Citations de Jean-Louis Servan-Schreiber (461)
Ainsi, non seulement notre boulimie de consommation mange-t-elle notre temps, mais elle se mange elle-même.
Notre art de consommer reste fort primitif.
Nous réfléchissons bien plus à l'emploi de notre argent, renouvelable, qu'à celui de notre temps, irremplaçable.
Vue sous l'angle de l'utilisation du temps, la consommation est la grande névrose du siècle.
L'obsession de l'heure juste est devenue un sport de masse : l'Horloge parlante de Paris enregistre actuellement près de 4000.000 appels par jour !
Plus d'heures mais moins de temps.
On prévoit de moins en moins, surtout les plus jeunes, pour qui le portable est devenu une prothèse, un prolongement de soi.
On éteint l'incendie de foret par un contre-feu. Pour lutter contre le manque de temps, j'ai compris qu'il fallait consacrer du temps à préparer son usage.
En faisant un plan de journée, je peux réfléchir, modéliser ma journée et, déjà, abriter entre ce qui parait faisable, jusqu'au soir, et ce qui ne le sera pas.
Il serait plus raisonnable de déléguer à quelqu'un d'autre son chéquier que son agenda, car l'argent se remplace pas le temps.
Suis-je un manique du temps ?
Dépêche-toi, sois parfait, fais moi plaisir, essaie encore, sois fort. Cinq recettes simples pour s'empoisonner la vie.
Le temps passe sans s'arrêter. Si l'on peut en perdre, on ne peut en gagner. On ne peut qu'en faire un meilleur usage.
- Maitriser son temps, c'est, de bout en bout, se maitriser soi-même.
Il y a des urgences mais combien de vraies ?
L'ennui, bien sur, c'est que toutes les journées finissent par se ressembler, puisque nous-mêmes n'avons pas prévu de modifier en quoi que ce soit nos routines.
Certes, toutes, les contraintes ne sont pas illusoires. Il y a des urgences mais combien de vraies ?
- Maitriser son temps, c'est, de bout en bout, se maitriser soi-même.
Je suivrais volontiers les bouddhistes, qui estiment que le temps n'est qu'une illusion, mais que, puisque nous sommes dans un monde où cette illusion domine, il importe que chose soit faite en son temps.
Effectivement, le temps pour mener à bien la plupart des taches s'est considérablement réduit.
Le temps perçu et vécu par lesc humains change en même temps qu'eux.
L'interruption est la règle, quelle que soit la situation dans laquelle nous nous trouvons.
De plus en plus de loisirs et de temps pour soi, donc ?
Comment se fait-il, alors, que l'on se plaigne plus que jamais du stress et du manque de temps, bien plus que du manque d'argent, de verdure ou de liberté ?