Citations de Jean-Louis Servan-Schreiber (461)
Chaque jour gagné sur la mort peut alors devenir un précieux cadeau. Oublier le plus possible ce que l'on a été, ne pas trop penser à ce vers quoi on va, juste assez pour mettre en pleine lumière que je suis bien vivant, ici et maintenant. Alors, la simple dégustation d'une tasse de thé devient un exercice bien être.
Toute relation avec l'autre, y compris avec mes plus proches [...] ne peut donc jamais être simple. Mieux vaut alors se dire que cette complexité même enrichit notre vie, ne serait-ce que de complications.
La grande majorité des internautes n'a envers les outils de recherche sur internet qu'un rapport de consommateur d'informations prédigérées et déjà interprétées. Les étudiants, notamment, sont de plus en plus nombreux à se tourner vers la toile comme seule source d'information. p.142
Enfin, reconnaître l'étendue de mon ignorance n"est il pas une forme de progrès dans la connaissance de moi même? En sachant que j'ignore, je suis plus solide qu'en ignorant sans m'en douter. Ne serait-ce qu'en m’évitant de cumuler ignorance et inconscience.
Mais dix ans plus tard, pour les deux derniers [enfants], nous nous sommes posé les questions de fond : au nom de quoi avions-nous le droit de précipiter dans la vie deux êtres voués à une mort certaine, et peut-être prématurée ?
Comment saurons-nous ce que nous avons à dire si nous ne nous rencontrons jamais en tête à tête ?
Sommes-nous capables seulement capables d'apprécier la valeur des minutes ?
- la maitrise est sœur de l'élégance. -
Nous ne connaissons pas assez bien le temps
Si l'exactitude est la politesse des rois, le retard peut-être le sport des insatisfaits.
Nous nous laissons trop encombrer par nous -mes et par les autres,
La toile dont je suis à la fois l'araignée et la mouche.
Qu'est-ce donc maitriser son temps, sinon savoir s'y insérer, s'y mouvoir, s'appuyer sur lui, s'en protéger, s'en servir et s'y plaire ?
Contre le temps, non seulement nous ne sommes pas les plus forts, mais nous n'avons aucune prise.
- Appuyez-vous toujours sur les principes. Ils finiront bien par céder. -
Souvent nous agissons comme s'il n'était acceptable de prendre du temps pour soi que lorsque toutes les demandes des autres sont satisfaites : autrement dit jamais.
Ce qui rend ces changements de rythme plus difficiles, c'est que notre cerveau est une machine biologique et non pas électronique.
Il ne suffit pas d'appuyer sur une touche pour qu'elle s'active et change de vitesse. Il lui faut des paliers, un temps d'adaptation, d'hystérésis
Les sociétés industrielles n'ont pas été bâties par un ramassis de flemmards.
L'alibi socio-familial des journées de dix à douze heures vous construit une façade inattaquable. Nul n'osera aller voir ce qui se passe vraiment derrière. Le comble du chic a été trouvé par ce publicitaire en vue qui arrive le dernier au diners qu'il donne chez lui.
Il se valorise davantage à ses propres yeux en choisissant d'avoir l'air débordé plutôt que poli.
Plus jeune, j'étais imbu de ma singularité. Avec le temps, je mesure ma banalité.