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Critiques de Jean-Luc André d` Asciano (40)
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Angle Mort numéro 11

La revue Angle mort existe depuis 2010. Cette année, changement de ligne éditoriale avec un petit changement dans le titre, passant de Angle mort, éclats d'imaginaires à Angle mort, épreuves de réalité et un petit lifting graphique.

Sa particularité : les nouvelles sont disponibles en texte intégral sur leur site (1 nouvelle par mois). L’intérêt d'acheter la revue est de pouvoir la télécharger au format de son choix et surtout de profiter d'un petit bonus fort appréciable : un petit entretien avec chaque auteur.

Chaque texte est introduit d'une petite présentation de l'auteur, de son oeuvre et de la nouvelle.



La page de couverture contient une illustration en couleur (sur une liseuse, l'intérêt est réduit) d'un artiste contemporain et la revue débute par son interview. A l'honneur du numéro 11, le graffeur Deih.



Quatre nouvelles prennent la suite :



Honey Bear, de Sofia Samatar. Des extraterrestres ont envahi la terre. Un texte qui donne peu à peu les clés de sa compréhension. Un univers riche,bien écrit, à l’atmosphère mélancolique. Une belle réussite qui aurait mérité un développement plus long. Un goût de r'viens-y. Sofia Samatar est l'auteur du roman Un étranger en Olondre.



Le premier arbre, de Jean-Luc André d'Asciano. Le monde après la quatrième guerre mondiale. Pas très original, fouillis. Trop de thématiques pour ce format court.



Une brève histoire des formes à venir, Adam-Troy Castro : Les femmes donnent naissance à des formes. Un univers étrange autour de la relation enfant mère et de la différence. Une nouvelle qui fait la part belle à l'imagination du lecteur. Il m'a fait penser du fait de l'invention de formes de vie défiant la compréhension à certains textes de Rosny aîné, notamment Un autre monde



Une greffe à deux voies, Sarah Pinsker : Un cul-terreux se fait arracher son bras par une machine agricole, on lui greffe une prothèse avec interface neuronale. A l'instar des membres fantômes, Sarah Pinsker nous conte l'histoire d'une prothèse vivante. Un texte profondément humain qu interroge la technologie.J'ai aimé le côté "vie quotidienne" très bien rendue, et son questionnement éthique.



Au final, j'ai découvert trois plumes, que demander de plus ? Peut-être des entretiens qui mériteraient d’être un poil plus long et plus centré sur la nouvelle (comme celle de Sarah Pinsker). Mais l'idée de terminer de cette façon chaque texte est un vrai régal. Continuez.

L'interview d'un artiste hors sérail littéraire SF permet de sortir des sentiers battus. Mais parler d'art visuel sans images gâtent le plaisir. En outre, cela n'aurait pas coûté plus cher de mettre le lien vers le site de Deih.

Des petits défauts à suivre au fur et à mesure des futurs numéros.

En attendant, je me plonge dans le numéro 12.



Revue disponible uniquement en numérique.
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Cigogne

Sept nouvelles d’un merveilleux décapant et curieusement drôle.



Sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2015/06/08/note-de-lecture-bis-cigogne-jean-luc-a-dasciano/


Lien : http://charybde2.wordpress.c..
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Cigogne

Un recueil de nouvelles fantasques et enchanteresses.



Le talent étrange de deux frères siamois, l’imagination bondissante d’un petit garçon surdoué soumis à la jalousie violente d’un grand frère psychotique, l’amour impuissant et le désenchantement des parents de Toutou le schizophrène, les rituels magiques d’un clochard qui cherche avec ses chiennes un abri pour la nuit : les personnages des nouvelles de «Cigogne» - enfants, êtres fantasques aux lubies étranges - semblent dotés du pouvoir de faire entrer, très naturellement, les rêves ou le surnaturel dans le quotidien, pour que leur existence reste belle malgré ses épisodes cruels.



«Nous sommes nés monstrueux et notre vie fut belle. Nous sommes nés au plein milieu d’un été admirablement chaud. Nuls signes mystérieux – pluies de crapauds, migrations de rats, passages de comètes à la ponctualité détériorée, naissances d’agnelles à six pattes ou tournée de saltimbanques – n’annoncèrent notre venue. Juste le cri de douleur de ma mère lorsqu’elle accoucha, et son silence obstiné lorsqu’elle nous vit.» (Siamois)



Cigogne, libellules ou lamas, iguanes et choucards, chiens et chats, les animaux présents à chaque page ne sont pas « autres » mais, compagnons de route et d’utopie, ils constituent cette part de fantaisie, de sauvagerie ou d’innocence issue de l’enfance, l’amplificateur des fragilités et des fantasmes des hommes.



«Ma maison est en haut d’une colline, au bout d’une rue isolée. D’autres maisons auraient dû être construites alentours, mais des raisons financières ont stoppé net les travaux. Ici, des sillons de tracteurs se remplissent d’eau, faisant office de mare avec têtards et faux moustiques, ceux qui marchent sur l’eau. Je connais les mouches, les moustiques et les libellules : les libellules sont comme les tigres. Elles sont belles, carnivores, et elles mangent les moustiques. Évidemment, je connais aussi les coccinelles ou les sauterelles, mais des insectes qui volent, je sais le nom de ces trois-là. Des cousins aussi, ils sont comme des moustiques, mais gros et stupides, qui volent mal. Je n’aime pas les cousins. D’ailleurs, les miens, je n’en ai pas. Il y a aussi des habitations à moitié construites, des bouts de mur qui font des forteresses idéales. J’y joue seul ou avec mes chiens, ou avec mon chat. Si ce n’est que mon chat joue rarement : il regarde ou il chasse. Mais il n’est jamais loin.» (Cirques)



A la lisère du fantastique, les nouvelles de «Cigogne» illuminent la gravité du quotidien des lumières des rêves et des contes.



Retrouvez cette note de lecture, et toutes celles de Charybde 2 et 7 sur leur blog ici :

https://charybde2.wordpress.com/2015/04/26/note-de-lecture-cigogne-jean-luc-a-dasciano/
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Cigogne

Sept textes courts, dont le plus long donne son titre au recueil. Mais c'est un peu injuste pour les corbeaux de la dernière nouvelle, les mâtins de la première (eh eh j'en imagine consultant Wikipédia), le hibou de L'esprit des ronces, le lama et les nombreux chats (y compris celui de Schrödinger) de la Trilogie chamane. Un bestiaire littéraire étonnant, peut-être pas si éloigné que ça de celui de Colette...



Beaucoup d'animaux, mais aussi des enfants : un garçonnet surdoué qui découvre ses pouvoirs, une adolescente dont la vie est pourrie par une cigogne mal embouchée. Et des parents débordés quand ils ne sont pas de doux dingues. Les trois nouvelles de la Trilogie (La chasse aux cerfs, Cirques, Corbeaux) ont avec Cigogne une unité de ton apportée par la voix naïve et malicieuse du jeune narrateur (de la narratrice pour Cigogne). Le drame familial est sous-jacent. Jean-Luc A. d'Asciano nous le laisse deviner, vécu et interprété par un enfant, avec une cruauté empreinte de tendresse. Ce que j'ai tant aimé autrefois dans les nouvelles de Flannery O'Connor, Carson McCullers ou J.D. Salinger, je le retrouve ici avec beaucoup d'émotion et de plaisir.



Siamois : choc de la première phrase de la première page du conte bizarre qui ouvre le recueil, histoire d'une monstruosité miraculeuse.

(J'ai failli copier ici cette phrase absolument parfaite et fracassante ; j'y renonce pour ne pas déflorer la surprise, certains disent pour ne pas spoiler...)



Corollaires. C'est un peu l'intruse dans la série des sept nouvelles. D'abord il n'y a pas d'animaux... Ah si, les noms des personnages : le docteur Loizeau, le docteur Chat, et Monsieur et Madame Toutou, les parents harassés de leur patient très perturbé. Je la mets aussi un peu à part parce que je l'ai moins aimée (ou pas pareil) : elle est plus militante, moins fantaisiste, plus réaliste malgré l'humour très noir. Mais pas moins réussie, car l'écriture est aussi limpide et exacte, aussi jubilatoire que dans les autres nouvelles.



L'esprit des ronces. Celle qui serre le cœur. Qui aurait elle aussi mérité de donner son beau titre au recueil. Un vagabond bourré de tics, de tocs, et de visions, cherche un abri pour sa chienne qui va mettre bas ; il installe son campement dans une ruine près de la voie du tégévé, sous un roncier. Les bêtes de ce conte nocturne redonnent sa dignité et son sourire au pauvre hère ravagé par la névrose. Magie du réel, tendresse et poésie, beauté.
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L'enfant chamane et autres bestioles à plumes..

« Et nous rions. Nous rions sans cesse.

Nous rions à la vie, à la joie et au voyage.

Et à la sauvagerie.

La sauvagerie de celui qui jamais n’est domestiqué.

Nous rions d’être vivants. »



L’enfant chamane et autres bestioles à plumes, à poils et à peaux, Jean-Luc d’Asciano @auxforgesdevulcain #rentreelitteraire



C’est un récit qui se présente un peu comme un recueil de nouvelles mais dont certains chapitres se croisent et certaines aventures s’entrecroisent…



C’est une histoire comme une chimère, un rêve éveillé, une divagation, une errance de l’esprit et de l’imagination…



Un monde fait d’hallucinations, folles et échevelées…



« L’homme géant voulut fuir lorsque son regard comprit qu’un être se tenait là, debout, à l’exact centre de son rêve. Quand il comprit que la forme de la chose était une Enigme, il n’eut que la réponse du réveil et la vision de l’héroïque assistant veillant sur le groupe. »



Rentrer dans ce roman, c’est laisser sa rationalité de côté, oublier son bon sens et plonger à pages perdues dans un océan délirant d’absurdité effrénée…



Et quel mal y a-t-il? allez-vous me dire! il faut bien un peu de folie pour rallumer la flamme de notre monde…



Une loufoquerie qui n’est pas sans rappeler un autre auteur qui eût en son temps une imagination débordante et enivrante…



« Leur parcours était un chemin de légende parsemé d’embûches livresques avant de les mener en un lieu secrètement essentiel. Ils étaient au centre du récit et ce récit les conduisait au plus profond de nos mémoires, exhumant des comptines anciennes, nous rappelant que ce prénom de professeur en miroir est l’énigmatique symbole des envers qui jalonnent un voyage au centre des mondes, là où l’aube des temps se niche dans le creux d’une caverne cyclopéenne, domaine lumineux aux couleurs inoxydables, monde affranchi de l’usure des jours et des nuits, brillant de tous ses artifices originels, se déployant figé en une immuable journée sans ombre. »



Si vous avez besoin de facétie, vous serez servis!
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L'enfant chamane et autres bestioles à plumes..

Un enfant qui préfère nettement la compagnie de ses animaux, avec lesquels il dialogue, à celle des autres humains. Surtout sa famille. Surtout son frère, qui le frappe souvent. Une cigogne qui prend progressivement la place d’une épouse auprès d’un père plus à l’aise avec sa ménagerie faite de bric et de broc qu’avec son entourage. Et tout cela dans une ambiance de magie diffuse, ancestrale, fantasmée. Dix nouvelles hors du temps, hors de tout, surprenantes et fascinantes.



Décidément, en ce moment, je fais dans l’atypique. Après le premier tome d’Arborescentes de Frédéric Dupuy, je me suis attaqué à L’Enfant chamane et autres bestioles à plumes, à poils, et à peaux. Je ne connaissais pas l’œuvre de Jean-Luc A. d’Asciano. J’ai donc été pris totalement par surprise à la lecture de ce recueil. Dès les premières lignes. Dès le titre, en fait. Parce qu’il est singulier, ce titre. Par les mots qu’il emploie : un « chamane », donc pour moi de la magie associée à la drogue, plutôt sur les continents américains ; des « bestioles », terme peu valorisant alors que les animaux semblent au contraire mis en valeur par leur présence dans ce titre (sans parler de la couverture) ; « plumes », « poils », « peaux », liste qui évoque Prévert et en même temps paraît vouloir faire le tour de la question, associer le maximum de ces bêtes à l’ouvrage. Singulier également par sa taille et son format-liste, comme je viens de l’évoquer.



Les premières lignes également de la première nouvelle : tout de suite, on est placé dans ce monde de l’enfance où le réel et l’imaginaire sont inextricablement liés. Le narrateur dit qu’il devait « inventer des mondes minuscules peuplés d’êtres et de choses aux destins brefs ». Le jeune garçon vit, comme souvent à cet âge, aussi bien dans le monde terre à terre qui l’entoure que dans celui, plus haut en couleur, plus riche, qui peuple son esprit. Et c’est une parfaite représentation de l’ensemble des nouvelles qui composent ce recueil. J’ai eu l’impression d’être dans la tête, sans filtre, de l’auteur. Et au début, ça a bien secoué. Mais rapidement, c’est devenu lumineux et j’ai adoré m’y promener.



Car dans ce monde règne un merveilleux plus proche des récits fantastiques que des contes. Même si les chats y parlent, tout comme les hiboux. Même si des personnages possèdent une voix au pouvoir miraculeux. La nature y est belle et puissante. Et donc dangereuse. N’oublions pas qu’il faut se nourrir pour vivre. Et aussi qu’on peut faire mal, voire tuer, sous le coup des émotions. De la colère. De la jalousie. De la folie.



Et ce dernier thème est là partout, entre les lignes. Avec ce frère donc on comprend qu’il est différent et qu’il ne gère pas ses émotions. Il s’en prend régulièrement au narrateur, le brutalise. Mais celui-ci ne s’en formalise pas outre mesure. De toute façon, il est dans son propre univers. Et sort. Se promener. Sa maison est un peu isolée, en bout de rue, entourée de terrains vagues, abandonnés. Où un cirque peut s’installer. Autre figure de la différence.



Si l’on observe la table des matières, difficile de trouver une logique claire. Certains titres reviennent avec des numéros qui se suivent pour la « Tétralogie chamane », mais qui semblent fantaisistes dans « Les Voyages du professeur Otto ». Mais dans les textes eux-mêmes, si au début on ne voit pas de lien et si les nouvelles semblent a priori séparées les unes des autres, des idées, des personnages apparaissent, qui tissent une trame, une connexion : la jeune fille à la mobylette portant une cigogne sur son dos de « L’Ami 8 » est en fait Mariam, la narratrice de « Cigogne ». Le docteur Loizeau, au patronyme animal, traverse plusieurs textes. Et les exemples se multiplient. Comme si tout était finalement lié et formait un tout cohérent.



L’Enfant chamane et autres bestioles à plumes, à poils, et à peaux s’est avérée une lecture déstabilisante mais dans le bon sens du terme. Jean-Luc A. d’Asciano se montre capable de nombreuses audaces, tant stylistiques que thématiques, mais avec talent et naturel. Ainsi, après avoir franchi un seuil de quelques pages, on se retrouve happé par son imagination débridée et en même temps maîtrisée. Une expérience que je suis prêt à tenter à nouveau.
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L'enfant chamane et autres bestioles à plumes..

Le titre intriguant donnait envie de découvrir le contenu de ce recueil de ces dix nouvelles avec lesquelles l'auteur joue entre indépendance et allusion, tout en laissant se dessiner un fil rouge à travers quatre nouvelles qui constituent les chapitres d'un court roman. L'ensemble du recueil est marqué par un onirisme où la réalité et l'imaginaire n'ont pas de frontière franche. Le lecteur est comme plongé dans un demi-rêve : tous les éléments sont vraisemblables et pourtant émaillés d'éléments qui appartiennent au fantastique ou à la fantaisie. Récit et conte se mêlent l'un l'autre, correspondants à la description la quatrième de couverture : "dans un univers se situant à la lisière du fantastique".
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L'enfant chamane et autres bestioles à plumes..

Auteur d’un sacré pavé en 2019, Souviens-toi des monstres, et d’un plus léger Tamanoir l’année suivante, Jean-Luc A. d’Asciano nous revient cette fois dans une forme courte avec L’Enfant chamane et autres bestioles à plumes, à poils, et à peaux. Derrière ce titre à rallonge pour le moins intriguant se cache un court recueil de nouvelles qui cherche à tromper son monde, feignant de croire que l’imagination du français évolue dans des univers séparés alors qu’on peut voir les trait d’unions entre les récits, comme autant de coutures volontairement laissées à l’air libre par son auteur. Que cache donc ce brodeur d’histoires sous cette étrange couverture rose et violette signée Elena Vieillard ?



Parmi les dix nouvelles de ce recueil, des êtres fabuleux sortis tout droit de l’ordinaire. Un gamin qui vit dans une famille compliquée, des parents déboussolés par la maladie de leur enfant, un Chat certainement trop bavard pour être honnête, des Siamois dont le chant a quelque chose d’extraordinaire ou encore une adolescente qui n’en peut plus de la cigogne ramenée par son père. De ces gens à la fois ordinaires et improbables, d’Asciano va tirer des récits fantasques où son style clair et ruisselant, qui poétise tout ce qu’il touche sans même y prendre gare, permet au quotidien de revêtir les oripeaux de la fable.

Mais chaque nouvelle n’est pas autonome, pas vraiment.

On retrouve de-ci de-là des rappels, des correspondances, des clins d’œil. Un docteur Loizeau ou un Chat, un SDF et ses chiens ou encore une cigogne presque fantomatique. L’univers tissé au gré de ces dix nouvelles acquiert alors une cohérence nouvelle, offrant au lecteur un rêve étrange qui le tient à demi-éveillé devant ces faits rapportés, ces étrangetés qui surgissent alors qu’il ne s’y attend pas.

Quatre nouvelles forment la « Tétralogie chamane » et se raconte par l’entremise d’un jeune garçon qui semble pouvoir communiquer avec les animaux. Et pas seulement ce satané Chat ou l’Ourse du cirque qui a élu momentanément domicile à côté de chez lui. Sa famille, comme on l’a dit plus haut, n’est pas des plus simples puisque son frère semble sujet à des accès de violence et qu’il entend même des voix dans sa tête. Le pauvre.

Ne parlons d’ailleurs pas de Régis. Jamais

Au cours de ces quatre histoires, d’Asciano capture le quotidien de ce jeune garçon et de sa façon unique de voir le monde, une manière décalée et tendre qui effleure souvent des éléments monstrueux du bout du doigt. Parce que le sombre règne dans les recoins et que d’Asciano aime les fouiller régulièrement.

Ce qu’il aime également, c’est tirer le portrait à des personnages marginaux, un peu fous (voire même beaucoup) qui vont souvent épuiser leurs proches. Demandez à Monsieur et Madame Toutou, ils vous en diront de belles sur leur fils qui refuse obstinément de ranger son appartement.

Adressez-vous aussi à cette jeune fille dont le père ne cesse de ramener tous les animaux qu’il croise. Même les plus inattendus, comme cette cigogne qu’il pourrait bien confondre avec une épouse aux plumes tranchées. Ou à ce SDF qui entre dans une forteresse de ronces avec ses deux chiens. Tout cela paraît bien absurde en vérité.



Pourtant, c’est par ce sens de l’absurde, du bizarre, du grotesque, de l’étrange que L’Enfant chamane et autres bestioles prend tout son sens.

Voici un ensemble d’histoires qui retrouve l’humanité de ses personnages en fouillant dans les folies — grandes et petites — de chacun d’entre eux.

La beauté surgit chez d’Asciano lorsqu’on y pense le moins et l’on comprend, petit à petit, que c’est l’incongruité des situations et des pensées de ses personnages qui amène le lecteur à les regarder sous un jour nouveau, faisant de ces marginaux de magnifiques exemples de notre humanité perdue. C’est aussi une façon en apparence légère d’aborder des sujets très graves. Qu’il s’agisse du destin tragique d’un enfant difforme, de la maladie psychiatrique qui condamne à l’isolement ou au suicide, ou de ces hommes qui enferment et tuent les animaux qu’ils croisent sans comprendre la beauté qu’ils détruisent.

À plus d’un titre, la dernière nouvelle, la seule clairement science-fictive du lot et que n’aurait pas renié un certain Paolo Bacigalupi, synthétise parfaitement l’équilibre opérée par d’Asciano, cette volonté d’absurde pour illustrer la faillite de l’homme mais aussi l’espoir.

L’espoir d’un survivant tellement modifié et tellement ravagé par la guerre qu’il ne lui reste plus que les pilules pour oublier et les fantômes pour compagnie. La beauté du tragique rencontre l’extraordinaire et l’impossible, transformant l’homme-monstre en un témoin de sa propre humanité.



Surprenant, à la fois tendre et grave, absurde et cruellement réaliste, L’Enfant chamane et autres bestioles à plumes, à poils, et à peaux tisse des liens entre ses histoires pour offrir un magnifique moment de littérature surréaliste. Du fantastique à la science-fiction, Jean-Luc d’Asciano vous invite à l’ailleurs, autrement.
Lien : https://justaword.fr/lenfant..
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L'enfant chamane et autres bestioles à plumes..

La première fois que j'avais lu du d'Asciano, c'était en 2015 et déjà un recueil de nouvelles (Cigogne, Serge Safran éditeur, épuisé).



Puis il y avait eu l'inoubliable Souviens-toi des monstres en 2019, suivi du Tamanoir (tiens une bête à poils !) en 2020 (à quand une deuxième aventure d'i-celui ?) ; deux romans de genre mais de genres très différents : du mythologique fantastique pour le premier, du policier ésotérique pour le second !



C'est sans doute ça le truc de Jean-Luc André d'Asciano : mélanger les genres, hybrider les émotions, celles de ses personnages comme celles qu'il fait naître chez ses lecteurs.

Un écrivain alchimiste !



Donc ici, à nouveau des nouvelles. Dix. Une note de l'auteur explique la genèse de ce nouveau recueil qui reprend plusieurs des textes du premier (six). Trop facile pensez-vous ? Que nenni.



Déjà, parce que le premier recueil étant épuisé il aurait été dommage et triste pour vous de ne jamais connaître Klappi la cigogne, le docteur Loizeau, le maître de Zsa-Zsa, le corbeau qui disait Viva el Duce, et d'autres encore. Moi je les ai retrouvés avec infiniment de plaisir et j'ai adopté avec enthousiasme les nouveaux venus.



Ensuite, quand on compare les tables des matières, on voit se dessiner des entrelacements, des liens tentaculaires entre les histoires. Un corpus organisé prend forme, dirait une exégète trop sérieuse et un peu ridicule.



Avec la nouvelle inédite L'Ami 8, La Trilogie chamane du premier recueil, devient tétralogie dans le second. La dixième nouvelle, inédite elle aussi, a des allures de début de quelque chose d'ambitieux. L'auteur laisse entendre dans sa note qu'il pourrait s'agir des prémisses “ d'une monstrueuse histoire des lointains ”... L'auteur est malicieux mais on peut lui faire confiance pour tenir ses promesses : une nouvelle du premier recueil (Siamois) lui avait servi d'amorce pour le gros roman de Raphaël et Gabriel (Souviens-toi des monstres). On la retrouve entière avec bonheur sous un autre titre, volcanique : Manuscrit trouvé dans les champs Phlégréens, en tant qu'épisode douze d'une série mystérieusement intitulée Les Voyages du professeur Otto. Au passage, on a seulement deux épisodes de la série, le troisième et le douzième ! Où sont les autres ? L'auteur est taquin... À suivre.



Je vous ai perdus ? Je n'aurais peut-être pas dû commencer par une analyse de tables des matières !

Je vais aggraver mon cas avec l'observation suivante : il n'y a pas que dans l'organisation des recueils que l'on découvre des liens entre les textes. On en trouve aussi au détour d'une histoire, quand on entraperçoit une scène, un lieu, ou l'évocation d'un personnage (humain ou animal) d'une autre nouvelle. Il ne faut pas les chercher, juste se laisser surprendre par la fantaisie onirique et débridée de l'auteur, se laisser aller au charme (dans tous les sens du terme) de son imaginaire. Avec exemples, ce sera plus clair ; désolée si je divulgâche un peu.



À la fin de L'esprit des ronces un magnifique hibou blanc s'élève au dessus du roncier qui va servir d'abri à un pauvre hère déboussolé et à sa chienne proche de mettre bas : un saint-esprit profane qui signale au vieil homme que son errance est finie.

Des ronces, il y en a sur un terrain vague pas loin de chez l'enfant qui parle avec les bêtes, et qui s'y réfugie le soir. Son amie la chouette ressemble pas mal au hibou du clochard. L'enfant avait d'ailleurs vu passer l'homme et ses chiens mais n'en parlera pas quand la police s'intéressera à des ossements découverts non loin.

À la fin de Cigogne, Mariam l'adolescente révoltée rêve qu'elle s'enfuit avec Klappi la cigogne apprivoisée par son père. le volatile est juché derrière elle sur la selle de sa mobylette rouge. Toutes deux s'évadent gaiement en riant à la sauvagerie retrouvée. Cette jeune fille à mobylette est celle qu'aperçoit l'enfant chamane en voiture sur la route des vacances dans L'Ami 8. Elle a l'air heureuse, elle lui fait envie. Sur les genoux de l'enfant, sa lecture de route : Les Voyages du Professeur Otto (!).

Ce ne sont que quelques exemples de croisements entre les histoires, entre les rêves, vous en trouverez d'autres...



L'enfant chamane, héros et narrateur de la Tétralogie, est le petit personnage qui fait passer les émotions les plus vives par ses observations naïves teintées de cruauté et de drôlerie. Il grandit au milieu de drames et secrets familiaux sans en avoir pleinement conscience. Son intelligence particulière et son don pour communiquer avec les animaux lui servent de béquilles dans un environnement dysfonctionnel qu'il découvre peu à peu, et nous avec lui.



Le Premier arbre de la forêt est la dernière nouvelle du recueil, la plus étrange de toutes, très différente des autres. Un tremplin pour une nouvelle création ? C'est la seule du recueil à basculer franchement dans la science-fiction. Un univers dystopique où le témoin humain survivant doit sa subsistance à des machines, où les fantômes d'animaux massacrés le hantent, où le souvenir de la violence le poursuit. Sombre. S'y glisse malgré tout comme un clin d'oeil spectral certain... tamanoir !



Merci beaucoup à Babelio et aux Forges de Vulcain pour cette re-découverte enthousiasmante et augmentée des bestioles littéraires de Jean-Luc d'Asciano.
Lien : https://tillybayardrichard.t..
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L'enfant chamane et autres bestioles à plumes..

En dix nouvelles étranges se répondant parfois, l'auteur nous invite à nous aventurer aux lisières du fantastique avec enfants ou animaux comme guides et intermédiaires. Une cigogne sur un scooter passe sous vos yeux, un SDF disparait dans un fouillis de ronces, des frères siamois chantent au risque de fendiller le monde, un enfant dialogue avec son chat puis les animaux d'un cirque … tous tentent de composer avec la violence et la beauté incompréhensibles du monde.

Je n'avais lu que Tamanoir du même auteur, un polar bien allumé à tendance occulte que j'avais adoré. J'ai retrouvé avec plaisir cette imagination vigoureuse et cette place accordée aux personnes que nous écoutons rarement. Ces textes sont écrits dans la langue de l'enfance, celle où tout est possible, des potentiels énergisants et angoissants en même temps.
Lien : https://luparju.com
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L'esprit des ronces

8 histoires, pas vraiment des nouvelles, qui fleurtent avec la folie.



5 de ces histoires sont déjà parues dans différentes revues.



L'écriture est très travaillée, et sait dégager une atmosphère chaque fois différente.



Petit à petit, si j'ai été surprise par la fin de la première histoire, je me suis ensuite demandée, pour chaque nouvel opus, où irait se loger la folie.



Pas forcément celle que l'on enferme, enfin, il n'en est pas vraiment question dans ce recueil.



Plutôt celle qui naît, et se développe.



Parfois, le constat est amer, comme dans "Corollaires" ; parfois plus drôle avec "Revenant".



Un ouvrage qui fait réfléchir sur l'autre et qui, depuis, a changer mon regard sur le quidam.
Lien : http://motamots.canalblog.co..
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L'esprit des ronces

Une histoire torturée.
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L'esprit des ronces

Une très belle découverte offerte par l'opération un éditeur se livre ! Les Editions Nuit Myrtide nous propose cette fois ci de très intéressantes nouvelles de Jean Luc A. d'Asciano. J'ai passé un excellent moment dans l'univers de cet auteur. La poésie urbaine est au rendez vous! Les personnages, les ambiances sont merveilleusement mis en scène. Jean Luc a.d'Asciano ? Un très grand conteur ! Des histoires à se dire au coin de nos abris bus !

Merci à Libfly pour ce partenariat renouvelé, merci aux Editions Nuit Myrtide de continuer cette aventure!



Astrid SHRIQUI GARAIN
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Souviens-toi des monstres

L’une des plus détonantes razzias littéraires de cette saison, un vol-au-vent somptueux, un cocktail fatal où se mêlent à ravir Fellini et Melville, ­Cronenberg et Giotto, les sortilèges capiteux du baroque méditerranéen, les frénésies du roman d’aventures dumasien et les vertiges du folklore fantastique.
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
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Souviens-toi des monstres

Deux frères siamois au pouvoir étonnant au sein d’une famille à surprises, deux îles siciliennes pas exactement jumelles à l’identité à tiroirs, intrigues fantastiques, cape et épée débridées, pour créer un roman d’aventures aux formidables résonances intimes et mythiques.



Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2019/05/19/note-de-lecture-souviens-toi-des-monstres-jean-luc-andre-dasciano/
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Souviens-toi des monstres

Malgré la cruauté, le destin de ces siamois, et les circonstances, cette histoire nous plonge en nous-même, dans l’histoire des Hommes, de la littérature, de la religion. Tout s’ouvre devant nous, s’étale et ne peut que vous inciter à tourner les pages, vite, avec délectation !

Certes, c’est un pavé, fort bien écrit, avec un lyrisme et une culture intéressants… c’est original et les liaisons entre les passages sont fluides, agréables et on s’émeut souvent (autant que l’on sourit).

Dès la première page, c’est l’effet que cela crée…

Allez-y, plonger dans l’univers de Gabriel et Raphaël…

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Souviens-toi des monstres

« Souviens-toi des monstres » est un livre fou et étrange, à mi-chemin entre un Game of Thrones carnavalesque écrit par le Comte de Lautréamont et un conte poétique plein de bonté qui convoque un paquet de figures tutélaires de la littérature française et italienne (chaque personnage du livre est d’ailleurs peut-être l’incarnation d’un écrivain, d’un cinéaste ou d’un dessinateur). La magie et le fantastique y sont magnifiquement utilisés. Ils permettent aux personnages de se transfigurer, non pas pour devenir des héros, mais pour réinventer / réenchanter / sauver la cité et ce jusqu’au climax final.
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Souviens-toi des monstres

Premier roman de Jean-Luc A. d’Asciano, Souviens-toi des monstres conte l’histoire de Gabriel et Raphaël, frères siamois nés sur une île non loin des côtes italiennes. En plus de leurs trois jambes et d’une partie de leur corps, ils partagent le don de modeler la réalité à leur guise lorsqu’ils chantent. Aventure, magie et voyage, ce roman acquis lors de Livre Paris 2019 promettait d’être une bonne lecture. Il m’offrait en outre l’occasion de découvrir la maison d’édition « Aux Forges de Vulcain« , dont la ligne éditoriale à la croisée de la philosophie et de la littérature, dépassant la barrière entre les genres, avait tout pour me plaire. L’écriture maniérée, l’histoire sans envergure et les personnages incohérents de ce récit m’ont malheureusement laissée sur ma faim.



Gabriel et Raphaël sont tour à tour narrateurs de Souviens-toi des monstres : leurs voix contradictoires sont l’ombre et la lumière du monde qu’ils dépeignent. Autour des siamois gravitent des personnages secondaires rivalisant de platitude et de discrétion. Leur mère ne dit pas un mot en plus de 500 pages ; la sœur qui les élève ne parle presque pas et leur petite sœur est invisible. Leurs aînés pourraient être intéressants si leurs prénoms n’étaient pas révélés au compte-goutte, plus de 100 pages après le début de l’histoire : « l’Aîné, le Deuxième, le Troisième et le Quatrième » sont des désignations qui permettent difficilement de s’attacher à des protagonistes. L’auteur abuse également de jeux de mots hors de propos au vu de la personnalité de ses narrateurs : je ne compte plus les fois où, songeant à leur mère, Gabriel et Raphaël invoquent la mer…



Si j’ai apprécié les passages où les frères chantent, pleins de poésie et de mystère, l’histoire de leur vie ne m’a pas fait voyager. La quatrième de couverture m’avait fait espérer un périple à travers l’Italie et non un aller-retour sur une ville côtière, où le pouvoir de changer la réalité sert à combattre de petits contrebandiers que l’on fait survivre 300 pages en trop sans explication valable. En dépit du tragique de leur situation, les siamois ont une enfance heureuse, bercée de douceur et d’amour, longuement et inutilement détaillée. Peut-être est-ce pour introduire une ombre dans ce tableau que Jean-Luc A. d’Asciano se plaît à multiplier les sous-entendus, apportant des réponses de manière aléatoire à des pistes de lecture aussi nombreuses qu’obscures. La magie d’une prostituée inuit se mêle à la quête étrange d’un policier mystérieux ; certains personnages aspirent à la mort et au désespoir sans raison ; anarchistes, militaires, espions et contrebandiers gravitent autour d’un prince inexistant ; un diablotin vulgaire et logorrhéique ajoute ses affaires à l’histoire comme un cheveu sur la soupe… Les bonnes idées de Souviens-toi des monstres sont gâchées par ce propos confus.



Le titre même du roman me paraît toujours aussi incompréhensible, et je me suis demandée plusieurs fois au fil de ma lecture si ce manque de clarté ne venait pas de mes piètres lumières. D’autant que si le résumé situe l’histoire en Italie, à aucun moment il n’est fait mention d’une époque, de sorte que je me suis crue tour à tour à la Renaissance, aux Lumières, à l’ère industrielle et à l’aube de la Révolution Russe.



Pauline Deysson - La Bibliothèque
Lien : http://www.paulinedeysson.co..
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Souviens-toi des monstres

« Souviens-toi des monstres » est un allié, un sauveur du Verbe. Ce genre de roman nommé culte, garant de l’apothéose littéraire. Hors norme, atypique, il fusionne entre l’ombre et la lumière. Puissamment écrit, dans cette croisée infinie hors du temps et de l’espace. Ce roman relève d’un génie. D’un auteur qui sait et perçoit l’heure la plus belle pour affûter ses mots, l’heure grave où le verbe prend racine. L’histoire est riche de sens, de réflexions, d’entrelacs philosophiques et ésotériques. Le rideau se lève sur du Fantastique, de l’Historique. Les couleurs encensent la profondeur du puits. L’Italie est le kaléidoscope de ce monde particulier où se côtoie l’Imaginaire, le noble de cette poésie couronnée d’un autre temps. Car tout est beau et grave dans cette délivrance. Les monstres ne sont que l’écorce et le visible des apparences. Gabriel et Raphaël sont les protagonistes principaux. Siamois, ils sont l’emblème du divin. Cette traversée de la lumière et les voix majestueuses de ce chef-d’œuvre. »Le prêtre accepta de nous baptiser. L’un suggéra Caïn et Abel, ou Castor et Pollux, ou Aleph et Beleph. Sofia s’interposa.. Qu’au moins leurs noms soient simples. Elle opta pour Raphaël et Gabriel. Une façon de signifier que nous n’étions pas tout à fait des hommes ni totalement des monstres. »516 pages alloués à la rime enivrante et réfléchie. « Mes frères magnifiques. Le jour de votre départ, j’ai planté un grenadier… » Leurs chants, langages emblématiques est ce pas de côté qui élève et change les apparences trompeuses en miracles salvateurs. Ici, dans ce roman l’intériorité est d’orfèvre. Le monde, un char picaresque dont les traces dans l’encre de « Souviens-toi des monstres » sont une consécration à l’argile créatrice. « Nos paroles devinrent lithanie, énumération, succession de noms et par ce troisième qui était en nous, ce chant fut un baptême , une délivrance, l’offrande secrète d’un temps supplémentaire minuscule et essentiel ». La page 96 est la picturale traversée littéraire, une ovation au summum. « Raphaël évoqua la joie calme du monde physique, l’harmonie des gestes, la proportion des formes »Ce roman salvateur , enrichissant est une prouesse. « N’importe quel alchimiste sait que le sel, le souffre et le mercure dont on parle, ce sont des symboles, des métaphores.» Publié par Les Editions Aux forges de Vulcain, « Souviens-toi des Monstres »de Jean-Luc A. D’Asciano plus qu’un symbole est une page criante de vie et d’intelligence.
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Souviens-toi des monstres

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