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Citations de Jean Mabire (59)


De par la conquête de la Grande Île, Guillaume ne fut pas seulement duc de Normandie mais roi d'Angleterre.
Avec lui commençait une dynastie outre-Manche et après lui - dans un certain sens - déclinait le domaine continental édifié par ses pères.
Aussi celui qui fut le plus grand personnage de l'histoire de la Normandie, et un des hommes les plus marquants de l'occident médiéval, devint peut-être, par les conséquences de sa conquête, le grand destructeur de cet état normand si magistralement cimenté et défendu par les "Rollonides" ...
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Si l'Histoire des ducs de Normandie, depuis Rolf le Marcheur jusqu'à Guillaume le Conquérant, apparaît relativement bien connue, une partie de cette Histoire prit un essor fabuleux et atteignit la grandeur du mythe ...
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Il est un genre littéraire dans lequel les écrivains normands allaient se montrer les grands initiateurs, c'est celui du roman d'aventures.
Ce que l'on nomme aujourd'hui "la littérature populaire" leur doit presque tout ...
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La triste fin des âmes perdues belge
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L'histoire n'est pas immobile. Elle n'est pas mort, mais vie. Aussi est-elle combat.
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Seul compte le combat. Ce qui vit, c'est ce qui lutte.
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Sous sa prononciation francisée, "Barfleur" demeure encore trop proche de son "Barbeflot" ou "Barmeflot" nordique pour que nous n'entendions pas racler dans ce nom la quille de quelque longue "esnèque".
Cette snekkja chère aux anciens vikings....
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Si j'en profitais pour aller voir un vieux du métier ?
Il n'en manque pas dans nos villages qui s'en vont à pas lents, traînant leur pantoufles sur les pavés des petits ports, assis sur des bancs usés à regarder la mer, guettant les barques derrière les carreaux bien nettoyés.
Ils n'ont plus que cela à faire : frotter une vitre pour bien voir les vagues qui se brisent sur les rochers.
- Tu as besoin de quelque chose pépère ?
- J'ai besoin de rien.
Il aurait juste besoin de dix ans de moins pour haler sur l'amarre de sa plate et reprendre les avirons dans ses grosses mains noueuses.
"Halitraes pa l'salin et haguies pa la freid".
Ses mains qui ne lui servent plus à rien. Seulement à couper son pain, ouvrir la porte du jardin, prendre la bouteille d'eau minérale.
- Le docteur veut que je ne boive plus que de ça.
Les mains qui ne travaillent plus, c'est pas des mains de pêcheurs.
Il me fixe avec des yeux très bleus, très clairs.
Il a une grosse moustache blanche, des cheveux gris qui s'échappent en mèches folles de sous la casquette à visière usée.
Il m'ordonne d'une voix ferme à peine cassée :
- Surtout ne mettez pas mon nom. J'aime pas qu'on parle de moi.
On est des dizaines et des dizaines de vieux bonshommes qui ne naviguent plus.
Je ne mérite pas plus qu'un autre.
J'ai eu bien de la misère. Mais j'ai bien travaillé aussi....
(extrait du chapitre "Morsalines" et recopié en pensant très fort à Albert Lemaître, le grand-père de la Galouette à Saint-Vaast la Hougue)
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L’histoire des dieux maudits se termine sur un mystère. Le plus énigmatique d’entre eux reste dans aucun doute Heimdal le dieu protecteur qui s’est entretué, lors du Ragnarok avec le dieu destructeur Loki. L’Ase Blanc a péri avec un monde qui devait périr ; il ne monte plus la garde sur le pont Bifrost à l’entrée d’Asgard. Mais il est un autre monde qui renaît et va exiger un nouveau dieu pour remplacer les disparus de la plaine de Vigrid.

Ainsi parle un chant du vieux Nord, qui rend hommage à Heimdal et annonce la vneue de celui qui sera sans doute son successeur :

Alors survint un autre être
Plus puissant encore,
Mais je n’ose
M’aventurer à le nommer.
Peu voient
Au-delà des temps
Où Odin
Combattra le loup (p. 236)
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...entre Thor et Jormungand, la bataille devient épouvantable. Sans répit, s’abat le marteau Mjolnir. Mais le serpent enserre les chèvres Tanngnjost et Tanngrisnir. Dents-Grinçantes et Dents-Etincelantes succombent. L’immense reptile love et délove ses anneaux, sifflant sous les coups du marteau fracassant. Il finit par crever, en crachant des flots de venin. Thor recule de neuf pas. Mais il chancelle et s’abat. Le voici suffoqué par tant de poison qui se répand sur la plaine de Vigrid. Il est mort le dieu au marteau, le plus redoutable de tous !

Le loup dévore Odin. Ainsi expire le père des héros tués au combat... (pp. 219-220)
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Dieu de la guerre, Odin reste aussi – et surtout – un dieu de la magie.

Il va inventer l’écriture, imaginant les caractères sacrés qui permettent de fixer la pensée, de la réaliser, de la transmettre.

Mais tous ne doivent pas comprendre les signes inventés par le dieu borgne et que ses fidèles vont graver, en traits anguleux, sur l’os, la pierre ou le bois. Aussi ces lettres portent-elles le nom de « rune », c’est-à-dire de Secret.

L’écriture doit rester mystère. Les étrangers, les infidèles, et les impies n’ont pas le droit de connaître le message du dieu aux corbeaux. Ils ignorent au prix de quelle souffrance le père des dieux a créé ces caractères, qui vont désormais permettre aux croyants de se reconnaître et de s’accorder.

Pour inventer les runes, Odin a résolu de se sacrifier. Il s’est suspendu dans l’arbre sacré, l’if Ygdrasil, dont les racines plongent dans les trois mondes de Niflheim, de Jotunheim et de Asaheim.

L’arbre se dresse sur un rocher, exposé à tous les vents. Et sur l’arbre, comme crucifié – non pas pour le salut de tous les hommes, mais pour la garde de ses seuls fidèles – souffre le dieu Odin. Il s’est percé le flanc de sa propre lance. S’offrant en sacrifice au Père-de-Tout.

Je me suis offert à Odin,
Moi-même à moi-même.

Il n’y a pas d’autre dieu que lui, pour recevoir et comprendre ce sacrifice. Et de même chaque homme n’a, pour le connaître et le justifier, pas d’autre homme que lui-même. Le dieu est seul comme l’homme est seul. Mais sa grandeur vient de sa solitude. Que serait le sacrifice s’il était offert à un autre dieu ? Que serait la fidélité si elle était donnée à un autre homme ? Chacun ne doit répondre que devant lui-même.

Et le coup de lance d’Odin est d’autant plus cruel et plus juste que c’est à Odin qu’il est offert. (pp. 96-97)
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Sur la verte terre d'Erin, dès le début du IXème siècle, les attaques massives des Normands succèdent aux raids isolés. C'est avec des dizaines de bateaux et des centaines de guerriers que l'ouragan de mort, surgi du pays des fjords, déferle sur les côtes, remonte les rivières, pénètre dans les lacs.
L'Irlande avec ses champs d'herbe verte fouettée par toutes les pluies de l'Atlantique, avec ses murs de pierre, avec ses bosquets nichés au creux des vallons, l'Irlande devient le grand terrain de chasse des vikings de Norvège.
En 836, une flotte de soixante voiles est signalée dans la Boyne.
La même année, ce sont cinquante voiles que l'on aperçoit dans la Liffey.
Et ces voiles signifient meurtres, pillages et viols....
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Une épopée tra
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De la folie peut naître un empire.
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Il ne faudrait pas laisser passer cet événement sans faire justice du torrent d’inepties et d’obscénités insultantes déversé sur cette femme, qui a eu le grand malheur de ne plaire ni aux nazis ni à leurs adversaires. Mathilde Ludendorff n’était pas seulement une belle femme, au corps encore attrayant, mais aussi une femme intelligente et une véritable mystique. Elle a fondé une sorte de religion de la Nature, dont le panthéisme fait largement appel au vieux paganisme nordique. Ce mouvement de « connaissance de Dieu », n’est pas une Église et lutte contre toutes les formes « inférieures », de la foi, représentées pour elle par les confessions chrétiennes et les sectes occultistes. Mathilde Ludendorff recherche, avant tout, l’harmonie du corps et de l’âme et s’intéresse beaucoup à la pédagogie et à la psychologie. Sa recherche d’une foi enracinée l’amène à lutter contre toutes les internationales spirituelles. Elle hait le christianisme et surtout l’ordre noir des Jésuites. Ce n’était quand même pas une raison pour en faire une Messaline! Ses innombrables brochures et ses gros livres, parfois un peu touffus, restent intéressants et ses disciples ont fort bien surnagé après la catastrophe du nazisme. Son influence sur son vieux général de mari fut sans doute plus bénéfique qu’on ne le croit et elle a toujours veillé à ce que la mystique se transformât le moins possible en politique.
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Le naufrage de la blanche-Nef apparait comme le plus grand malheur de l'histoire normande. Ainsi a péri presque toute la filiation légitime du duc-roi Henri premier Beauclerc. Certes, le souverain a engendré de nombreux bâtards. Mais l'époque n'est plus où Robert le Magnifique pouvait imposer son petit Guillaume illégitime à ses barons et à ses voisins. Le XIIème siècle se veut très chrétien. De son mariage légal avec Maud l'Ecossaise, il ne survit, pour reprendre l'héritage du souverain, que cette "emperesse" Mathilde, remariée à un homme de quinze ans plus jeune qu'elle, Geoffroi, comte d'Anjou. Parce qu'il a coutume de porter à son casque une branche de genêt fleuri, on l'appelle "le Plantagenêt", surnom poétique qui restera attaché à la famille...
(extrait du chapitre 9 "Les rois aux léopards")
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Les volontaires qui se sont engagés à la division Wiking sont d'origines diverses. Beaucoup ne sont même pas partisans du national-socialisme, dont ils ne connaissent pas grand chose. Les norvégiens, par exemple, ont signé un contrat de deux ans, et beaucoup de ceux qui ne seront pas tués au combat repartiront chez eux au bout de leurs vingt-quatre mois, toute curiosité satisfaite et au-delà.
Certains ne sont que des aventuriers en quête d'émotions et d'exotisme, d'autres des combinards qui n'imaginent pas que leur engagement puisse un jour les conduire à affronter les dangers du front. (page 97)
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Au grondement des obusiers, répond maintenant le crépitement des mitrailleuses. On doit se battre tout près. En tendant l'oreille, les SS français distinguent de sourdes explosions. La terre semble frissonner.
Il fait très doux, presque chaud. Le printemps arrive. Le sol, recouvert d'aiguilles de pins et de mousse, accueille les hommes qui s'étendent tout équipés.Ils sont épuisés par la longue marche vers la capitale et le plupart s'endorment aussitôt, avides de profiter des dernières heures de repos avant l'ultime bataille.
Les canons russes s'acharnent sur le pont de Pichelsdorf qui n'est pas loin. Les obus arrivent par rafales.
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