Citations de Jean Mabire (59)
La grande compétition commence entre les bataillons bleus et c’est à qui parviendra à réussir les ascensions les plus spectaculaires. Les civils du club alpin français, le célèbre CAF, sont tellement impressionnés par les exploits de leurs camarades militaires qu’ils finiront même par admettre en bloc un bataillon -ce ne peut être que le 12e BCA- dans le cadre ultra fermé de leur club, où ne se côtoient que des alpinistes distingués. (p.44)
Les parachutistes [...] jouent volontiers aux casseurs et roulent les mécaniques, avec un mépris évident pour tous ceux qui n'ont jamais sauté d'un Junker 52, volant à cent vingt kilomètres à l'heure, à une altitude de cent mètres. Tous ceux qui ne sont pas "passés par la portière" sont pour eux des moins que rien, fussent-ils caporaux ou colonels. Les paras prennent l'habitude de ne saluer que ceux de leurs supérieurs qui portent comme eux le brevet où l'aigle d'or fonce en piqué sur sa proie. (p.256)
Pendant trois jours, les nouveaux décorés vont porter leur croix de fer pendante ainsi que l exige le règlement.
Puis ils ne garderont que le ruban noir-blanc-rouge,aux couleurs du seuil,de la neige et du sang.
Ils sont venus pour découvrir l inconnaissable et ils sont prêts à aller chercher jusqu'au fond de l enfer.
Engagés dans la SS avec un enthousiasme romantique, les survivants découvrent que la guerre ne ressemble pas aux légende. La mitraille et la dysenterie n'ont rien de glorieux.
Une blessure de guerre n est qu un handicap, pas un empêchement.
Les SS français venus mourir à Berlin sont les enfants perdus d une défaite qui les a marqués au fer rouge.Au plus profond de leur cœur, ce souvenir reste aussi indélébile que le tatouage du groupe sanguin ,sous l aisselle de leur bras gauche.
Il est un dieu qui occupe une place toute particulière. Il se nomme Loki. Intelligent et parfois génial, astucieux et toujours rusé, il n’a qu’une passion, faire le mal. Il intrigue et il détruit à plaisir. Sa seule joie est de nuire. Curieux, malin, vicieux, il est le plus infernal des Ases. Mais il appartient – sans nul doute – à leur race.
Apollon et Balder ne sont pas des ennemis, mais des frères, au moins des cousins.
Ils avaient appris à aimer la mort, à la défier, à la provoquer.
En prenant pied à Pevensey le 29 septembre 1066, le duc Guillaume trébucha et s'étala de tout son long sur la plage. Il s'écria alors, pour calmer ceux qui croyaient à un mauvais présage :
-- De par la splendeur de Dieu, cette terre, je l'ai saisie des deux mains. Elle est toute à nous !
Ce qui avait le plus frappé les Anglais, dans tous les sens du terme, c'est que des femmes combattaient avec les hommes, et assommaient les envahisseurs avec ces "jouquets" qui, posés sur les épaules, servaient, il n'y a pas encore si longtemps, à transporter les "cannes" de lait.
- Au fond, conclut Levast, on n'a fait qu'appliquer ce que nous a toujours enseigné Weber : "A la guerre, ne peut vivre que celui qui tire le plus vite."
Très rapidement claquent les premiers coups de feu. Les SS français sont tombés sur une unité des " Allemands libres" combattant dans les rangs soviétiques. Le premiers engagement de Poméranie va opposer, le 24 février 1945, des Français anticommunistes et des allemands antifascistes !
En Poméranie, la situation évolue vers une inéluctable catastrophe pour les forces du Reich. Les Russes lancent de furieux coups de butoir. Joukov a réussi à rejeter la 9ème armée allemande sur l'Oder et Rakossovsky repousse la 2ème armée vers Dantzig et la mer. Une gigantesque poche est en train de se former. La carte des opérations, zébrée de flèches rouges et bleues, évoque irrésistiblement les journées dramatiques qui ont précédé Dunkerque en mai 40. Mais cette fois, ce sont les allemands qui vont se trouver encerclés et devront se battre , le dos à la mer.
Celui-ci convoque André Brilland. Il sera d'autant plus cassant qu'il n'est pas tellement loin de partager les sentiments de ce jeune milicien qui lui jette à la figure :
- Ne comptez pas sur moi pour prêter le serment SS. J'étais volontaire pour la milice. Pas pour autre chose. Je ne porterai jamais l'uniforme allemand. Je ne jurerai jamais à Adolf Hitler de lui être fidèle jusqu'à la mort. Je suis et reste français.
- Moi aussi coupe sèchement de Bourmont. Autant que vous, jeune homme. Je n'ai pas de temps à perdre. Je vous donne le choix. Ou la brigade Charlemagne ou le camp de concentration.
-Je refuse la brigade et accepte le camp. Je préfère être gardé par des SS que de porter leur uniforme. Question de principe.
N'oubliez jamais cet adage : la sueur épargne le sang. l'instruction ne sera jamais assez dure. Il n'y pas d'autres méthodes pour tenir le choc au moment de l'épreuve du feu.
Au Nord, la Finlande demande l'armistice et signe une paix séparée avec les Russes. Au Sud, la Roumanie, dans un même mouvement, cesse de combattre les soviétiques et retourne ses armes contre ses anciens alliés de la veille. Grâce, à la volte-face de la Roumanie, l'armée rouge déferle sur le Sud européen et s'empare des puits de pétrole. C'est un nouveau Stalingrad. Pire encore, car dans une guerre moderne, l'or noir est plus précieux que le sang...
Victoire, défaite. Désormais les hommes de la Garde ne se poseront plus jamais de questions sur l'issue des batailles dans lesquelles on les engagera. Ils savent qu'ils deviennent les soldats des situations désespérées. Déjà, un mot est lancé - qui va faire fortune: Nous sommes comme les pompiers. On nous expédie partout où ça brûle.
Dès ce premier jour de guerre, les cadres de la Leibstandarte découvrent une réalité qui cessera vite de les surprendre: leur Commandeur reste singulièrement avare de la vie de ses hommes. En manœuvre, il a toujours exigé l'impossible, avec une dureté impitoyable; en campagne, il se révèle plus renard que sanglier. Toujours il va préférer la ruse à la force.