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Critiques de Jean-Philippe Stassen (58)
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Déogratias

C'est l'histoire d'un petit garçon, prénommé Déogratias. C'est un Hutu. Il a l'air perdu dans son village, un peu fou, traumatisé par le génocide rwandais qui a eu lieu en 1994 et qu'il a vécu, il en gardera des séquelles. Alcoolique, ne jurant que par l'urwagwa, une bière locale, il erre dans les rues à la recherche de ce breuvage. Au gré de ses rencontres, il se souvient du drame qui a secoué son pays, de l'horreur de cette épuration ethnique à laquelle il n'a pas eu d'autres choix que d'y participer...



Stassen nous fait revivre à travers les yeux de ce petit garçon le massacre qui s'est déroulé en 1994 et qui a fait un million de morts, n'épargnant ni femmes ni enfants. Il nous raconte cette histoire habilement construite, à l'aide de flash-back, la vie de Déogratias, avant et après le conflit.

A mi-chemin entre le conte et la réalité, on se prend d'affection pour cet enfant qui a dû subir ce génocide. Stassen s'est lui-même rendu sur les lieux en 1997 afin de rendre plus crédible son histoire.

Ses dessins, en parfaite adéquation avec le propos, sont parfaitement maîtrisés.



Déogratias.... au cœur du conflit....
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Le bar du vieux français - Édition Intégrale

Leïla habite en France au sein de sa famille marocaine. Elle se sent étouffée par la tradition et s’enfuit au Maroc pour croquer la vie à pleines dents.

Célestin jeune noir, fuit son village natal en Afrique avec sa petite sœur, en quête d’un avenir meilleur…

Ils vivront au cours de cette quête initiatique bien des épreuves et des moments de solitude. Mais leurs destins vont se croiser dans "Le bar du vieux français" qui vit par procuration cette belle et douloureuse histoire d’amour.

C’est tour à tour poétique, cruel et tendre mais j’ai peu aimé les dessins de Jean-Philippe Stassen ce qui ne m’a pas permis d’apprécier pleinement ce conte doux amer.

Un rendez-vous manqué au bar du vieux français…



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Pawa : Chroniques des monts de la lune

"Tous les corps abandonnés dans les charniers n’ont pas encore été exhumés. Parfois, on se met au travail et on en déterre quelques milliers. Dans un cercueil, on met les os de plusieurs personnes. Après, on essaye de faire pour le mieux, de mettre du côté des morts toutes les chances d’être enterrés dignement et de se reposer, enfin tranquille. On invite un curé, un pasteur, un imam, un ministre, un hôte étranger, tout ce qu’on peut... On dit des prières, on fait des discours... Mais, dans le fond, on n’est pas tout à fait sûr de tout bien faire comme il le faudrait. C’est que, pour un enterrement normal, on sait ce qu’il y a à faire. Mais pour un génocide..."



Avec des mots mêlés aux images, avec des portraits, des regards, des tranches de vie, des rappels historiques, un peu de fiction et beaucoup de faits réels, Stassen nous livre un vrai reportage sur un pays blessé par les colonisateurs, responsables de tant de déchirures... dont le génocide n’est que la plus terrible. Stassen témoigne, il gueule aussi - à sa façon, doucement - sur le rôle des Européens dans le drame du Rwanda, sur les touristes et leur arrogance. Le livre finit sur le portrait de Maggy, qui recueille les bébés, orphelins à cause des massacres, de la misère, du Sida... et l’image de ces enfants est le coup de grâce pour le lecteur qui aurait réussi à contenir son émotion jusque là.



http://www.actuabd.com
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I comb Jesus et autres reportages africains

Congo. Rwanda. Afrique du sud... Autant de pays africains déchirés par de violents conflits internes aux causes et conséquences complexes pas toujours bien connues des Occidentaux. A travers ce roman graphique, le dessinateur Jean-Philippe Stassen nous propose une petite incursion sur le continent africain par le biais de cinq reportages couvrant différentes zones géographiques. L'auteur nous entraîne tour à tour aux alentours du détroit de Gibraltar pour aborder la question de l'immigration africaine en Europe (« Les Passages »), à Johannesburg dont on explore les rues en sa compagnie (« A l'école de l'Art »), mais aussi en Belgique où l'on fait la connaissance de sympathiques membres des communautés rwandaises et congolaises installés là-bas (« Matonge sur Senne »). Les deux reportages les plus passionnants restent cela dit ceux consacrés au Congo (« Je peigne Jésus ») et au Rwanda (« A propos des revenants »). On découvre dans le premier l'histoire d'un ancien enfant-soldat qui nous relate ce qu'était son quotidien, avec tout ce que cela comprend d'horreurs et de souffrances. Le second récit se focalise quant à lui sur l'après génocide de 1994 et revient aussi bien sur le sort des Sopecya (survivants du génocide) que sur celui des réfugiés fuyant le Rwanda pour les pays voisins, qu'il s'agisse de civils ou d'Interhamwe (miliciens ayant participé aux massacres des Tutsis).



Les cinq reportages sont de qualité variable, certains s'apparentant davantage à une succession de rencontres sans réel lien les unes avec les autres, comme c'est notamment le cas dans « Les Passages » et « A l'école de l'Art » auxquels je n'ai pas accroché. Si on peut regretter le caractère un peu « brouillon » de certains récits qui peinent à choisir dans quelle direction aller, les reportages se font cela dit beaucoup plus passionnants lorsque l'auteur choisit de se focaliser sur l'histoire d'un personnage ou d'un groupe de personnages avec lesquels on se sent tout de suite plus en empathie. C'est le cas avec le jeune Arnold, ancien enfant-soldat, enrôlé de force à douze ans alors qu'il revient de l'école, et dont on suit toutes les étapes vers un retour à une vie « normale ». L'avantage de ces reportages plus « ciblés » est également de mettre en lumière le travail effectué sur place par divers groupes ou associations chargés d'aider les anciens enfants-soldats à retrouver des membres de leur famille, ou bien d'accompagner les soldats ayant décidé de se démobiliser et de laisser la guerre derrière eux. L'auteur est cependant souvent très succinct dans ses explications concernant le contexte local ou la suite d’événements ayant abouti à la situation actuelle au Congo. Or, si Jean-Philippe Stassen possède sans aucun doute une excellente connaissance du contexte africain, ce n'est pas nécessairement le cas du lecteur qui peut à de multiples reprises se sentir perdu.



Un roman graphique très bien documenté dévoilant plusieurs facettes du continent africain et les évolutions qu'il a connu ces dernières années. L'ouvrage aborde ainsi des sujets aussi variés que passionnants de l'émigration africaine aux enfants-soldats en passant par le génocide rwandais ou l'Afrique du sud post apartheid. Si deux des reportages se révèlent instructifs et particulièrement prenants, on peut cependant regretter que les trois autres ne soient pas du même niveau et paraissent un peu trop « fouillis ». Bilan mitigé, donc.
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Louis le Portugais

Tout un monde !

Le bistrot, les ardoises impayées , les embrouilles, l'alcool qui coule à flots et fait parler, les joints, la coc, une pipe pour une orangeade, les rêves, l'illettrisme, les peurs, les contrôles, l'électricité branchée chez le voisin, rien dans les poches, tout dans la tête, le chômage, la démerde, le black, les arnaques, les flics,les huissiers, le surendettement, les vols, la délinquance..

On y est même si on n'en n'a pas envie, on les voit comme au cinéma..

C'est désespéré et désespérant

C'est réussi.
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Le bar du vieux français - Édition Intégrale

Le challenge de Mo’ m’a donné l’occasion de relire cette bd parue en 1992 dans la collection Aire Libre. J’avais gardé un excellent souvenir de cette histoire lue dans ma jeunesse et je l’ai trouvée à nouveau touchante, vingt ans après.

Ce roman graphique aborde non seulement l’émancipation et le dépassement de soi, comme un récit initiatique classique mais il nous parle aussi de l’intégration, du poids des traditions et de la difficulté qu’a chacun de trouver sa place dans ce monde. Pour trouver cette place, Leila et Célestin feront un long et douloureux voyage, géographique et intérieur. Rendus forts par les épreuves, ils grandiront rapidement et prendront des décisions qui, sans le savoir, conditionneront toute leur vie.

L’originalité du récit de Lapière est qu’il est conté par le vieux français, tenancier d’un bar en plein désert. Impatient de voir revenir ces deux enfants, il a ouvert et lu les lettres qu’ils s’étaient envoyés chez lui, seule adresse fixe qu’ils aient eue. Parlant de l’un puis de l’autre à tour de rôle, il nous mène vers la date de leurs retrouvailles que l’on attend avec impatience.

La détermination des jeunes et leur force de caractère est rendue à merveille dans les dessins de Stassen. Ils ont les traits vifs, incisifs, presque caricaturaux et sourient peu. Mais quels regards expressifs ! Excepté pour les lieux extérieurs qui sont d’un jaune très lumineux, les dessins sont sombres, comme la vie et les tourments. L’Afrique écrasante, aride, sèche et violente est particulièrement bien rendue et les traits ne sont pas sans rappelés l’art africain lui-même.

Une belle réussite et un classique du 9e art qui a bien mérité les prix reçus et n’a pas pris une ride.

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Thérèse

Thérèse est une jeune femme amoureuse de Momo qui vit dans sa rue. Mais les voisins et Momo lui-même se moquent d'elle car elle est grosse... Thérèse découvre lors d'un accès de colère qu'elle a le pouvoir de faire se déclencher des catastrophes (allant de la casquette qui s'envole à l'accident de voiture). Après avoir été responsable de la mort accidentelle d'une voisine accariâtre, Momo et Thérèse vont fuir à travers le pays et au fil des kilomètres et de ce nouvel amour, on va voir Thérèse se transformer petit à petit...

J'ai bien aimé cette fable du l'amour et la beauté bien que j'ai trouvé le personnage de Momo détestable.

J'ai emprunté deux autres tomes du même auteur et vais chercher « Le bar du vieux français » dont ma chère Flo m'a tant parlé.
Lien : http://toutzazimuth.eklablog..
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Le bar du vieux français - Édition Intégrale

(note : je possède les 2 tomes de la série (2-8001-1910-1 (1992) et 2-8001-1996-9 (1993)), mais pour des problèmes d'ISBN du tome 1 qui renvoie sur l'intégrale, je mettrai mon résumé sur la page de l'édition intégrale).

C'est le vieux français qui raconte les histoires puis l'histoire de Célestin et de Leïla, 2 destins qui n'aurait jamais dû se croiser. Célestin, orphelin, fuit son village à l'âge de 8 ans accompagné de sa sœur Kudi qui a 4 ans. Mais sa sœur meurt de faim, de soif, ou d'épuisement , drame que Célestin se reprochera toujours (« J'ai une dette de vie. Je ne sais pas si on dit ça comme ça, mais c'est parce que ma petite sœur est morte à cause de moi »). Leïla, elle, cherche à exister en dehors du carcan familial, avec sa copine Anne et son roman de Kaye Gibbons. Un jour elle part. Finalement, de tranches de vie en tranches de vie, ils se rapprochent l'un de l'autre et se retrouvent ensemble au début du tome 2 au bar du vieux français, endroit perdu et de paix. Ils partent ensemble. Le vieux français racontent leur histoire, grâce au lettres qu'ils s'envoient. Et la vie les entraîne …

Cette histoire du bar du vieux français, chargée d'émotion, vous emporte loin.

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I comb Jesus et autres reportages africains

Voici un recueil de reportages publiés entre 2008 et 2014 dans la revue XXI qui ont en commun d’avoir été fait en Afrique ou en lien avec l’Afrique, en particulier dans l’ex Congo belge et dans les quartiers congolais de Belgique (vous l’aurez compris, l’auteur est belge).



Le côté reportage implique un certain lien avec l’actualité du moment de l’écriture, ce qui rend la lecture moins aisée, je trouve, avec les années de distance et le manque de contact avec le contexte. De ce fait, j’ai régulièrement eu du mal à comprendre d’où venait l’inspiration et quel était le but du reportage. Je pense que c’est aussi dû au mode de narration de l’auteur, qui donne peu d’explications à ce sujet. Par ailleurs, il est parfois question de choses assez pointues que j’ai trouvées difficiles d’accès et à d’autres moments, j’ai eu l’impression qu’il ne se passait rien, que le journaliste-auteur était en errance dans son reportage et qu’il est revenu globalement bredouille. Pour autant, il ne dit pas rien et un certain nombre de choses ressortent de ma lecture.

J’ai trouvé intéressant d’en apprendre un peu plus sur la réhabilitation des soldats engagés dans les milices rwandaises, sur les émigrés congolais en Afrique du Sud etc. J’ai apprécié les situations de vie quotidienne témoignant du fonctionnement et de l’état des différentes sociétés et groupes montrés.

Et j’ai beaucoup apprécié le graphisme, notamment de nombreuses cases où les personnages et parfois le décor sont dessinés en ombres.



Lecture en demi-teinte, donc. Je serais tout de même curieuse de lire une autre œuvre de cet auteur, en souhaitant une structure narrative plus évidente, même si c’est du reportage.
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Les enfants

Je n'avais pas réellement aimé Déogratias mais apprécié Le Bar du vieux français du même auteur. Je n'arrive pas à accrocher à ce style de dialogue et d'images aux contours naïfs. Les dialogues sont plutôt assommants surtout au niveau de l'introduction avec cette histoire de mouche.



Sur le fond maintenant, je n'arrive pas à saisir le message de l'auteur. Nous sommes dans un pays africain en guerre où des familles ont été massacrés laissant des enfants orphelins et livrés à eux-mêmes. Anika les recueille via une organisation humanitaire. C'est terrible que leur réalité quotidienne et nous ne pouvons que compatir s'il nous reste un gramme d'humanité.



Cependant, je ne comprends pas le discours qui consiste à dire que malgré leur indépendance, ces états africains sont exploités par leur ancien colonisateur qui fomentent des guerres pour consolider leurs positions de domination puis arrivent comme des sauveurs avec leurs sacs de riz quand le chaos et la désolation se sont abattus. Des inepties telles que la première civilisation était africaine, l'Egypte, et que celle-ci a été dépossédée par l'empire grec puis romain de nos civilisations occidentales.



L'éternel débat que tout est de la faute aux européens à cause du colonialisme même un demi-siècle après leur indépendance. Je n'arrive pas à être convaincu malgré toute la bonne volonté de ma pensée empreinte de tolérance. Je conclus simplement que ces états n'arrivent pas à s'assumer.



Aujourd'hui, je regarde ce qui se passe au Kenya, l'un des pays d'Afrique les plus riches grâce au tourisme. Cela me désole réellement comment un peuple peut se saborder lui-même pour des questions de rivalité ethnique et de pouvoir.



Par ailleurs, pour en revenir à cette bd, on découvre que ces enfants sont tout bonnement méchants et que c'est naturel et que la foi et la bonté d'Anita n'y pourront rien. C'est trop cruel.
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Le bar du vieux français - Édition Intégrale

L’histoire met en scène deux enfants Célestin et Leila qui ont fuit leur pays et qui croit trouver mieux ailleurs. Le premier a fui son village natal, au coeur de l'Afrique, pour remonter vers une Europe qu'il imagine teintée de rêves et de magie. La seconde quitte sans regret cette Europe où elle est née, et sa fugue la conduit vers le Maroc, le pays de ses grands-parents. Une rencontre improbable va avoir lieu dans un lieu pourtant perdu dans le désert: le bar du vieux français...



La qualité narrative de cette BD est incomparable. Le dessin de Stassen ne me satisfait guère avec un encrage gras et des couleurs vives un peu trop fortes. L’ensemble du récit est bien raconté. Je ne suis pas un inconditionnel de cet auteur mais je dois reconnaître que l’histoire est superbe, triste et émouvante mais également à la fois pleine d’espoir.



Note Dessin : 3/5 – Note Scénario : 4.5/5 – Note Globale : 4/5
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L'île au trésor

C’est une aventure troublante que Sylvain Venayre nous propose. Inspirée du roman de Robert Louis Stevenson, elle aborde des sujets comme la politique, la cupidité et la corruption. Le scénario intrigue et distille lentement ses éléments narratifs. Le scénariste prend le temps d’installer ses personnages et parvient peu à peu à emmener son lecteur dans une histoire urbaine dérangeante. Quant à la forme de cet album, elle reprend les six chapitres de l’œuvre initiale ainsi que le nombre de personnages, l’écart d’âge entre chaque protagoniste, le nombre de morts et le moments où ces drames surviennent dans le récit de Stevenson. Sylvain Venayre a transposé l’univers de Stevenson à celui de la ville, la cupidité des hommes reste la même et, dans cet univers cruel, un enfant perd son innocence.



Pourtant, si j’ai apprécié la lecture de cette œuvre, c’est avec un fort sentiment de malaise que j’ai refermé l’album. La raison tient certainement à la présence de Jacquot : cette place qu’on lui accorde dans la société et dans la prise de décisions, le laxisme des adultes à son égard, leur incompétence à la préserver et à la protéger, leur incapacité à percevoir la dangerosité des événements… tout cela me semble incongru. Cette gêne a accompagné ma lecture de bout en bout, m’obligeant à rester simple spectatrice de ce drame humain. J’aurais aimé que certaines interactions entre les personnages soient plus réalistes et plus fouillées, que certains rebondissements soient plus percutants. Certaines interventions me semblent si fictives, si peu crédibles ! Ce qui me trouble, c’est l’aspect survolé de certains aspects narratifs alors que les personnages ont une réelle présence.

(...)
Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
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Déogratias

Il ne suffit pas d'exploiter un thème très sérieux comme un génocide pour obtenir mon adhésion ne serait-ce que par sympathie. Encore faut 'il que cela soit traité correctement. Au fil de ma lecture, la construction et les enchaînements sont si mal réalisés qu'on ne sait plus où l'on se situe réellement au niveau des flash-back sur l'avant et l'après.



Des contradictions, un contexte inexpliqué : cette BD se contemple comme une forteresse imprenable. C'est âpre et dur à la fois mais les promesses de cette Bd ne sont pas tenues. C'est bourré d'idées mais trop complexes pour convaincre.



Par ailleurs, le dessin ne m'a pas convaincu tant le trait semble gras et simpliste. C'est vrai que le graphisme est une question de goût personnel. En l'espèce, je n'adhère pas.



Pour autant, j'admets que l'auteur avait au moins essayé de faire passer un message selon sa propre construction. Je dois également tenir compte de cela dans ma notation pour éviter la note minimale.
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Louis le Portugais

Décidément, je pense que je n'arriverai jamais à apprécier le graphisme de Stassen. Je suis tombé sur cette oeuvre en me disant que j'allais essayer à nouveau un titre de l'auteur après une longue période de maturation. Je crois qu'il y a des choses instinctives du genre on aime ou on n'aime pas. Il ne faut pas se forcer...



Sur le fond maintenant, cela reste toujours aussi glauque, aussi sombre et aussi sinistre. Je n'arrive pas à aimer ce genre de récit qui ne laisse malheureusement aucun espoir. C'est souvent vulgaire et au final, cela n'apporte pas grand chose. Je sais que le rêve et l'évasion sont exclus de ce genre mais on aurait aimé autre chose que ce portrait un peu caricatural de cette banlieue sordide. D'autres auteurs nous offrent tout de même une vision différente et beaucoup plus intéressante des exclus de la société. Voilà, c'est dit !
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L'île au trésor

Il est des auteurs où je n'arrive pas à m'intégrer dans leur univers ne serait-ce que graphique. Je n'apprécie pas vraiment ces traits gras et ces grandes cases où les dialogues semblent prendre tellement d'ampleur. C'est statique à souhait. La colorisation est trop prononcée sur le violet.



L’œuvre de Robert Louis Stevenson fait l'objet ici d'une adaptation un peu plus moderne et totalement urbaine dans le genre chronique sociale. Une idée intéressante au départ mais qui m'a très vite lassé au vu du développement du récit. On peut décrocher assez facilement pour peu qu'on ne soit pas réceptif au message. Il faut dire que les personnages ont du mal à nous délivrer la moindre émotion tant le dessin est épais et trop simpliste.



Je crois bien que je préfère nettement l’œuvre originale qui est beaucoup plus exotique avec la mer, les navires et une vraie île au trésor.
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Bullwhite

Deux grands noms de la bd la composent : Stassen et Lapière. Il faut préciser qu'avec ce titre, ces auteurs débutaient dans la bande dessinée.



C'est vrai qu'on sent encore les codes de l'ancienne Ecole (un style de dessin proche de Hergé) mais on perçoit déjà en filigrane un génie narratif qui allait éclore avec d'autres oeuvres ultérieurement.



Nous commençons le récit à Philadelphie en 1937 : un combat qui tourne mal, la mort de l'adversaire et la carrière du boxeur champion Bullwhite est brisée. Alors qu'à Hollywood, le Maccarthysme et la chasse aux sorcières (communistes) bat son plein, le cinéaste Martin Hide décide faire un film sur Bullwhite qui a totalement disparu de la circulation. Son enquête le mène dans un orphelinat et dans les bas quartiers...



Peu à peu, la vie se reconstruit mais non sans fracas ! J'ai bien aimé cette histoire à la fois lente et à la conclusion amère. A découvrir!
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Louis le Portugais

Peut-être pas aussi bon que « Le Bar du vieux Français », mais déjà très engagé.



Louis Vanhuis, alias Luis de la Casa, chômeur en fin de droit et travailleur au noir.

« Tu sais… c’est vrai que je suis pas né là-bas… mais quand même, je connais très bien le Portugal… ma mère y est née… et un jour, je partirai d’ici… je retournerai là-bas et je m’installerai dans le village de mes grands-parents… »



Plein de combines foireuses avec ses copains et ses voisins louches, un univers glauque où tout le monde vit à crédit, et où les rêves se fracassent contre le mur ou un arbre.



Interpellant, mais sans plus.

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Pawa : Chroniques des monts de la lune

'avais envie d'en savoir un peu plus sur le terrible génocide qui a touché le Rwanda en 1994. C'est l'une des pires tragédies du XXème siècle car elle n'a duré que 100 jours pour un massacre de près d'un million de personnes dans les pires conditions d'horreur. Je me demandais si on aurait pu éviter un tel carnage en intervenant pour stopper cette guerre civile fratricide. A cette époque, j'avais un couple de voisins qui venaient du Rwanda et qui étudiaient dans notre pays. J'ai souvent songé qu'ils avaient échappé avec leurs enfants en bas âge à cette tuerie sans nom.



Pawa, qui est une chronique de ladite région des lacs ne m'a pas apporté de réponses claires et précises. C'est plutôt le contraire car tout se mélange sous prétexte d'éviter le simplisme. Il aurait été bon de faire un rappel des faits en début d'ouvrage afin qu'on puisse évoluer et mieux comprendre les tenants et les aboutissants. Bref, j'ai eu l'impression que cet ouvrage est réservé aux survivants ou à des spécialistes de ce conflit ethnique. Cela m'a paru très brouillon avec une difficulté accrue de lecture.



Je retiens également que l'auteur a un parti pris: celui d'un pays blessé par des colonisateurs responsables de déchirures dont le génocide ne serait que la conséquence. A vrai dire, j'en ai un peu marre de ceux qui pointent du doigt une population européenne à mille lieux des préoccupations des politiciens locaux véreux et extrémistes. Sommes-nous coupable ? Oui mais d'indifférence !



Les témoignages recueillis demeurent toutefois très intéressants. J'aurais souhaité cependant une autre dimension moins culpabilisante.
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Déogratias

Stassen évoque le génocide rwandais à travers le destin de Déogratias, un jeune Hutu qui fréquente des femmes Tutsi. L'histoire se situe avant et après les massacres, mais les trop nombreux flashback nuisent à la lecture du récit.
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Déogratias

J'ai lu cette BD pour un projet sur les génocides au 20e siècle avec une classe de 3e. J'ai trouvé cette BD à la médiathèque mais elle ne sera pas dans la liste des ouvrages à lire car trop sombre à mon goût. Je l'évoquerai.

J'ai eu un peu de mal à la lire, je venais de lire plusieurs livres sur le sujets. je l'ai trouvé sombre.

Malgré tout, cette BD est à lire car elle témoigne de ce qui s'est passée en 94 au Rwanda.

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