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Citations de Jean-René Van der Plaetsen (73)


C’était déjà bien de rester dans le souvenir de quelqu’un. Compter aux yeux d’une personne, cela voulait dire qu’on avait servi à quelque chose lors de notre passage sur terre. (page 63)
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Quand on fait la guerre, on vit le temps qu’on doit vivre. Mais on sait très bien que la mort gagne toujours à la fin
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Regarder la mer changer de couleur au gré du jeu des nuages avec le soleil, avec ses milliers de reflets qui scintillaient à la faveur des vagues et de leurs mouvements hypnotiques, lui procurait une sensation d’apaisement intérieur, qui se conjuguait à maintes reprises avec un sentiment de volupté. (page 16)
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Il y avait quelque chose de triste et d’éteint dans leur regard, une dureté aussi, qui évoquait le fil tranchant d’une épée, même quand leurs lèvres esquissaient un sourire. C’étaient des yeux qui faisaient froid dans le dos. (page 93)
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Belleface avez fini colonel lorsqu’il avait pris sa retraite et il en était assez fier. Colonel dans l’armée Israélienne c’était l’équivalent d’un général chez les Américains ou les Français. Heureusement, se disait-il parfois, qu’on lui avait donné sa chance, une fois de plus, malgré son âge, et permis de continuer à servir son pays en intégrant l’ALS (Armée du Liban Sud), cette milice libanaise constituée de chrétiens à la solde d’Israël. On lui avait simplement demandé en contrepartie de renoncer à son grade.
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Survivre à la Shoah, se disait-il maintenant, c’était non seulement apprendre à vivre avec la colère, mais aussi accepter l’obligation de prendre une revanche sur la vie. C’était un devoir dont il était redevable envers les siens, envers tous ceux qui avaient péri dans le camp de Treblinka. Dans son cas, la revanche sur la vie passait par la vengeance. Et cette vengeance s’appelait réparation : elle était un préalable à toute forme de reconstruction. Nul ne le convaincrait jamais du contraire.
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Belleface avait appris en Indochine qu’un soldat qui se baigne sans être couvert par ses camarades est un soldat mort. Aucun homme de son équipe ne se trempait donc dans l’eau sans être accompagné par une sentinelle armée. Aucun ne se baignait non plus sur la plage, où il aurait été si facile, pour un ennemi plus nombreux, de bénéficier d’un double avantage : celui de l’effet de surprise et du terrain à découvert. (page 102)
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Comme chaque nuit depuis tant d’années. Maintenant il était prêt à affronter ces images de violence et d’effroi qui le hantaient depuis qu’il avait vu, dans le camp de Treblinka, mourir ses parents, ses soeurs, son frère. Ils avaient péri sous ses yeux et il n’avait rien pu faire pour s’y opposer, lui qui s’était ensuite battu sans jamais s’arrêter. Oui, à présent, il était prêt. Et il revit sans ciller cette scène qui s’invitait tous les soirs dans ses songes.
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Il contemplait à présent les ruines antiques de la cité phénicienne qu’il apercevait au loin et qui précédaient l’arrivée dans la ville moderne. D’où il se trouvait, les murailles de pierres calcaires, les rues quadrillées, l’arène, et même les vestiges du château croisé, qu’il croyait deviner dans le paysage, formaient comme une éclaboussure de blancheur entre les nuances bleues de la mer Méditerranée et les tons verts des palmeraies, orangeraies et bananeraies qui bordaient cet ensemble monumental. (page 214)
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Lorsqu’il était arrivé sur l’esplanade des Mosquées qui surplombe le Mur des Lamentations, et qu’il s’était trouvé face au Dôme du Rocher, sous le grand soleil de midi, il s’était dit que toute cette région puait l’idée de Dieu. (page 45)
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Bientôt, le soleil écraserait tout de sa puissance. C’était un matin d’éternité, pensa-t-il. Un matin comme les autres dans ce jardin d’Eden qu’avait été le Liban avant que les hommes ne le saccagent. (page 119)
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Nous sommes les gardiens d’une civilisation, la nôtre, et nous sommes postés en territoire ennemi. Parce qu’il ne faut pas se faire d’illusions, Favrier : les chrétiens du Liban ont perdu cette guerre. Et ce sont les musulmans, qu’ils soient palestiniens ou syriens, chiites ou sunnites, qui l’ont gagnée. (page 112)
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Au fond, il ne s'était jamais senti juif avant qu'on ne l'oblige à porter une étoile jaune sur ses vêtements.
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"Autrefois, lorsque le temps nous semblait si long à passer et que le désir de possession des choses n'était pas encore entré dans les mentalités, nous étions heureux. Car le bonheur est un état. Aujourd'hui, lorsque je vous regarde, vous autres adolescents, il me semble que vous n'êtes pas aussi heureux que nous l'étions au même âge. Mais c'est naturel: votre époque vous incite à rechercher les plaisirs qui ne durent pas, là où nous avions le bonheur, qui dure longtemps."
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Bien d'autres questions lui venaient à l'esprit. Est-ce vraiment une chance de survivre à la Shoah? A qui s'adresser pour demander réparation? Et, d'ailleurs, une réparation est-elle possible?
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Je me souviens de Grand-Père me racontant, la voix étranglée, ce qui était rare, la mort d'Amilakvari, au cours de la bataille d'El Himeimat, qui se déroula à la fin du mois d'octobre 1942: "Le matin de sa mort, me disait-il, ses hommes avaient eu la surprise de le voir paraître en tenue de parade sur le champ de bataille. L'un d'eux lui avait demandé pourquoi il s'était habillé ainsi. Amilakvari avait répondu, en grand prince qu'il était: "Mon cher, lorsqu'on risque de paraître devant Dieu, il convient de porter une tenue convenable!"
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Jean-René Van der Plaetsen
L'honneur c'est comme les allumettes , ca ne sert qu'une fois .
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"Nous, étrangers, écrivit Amilakvari au soir de la bataille de Bir-Hakeim, nous n'avons qu'une seule façon de prouver à la France notre gratitude pour l'accueil qu'elle nous a réservé : nous faire tuer pour elle."

De tels soldats n'étaient-ils pas de très grands seigneurs ?
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Une vérité, une foi, une génération d’hommes passe, est oubliée, ne compte plus. Excepté pour ceux, peu nombreux, qui ont pu croire à cette vérité, professer cette foi, ou aimer ces hommes.
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Il fallait que les fils écoutent leurs pères et il fallait que les pères confient à leurs fils ce qui les aiderait à grandir- même s'il s'agissait d'une expérience douloureuse.
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