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Critiques de Jean Vautrin (254)
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A bulletins rouges

"A bulletins rouges" est un roman noir. Très noir. Très drôle aussi, parce que particulièrement cynique et pas forcément désespéré. Vautrin raconte une histoire de jeunes contre tout, réfutant toute forme de système, une histoire de jeunes qui répondent par la violence à l'absurdité du monde immédiat qui les entoure: Paris et sa multitude survivant plus que vivant et subissant sans broncher dans des « clapiers à loyers modérés », la politique pourrie jusqu'à l'os, la morale pudibonde, le métro-boulot-dodo, l'urbanisme catastrophique, l'agressivité policière. La France en mode contre-vérité ? En tous les cas, une société qu'ils nient entièrement et insultent vertement. Ecriture âpre, percutante et originale à l'époque de sa parution . L'anglais « made in France » y côtoie souvent un français volontairement dégradé et abîmé volontairement . le texte oscille ainsi entre vulgarité et poésie.

Jean Vautrin nous a quitté en 2015 nous laissant quelques pépites outre ce roman je pense notamment à l'immense "Canicule" mis en scène par Yves Boisset ou "Gipsy Blues" rayonnant par sa générosité et son humanisme ..
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A bulletins rouges

Emprunté dans la bibliothèque d'une amie. Me voici replongée dans les années post soixante huitarde. Comment des adolescents essaient de trouver le goût de vivre en enfourchant leur moto, en se moquant des adultes politiciens ou non. Comment la réalité du "bien pensant" les rattrape, les fait déraper, les tue.
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A bulletins rouges

Ce roman figurait dans ma PAL depuis longtemps déjà, curieuse que j'étais de lire cet auteur de néo-polar reconnu. Publié en 1973, ce premier roman coche en effet toutes les cases du genre : se déroule en banlieue, dénonce le fonctionnement et l'hypocrisie de la société, dégomme le système politique.

Dans les roues des motos de la bande des Beuarks, j'ai donc découvert la banlieue de Sarcelles des années 70, dans tout ce qu'elle pouvait avoir de glauque : ses logements « clapiers à loyers modérés », sa violence, sa pauvreté aussi. En pleine période d'élections législatives, l'atmosphère est tendue et le climat délétère, nos jeunes rebelles en profitent d'ailleurs pour exprimer à leur manière toute personnelle leur ras-de-bol et leur rejet de cette société. Non par conviction, ils n'en ont aucune. Si ce n'est qu'ils veulent être libre et qu'on leur foute une paix royale.

La politique, ce n'est pas leur tasse de thé, mais ils n'ont rien contre quelques billets pour des actions dissuasives menées auprès de certains colleurs d'affiches. À cette occasion, ils rencontrent Véronique, surnommée Vérole, la fille de la candidate Madeleine Charron-Delpierre. Après des débuts houleux, ils finissent par s'entendre autour d'une seule et même idée : à bas le système.

Mais cette belle entente signe aussi le début des galères...



Un roman noir donc, très noir, dont le pessimisme n'est sauvé que par la verve de l'auteur.

Jean Vautrin étant dialoguiste et scénariste de formation, en ayant collaboré notamment avec Michel Audiard, cette expérience se ressent évidemment dans la structure et la forme du récit.

Écriture vive, percutante et acide, il ne laisse rien passer sur cette société dont on devine qu'il n'en apprécie rien ou si peu.

Sans être véritablement dénonciateur, il décrit avec férocité un quotidien lugubre pour ces jeunes et ceux qui les entourent, sans perspectives et loin de tout. Mais avec humour, voire cynisme…



Je n'ai pas été conquise, je l'avoue, par cette lecture qui m'a semblé bien sombre.

Une drôle d'époque, un drôle de monde.

Peut-on d'ailleurs en parler au passé ? C'est sans doute cet aspect qui m'a le plus attristée, de me dire que le constat est peut-être encore plus déprimant aujourd'hui...
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Baby Boom

Recueil de nouvelles noires, très noires. En fait, une réédition d'un livre paru en 1985. Jean Vautrin fait preuve de toute l'étendue de son talent en écrivant des histoires de manières totalement différentes. Certaines sont écrites dans un langage très imagé, argotique, familier voire grossier. D'autres sont plus classiques, dans une belle langue, souvent faite de phrases courtes pour maintenir un certain rythme. Certaines nouvelles sont assez elliptiques, il faut savoir lire un peu entre les lignes, elles n'ont pas de chutes véritables ; d'autres sont plus prosaïques, construites comme de petits romans. Toutes ont en commun un univers noir : des sentiments, de l'amour, de la haine, de la désespérance, du sexe et la mort. Si vous aimez la diversité dans vos lectures, n'allez pas chercher plus loin, dans ce recueil, vous pourrez trouver votre bonheur.
Lien : http://www.lyvres.over-blog...
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Baby Boom

Le résultat est convaincant : les images lissées et quasi synthétiques de Lavenant servant parfaitement l'élégante prose de l'auteur du Cri du peuple.
Lien : http://www.bdgest.com/chroni..
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Baby Boom

L'écriture de Jean Vautrin est très particulière et les romans et nouvelles de cet écrivain ne peuvent laisser indifférents. On aime ou on déteste. Pour ma part, j'aime.

Ce recueil contient des nouvelles assez disparates que je qualifierai de joyeusement pessimistes. Certaines frôlent le surréalisme et offrent des récits où l'absurde est très présent. Je pense notamment à « Baby Boom » avec cette poupée de chiffon qui prend la place d'un enfant dans le cœur d'une femme au grand dam de son mari. Mais lui même...

Je pense également à « Jesse Owens a fumé sa dernière cigarette », superbe et énigmatique récit où la folie a la part belle ou à « Le voyage immobile de Kléber Bourguignault » qui raconte une inoffensive manie qui se métamorphosera en une terrible obsession. La fin de cette nouvelle est très cruelle !.

D'autres histoires sont plus conventionnelles mais bénéficient du style inimitable de l'écrivain. J'ai particulièrement aimé la dernière : « Je mourrai et j'irai vers mon père » à l'atmosphère étouffante.

Bref, BABY BOOM est un livre hautement recommandable. Cerise sur le gâteau, il bénéficie d'une magnifique couverture dont l'illustration est due au génial Bilal.

Que du bonheur donc !
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Baby Boom

Un de mes livres de chevet. Rien à jeter dans ces nouvelles écrites dans un style dépouillé à l'anglo-saxonne. Vous pouvez par exemple trouver "L'espoir des Pouilles" en lecture intégrale sur le Net, ça vous donnera un aperçu du talent de Vautrin
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Baby Boom

Un couple stérile s’offre un bébé factice. Adapté d’une nouvelle primée de Jean Vautrin, un texte illustré qui innove et interpelle.
Lien : http://www.actuabd.com/Babyb..
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Baby Boom

Avec un langage très réaliste, cru, sec, tranchant autant que tendre, poétique, humoristique ou émouvant, Vautrin propose 13 nouvelles avec en fil conducteur une quête angoissée du bonheur.

Personnages et situations sont tous très différents.
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Billy-Ze-Kick

C'est vraiment un livre à part. J'ai été attirée par le titre et la couverture qui s'avèrent aussi déjantés que le style, les personnages et l'intrigue.

Je m'attendais à ce que le récit s'attache au personnage d'Hippo mais c'est bien plus complexe que ça et c'est finalement un peu l'histoire d'un immeuble.

Julie-Berthe, une sorte de Zazie plongée dans l'univers du Poulpe est aussi attachante que flippante^^.

L'écriture poétique et foutraque façon Boris Vian est carrément jouissive et l'ensemble m'a finalement rappelé la série des Malaussène de Pennac.

Un OVNI littéraire très intéressant.
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Billy-Ze-Kick

Ce livre fait partie de ceux qu'ils ne faut pas résumer, il est original, atypique et attachant.

Il faut faire confiance à Jean Vautrin et s'embarquer avec lui dans cette histoire de tueur de jeunes mariées.

Si la magie opère et que le récit vous emporte alors vous découvrirez une galerie de portraits qui font de ce récit un ouvrage original et superbe.
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Billy-Ze-Kick

Jean Vautrin nous a quitté en 2015.

De trente années avant, remonte mon inoubliable lecture de Billy-ze-Kick, qui m'a donné la passion d'une prose dynamique et drôle, tendre aussi, au service de personnages touchants, infects, truculents...et bien autres encore.

Ainsi fonctionnait cette magie-Vautrin, à laquelle tout babéliote devrait goûter au moins l'espace d'un roman ou d'un recueil de nouvelles.

Et Billy-ze-Kick de faire l'objet d'une adaptation cinématographique de Gérard Mordillat... pour continuer, en images, la magie-Vautrin.

Il me manque, ce Vautrin-là!
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Billy-Ze-Kick

J'ai eu un peu de mal à entrer dans le livre au début. je trouvais le déroulé un peu confus et j'étais agacée par le zézaiement de Julie-Berthe. petit à petit j'ai fait connaissance avec tous les personnages et les ai trouvé profondément attachants. Les rebondissements aussi nombreux qu'inattendus font de ce "polar" un véritable scénario de film!
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Billy-Ze-Kick

"Dans mon Hélème

Putain c'qu'il est blême, mon HLM (Renaud)



Mme Achère, la commère du quartier contrôle toutes les allées et venues des habitants du HLM.



Il y a :

- Julie-Berthe, fillette de 7 ans, délurée et qui zozotte :

"Z'ai q'un défaut : ze suis zobsédée. Zobsédée du Toboso ...

C'est plus fort que moi les zézettes, les zizis, faut qu'z'les zyeute. Faut qu'z' les voie. Ceux de la maison et même les zautres. Ceux des voisins, ceux des copains".



Hippolyte est son ami, grand benêt Schizo.



Son père Clovis dit Robert, flic ; et sa mère Juliette, beau brin de femme qui s'ennuie et pour s'occuper l'après-midi va faire le tapin et y prendre plaisir.



Il y a aussi Alcide vieil énergumène, Jenny fille ou garçon ? et les autres .



Mais, il y a surtout Billy-ze-Kick.



Et les meurtres vont se succéder.



Mais qui est ce Billy-ze-kick ?



Chapeau Clovis va mener l'enquête à sa façon, mais ne sera t-il pas dépassé par les évènements !



Vous le saurez en lisant ce bouquin à l'humour grinçant.
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Billy-Ze-Kick

Jean Vautrin est un artiste que l’on ne devrait pas avoir à présenter, du moins à toute personne ayant approchant ou dépassant le demi-siècle.



Car, Jean Vautrin, de son vrai nom Jean Herman (1933 – 2015), est un des piliers de l’art populaire en général de ces 60 dernières années, que ce soit à travers ses contributions pour le cinéma ou pour la littérature.



Effectivement, celui qui évoque pour beaucoup l’écrivain était également cinéaste, et c’est avant tout dans ce 7e art que l’homme a fait ses armes et pas de façon anodine.



Assistant-réalisateur sur des films tels « Les quatre cavaliers de l’Apocalypse », « Paris nous appartient » ou « Le jour le plus long », rien que ça, il est également réalisateur de « Adieu l’ami », dirigeant Alain Delon et Charles Bronson et aussi de « Jeff », avec le même Alain Delon.



Et, dans des films moins réputés, il a également dirigé Claudia Cardinal, Jean Rochefort, Guy Bedos, Michel Galabru, Bernadette Lafont, Danielle Darrieux.



Cependant, c’est avant tout à travers son écriture qu’il marquera les esprits des gens, bien sûr à travers des romans, mais également et surtout à travers des scénarios.



Jean Vautrin a ainsi participé à l’écriture de tout un pan du cinéma populaire durant une décennie (1976-1986) à travers des films qui ont marqué plusieurs générations comme « Flic ou voyou », « Le guignolo », « Garde à vue », « Le marginal », « Rue barbare » et, dans une moindre mesure, « Canicule » et « Bleu comme l’enfer »…



Bien sûr, je dis toujours que, chez un auteur, sa vie ne m’intéresse pas, seule son œuvre compte et force est de constater que l’œuvre de Jean Vautrin a marqué toute une époque de son empreinte.



Mais, qu’en est-il de sa production purement littéraire ?



Si celle-ci semble moins marquante, il ne faut pas oublier que l’auteur a livré plusieurs dizaines de romans et si tous n’ont pas traversé les années dans l’esprit des lecteurs, deux, au moins, ont une certaine résonnance.



Le second est le roman « Canicule », adapté au cinéma par Yves Boisset. Si le film ne fut pas un franc succès, il a marqué les amateurs de cinéma Bis, notamment grâce à la présence de l’immense Lee Marvin dans un film français.



Le premier, tout le monde le connaît, de nom, que ce soit à travers le roman, le film adaptation ou, par les chansons du groupe Billy-Ze-Kick (« Mangez-moi », par exemple) dont le nom est tiré du roman de Jean Vautrin dont je vais vous parler aujourd’hui : « Billy-ze-Kick ».



Julie-Berthe, 7 ans, est la fille de l’inspecteur Chapeau qui, tous les soirs, lui raconte, pour l’endormir, les aventures du bandit Billy-ze-Kick, après lequel il ne cesse de courir, dans les histoires, sans jamais parvenir à l’arrêter… la suite au prochain épisode, le lendemain soir, pour une nouvelle aventure.



Mais Julie-Berthe, en plus d’être une gamine espiègle et zozotante est surtout une grande bavarde.



Aussi, quand un tireur abat, de loin, une jeune mariée et se déclame être Billy-ze-Kick, l’inspecteur Chapeau se voit déjà sous les feux des projecteurs après son arrestation. Mais, pour cela, encore faut-il l’arrêter. Et pour l’arrêter, il faut l’identifier. Mais, Billy-ze-Kick ne peut-être qu’une personne à qui Julie-Berthe a parlé du personnage…



Jean Vautrin, on l’aura compris, est empreint d’esprit populaire.

Mais, en tant que fan de Raymond Queneau, dont il a déjà adapté un roman au cinéma, on peut être assuré de son goût pour les mots et pour l’humour.



C’est d’ailleurs en hommage à « Zazie dans le métro » de Raymond Queneau, que Jean Vautrin écrit « Billy-ze-Kick » et l’on peut vraisemblablement voir dans ce roman de l’élève, une vision de l’œuvre du maître, une transposition, tout du moins, dans un univers dans lequel Raymond Queneau voulait amener son ouvrage, le roman policier, sans le faire.



Jean Vautrin, lui, fait cette transposition. Et l’on retrouve dans « Billy-ze-Kick » les sujets de « Zazie dans le métro ». Le zozotement de Julie-Berthe n’est pas sans rappeler le sosottement de Zazie. La sexualisation de Julie-Berthe, 7 ans, obsédée par les sexes des hommes et des femmes, fait écho à celle de Zazie, 11 ans.



Mais outre cette sexualisation, c’est également le contraste entre une maturité précoce, l’âge de la protagoniste et ses problèmes d’élocution qui sont à rapprocher.



Les problèmes d’identités sexuelles sont également présents dans les deux romans, Gabriel, chez Zazie, omniprésente chez Billy.



Car, dans le roman de Jean Vautrin, tout n’est que sexualité, directe, indirecte et recherche identitaire.



Julie-Berthe elle n’est que le témoin de ses soucis d’adultes ou d’adolescents, tandis que tous les personnages gravitant autour d’elles en sont, eux, les jouets. Je passerai sur le tueur qui ne trouve son plaisir que dans la mort de l’autre, pour ne pas déflorer l’intrigue, mais on pourrait s’attarder sur la mère de Julie-Berthe qui s’épanouit dans la prostitution, celui d’Édouard, celui d’Alcide, le vieux suicidaire…



Mais ce problème identitaire n’est pas que sexuel, il est également statutaire. Personne ne trouvant sa vraie place ou la place qu’il aimerait trouver et devient complexé.

Que dire de l’inspecteur Chapeau qui, se trouvant trop petit pour en imposer, met des talonnettes et voit le rapport aux autres et son image auprès des autres changer à son avantage dès qu’il les porte.



Identitaire encore avec ce jeune schizophrène, ami et presque petit-ami de Julie-Berthe.



Mais Jean Vautrin, avant tout, peint toute une galerie de personnages hauts en couleur.



La vieille voisine qui écrit sur les murs de l’ascenseur tout ce qu’elle surprend des gens autour d’elle.



Le chef de Chapeau qui, en vacances, est harcelé par un lézard.



Chapeau, sa femme, les voisins...



Et c’est un univers loufoque et décalé qui est proposé aux lecteurs avec le talent de plume que l’on peut reconnaître à Jean Vautrin.



La construction du récit, elle aussi, est à louer, avec la boucle scénaristique, les scènes du supérieur de Chapeau qui se veulent une pause dans l’histoire...



Cependant, car il y a un « Cependant », pour moi, le personnage de Julie-Berthe est à la fois un atout et un problème dans ce roman.



Atout indéniable, car espiègle, drôle, et, surtout, personnage duquel naît l’intrigue.



Défaut, car un personnage contradictoire et un peu dérangeant. Son obsession des sexes, à 7 ans. Son rapport aux adultes (le vieux, le schizophrène...). Son langage, qui alterne entre mots d’enfant et vocabulaire d’adulte. Son désir de tuer, jusqu’à sa mère...



Bref, un personnage qui est, certes, à remettre dans son contexte (1973, hommage à Zazie...) mais qui, de nos jours, peut freiner quelque peu le plaisir de lecture comme certains rapports aux femmes ou aux étrangers (noirs, asiatiques...) peuvent également un peu altérer la le plaisir de lecture de textes du début du XXe siècle pour peu que l’on n’en soit pas coutumier.



Au final, un roman délirant, plaisant, parfois gênant, mais qui ne laisse pas indifférent avec des personnages hauts en couleur menés d’une plume alerte.
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Billy-Ze-Kick

Portrait touchant d'une époque...

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Billy-Ze-Kick

Au milieu de la cité Achélème, voici venir les petits enfants du béton, dont l'espiègle Julie-Berthe et ses potes : Hippo le schizo, Ed le moutard, Alcide le vioque. Et puis Billy Ze Kick le tueur de jeunes mariés......
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Bloody Mary

Il faut se faire à une esthétique de roman-photo un peu outrée, à ces couleurs qui claquent. Il faut glisser sur le vocabulaire lui aussi appuyé, volontairement choquant. Alors on se laisse emporter par l’énergie acérée, les cœurs lacérés, les folies révélées. Et l’on trouve à l’album un charme daté, mais encore bien présent.
Lien : http://www.bodoi.info/bloody..
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Bloody Mary

De Jean Vautrin, on peut considérer deux périodes, séparées par Un grand pas vers le Bon Dieu (Goncourt 1989). Bloody Mary, sorti en 1979, appartient à la première, marquée par des romans résolument noirs et engagés.

Bloody Mary sent bon la fin des années 70 et l’atmosphère crépusculaire de fin de règne giscardienne. Cette ambiance typique que l’on retrouve dans les films policiers de cette époque, dont Jean Vautrin a été parfois scénariste.

C’est écrit au couteau, on est loin du Nouveau Roman… beaucoup plus proche de l’univers de Daenincks ou Manchette. Argot à tous les coins de phrase et verve hâbleuse. Un exemple :

« Butch Cassidy cesse de badaboumer contre la porte. […]. Il analyse la situasse. Il la voit caca. Il hésite entre la solitude du cloporte de fond et le désespoir annelé du ténia. Finalo, il pisse dans son froc »

Tardi pourrait le mettre en BD, si Teulé ne l’avait pas déjà fait.

C’est binaire, les personnages sont campés avec force, de manière qui peut sembler caricaturale.

C’est bien manichéen : les affreux militaires, les gentils ouvriers, les sordides policiers, les méchants racistes… On tuera tous les affreux et morts aux cons…

Ça se lit en un weekend, dans une chaise longue… Et ça fait du bien !
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Bloody Mary

C’est une histoire bien noire, un polar en banlieue, et bien sûr ça finit très mal.

L’atmosphère, c’est la banlieue années 70, avec une atmosphère comme celle des films policiers d’époque. Les personnages sont très manichéens, de vraies caricatures, ils sont excessifs, déjantés, il n’y en a pas un pour rattraper l’autre. Donc il faut aimer les polars noirs qui donnent le bourdon car c’est plus que misanthrope et pessimiste. Les graphismes sont désuets, très datés années 80, ce qui va particulièrement bien avec l’atmosphère de l’histoire et c’est très agréable de se replonger dedans, sans regret.
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