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Citations de Jean d` Ormesson (2585)


L'allégresse et l'angoisse. Ce n'est pas seulement en écrivant que je les ai ressenties. Ce qu'il y a peut-être de plus remarquable à la fois dans l'histoire et dans l'existence de chacun d'entre nous, c'est cette sorte d'équilibre qui n'est jamais rompu entre le bonheur et le malheur. On dirait qu'une force mystérieuse les empêche l'un et l'autre de s'installer pour toujours. Pour parler comme Aragon, rien n'est jamais acquis ni aux peuples ni aux hommes. Ni la force ni la faiblesse. La santé est un état qui ne présage rien de bon et la nature suffit souvent à guérir les maladies. Il arrive au rouge de sortir vingt fois de suite – mais le noir finira bien par s'imposer tôt ou tard. Il y a une règle qui ne souffre pas d'exception : les puissants seront abaissés, les humbles seront exaltés. Rien n'échoue comme le succès. Et, au plus profond de l'abîme, l'espérance est toujours là.
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Dans nos temps modernes, cernés par la laideur industrielle et par toutes les folies de l'emploi du temps, tout été est une île. Et tous les étés successifs ne font qu'une seule île dans une vie. Beaucoup, autour de nous et nous-mêmes souvent, ne vivons pendant onze mois que pour ces quatre semaines de l'été qui font entrer le soleil dans un douzième de nos existences. Parmi la grisaille des jours envahis par le quotidien, elles sont un havre de bonheur et d'insouciance. Chaque chef de gouvernement sait que, dans nos pays occidentaux au moins, toute révolution est impossible entre le 1er juillet et le 1er octobre : c'est la récréation du monde moderne, ce sont les grandes vacances de l'histoire.
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Je n’avais aucune envie de devenir banquier ni artiste. J’avais remarqué assez tôt que quand un doux vieillard demandait à une petite fille ce qu’elle voulait faire plus tard, elle répondait volontiers infirmière ou vétérinaire. Les garçons se voulaient plutôt pompier ou pilote de ligne. J’avais un peu honte de constater que je n’avais aucune espèce de préférence. Je le savais en secret mais il m’était impossible d’exprimer ce que je ressentais. La vraie réponse à la terrible question : « Que voudrais-tu faire plus tard ? » était : « Rien. »
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De Socrate et d’Alcibiade à Proust et à Gide, en passant par Michel-Ange, je trouve souvent les hommes qui aiment les hommes plus vifs et plus amusants que les hommes qui aiment les femmes, que j’ai pourtant tant aimées. J’ai souvent partagé des appartements ou même des chambres avec des compagnons de la manchette à qui me liaient des amitiés qui me restent très chères. Mais la seule idée de laisser qui que ce soit franchir mes Thermopyles ne m’a jamais traversé.
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Jean d' Ormesson
Bonne année 2017 à-coups de ce système d'exploitation Windows Phone 👌 😘
merci Jean 👖 :== L'avènement sous peu, nous allons vivre à l'instant cette année 2017 ! Car, je n'aime pas les demoiselles blondes, je n'aime pas la beauté illusoire mais l'odeur d'une fleur qui mène à l'ivresse, je brille par mon absence et oui dans ses fêtes de fin d'année "À innocence de l'enfant, À la fin d'une année" Tout en Poésie pour ma part dans l'ignorance biensûr tel ce paradoxe humain vacillant par delà le bien et le mal "fatale cérémonie sociale" de plus ➕ terminant cela "Petit temps de repos ou d'éveil"!; recommencer encore une fois de plus rythmés par tout ces petits hasards et toutes ces petites coïncidences pour en arriver là ! Fatale arcane ironique , je suis de vous comme vous vous pourriez être de moi bref je suis un autre sûrement le fou, je ne sais de plus je résonne dans mon incertitude... blablabla et blablatage
Nous tous, même sang même combat vers le même sens le but ultime ultime !!!
Bonne année à tous dans l'humeur et l'innocence joyeuses, mes frères j'ai besoin de vous !!! Namaste
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La doctrine de l’Église a été élaboré au cours de conciles successifs. Elle est le fruit de discussions et de débats entre de grands esprits et beaucoup d'intérêts particuliers. Un célèbre concile tenu à Éphèse a longtemps été appelé le "brigandage d’Éphèse."
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De son côté, la théorie très ardue des quanta - dont Bohr se plaisait à dire : "Si vous prétendez avoir compris la théorie des quanta, c'est que vous ne l'avez pas comprise" est vérifiée chaque jour par les transistors, par les lasers, par la télévision. La bombe atomique et toute notre quincaillerie électronique nous prouvent, parfois avec trop d'abondance, que les théories d'Einstein et le flou quantique sont bel et bien parmi nous.
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Renonçons à connaître ce qu'il nous est impossible de connaître. Fermons les yeux. Profitons d'une existence qui est une sorte de miracle. Soyons heureux.
Une voix venue nul ne sait d'où et qui ne se lasserait jamais nous souffle pourtant en silence que ce n'est pas tout d'être heureux.
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Nous ne cessons jamais de rejeter ce que - à tort ou à raison - nous considérons comme le mal et de rechercher l'image que nous nous faisons - à tort ou à raison - du bonheur et du bien. Même celui qui va se pendre ou se tirer une balle dans la tête se sert de sa liberté pour fuir le pire et trouver le bonheur ou quelque chose qui en tienne lieu.
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Est-il alors permis de parler d'une énigme ? Mais, par définition, toute énigme a sa solution. Peut-être n'y a-t-il pas de solution au problème posé par l'univers et par notre destin ? Il n'est pas impossible que le monde soit absurde, que tant de bien et tant de mal, tant de souffrances, tant de bonheurs, tant de beauté et d'amour tombent à jamais dans le néant et l'oubli et que la vie, qui nous est si chère, n'ait pas le moindre sens.
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Aujourd'hui comme hier, nous sommes tous des égarés. Nous ne savons toujours pas ce que nous voudrions tant savoir : pourquoi nous sommes nés et ce que nous devenons après la mort. Derrière les accidents de notre vie de chaque jour qui suffisent à nous occuper, les motifs et les sens de notre passage sur cette planète que nous appelons la Terre nous restent très obscurs.
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La vie est pleine de surprise : la mort au loin -ou tout près- est précédée et balancée par ce que nous appellerons d'un terme générique un peu flou : le plaisir. Si cruelle, souvent insupportable, la vie est semée de plaisirs.
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L'avenir n'est jamais tout à fait opposé ni tout à fait identique à nos imaginations.
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Ni peintre, ni sculpteur, ni musicien d'ailleurs, ni mathématicien, ni physicien, ni astronome, aussi peu doué pour les arts que pour les sciences, j ai beaucoup aimé la lumière. La lumière du jour, le matin, m'a toujours enchanté. Je me réveillais de bonne humeur parce que, rayonnante ou couverte la lumière était là. Sur Positano, sur Amalfi, sur Ravello et ses jardins, sur la vallée du Dragon, sur Dubrovnik, sur Korcula ou sur Hvar, sur Ithaque ou sur Kash, sur Symi ou sur Castellorizo, sur Karnak ou sur Udaipur, sur les places, les églises, les palais, les escaliers de Gubbio, d Urbino, de Todi, de Spolète, d Ascoli Piceno, et même de Pitigliano ou de Borgo Pace, assez dénuées, toutes les deux, de beautés fracassantes, d'Ostuni, de Martina Franca, des petites villes de Toscane, d Ombrie, des Pouilles, d Andalousie ou du Tyrol, elle m'a rendu presque fou de bonheur. Plus que les paysages, plus que la plupart des personnages, pourtant souvent enchanteurs ou subtils, que j'ai eu la chance de rencontrer, plus que l'eau, ce miracle, plus que la beauté des arbres, plus que les ânes et les éléphants, plus peut être que les livres, plus peut être même que le ski au printemps, la mer au fond des criques ou les femmes qui m'ont donné tant de bonheur en apparaissant, en restant et parfois en s'en allant, ce que j'ai le plus aimé dans ce monde ou j'ai déjà passé pas mal de temps, c'est la lumière.
Presque autant que le temps, moins cruelle, plus tendre, moins secrète et moins mystérieuse, mais tout aussi répandue à travers tout l'univers, la lumière m'à toujours semblé murmurer en silence quelque chose de Dieu.
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Il n'y a pas en histoire ni dans le monde où nous vivons, il n'y a pas sous le soleil, il n'y a même pas, je crois, dans cette science si sûre d'elle-même qui va se substituer à la politique ou à la religion, de vérité absolue. Tout change, tout passe, tout s'en va. Et nous nous en allons.
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Ce qu’il faut dire, flambeau du monde, c’est qu’il n’y a rien d’autre que l’amour. Pour moi, comme pour Stendhal, comme pour beaucoup, j’imagine, l’amour a été la plus grande affaire de ma vie. Et peut-être la seule. J’ai aimé le soleil, la lumière, la mer – la Méditerranée, surtout, notre mer intérieure –, le ski au printemps, les livres, les chats, le cassoulet, les oliviers. J’ai surtout aimé l’amour. Du plus bas au plus haut. Le plaisir, la tendresse, la passion, la folie. Quand l’amour, le vrai amour, se combine à l’amour, il n’y a rien de plus fort, de plus grand, de plus beau. Je comprends très bien qu’il tourne la tête et les cœurs. Ce que quelques-uns cherchent dans les livres, dans la musique, dans le spectacle de la nature, dans le pouvoir ou dans l’argent, dans la drogue ou dans la mystique, l’amour le donne à chacun d’entre nous. Dans le sexe et hors du sexe, il offre à chacun le plus fort et le plus beau sentiment d’éternité qu’il nous soit permis de connaître. Il nous transporte au-dessus de nous-mêmes, il nous fait comme rois et possesseurs du monde, il frappe tout ce qui n’est pas lui d’insignifiance et de nullité. Avec le déshonneur, la ruine, la douleur physique ou morale, il nous fournit un des seuls motifs de mettre fin à notre vie.
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Le progrès est un Janus à deux faces. C’est une bénédiction. Et c’est une malédiction. Le progrès, si merveilleux, si recherché à bon droit, est une formidable machine à engendrer le bien et à multiplier le mal. Les hommes vivement plus longtemps. D’une certaine façon qu’il est difficile de contester, ils vivent de mieux en mieux. Et, d’une certaine façon encore, ils vivent de moins en moins heureux. Ils deviennent plus nombreux – trop nombreux -, plus savants et plus forts. Ils peuvent tuer plus de gens. Ils peuvent en faire souffrir un nombre sans cesse croissant.
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Un enfant de sept ans en sait plus aujourd'hui sur l'univers autour de lui et sur son propre corps qu'Aristote et Descartes.
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Les premiers textes dont nous disposons font le compte du bétail, énumèrent les moissons, rappellent les hauts faits des rois protégés par les dieux dont ils descendent en droite ligne. Des chiffres et des noms dont il serait difficile de se souvenir à la longue sans un catalogue et une nomenclature. Plus tard, les choses se compliquent, et des millions et des millions livres, en attendant films et machines, maintiennent en état de survie artificielle un passé tombé dans les pommes, privé de conscience et hors d'état de se défendre tant contre les interprétations contradictoires que contre l'oubli.
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Le passé, lui, est donné. Il n'est pas absent comme l'avenir. Il n'est pas non plus éternel - ou quasi éternel - et volatile comme le présent. Il est donné. Mais il est évanoui.
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