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Critiques de Jennifer Ryan (II) (182)
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Les Recettes des dames de Fenley

Une idée très originale qui nous offre un roman résolument optimiste, même s'il se déroule pendant la seconde guerre mondiale.

Nous sommes dans un petit village de la campagne anglaise, les privations sont difficiles à supporter et les cuisinières doivent être ingénieuses pour nourrir leur famille. C'est dans ce cadre, que la BBC organise un concours de cuisine, avec à la clé une place de co-présentatrice d'une émission.

Au fil des semaines et des événements, celles qui étaient concurrentes vont devenir amies et prouver que l'union fait la force. C'est l'une des héroïnes, très attachante, qui le dit : "La clé de la survie, c'est la solidarité, dit Audrey. Je sais que tu penses que c'est une erreur - une folie même- mais c'est ainsi que je vois le monde. Ensemble, nous sommes plus forts".

Ces quatre femmes fortes et si différentes nous offre un bel exemple de sororitė.

La plume est belle, fluide et on ressent, tout au fil de la lecture, beaucoup d'émotions.
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Les Recettes des dames de Fenley

Après La clandestine de Jersey, je continue dans la même époque mais avec un livre tout à fait différent. On peut dire que Les recettes des dames de Fenley font partie de ces livres qui font du bien. Du feel- good mais du feel- good intelligent. L'action se déroule dans un village britannique pendant la seconde guerre mondiale et ses bombardements. Nous suivons un groupe de quatre femmes toutes courageuses et déterminées. La BBC organise pour essayer de pallier à la pénurie alimentaire un concours de cuisine pour récompenser la participante qui aura fait preuve d'une grande imagination pour concocter des plats appétissants avec le peu de denrées qu'il y avait à disposition. Ces quatre dames, Audrey, Gwendoline sa soeur, Nella une fille de cuisine, et Zelda qui a priori n'ont rien en commun, vont apprendre à se connaître, vont dépasser leurs rivalités et finalement vont souder une profonde amitié et mener à bien un projet qui leur tient à coeur. Ce sont des femmes libres, courageuses qui luttent pour leur indépendance dans une époque dangereuse et tourmentée où se révèlent le meilleur et le pire de l'espèce humaine. C'est donc un roman que je vous conseille vivement si vous voulez passez un bon moment avec le sourire aux lèvres quand vous le refermerez.
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Les Recettes des dames de Fenley

j'ai pris beaucoup de plaisir avec ce livre qui m'a plongé dans l'Angleterre de la seconde guerre mondiale au temps des restrictions. j'ai retrouvé les ingrédients qui m'avaient plu dans le premier livre de Jennifer Ryan avec ces personnages féminins creusés qui luttent dans l'adversité pour nourrir leur famille et gérer l'absence des hommes. un beau livre chorale qui nous plonge dans l'ambiance des cuisines avec un concours qui va se voir affronter 4 femmes très différentes et qui aussi les voir se rapprocher... j'ai bien aimé l'ensemble des personnages et l'histoire montre bien l'ambiance et les mentalités de l'époque



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La chorale des Dames de Chilbury

Angleterre, 2nde guerre mondiale, une professeur de chant décide de créer une chorale 100% féminine afin de soutenir le moral des troupes mais aussi des habitants de ce petit village anglais où gens normaux côtoient des notables. Diverses histoires vont se mêler à celle-ci et vont enrichir le roman.



J'ai beaucoup aimé ce roman qui est très agréable à lire. Je me suis de suite attachée aux personnages. J'avais hâte de connaitre la suite de leurs relations. Chaque chapitre, une autre dame prend la parole et cela met du dynamisme. L'auteur alterne les thèmes lourds et légers avec subtilité et fluidité..., les lettres et les extraits de journaux intimes...

Ce roman aborde la 2nde guerre mondiale, la romance et le tout avec empathie et justesse.

Un roman simple qui se lit facilement mais qui est très bien écrit, tendre...Charme et profondeur s'alternent pour notre plus grand bonheur.
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Les Recettes des dames de Fenley

1942, l’Angleterre de Churchill ravagée par le Blitz est confrontée à une terrible pénurie alimentaire. Pour aider la population, rationnée depuis 1940, à se nourrir le mieux (ou le moins mal !) possible, la BBC lance un programme radiophonique quotidien, The kitchen Front, pour « diffuser auprès des ménagères des recettes de guerre et des astuces de cuisine» puis organise un concours pour recruter une voix féminine pour le programme. Il faudra convaincre l’animateur en chef de l’émission au cours de trois épreuves présentant une entrée, un plat principal et un dessert.



Dans le petit village de Fenley, proche de Londres, quatre concurrentes vont s’affronter. Audrey, Gwendoline, Zelda et Nell seront les quatre « voix » du roman de Jennifer Ryan, et se dévoileront tour à tour au long de plus de 500 pages.



J’ai un avis très mitigé sur ce livre .



J’ai bien aimé le point de départ et le contexte de l’intrigue : la 2eGM vécue au plus près du quotidien des femmes et mères de famille qui se débrouillent comme elles peuvent dans une société, qui plus est, encore très patriarcale dans laquelle les femmes ont bien du mal à s’imposer ( on le voit notamment avec l’une des héroïnes)





L’auteure s’est largement documentée, comme elle l’explique dans les notes de fin, et tout semble juste : le Ministère du Ravitaillement et ses chargées de « démonstrations de cuisine de guerre », les réquisitions de logement pour les réfugiés des bombardements, les concours organisés pour distraire la population ... Et puis il y a toutes les recettes imaginées par les candidates et les astuces pour pallier au manque de beurre, de viande, d’œufs etc..elles sont même données sous forme de fiches à chaque fin de chapitre pour celles et ceux qui voudraient essayer !





Le premier tiers du livre est donc assez sympathique, malgré des personnages un peu trop caricaturaux : la veuve de guerre - mère courage, la méchante parvenue , l’ambitieuse à l’enfance douloureuse, la petite aide cuisinière à la timidité maladive. Après ça se gâte avec l’évolution trop rapide et pas très crédible des personnages et de leurs relations , et une célébration répétée et un peu lourde de l’amitié et la solidarité féminine. C’est plein de bons sentiments mais c’est comme en cuisine, trop de sucre peut rendre le plat écoeurant...





Un roman à ranger dans la catégorie « feel good book », à lire entre deux lectures un peu plus exigeantes ( ou quand on a besoin de sucre !)



Merci à Babelio et aux éditions Albin Michel pour la découverte de cette auteure.

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La chorale des Dames de Chilbury

L’histoire commence par une décision qui indigne ces dames. Puisque les hommes, en cette année 1940, sont tous (ou presque) partis au front, le pasteur décide de dissoudre la chorale.

Indignation (quasi) générale. Comment ? Les femmes seraient assez bonnes pour prendre la place de leurs maris au travail, assez bonnes pour participer à l’effort de guerre, mais ne pourrait pas chanter sans les hommes ?!!!!



Et puis quoi encore ? (Ca, c’est pas elles, c’est moi, mais elles ne doivent pas en penser moins).

Dans ce livre, on plonge d’autant plus dans le quotidien de ce petit village qu’on découvre l’histoire à travers les lettres ou les journaux intimes écrits par les membres de la chorale.

Au moment où commence l’histoire, la guerre est bien présente (d’ailleurs le livre s’ouvre sur l’enterrement du fils d’un notable tué en mer du nord) mais elle est loin.

Certes, il y a des restrictions, des tickets de rationnement, des règles de sécurité, mais la guerre a surtout lieu sur le continent et l’Angleterre n’a pas encore été touchée par les bombardements.

Dans les journaux intimes, comme dans les lettres, on découvre les différentes personnalités sans filtre.

J’ai beaucoup aimé Ms Tilling qui parait un peu moralisatrice au premier abord mais se révèle d’une force et d’une gentillesse exceptionnelle.

Les deux sœurs Kitty et Venetia, m’ont agacée. Toutes les deux semblent ne pas prendre conscience des réalités de la guerre.

Kitty n’a que 13 ans, elle reste quand même agaçante jusqu’au bout malgré son évolution.

Par contre, j’ai vraiment apprécié l’évolution de Venetia.

Il y a aussi des personnages dont je doute qu’ils soient capables d’évolution tels qu’Edwina, la sage-femme sans scrupule et au sombre passé du village ou le général Winthrop, père de Kitty et Venetia, qui s’accrochent à ses privilèges de classe.

Chacune de ces femmes a quelque chose à raconter, un même évènement peut nous être rapporté de 3 ou 4 manières différentes, nous donnant une vue d’ensemble plus juste que ne l’aurait fait un texte à la troisième personne.

Au fil de l’histoire, la guerre devient de plus en plus présente. On en n’est pas encore aux bombardements de Londres, mais les villes côtières, comme Douvres, commencent à être touchées.

La tension et les drames de la guerre se répercutent jusque dans la vie privée des protagonistes.

Dans un monde où la mort peut tomber du ciel à tout moment, elles vont devoir prendre des décisions qui impacteront leur vie entière.

Les femmes s’affirment et alors qu’on est accaparés par la Chorale, les manigances d’Edwina, les amours de Venetia, les chimères de Kitty, se produit un évènement que je n’ai pas vu venir et qui m’a donné l’impression, comme les protagonistes, d’avoir reçu un coup sur la tête.

J’ai vraiment beaucoup aimé cette histoire et ses personnages, son style très british et sa grande douceur malgré les évènements tragiques qu’il évoque.

Une jolie petite pause dans les romans de fantasy et les thrillers. Un roman à lire en prenant son temps et en savourant la belle plume de l’auteur.
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La chorale des Dames de Chilbury

J’ai vraiment apprécié la lecture de ce roman. L’écriture est fluide, les personnages sont attachants et il a plusieurs intrigues intéressantes autour de ces femmes qui ont décidé de créer une chorale pendant la guerre. Celle autour d’Edwina Paltry est, à mon sens, la plus tenante. J’ai bien aussi apprécié que la forme de ce roman soit des échanges de lettres (écriture épistolaire) ou des confessions sur un journal intime. Pour les personnages principaux, Miss Edwina Paltry et Venetia Winthrop écrivent des lettres à une de leur amie alors que Mrs Tiling, Silvie et Kitty Wintrop se confessent dans leur journal. En ce qui concerne les personnages secondaires, j’ai beaucoup apprécié celui du colonel Mallard.
Lien : https://laplumeheureuse.word..
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La chorale des Dames de Chilbury

La quatrième de couverture indique que l’auteure s’est inspirée des récits de sa grand-mère. Celle-ci devait très bien raconter les histoires car ce roman est particulièrement réussi.



Au début de la Seconde Guerre Mondiale, une organisation anglaise Mass Observation a incité ses concitoyens à tenir un journal intime et à l’envoyer à leur siège pour publication.



Jennifer Ryan a construit son roman sous la forme d’extraits de journaux intimes et de courriers s’étalant de mars à fin août 1940.



Dans le petit village de Chilbury, les hommes partent peu à peu pour combattre sur le continent. Faute d’élément masculin, la chorale devra donc être dissoute. En effet, le règlement interdit les chorales de femmes.



L’une des habitantes du village, Miss Primrose Trent, va défier les règles établies et persuader d’autres femmes de la rejoindre et de former la chorale des dames de Chilbury.



Ces femmes sont d’âges et de conditions différentes, amies ou parfois rivales, mais toutes ensembles elles vont former une communauté qui va les aider à affronter les douleurs engendrées par la guerre.



Mrs Tilling la veuve timide, Venetia fille de général indomptable, Silvie la jeune réfugiée juive, Edwina la sage-femme auront toutes leurs vies bouleversées sous notre regard parfois brouillé par les larmes mais aussi quelques éclats de rire.



» La chorale des Dames de Chilbury » a été un excellent moment de lecture avec des personnages très attachants.



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La chorale des Dames de Chilbury

Après une série de policiers et thrillers , j'avais besoin de reprendre mon souffle dans une autre atmosphère .

Ce fut réussi avec ce roman ; je craignais qu'il fût dégoulinant

de bons sentiments et ce n'est pas le cas !

L'auteure , à travers plusieurs intrigues , décrit la vie

dans la campagne anglaise durant l'été 1940 .

Grâce à la chorale de Chilbury , Jennifer Ryan trace toute une galerie de portraits de femmes , jeunes ou moins jeunes . Ce petit village du Kent , non loin de Douvres , est en première ligne et , rapidement ,

il est victime des premiers bombardements allemands .

Plusieurs personnages racontent ce qui leur arrive ,

et les événements dont ils sont témoins ,

par le biais de lettres ou de journaux intimes .

Aucune longueur .....on ne s'ennuie pas un instant !

J'ai beaucoup aimé ce livre que j'ai savouré

comme un scone à la marmelade .... amer et sucré .



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La chorale des Dames de Chilbury

🎶 La chorale des dames de Chilbury - Jennifer Ryan 🎶

Traduction : Françoise du Sorbier @editionsalbinmichel



1940. Un paisible village anglais voit partir ses hommes au front. Restées seules, les femmes affrontent une autre bataille : sauver la chorale locale pour défier la guerre en chantant. Autour de Miss Primrose Trent, charismatique professeur de chant, se rassemble toute une communauté de femmes, saisie dans cet étrange moment de liberté : Mrs. Tilling, une veuve timide ; Venetia, la « tombeuse » du village ; Silvie, une jeune réfugiée juive; Edwina, une sage-femme qui cherche à fuir un passé sordide. Potins, jalousies, peurs, amours secrètes... J'ai eu un coup de cœur pour ce livre dès les premières pages. L'histoire est racontée au travers de journaux intimes et de correspondances, une forme que j'apprécie beaucoup.

J'ai beaucoup aimé ces femmes qui voient leurs vies et leurs façons de voir les choses radicalement changées par la guerre. Les hommes partis au front, elles vont devoir affronter le quotidien seules, s'entraider, faire face. Leur chorale, exclusivement féminine, va beaucoup les aider, va leur donner un but et leur permettre de garder le moral. On partage leurs vies de tous les jours avec leurs drames (petits et grands), leurs souffrances, leurs bonheurs, leurs victoires, leurs doutes... on se sent proche d'eux.

Un roman coup de cœur, émouvant et drôle où les femmes s'émancipent et s'ouvrent de nouvelles voies.

Pour ceux qui comme moi ont adoré Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates et Le secret de la manufacture de chaussettes inusables n'hésitez pas! Foncez!
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La chorale des Dames de Chilbury

Ce roman serait presque un coup de coeur mais le troisième tiers est un peu trop romancé à mon goût.Cette chronique d'un petit village anglais pendant la guerre est un bijou.

La narration sous forme de lettres est très sympa .

Il y a de nombreux personnages mais ils on chacun des caractéristiques bien spécifiques on ne risque pas de les confondre

Je vous encourage à lire se livre dont on n'a pas beaucoup parlé mais qui en vaut bien d'autres

Un petit conseil n'hésitez pas "chanter à plein poumons" et tout ira mieux

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La chorale des Dames de Chilbury

La chorale des dames de Chilbury a été une très bonne surprise. Je m'attendais à un roman dans la lignée des livres "feel good" avec quelques ragots de village, saupoudrés d'un peu de méchanceté et de romance de bon aloi mais je suis tombée sur une version trash des romans de Barbara Pym. Les gens sont méchants (mais ça, on le savait déjà), manipulateurs, prêts à tout pour de l'argent, pour leur réputation et leur petit pouvoir local. Les personnages hauts en couleurs frôlent la caricature parfois mais c'est tout ce que j'aime, ils sont drôles, font les mauvais choix, subissent tout au long du roman mais c'est ce qui fait tout le charme du livre. Mélange bien dosé de cynisme, de mauvaise foi, de romance et de droiture, d'optimisme et de bonté cachée derrière une carapace qui ne demande qu'à voler en éclats, le livre nous entraîne à travers les aventures, les trahisons, les crimes et les sentiments des personnages. Par le biais des lettres et des journaux intimes de certains, on découvre les personnalités des principaux personnages. On s'attache facilement à certains, on déteste encore plus facilement les autres et on a envie de découvrir comment tous vont évoluer au fur et à mesure que l'on avance dans le roman.



J'ai beaucoup aimé le portrait de ce village peint par l'auteur. Les personnages sont bien travaillés et réservent quelques surprises, les situations s'enchaînent, on voit rapidement que tout n'est pas tout blanc ou tout noir et l'on se doute que certains cachent bien leur jeu. Si vous aimez les femmes fortes qui prennent leur vie en mains vous ne serez pas déçus, la chorale n'est que le prétexte et une sorte de catalyseur pour dévoiler les caractères et donner confiance aux plus effacées. Certains trouveront que les hommes manquent un peu d'épaisseur et n'ont pas forcément le beau rôle mais il faut dire que la majorité de ces derniers est sur le front.



La lecture est assez rythmée car les chapitres sont courts et le ton direct avec les points de vue des différents personnages. On retrouve l'atmosphère décalée de la série anglaise Barnaby où tous les habitants de Midsummer, petit village de carte postale semblent être des meurtriers en puissance et les paroissiens trop tranquilles des romans de Barbara Pym. J'ai vraiment bien aimé cette lecture. J'ai été touchée par la force de caractère de ces femmes qui luttent au quotidien pour surmonter les épreuves de la guerre, les deuils, les pénuries, les bombardements et qui prennent leurs vies en mains. Certaines, comme Edwina, tenteront de prendre des raccourcis pas très propres et pour d'autres le chemin sera plus long mais toutes seront au rendez-vous de leur destin.



A lire sur le blog :
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La chorale des Dames de Chilbury

On s’installe doucement dans cette lecture, puis, au fur et à mesure, notre attachement pour cette petite communauté de Chilbury grandit et nous ancre de plus en plus dans la vie de ses habitants passionnés. A tel point qu’arrivée à la dernière page, il est difficile de leur dire au revoir !

A travers leurs écrits, lettres ou extraits de journaux intimes, nous faisons leur connaissance et partageons leurs nombreuses émotions.



Mars 1940. Parallèlement à l’évolution du conflit mondial qui se rapproche et menace désormais l’Angleterre avec les premiers bombardements qui terrorisent la population, des rivalités amoureuses, des chamailleries, des jalousies secouent ce petit village.



Le général, propriétaire du manoir de Chibury est un odieux personnage, violent et sans scrupule. Il n’hésite pas à proposer à la sage-femme un infâme marché…

Ses deux filles, Kitty et Venitia sont plutôt plongées en plein conflit amoureux. L’humour de la petite Kitty quand elle décrit les groupes de défense de Chilbury contre l’ennemi est irrésistible !

L’infirmière, Mrs Tilling, nous fait part de la douleur des mères qui voient leurs fils partir en France. Son journal, aux accents souvent poignants, nous dévoile également le devenir de ces femmes qui doivent faire face au conflit et les métamorphoses que cette guerre opère inévitablement sur leur place dans cette vie chamboulée.



Et pour se soutenir, pour rendre hommage aux disparus, pour s’unir dans la tristesse, pour se sentir vivantes, la chorale, orchestrée par le professeur Primrose, les unit. Les passages qui ont trait aux chants sont magnifiques. Cette chorale, exclusivement féminine, constitue leur soutien commun pour défier cette guerre et ses atrocités.



Les habitants de ce village du Kent sont tout à fait attachants, sauf bien sûr l’affreux général !

N’hésitez pas à passer quelques heures avec eux afin de découvrir leurs efforts pour tenter de capter quelques moments heureux dans l’absurdité de cette guerre.



Avec une alternance de passages jeunes et légers écrits par les deux filles et avec ceux plus profonds des adultes, c’est beaucoup d’émotions qui ressortent de cette lecture.

L’auteure a su, subtilement, exploiter les histoires de sa propre grand-mère ainsi que des extraits de journaux intimes tenus par des femmes de l’époque pour nous livrer ce beau roman plein de vie et de tendresse.



Merci aux éditions Albin Michel et à Masse Critique pour ce joli roman choral.

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La chorale des Dames de Chilbury

J'avais adoré "Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates" et j'avais peur que ce livre n'en soit qu'un pâle écho : No, no, no. Ce roman chorale (et oui, j'ose) présenté sous la forme d'extraits de journaux intimes ou lettres envoyées est totalement différent. L'écriture est agréable et le contexte historique extrêmement bien retranscrit. Entre ses pages va se jouer l'avenir d'un village qui repose sur différentes voix de femmes (et je recommence), sage-femme sans morale, infirmière et mère terrifiée, châtelaine écrasée par une vie de soumission et j'en passe... Unir leurs voix pour maintenir l'essence de vie du village : la chorale, pour montrer au monde que la vie continue, pour porter un message d'espoir et de fraternité. Une belle mise en lumière d'une époque où les femmes ont pris leur arme la plus noble : la parole, pour protéger et servir l'intérêt commun. Les hommes ne sont pas absents du roman, et c'est cette inclusion positive qui en fait, pour moi, un très bon ouvrage féministe.

À lire pour comprendre, et réfléchir.



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Les Recettes des dames de Fenley

A l’heure où les concours de cuisine monopolisent le petit écran, transformant les uns en top chefs et les autres en meilleurs pâtissiers ou en hôtes de la semaine, il est absolument passionnant de se lancer dans la lecture des recettes des Dames de Fenley, un roman historico-feelgood qui met en scène un concours de cuisine organisé en Angleterre pendant la Seconde Guerre mondiale.



En 1942, dans la bourgade de Fenley, comme ailleurs en Angleterre, les hommes en âge de combattre sont partis au front laissant derrière eux vieillards, enfants et femmes. C’est à ces dernières que revient la lourde tâche de trouver par n’importe quel moyen à faire bouillir la marmite. Les tickets de rationnement rendent la vie difficile et sans les produits de première nécessité, les ventres restent creux. Alors pour soutenir le moral des troupes et aider les foyers à lutter contre la faim, le ministère du Ravitaillement organise de vastes campagnes de communication à coup d’ateliers de démonstration et d’émissions radio diffusées quotidiennement sur la BBC. Aux heures de grande écoute, The Kitchen Front, animée par le célèbre Ambrose Hart, apprend aux ménagères à cuisiner des plats roboratifs et à gérer précieusement leurs denrées rationnées en utilisant quand il le faut, des ersatz plus ou moins convaincants. Savoir ruser est devenu une nécessité pour toutes celles qui n’ont pas les moyens de recourir au marché noir pour agrémenter leur quotidien. Soucieux de dédramatiser la situation, le ministère assène des messages positifs et enthousiastes pour faire oublier la situation catastrophique dans laquelle le pays est plongé. Et quoi de mieux pour illuminer un quotidien morose que d’organiser un concours de cuisine ? Les meilleures cuisinières de la région sont invitées à participer à cette compétition organisée par la BBC. La grande gagnante aura le privilège de monter à Londres pour co-animer The Kitchen Front aux côtés d’Ambrose afin d’y partager ses recettes et ses conseils. Quatre femmes se portent candidates. Quatre femmes qui ont toutes le profil idéal et les compétences adéquates. Dès lors la compétition est lancée et s’organise en trois manches : la première dédiée aux entrées, la seconde aux plats de résistance et la dernière aux desserts. Celle qui aura obtenu le meilleur score à l’issue de ces trois phases verra sa vie bouleversée à jamais.



Qui de ces 4 femmes deviendra la nouvelle présentatrice radio ? Est-ce Audrey, la jeune veuve qui cuisine des tourtes pour les ouvriers agricoles afin de gagner sa vie ? Ou Zelda, cette chef londonienne débarquée à Fenley dans une situation délicate ? Et si c’était la seconde de cuisine, Nell, qui oeuvre sous les ordres de Mrs Quince au sein de l’une des meilleures maisons de la région ? A moins que ça ne soit sa patronne, Lady Gwendoline, connue pour ses ateliers de démonstration réalisés pour le compte du ministère du Ravitaillement ? Derrière chaque ingrédient utilisé, derrière chaque recette réinterprétée se cache l’histoire d’une femme forte, d’une guerrière qui se bat non pas avec des armes mais avec des casseroles et des poêles pour rendre le quotidien plus supportable, pour lutter contre la faim dévastatrice et pour donner un peu de plaisir à ceux que la guerre n’a pas épargnés.



Déjà totalement sous le charme de La meilleure d’entre nous, le roman de Sarah Vaughan qui met lui aussi en scène un concours de cuisine mais ramené à notre époque, me voilà à nouveau conquise par une histoire de fourneaux. Dans Les recettes des Dames de Fenley, Jennifer Ryan nous dépeint quatre portraits de femmes dans l’Angleterre des années 40, de la prolo à la petite bourgeoise, qui partagent plus qu’une passion, une raison de vivre. Avec ce concours, chacune parviendra à se réaliser en tant que femme en faisant preuve de courage et de ténacité et en rivalisant d’ingéniosité et de créativité. Le lecteur suit les unes et les autres dans leurs préparatifs et découvre petit à petit ce qui se cache derrière le tablier. Les chapitres sont entrecoupés de messages provenant des brochures du ministère du Ravitaillement et des recettes détaillées des plats présentés par les concurrentes, tels qu’ils étaient concoctés en cette période de disette. C’est ainsi que l’on apprend comment cuisiner la baleine pour en masquer son goût très puissant et par quoi remplacer la noix dans une coquille Saint-Jacques à la française pour proposer à la fois un plat chic et conforme aux contraintes de ravitaillement. L’autrice s’est beaucoup documentée et nous livre ici quelques archives pour apporter du corps à ce roman feel-good aux accents historiques. Au-delà de nous offrir un excellent divertissement, elle nous révèle un pan de la petite histoire qui a participé à la grande. Un roman délicieux, à la fois original, passionnant, touchant et instructif et qui rend un très bel hommage à nos grands-mères et arrière-grands-mères qui ont mené elles aussi cette guerre des bouches à nourrir.
Lien : https://www.lettres-et-carac..
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Les Recettes des dames de Fenley

Nous sommes en juin 1942. Quatre femmes vont participer à un concours culinaire, initié par la BBC, et dont l’organisateur est un animateur bien connu, dénommé d’Ambrose Hart. Le prix à remporter est la collaboration (durable) à une émission de cuisine qui est déjà particulièrement appréciée, « The Kitchen Front ».



Mrs Audrey Landon : veuve de Matthew, un artiste-peintre mort au combat et mère de trois fils (quinze, onze et huit ans) qu’elle doit s’ingénier à nourrir, ce qui ne lui facilite guère le quotidien au coeur de cette pénible guerre …



Lady Gwendoline Strickland : soeur d’Audrey, elle vit dans le luxe à Fenley Hall depuis son riche mariage. Hautaine, plutôt jalouse et peu empathique, ses relations avec celle-ci sont plus que limitées …



Miss Nell Brown : orpheline de quatorze ans, très timide et effacée, elle travaille comme aide-cuisine à Fenley Hall, sous les ordres de Mrs Quince qui la forme avec bienveillance …



Miss Zelda Dupont : chef cuisinière de la cantine, à la fabrique des pâtés de Fenley (dont le propriétaire est Sir Strickland, le mari de Gwendoline) elle est originaire de Londres et déteste ce village campagnard. Enceinte et célibataire, elle s’y cache provisoirement et a la ferme intention de faire adopter son bébé dès sa naissance, afin de retrouver son emploi dans un restaurant huppé de la capitale anglaise …



Rivalité, courage, solidarité féminine et amitié sont les mots clés de cette charmante intrigue, « So British ». Un roman parsemé de recettes (qui donnent – pourquoi pas – envie de les essayer …) et un joli récit qui fait du bien au moral ! Bref un délicieux moment que cette lecture-détente ! Jennifer Ryan est un véritable remède « anti-déprime » !
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La chorale des Dames de Chilbury

Quelle belle histoire que celle de ces femmes d'un village anglais qui essaient, avec les moyens qu'elles ont de survivre "moralement" au milieu de cette guerre qui est, pour elles, à la fois proche (par les maris et enfants qui se battent sur le continent et dans les airs) et lointaine (car principalement sur le continent). de beaux personnages avec leurs qualités et leurs défauts et qui, au fur et à mesure, se découvrent et se révèlent. Des sujets abordés qui vont de l'anecdote à des sujets plus profonds. Quelle bonne idée ce récit au travers de lettres et de journaux intimes. Bref, on sourit, on rit, on pleure. Ce roman est d'une fraicheur incroyable malgré le contexte noir. Bref, une très bonne lecture à ne pas manquer.
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La chorale des Dames de Chilbury

En Juin, c’est le retour du Mois anglais chez Lou et Cryssilda et pour la deuxième fois j’y participe.



Jennifer Ryan nous offre avec La chorale des dames de Chilbury la chronique de vie d’un petit village anglais du Kent, de mars à septembre 1940. Le roman est entièrement composé d’une succession de lettres et d’extraits de journaux intimes, rythmant agréablement l’histoire entre le choral et l’épistolaire. L’auteure s’est inspirée des souvenirs de sa propre grand-mère, les anecdotes de la guerre qu’elle racontait, autant cocasses que tragiques.



Lorsque les hommes partent au front, la chorale de Chilbury menace de disparaître, la tradition imposant que les chœurs anglais soient mixtes. Quelques femmes cependant ne l’entendent pas de cette oreille et en créant un chœur entièrement féminin, elles vont entrer de plain pied dans ce que sera désormais leur existence : entre imprévu et danger, survivre au quotidien en se serrant les coudes, les opportunités à saisir et réinventer leurs vies. Un projet commun pour se souder et rassembler les énergies, les bienfaits thérapeutiques du chant et de la musique pour lutter contre peur et chagrin et surmonter les absences et les pertes.



Une galerie de personnages plutôt variée et attachants pour certains, je pense à la gaieté pétillante de Primrose Trent, à la droiture tourmentée de Mrs Tilling, à la jeune réfugiée juive Silvie. La chorale des dames de Chilbury est un roman sympathique et agréable à lire, mais j’ai hélas été un peu déçue : trop prévisible, trop de clichés peut-être, l’ensemble manque de profondeur. Néanmoins, l’ambiance so british est au rendez-vous et j’ai trouvé bien rendue cette vie quotidienne banale de village mise à mal par les échos de plus en plus proches et sanglants du conflit mondial.



« L’enthousiasme ouvre toutes les voies, car il les éclaire d’une lumière vive. »
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La chorale des Dames de Chilbury

« La musique nous force à sortir de nous-mêmes, de nos soucis, de nos tragédies ; elle nous aide à porter notre regard vers un monde différent, plus vaste. » (p. 137)



Mars 1940. Tous les hommes de la petite communauté de Chilbury, dans le Kent, ont été mobilisés. Le pasteur prend donc la décision de suspendre les activités de la chorale. Mais un petit groupe de femmes, sous l'égide de la pétulante Prim, décide de constituer un chœur féminin pour soutenir le village au cours de cette période tourmentée. Le lecteur découvre la mise en place de ce chœur au jour le jour, au gré des événements tragiques qui vont frapper Chilbury.

La musique bien sûr constitue le fil rouge de l'histoire, devient un moyen de résister, de s'entraider, de s'unir face à l'adversité : p. 181 « Hitler a-t-il la moindre idée de la force et de la détermination de treize femmes exaltées ? En tout cas, je le soupçonne de ne jamais avoir envisagé le potentiel meurtrier d'un présentoir à gâteaux. »

Je n'ai pas trop d'affinités avec le genre épistolaire en temps ordinaire, mais il faut reconnaître que le choix des personnages est judicieux ; les voix sont majoritairement féminines donc, vu les circonstances, et offrent chacune au lecteur une sensibilité différente : la douce Mrs Tilling, veuve et mère d'un jeune soldat parti au combat, qui va s'affirmer peu à peu ; Venetia, la croqueuse d'hommes, Edwina, la sage-femme à la morale douteuse mais aussi Kitty, la jeune sœur de Venetia ainsi que Silvie, une enfant tchèque qui a trouvé refuge en Angleterre en attendant que sa famille la rejoigne.

La variété des écrits (lettres, journaux intimes) et des personnalités (caractère, situation personnelle, âge) rythme agréablement l'ensemble. Le journal de Mrs Tilling est celui d'une femme raisonnable, qui n'a pas eu une vie facile. Il y a une plus grande liberté de ton dans les lettres d'Edwina à sa sœur et dans celles de Venetia, ce qui donne du piquant à l'ensemble. Et il y a bien sûr le charme british du cadre, même si les descriptions sont moins nombreuses que dans un récit plus classique. J'ai beaucoup aimé l'évocation de la maison de Prim, évocatrice de son parcours.

Les événements prennent une tournure de plus en plus dramatique et la tension s'amplifie. Le destin de chacune des protagonistes prend un virage inattendu ; chacune sera confrontée à ses choix et amenée à prendre des décisions cruciales en espérant une seconde chance. Ce récit qui s'annonçait presque comme un feel good historique, si on peut dire, s'assombrit au fil des pages, sans rien perdre de son aspect plaisant, tout en gagnant en profondeur. Entre humour british et émotion, un récit plein de charme que je vous conseille sans réserves !



Merci à Babelio et aux éditions Albin Michel pour cette belle découverte !
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La chorale des Dames de Chilbury

Un roman fraichement sorti,que j'ai vu ce matin en librairie qui réserve moult surprises!

La forme de ce roman est variée , comme ses personnages. Elle oscille entre le journal intime et le genre épistolaire. En fait, l'écrit est mis à l'honneur.

Comme le lecture se familiarise avec ce type de narration, il va faire la connaissance des personnages riches et variés de ce village , surtout des femmes...quoique!

La chorale est un plutôt un fil conducteur à l'histoire de ces gens et Chilbury. Elle va les fédérer , surtout les femmes , mais tout ne tourne pas autour d'elle.

En fait, des deux romans cités en quatrième de couverture, pour ma part ce roman m'a fait pensé à "une place à prendre" J.K Rowling, sur fond de guerre. Ce qui se passe dans ce village n'est pas anodin. Les faits peuvent être poignants comme légers. C'est ce qui fait le point fort du livre, à mon avis.

Concernant les personnages, j'ai eu peu d'empathie pour eux... Un peu plus sur la fin, peut-être...

Je ne veux pas trop en parler pour vous laisser le soin de le découvrir par vous même !



Sinon, il se passe toujours quelque chose , les rebondissements sont nombreux et la guerre du côté anglais est assez intéressant.

J'ai beaucoup appris des notes de l'auteur dans les remerciements qui éclaircissent des points historiques concernant ce qu'elle vient d'écrire.

Enfin, la couverture est excellente : elle reprend la typographie du village et on peut situer les logements des personnages ainsi que leur évolution ...quand vous retournez le livre.

Je vous conseille cette lecture qui m'a fait traverser un moment d'histoire et pas des moindres.

Merci à Masse Critique pour leur confiance et Aux Editions Albin Michel.

Bonne lecture à tous.
Lien : https://stelladealapage.blog..
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