AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Jenny Offill (33)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Atmosphère

« Comment tu sais tout ça ?

- Parce que je suis bibliothécaire, bordel. »



Et si les bibliothécaires étaient aujourd’hui les observateurs les plus fins de nos sociétés modernes, et particulièrement de nos travers ?



C’est ce que n’est pas loin de penser Lizzie, bibliothécaire à Brooklyn qui en complément de cet emploi vient prêter main forte à son amie Sylvia experte médiatisée des questions liées au changement climatique, pour répondre aux questionnements de ses followers.



Le cumul de ces fonctions la place à un double poste d’observation pour porter témoignage sur le monde tel qu’il dérive, à travers une galerie de portraits des personnages qui peuplent son quotidien, tour à tour loufoques, névrosés, déséquilibrés, insouciants, égoïstes ou narcissiques (liste non exhaustive…).



Mais sous un aspect fantasque où la blagounette pointe son nez ci-et-là, Atmosphères de Jenny Offill – traduit par Laetitia Devaux – est beaucoup plus sérieux qu’il n’y paraît, dénonçant une société qui se délite un peu plus chaque jour et des individus en pleine déstructuration.



Heureusement, s’il y a d’un côté le monde qui part en vrille, glissant doucement mais surement vers le chaos qui lui est promis, Jenny Offill lui oppose de l’autre l’espoir d’une naissance et d’une renaissance. Certes fragile et vacillante, mais qui reste cependant une lueur encourageante.



Une faible lueur d’espoir que Lizzie veut conserver malgré tout (sinon, y a quoi d’autre ?), à l’image de son total dévouement envers son frère, dépressif chronique qu’elle soutient à bout de bras, métaphore de ce monde qui sombre mais où baisser les bras n’est pas une option.



D’abord déboussolé – et pas totalement emballé – par un style qui fait la part belle aux successions de notices désordonnées, j’ai fini par m’y habituer et réaliser que cet ensemble saccadé, hyper rythmé comme le quotidien de Lizzie, finissait par faire sens. Offill porte une parole forte, sous une forme certes atypique qui pourra déstabiliser, mais avec une puissance qui reste longtemps en tête une fois le livre refermé.
Commenter  J’apprécie          392
Atmosphère

Carte d'identité et univers de Lizzie: la quarantaine, épouse de Ben, maman d'Eli, sœur d’Henry, bibliothécaire à Brooklyn, amie de Sylvia (conférencière dressant un constat peu optimiste sur l’état de la planète) et de Margot (prof de yoga). Il y a aussi la voisine redoutable Mrs. Kovinski qu’on ne veut surtout pas croiser et puis, Mr. Jimmy chauffeur de taxi, Mohan l’épicier du coin,... Toute une kyrielle de personnages un peu foldingues mais ô combien attachants.

Lizzie, comme tant d’autres, court dans tous les sens pour remplir ses différents rôles dans sa vie bien chargée. Elle a ses tracas : son genou qui la fait souffrir, le monde qui va mal, prendre soin de son frère (ex-toxicomane) afin qu’il ne rechute pas, comment venir en aide à sa mère qui ne gagne pas beaucoup d’argent et se montre très généreuse à l’égard des autres, penser à l’endroit idéal où vivre en cas de catastrophe terrestre qui prendrait des airs de fin du monde…

Partir à la découverte de tous ces personnages m’a procuré beaucoup de plaisir.

Ce livre rempli de fantaisies est ce qui, à mes yeux, en fait la force. J’ai eu l’impression de me retrouver des années en arrière dans un épisode de Seinfeld (ok, ça ne nous rajeunit pas) où les petites névroses de chacun donnent le sourire sans pour autant que des sujets plus sérieux soient abordés.

Le point fort du livre qui sera sans doute le talon d’Achille pour d’autres, c’est sa construction atypique. Ce roman fait de petits bouts de phrases, de réflexions, de petits moments de vie qui, mis bout à bout forment une histoire cohérente. Cette histoire est un ensemble de feuilletons bien différents les uns des autres mais qui ont un fil rouge.

Je sais que certains bloqueront sur la construction de ce roman et pourtant, c’est selon moi ce qui en fait sa force. Il suffit de se laisser porter et tout prend sens sans effort.

Un petit bijou de lecture ! Une réelle bouffée d’air frais qui m’a fait le plus grand bien.

La maison d’édition me souhaitait une bonne lecture dalvesque, ce qu’elle fut véritablement. J’ai hâte de découvrir plus en avant cette toute jeune maison car si elle révèle d’autres histoires aussi dalvesques, je suis preneuse. Bonne chance dans votre projet ! Belle lecture à tous !

Commenter  J’apprécie          336
Atmosphère

Merci beaucoup aux éditions Dalva et à Babelio pour ce roman excentrique et… inquiétant.

***

Le titre français du roman de Jenny Offill exploite pertinemment le double, voire triple, sens du mot français Atmosphère. Une narratrice à la première personne, Lizzie, nous fait partager sa vie en la présentant comme un patchwork en cours de réalisation, ou comme un puzzle dont il faut avoir placé certaines pièces avant de pouvoir en emboîter d'autres. Je voudrais m'abstenir de le résumer parce j'ai pris plaisir à (re)construire cette histoire : c'est au lecteur de jouer. le roman se divise en 6 parties, dont chacune est composée de paragraphes, la plupart du temps très courts, et eux-mêmes subdivisés par de larges interlignes ou trois astérisques centrés. Je viens de finir L'Étrangère, de Claudia Durastanti et, si ces deux livres n'ont en commun ni le fond, ni le style, la forme est apparentée. le lecteur est bombardé de renseignements au tout début pour éviter qu'il ne se perde ensuite. Dans Atmosphère, on comprend dès les trois premières pages que Lizzie est bibliothécaire, qu'elle fait ses courses en rentrant chez elle, qu'elle est mariée, qu'elle a un fils qui s'appelle Eli, et que son frère est un ancien toxicomane, toujours dépressif.

***

La narratrice laisse son esprit vagabonder, du concret à l'abstrait, du plus trivial au plus profond, du noble au ridicule et du drôle au tragique. On suit sa pensée sans linéarité, en passant parfois du coq-à-l'âne, en retournant dans le passé ou en se projetant dans l'avenir. Un avenir qui n'est pas rose, d'ailleurs. Pour mettre du beurre dans les épinards, Lizzie accepte d'aider Sylvia, son ancienne directrice de thèse, qui donne des conférences et produit des podcasts sur les dérèglements climatiques : comme Sylvia est débordée, Lizzie répondra à ses courriels, réponses qu'on retrouve, souvent en encadré, dans le texte. Ainsi, entre ses proches, les abonnés déjantés de la bibliothèque et les correspondants aussi anxiogènes que leurs questions, Jenny Offill nous présente une image de la société d'aujourd'hui. J'ai été intéressée par les nombreuses références culturelles dans des domaines variés, et les limpides allusions politiques. À ces remarques, il faut ajouter quelques blagues dont certaines se révèlent franchement hilarantes. Et le lecteur comprend vite que, sous cet apparent désordre, se cache la cohérence d'un récit qui met en scène une grande insatisfaction et une profonde angoisse. L'Atmosphère ne concerne pas que le climat, mais aussi l'ambiance délétère qui s'est installée avant (et après !) les élections de 2016, la pauvreté de plus en plus criante, les difficultés des relations humaines, l'insatisfaction et l'amertume face aux échecs, etc. La grande bonté de Lizzie, sa profonde empathie, le souci qu'elle a des autres finissent par peser lourdement sur son moral, sans qu'elle perdre jamais vraiment espoir. Je ne veux pas plomber l'ambiance : ce livre est très drôle, même si l'humour est souvent absurde ou grinçant, ou les deux à la fois… Une belle surprise !

Commenter  J’apprécie          333
Atmosphère

Un livre réjouissant à lire, des fragments de la vie de Lizzie, quarante ans, vivant à Brooklyn. Elle vit avec son mari Ben, créateur de jeux vidéo 3D à but éducatif, son fils Eli, huit ans, et son frère Henry qui squatte son canapé.

Le quartier de Brooklyn où ils vivent est appelé "Le petit Bangladesh" ou "le petit Pakistan" par ceux qui n'y vivent pas. Lizzie a mis son fils dans une école publique, après une école maternelle qui peut aiguiller les enfants vers une école primaire privée, les enfants passent des "examens" pour ça. Lizzie ne tient pas à faire d'Eli une sorte d'élite. Elle veut qu'il aille où il se sent bien. Et il se sent bien dans le public. Sa meilleure amie est Amina, du Bengladesh. Il y a dix pour cent de blancs dans cette école, et ces dix pour cent viennent de familles "hippies".

L'auteure utilise le terme "hippie" pour qualifier toutes les catégories de bobos, d'écolos militants, vegans, survivalistes, membres d'"Extinction Rebellion", extrémistes de tout poil, collapsologues, et tout ce qui peut tourner autour. Et elle travaille dans une bibliothèque fréquentée par des thésards ou des junkies, et tous ces hippies qui cherchent matière à réflexion. Elle a une prof qui lui demande de répondre à son courrier, plein de questions existentielles sur le changement climatique, la survie, la théorie de l'effondrement, les thèories apocalyptiques. Lizzie y répond. Elle a étudié tout ça avec Sylvia, qui lui demande aussi de l'assister pendant ses conférences qu'elle donne dans diverses universités. Et qui fait des podcasts, sur ces sujets-là, qui génèrent des mails à qui Lizzie doit aussi répondre.



Lizzie s'occupe aussi de son frère Henri, toxico parfois repenti, allant aux réunions des Addicts Anonymes, parfois rechutant. Il est aussi dépressif d'une manière chronique. Il ne veut pas voir de psy, il parle à sa soeur, uniquement sa soeur. Qui prend tout ça à bras le corps. Lizzie raconte tout ce qu'elle pense, ce qu'elle voit, sans aucun classement, par petits fragments, sérieux jusqu'à l'humour noir souvent. La vie, la vie des autres, les sans-abris qui veulent aussi raconter leurs soucis, Lizzie se rend compte qu'elle doit écouter et répondre à tout le monde, des gens du quartier jusqu'aux hippies et aux gens de plus en plus concernés par le climat, la fin du monde. Ceux qui pensent qu'ils sont une charge carbone pour la planète. La question qui revient sur le fait de faire des enfants. Sur ce qu'on laissera à nos enfants. Et pendant ce temps-là, son mari et Eli se débrouillent seuls.



Ces petites observations, fragmentées, ces questions et les réponses de Lizzie, les remarques agressives des extrémistes de tout poil, ses fatigues et sa bataille contre la dépression, on rit, on s'étonne, on apprend l'ampleur du phénomène dans les milieux "bobos" et estudiantins américains. C'est l'Atmosphère et l'atmosphère. Et autant la vie prise sur le vif est hilarante, autant les délires extrêmes sur le changement climatique et la probable fin du monde sont angoissants. Pas sur le coup, mais j'ai lu le livre hier, et aujourd'hui j'ai le moral à zéro. Suis-je sensible à ce point, ou est-ce que Jenny Offill a écrit ce livre dans le but de nous faire nous questionner ? À vous de voir. Moi je suis foutue pour la journée, je vous le dis.
Lien : https://melieetleslivres.fr/..
Commenter  J’apprécie          290
Atmosphère

Difficile d'exprimer mieux la quintessence de ce livre que ne l'a déjà admirablement fait ici Cathy Borie, et je vous invite donc à lire sa chronique* si vous souhaitez avoir un aperçu pertinent de cette oeuvre particulière.



En attendant, je me permettrai de la citer : "humour grinçant", "désespoir poli", "entre réalité banale et univers déjanté"... En ajoutant que personnellement, j'ai eu du mal à entrer dans ce récit volontairement hachuré, insidieusement angoissant de par son ambiance de décadence morose et son obsession pour la collapsologie climatique.



* et ses livres !
Commenter  J’apprécie          171
Atmosphère

Les éditions Dalva nous proposent comme troisième roman, Atmosphère de Jenny Offill, autrice américaine, et quelle belle idée, ce roman est comme annoncé sur la quatrième de couverture un incontournable pour les amoureux de l’Amérique.



Lizzie est bibliothécaire, a la quarantaine, une famille à porter sur ses épaules et est un peu philosophe. De plus, elle a accepté un second job et répond à des emails qui sont destinés à une spécialiste de la crise climatique. Du coup, elle nous offre ses disgressions sur la vie, elle nous fait vivre ses rencontres et nous dévoile les échanges mails auxquels elle répond. La forme est parfaite, même si au premier abord cela peut-être perturbant.



J’ai aimé le climat de ce roman, entre éco-anxiété, psychose sociale et peur de l’avenir. Nous sommes juste avant et juste après l’élection de Trump. C’est le moment où l’Amérique est assez divisée et où les peurs pour l’avenir surgissent. Alors entre des lecteurs un peu décalés, un frère complètement nocif et un mari juif et parano, cette mère de famille à de quoi bien cogiter.



Il y a plein d’humour dans ces pages, Jenny Offill par le biais de Lizzie nous fait partager une vie plutôt classique mais perturbée par ce qu’il se passe dans le monde et aux États-Unis, c’est extrêmement bien écrit et parfaitement dosé.



Une lecture qui amène à réfléchir tout en étant à la porté de tous. C’est le genre de livre qui aide à comprendre la société d’aujourd’hui. Il faut le lire et ne pas passer à côté.
Lien : https://readlookhear.wordpre..
Commenter  J’apprécie          121
Atmosphère

Ce roman est une chronique à l'humour grinçant, rédigée par une narratrice urbaine dont on sent entre les lignes le désespoir poli. Lizzie vit à Brooklyn et décrit les personnages de son entourage professionnel et familial, son mari, son fils, son frère, sa mère, ses collègues, etc. ainsi que des situations diverses, au gré de ce qui lui arrive, que ce soit important ou anecdotiques, mais toujours sur le fil entre une réalité banale et un univers un peu déjanté. Son écriture, des phrases courtes agencées en paragraphes brefs, donnent une certaine poésie à l'ensemble, une vision impressionniste de la vie de Lizzie grâce aux petites touches bien agencées de sa plume. Pourtant, malgré la drôlerie de certaines scènes, l'autodérision dont la narratrice fait preuve et la légèreté apparente, on ne peut s'empêcher d'avoir l'impression que nous est exposé ici un monde en équilibre précaire, lourd d'une fragilité mal dissimulée et dont les protagonistes portent une vraie angoisse qui transpire sous les propos ironiques.
Commenter  J’apprécie          122
Bureau des spéculations

« Les animaux souffrent-ils de la solitude ? Les autres animaux, j’entends. » (p. 16) Le mariage, le bébé, le quotidien, les ambitions qui s’éteignent, la routine qui ternit tout, l’infidélité. Voilà la vie de cette femme qui décide de prendre la plume pour s’adresser à cet époux qui lui échappe. « J’ai encore le cœur tordu. J’ai cru qu’aimer follement deux personnes le remettrait d’aplomb. » (p. 47) De souvenirs en citations littéraires en passant par des proverbes et des chansons, elle exprime sa rage, sa tristesse et ses déceptions. Piégée dans une vie de famille étriquée et dans un couple qui s’enlise, cette femme tente un dernier coup pour sauver son mariage et raviver ses rêves. « Même si le mari la quitte de cette façon affreuse, veule, il n’en est pas moins que toutes ces années de bonheur passées auprès de lui relèvent du miracle. » (p. 126) Tout cela constitue un patchwork d’idées hétéroclites. Il faut prendre de la hauteur pour voir l’harmonie de l’ensemble et comprendre l’étendue des interrogations de cette femme, à la fois sur elle-même en tant que mère et épouse, mais aussi sur le monde et ce qui lui échappe. Recoller les morceaux, recomposer la belle image des débuts, c’est une nécessité pour continuer à vivre. « Elle a renoncé par écrit au droit de s’autodétruire des années plus tôt. Lorsqu’elle a signé en pattes de mouche au bas de l’acte de naissance. » (p. 103)



Il y a des romans dont on attend beaucoup et qui, inexplicablement, nous déçoivent. C’est le cas du Bureau des spéculations de Jenny Offill. Je n’ai pas éprouvé la moindre empathie pour l’héroïne dont la représentation passe du « je » à « elle », ce qui introduit une distance malvenue. Certes, le lecteur perçoit ainsi mieux la détresse de cette femme à un moment charnière de son existence, mais cela coupe aussi les ponts avec elle. J’ai apprécié la fulgurance de certaines phrases et de certaines réflexions, comme des étoiles filantes dans la vie terne de cette femme. Et quel plaisir de croiser tant d’auteurs du monde entier, au détour d’une citation ou d’une idée. Mais pour l’héroïne bafouée, pas de compassion, que de l’ennui teinté d’agacement.
Commenter  J’apprécie          120
Atmosphère

Autour du fil conducteur d’une prochaine fin du monde, Jenny Offill décline de courtes variations qui s’incarnent dans le personnage de Lizzie, une bibliothécaire new-yorkaise qui peine à ne pas être débordée par son travail, son fils, son frère, ses courses et l’écho constant d’un monde à la dérive.

On découvre petit à petit la vie de ce personnage féminin qui porte sur les épaules tellement d’angoisses, que l’on se demande quand elle va s’effondrer. Pas d’apitoiement toutefois, le ton reste léger alors qu’elle doit être une mère parfaite pour son fils, sauver son frère de la dépendance et de la dépression, répondre aux messages de survivalistes tous plus inquiétants les uns que les autres et rester en empathie avec son entourage.

Si la forme, décousue et morcelée, convient à ce contenu, composé de bribes de réflexions, de morceaux de vie, de courts dialogues d’un humour souvent grinçant, elle ne peut tenir sur la durée et j’ai ressenti pour ma part, une certaine lassitude à la fin du livre.

Commenter  J’apprécie          101
Atmosphère

La musiquette de l'effondrement fantasmé devient rengaine tant Lizzie cultive le pessimisme léger, les bras ballants. Ben, en mari bienveillant et patient, sait qu'elle parle et agit peu. Moi, j'ai envie de la secouer, elle et son frère, bien empêtrés dans une relation aliénante.

J'ai bien aimé les petites blagues, teintées d'humour juif, les phrases courtes sur la vie du quartier et de ses habitants, les polaroids sur les habitués de la bibliothèque. J'ai goûté un bon temps, le charme d'un style insolite, composé de sautes de pensées, de saynètes attendries avec Eli, l'enfant unique. D'ailleurs, faut-il encore en faire ?

Plus courte, la chronique m'aurait ravi.Trop répétitive, elle a sapé le capital confiance accumulé sur les deux tiers de ce mini manuel de survivalisme. La déprime, surgie à la dernière page, m'a vite quitté. Ouf !
Lien : http://cinemoitheque.eklablo..
Commenter  J’apprécie          83
Atmosphère

Comme le titre l'annonce, ce livre est une atmosphère ou plutôt plusieurs atmosphères même.

Une atmosphère d'urgence par moment lorsque Lizzie est avec Sylvia, son amie pour qui elle travaille sur le climat et qui est dans une tendance de fin du monde.

Une atmosphère plutôt angoissée en famille, entre son mari, son fils et surtout son frère malade et ancien toxico aux médicaments.

Une atmosphère plus ou moins déjantée et décalée au quotidien au travers de rencontres avec les gens qui viennent à la bibliothèque où travaille Lizzie avec toute leur vie sur le dos tels des escargots et parfois, c'est un peu lourd à porter tout seul alors ils s'expriment et c'est drôle...

Bref, avec un style auquel il faut quand même s'habituer car ce sont de tout petits paragraphes qui sautent d'un sujet ou d'une personne à l'autre très rapidement, Jenny Offill nous peint une société un peu perdue et qui surnage comme elle peut souvent au travers de sujets clairs et graves comme le dérèglement climatique et ce que l'on va laisser à nos enfants et des sujets sous-entendus mais tout aussi graves comme l'élection de Trump (jamais cité mais, à mes yeux en tout cas, bien présent en filigrane), qui entraîne l'avènement de la haine sans fards.

Une chronique donc d'une bibliothécaire à travers ses rencontres du quotidien et c'est ma foi plutôt réussi malgré un style d'écriture particulier.
Commenter  J’apprécie          60
Atmosphère

Ce livre est surprenant dans le fonds et la forme.



L'auteure raconte l'histoire d'une bibliothécaire new yorkaise qui, pour arrondir ses fins de mois, répond au courrier et assiste une experte du changement climatique.

Cela va l'amener à être en contact avec une galerie de personnages très divers et hauts en couleur.



On suit également sa vie personnelle, avec ses enfants, son mari et son frère qui découvre la paternité et connaît des soucis conjugaux.



Le roman se présente en courts paragraphes et tranches de vie ou réflexions personnelles.



C'est tragi-comique, loufoque, original, drôle et grinçant.



Et l'auteure capte surtout à merveille notre époque, avec toute ses outrances et angoisses.



Réussi!
Commenter  J’apprécie          50
Bureau des spéculations

Bonjour,en lisant la quatrième de couverture j'avoue avoir eu peur de me lancer dans ce livre apparemment différent de tout les autres que j'avais déjà lu,

En lisant les premières pages ce sentiment c'est confirmé. Il m'a bien fallu une soixantaine de pages pour enfin prendre le rythme et rentrer dans la tête de cette femme perturbée,

Ce livre est une suite d'anecdotes ,pensées, dialogues et citations... Qui au début paraissent ne pas avoir de sens ,de fil conducteur...

Mais au final ,je me suis surprise a aimé ce livre qui est vraiment original et nous fait ressentir ce que cette femme vit au quotidien. Finalement, notre vie est effectivement une succession d'impressions et de pensée qui mises bout à bout forment une personnalité.

Sans être un coup de cœur ce livre m'a interpellé et j'aime l'idée que l'auteur et sa maison d'édition ont pris le risque de le publier.

Car des histoires d'amour compliquées ça ne manque pas dans la littérature mais au moins ce livre est original.

Merci beaucoup à Karine et au site Lecteurs.com de m'avoir permis de découvrir ce livre et « obligé » de le lire car au final il m'a vraiment plu.
Lien : http://lemondedeparaty62.ekl..
Commenter  J’apprécie          50
Atmosphère

J’ai entendu parler pour la première fois d’Atmosphère de Jenny Offill lors d’un webinaire sur la rentrée littéraire organisé par Livres Hebdo. C’est là aussi que j’ai découvert les éditions Dalva, créées en mai 2021. Une maison qui publie uniquement des femmes. Essais, fictions, récits francophones ou non, mais toujours écrits par des femmes. Comme Atmosphère, le troisième roman de l’Américaine Jenny Offill.



Si ce roman a retenu mon attention, c’est parce que l’héroïne était bibliothécaire – forcément, ça me parle – mais que cette bibliothécaire ne semblait pas, comme souvent en littérature, résoudre des meurtres, être la star d’une comédie romantique ou être une vieille fille acariâtre à lunettes dont la seule réplique est « chuuuuutttt ».



Dans Atmosphère, l’héroïne Lizzie a quarante ans et elle travaille dans une bibliothèque de Brooklyn. Elle est maman d’un petit garçon, est mariée à un concepteur de jeux vidéos et s’occupe de son frère, un ancien toxico. Au boulot, elle est confrontée à des usagers bien curieux, entre celle qui vole le papier toilette et celui qui lui hurle dessus quand elle lui explique – à chaque fois – que non, elle ne connaît pas son mot de passe de messagerie. Pour arrondir les fins de mois, elle va répondre aux mails envoyés à une spécialiste de la crise climatique et elle va se retrouver confrontée à une horde de flippés convaincus que la fin du monde arrivé et qui se préparent au pire.



Ce roman est très moderne. On retrouve la même originalité que dans d’autres titres américains sortis ces dernières années – enfin pas la même même, sinon, ça ne serait pas très original, mais du moins une originalité que l’on retrouve chez des autrices comme Otessa Moshfegh, Leni Zumas ou Raven Leilani.



Ce roman est original, étonnant, assez drôle, du moins au début parce que dans la seconde partie, Lizzie se laisse un peu contaminer par les angoisses des survivalistes à qui elle répond. En tout cas, moi j’ai aimé ce roman atypique et cynique, avec malgré tout une héroïne des plus sympathiques.
Lien : http://mademoisellemaeve.wor..
Commenter  J’apprécie          30
Atmosphère

Je n’ai jamais vraiment accroché aux livres où on peine à trouver un début et une fin et « Atmosphère » en fait partie. Succession de micro-moments de vie mis bout à bout qui ne racontent au final pas grand-chose. Bien que ce ne soit pas mal écrit, je ne retiens absolument rien de cette lecture.
Commenter  J’apprécie          30
Atmosphère

Merci aux éditions Dalva pour cet envoi!



J’ai eu un peu de mal à entrer dans le récit, car on est plongé directement dans un déroulement continu de courtes pensées posées brutes sur le papier. De la pure instantanéité. On ne peut pas réellement se raccrocher à une temporalité de type journal intime même si cela y ressemble un peu. Il n’y a donc pas non plus vraiment de contrat avec le lecteur qui permettrait de savoir à quoi s’en tenir.



Chronique désabusée sur le monde et la vie quotidienne dans un temps où tout va plutôt mal à vrai dire, entre la planète qui part à volo, son frère dépressif, les vicissitudes de la vie de maman et le quotidien. Réflexions sur la vie, scènes absurdes, bouts de tests pêchés ici ou là, parfois cela donne même l’impression qu’on est au degré zéro de l’écriture, ce qui est en soi une prouesse puisqu’il ne s’agit pas de faits réels mais bien d’une fiction. Je me suis dit pendant un bon bout de temps que du quotidien cynique qui fait rire j’en connaissais du meilleur (Le Discours, Journal de Bridget Jones...) ; mais finalement j’ai trouvé que le livre gagnait en intérêt dans les trois dernières parties, parce qu’il y a une sorte de fil conducteur qui émerge un peu et auquel on peut se raccrocher. J'en sors mitigée.

Commenter  J’apprécie          30
Debout Petit Paresseux

Dernièrement je suis allée voir Zootopie de Disney et j'ai adoré et dans ce dessin animé il y a des paresseux, quand j'ai vu cet album je n'ai pas résisté et je dois dire que j'ai adoré.

Debout, petit paresseux ! est un album qui donne vraiment envie de s'intéresser à ces animaux et d'emprunter leurs caractéristiques de temps en temps.

Jenny Offill, l'auteur nous propose de suivre une jeune fille qui souhaite avoir un animal de compagnie, un oiseau ? Un lapin ? Ou une otarie ?, sa mère refuse et en plus elle donne des conditions très précises pour accueillir un animal...



Grâce à la bibliothécaire (heureusement que les bibliothécaires sont là hihi) de l'école elle découvre le paresseux et souhaite l'adopter.

Comment la cohabitation avec l'animal va s'effectuer et sera-t-il répondre aux attentes d'une petite fille...



C'est une belle histoire pour petits et grands ayant pour message de s'accepter tel que nous sommes.
Commenter  J’apprécie          30
Debout Petit Paresseux

Quand on ne peut avoir un lapin ou un chat comme animal de compagnie (parce qu'ils nécessitent qu'on s'occupe d'eux) quoi de mieux que d'adopter un paresseux. En tout cas, notre héroïne espère impressionner son amie.



J'ai beaucoup aimé les illustrations de Chris Appelhans réalisées à l'aquarelle. La trombine du paresseux est drôle à souhait tout comme celle de sa maîtresse.

Par contre, j'ai trouvé l'histoire un peu longue et je m'attendais à une chute plus impressionnante que celle choisie.



Un album agréable à lire dans l'ensemble.
Lien : http://boumabib.fr
Commenter  J’apprécie          30
Atmosphère

En soi, ce n'est pas un mauvais livre, le style très délétère et haché a même tout pour me plaire mais il ne résonne pas en moi. Je me suis ennuyée pendant une grande partie du livre, le fil narratif n'est que ça... un fil ténu. Une longue suite de pensées qui donnent l'impression de suivre un écureuil hyperactif paranoïaque et défoncé à la colle.
Commenter  J’apprécie          20
Atmosphère

Atmosphère de Jenny OFFILL

Un abandon.

Pourtant la 4 eme de couverture me tentait énormément : promesse d’une lecture drôle, cynique probablement, et farfelue, des personnages hauts en couleur et atypiques.

Alors oui dans un sens c’est le cas, mais je n’ai absolument pas adhéré au style.

Le roman est écrit sous formes de paragraphes courts, très courts, parfois juste une phrase; qui correspondent au reflet des pensées de Lizzie.

Mais ses pensées, en toute logique, (comme c’est le cas pour nous tous et moi la première) sautent d’une idée à une autre sans arrêt, et le lecteur se retrouve donc baladé d’un sujet à un autre sans prévenir.

Cela donne un récit très décousu, par bribe, ou l’on passe du coq à l’âne en permanence, d’un moment de la journée à un autre sans transition ni explication, d’une pensée à une scène qui se passe bien plus tard, avec certains protagonistes puis à la fin de sa journée avec d’autres personnes dans un autre lieu , ce qui lui fait penser que X a dit à Y ceci....et ça génère une autre pensée … etcc

Ce style m’a vraiment gênée, je n’ai pas du tout aimé , d’autant que la plupart du temps j’étais perdue et ne savais même plus de qui on parlait, ou pour quelle raison telle ou telle pensée venait s’immiscer, ni la finalité de la réflexion générée derrière, ni parfois de la signification intrinsèque de la phrase et je me disais souvent mais pour quoi elle est la cette phrase ?

Je ne suis même pas arrivée à situer si le roman se passait à notre époque.

J’ai eu la sensation tout le long qu’on était quand même quelques années plus tard que notre époque, car certaines habitudes quotidiennes m’ont parues étranges, mais je ne suis même pas sure. Çà reste très flou pour moi.

C’est dommage car les sujets de fond abordés n’étaient pas déplaisant : l’ecologie ,le climat , le désintéressement des gens sur le sujet tant qu’ils ne sont pas directement concernés, la technologie, l’absurdité du rythme imposé par la société de consommation qui nous pousse à aller plus vite, toujours plus vite, pour ne pas être à la traine.

Bref, j’ai abandonné car je ne prenais aucun plaisir à ma lecture , à cause du style, vraiment pas mon truc!
Commenter  J’apprécie          21




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Jenny Offill (118)Voir plus

Quiz Voir plus

QUIZZ UNE JEUNESSE AU TEMPS DE LA SHOAH

combien simone a-elle de frères et soeurs ?

3
2
4
5

10 questions
871 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}