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Critiques de Jérémie Dres (68)
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Profession solidaire : chroniques de l'accu..

Nous faisons la connaissance de Jean-François Corty pour ceux qui n'avaient jamais vu ses interventions en qualité d'expert sur la question des migrants dans les chaînes d'actualité. Il est à la base un médecin humanitaire qui est devenu le directeur des opérations internationales de Médecin du Monde ainsi que l'auteur de « la France qui accueille ».



Dans cette BD, il nous montre son expérience passée à travers les quatre coin du monde pour revenir en France. Il essaye de nous apporter son point de vue qui tranche singulièrement avec ceux des chroniqueurs qui l'invitent sur les plateaux TV. Visiblement, sa voix n'est pas entendue et il a choisi le roman graphique pour nous donner son témoignage ainsi que la déconstruction de tous les clichés.



Je n'ai pas envie de plonger dans le débat tant il déchire littéralement notre société et nos valeurs. Certains croient encore dans la solidarité et cela ne peut que réchauffer le cœur. Ils entendent bien faire progresser leur idée pour faire basculer la tendance qui n'est guère favorable actuellement entre répression policière et politique migratoire de plus en plus stricte.



Dans une démocratie, il est bon d'entendre tous les sons de cloche pour se faire une idée. Cette BD assez engagée y contribue et je la trouve plutôt bien construite et argumentée. C'est un véritable plaidoyer en faveur des migrants en France.



Attention, l'action se situe pour aider les migrants à ne pas subir une mort certaine quand l’état est totalement défaillant. C'est là où interviennent les organisations non gouvernementales comme médecin du Monde. Il s'agit avant tout de protéger la vie et non d'encourager l'immigration. Je tenais à le préciser.



Un dernier mot sur le dessin de Marie-Ange Rousseau pour dire qu'elle assure pour être au service de ce témoignage utile.

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Profession solidaire : chroniques de l'accu..

Médecin, Jean-François Corty se consacre à l'humanitaire depuis la fin de ses études, en 2000. Il faut dire que ses deux héros d'adolescence étaient Rony Brauman et Bernard Kouchner – le ministre sexy * au sac de riz sur l'épaule, pour toi, Sooomaaaliiie... ♪♫

Cette seconde statue, il l'a bien vite déboulonnée.



Avec le scénariste Jérémie Dres et l'illustratrice Marie-Ange Rousseau, il évoque succinctement dans cet album ses missions dans des pays en guerre (Erythrée, Afghanistan, Niger, Iran...), et ses actions en France

- pour l'accueil des réfugiés de ces zones sinistrées, et des Roms

- pour tisser un réseau autour des 'oubliés des campagnes' où l'offre de soins s'étiole.



Sa vision est intéressante, opposant l'humanitaire indépendant, autonome, désintéressé et proche du terrain à celui intégré aux appareils d'Etat, instrumentalisé et souvent inadapté.

JF Corty souligne également le rôle fallacieux des médias qui pointent micros et caméras selon l'image que nous devons avoir des problèmes :



• « Ma deuxième mission a lieu en Afghanistan en 2001, au lendemain des attentats du 11 septembre, avec les Américains qui envahissent le pays pour retrouver Ben Laden. Je me retrouve sur un théâtre de guerre hyper médiatisé, entouré d'une multitude d'ONG avec de gros moyens. La parfaite collusion du militaro-humanitaire. »

• « Avril 2002, MSF m'envoie au Niger pour intervenir sur un programme de malnutrition. (…) Ce qui me frappe d'emblée : alors que les problèmes humanitaires battent leur plein en Afghanistan, personne ne parle du Niger. Pourtant, en face de moi, je vois beaucoup d'enfants mourir de malnutrition. Il y a beaucoup plus de morts qu'en Afghanistan. Je réalise le décalage entre l'urgence de certaines situations et l'agenda médiatique et politique. »



Voilà qui me conforte dans l'idée de préférer les circuits courts et les associations locales aux grosses organisations (qui recèlent forcément quelques brebis galeuses, même lorsqu'elles parviennent à rester indépendantes).

L'occasion de rappeler ici tous les mérites de l'asso nantaise 'L'Autre Cantine' en faveur des réfugiés (repas, vêtements, logement, hygiène et soin, apprentissage du français...).

[ https://www.facebook.com/lautrecantinenantes/ ]



Le dessin net, les propos clairs et variés rendent cet album intéressant et didactique.

____



* voir la page Wiki, à propos de cette opération 'Du riz pour la Somalie', qui pourrait amuser si ce n'était pas si tragique...

>> https://fr.wikipedia.org/wiki/Du_riz_pour_la_Somalie

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Le jour où j'ai rencontré Ben Laden, tome 1 :..

Ce premier tome est constitué comme un documentaire sur le témoignage de deux jeunes gens des cités à savoir Mourad et Nizar qui dans les années 90 se sont fait embrigadés par des musulmans radicaux pour être entraîné à l'art de la guerre chez les talibans en Afghanistan.



Ces deux témoignages sont assez intéressants pour l'auteur car ils prédisposaient ce qui allait se passer quinze ans plus tard avec l'Etat islamiste en Syrie où de nombreux jeunes ont rejoint les rangs des terroristes. Il s'agit de comprendre le mécanisme qui a poussé deux jeunes français paumés dans ce mécanisme implacable.



Je suis resté un peu sur ma faim car je ne savais pas qu'il y aurait plusieurs parties à ce récit. En tout cas, ce fut une lecture assez passionnante. Un bémol cependant entre des scènes qui se situent avant puis après et on interroge un troisième protagoniste, bref on s'y perd parfois.



L'un des jeunes avouent que ce sont des séries comme « Deux flics à Miami » ou encore « Starsky et Hutch » qui l'ont poussé à avoir un attrait pour le maniement des armes. Les séries américaines les ont poussé vers le terrorisme, un comble ! J'avoue que ce raccourci m'a laissé un peu pantois car je les regardais aussi sans connaître le même destin.



Le moment le plus emblématique a donné son nom au titre. Une véritable vision d'horreur à voir que cet homme tant adulé a tué des milliers d'innocents au nom de la foi musulmane. Il a financé toutes les écoles coraniques extrémistes afin de former des combattants suicidaires pour commettre des attentats contre l'Occident.



Cette BD a clairement pour objectif de lutter contre la radicalisation en montrant l'exemple de deux repentis qui se sont fait avoir au point de perdre tout contrôle sur le cours de leur vie. Il y aura la découverte de l'horrible réalité avec une peur qui ne les quittera plus.



L'actualité du moment est le retour des talibans au pouvoir après le retrait des occidentaux. Gageons que l'histoire ne se répétera pas. On peut toutefois en douter.
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Nous n'irons pas voir Auschwitz

J'ai mis un temps fou à lire cette bd.

Peut être parce qu'intéréssée par ce sujet

mais pas personnellement concernée.

Deux frères décident d'aller en Pologne

en quête du passé de leur famille juive.

Ils ne veulent pas visiter Auschwitz.

Ils souhaitent arrêter de pleurer le massacre,

s'intéresser plutôt à la vie d'avant l'Holocauste

et connaître la vie d'après et de maintenant.

Leur famille les met sérieusement en garde

contre cette Pologne antisémite

dont elle se méfie toujours.

La guerre, l'holocauste, le communisme

ont essoré le pays, créé d'énormes clivages

et notamment la fuite des juifs

Actuellement, des associations renseignent

toutes ces personnes se découvrant

des origines juives deux générations plus tard.

Des archives ont pu être retrouvées

quand elles n'ont pas été détruites,

elles sont numérisées pour restituer

l'histoire souvent brisée de ceux qui souhaitent

reconstituer le puzzle de leur généalogie.

Ce récit est émouvant,

il fait montre de beaucoup d'humour(juif?)

Il m'a appris beaucoup.

A lire si vous êtes concerné ..(ou pas!)



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Les défis de l'intelligence artificielle

L'intelligence artificielle peut être aussi conne que l'humain, à moins de bien l'éduquer.

Petit guide d'éducation parental pour y parvenir.



Un reporter enquête sur l'intelligence artificielle (IA) à travers des reportages dans différents laboratoires de l'INRIA. Comme fil conducteur, les discours de Elon Musk qui permettent de prendre le nécessaire recul sur les effets d'annonces faites aux médias et d'avoir un point de vue critique de ce que l'on y entend.

Après une présentation de ce qu'est une intelligence artificielle, la bande dessinée nous montre les différents types d'apprentissages possibles, mais aussi des biais. Puis direction la santé et de ce que cette technologie peut apporter.



Le livre montre bien comment le chemin est encore long avant de voir sillonner des véhicules autonomes sur nos routes. Une partie peut être un peu trop rapide dans sa présentation, comme lorsque l'on parle de l'expérience de 2011 en Europe sans dire ce qu'il en a été de sa conclusion.



Puis le reporter interroge les scientifiques sur le web avec la protection des données et la modération. Très instructif dans le fonctionnement d'internet et du web. Et on voit rapidement que les GAFAS ne nous veulent pas du bien. L'équipe de l'INRIA travaille sur un web plus décentralisé, espérons qu'ils ne fermeront pas rapidement leur porte.



La dernière partie se concentre sur les IA fortes, c'est cette IA qui pourrait nous offrir un monde à la Terminator où les IA prennent leurs autonomies et déciment l'humanité. Pas de craintes à avoir de ce côté-là, nous en sommes au tout début de la recherche.



En abordant cette BD, j'avais un peu peur que cette technologie soit un peu trop vite survolée, le sujet est vaste et complexe, mais les principaux éléments sont abordés sans hésiter à montrer les dangers que l'IA peut représenter et de parler aussi du côté éthique et écologique.

Très didactique, c'est un livre qui permet d'en comprendre les tenants et les aboutissants, tout en gardant un esprit critique. Même si le connaisseur n'y apprendra rien de nouveau, c'est une porte d'entrée sur le sujet qui éveille et étanche notre curiosité, sans avoir besoin de bagouts scientifiques.

L'intelligence artificielle est déjà dans notre quotidien, pas besoin d'en avoir peur, mais tenter de comprendre ses mécanismes pour éviter certaines dérives. Cette BD le fait très bien.
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Le jour où j'ai rencontré Ben Laden, tome 2 :..

Dans ce second tome, on retrouve Mourad Benchellali et Nizar Sassi sur le point de se faire arrêter au Pakistan. L'armée pakistanaise livre les deux hommes aux américains qui partent immédiatement à la prison de Guantanamo…

C'est encore un témoignage passionnant de ces deux jeunes embarqués bien malgré eux dans l'enfer du djihâdisme.

Ce second tome voit les deux hommes subir les coups et les brimades des différents gardiens mais aussi les interrogations de différentes personnes qui, rarement s'annoncent (CIA, DST…). Les deux hommes arrivent à tenir malgré une tension psychologique intense qui risque de les faire craquer à tout moment.

Cet ouvrage est aussi un message d'espérance pour la jeunesse. Des hommes (le maire de Vénissieux notamment), le gouvernement français et de nombreuses personnes se sont battus pour faire rentrer les deux jeunes gens en France afin qu'ils aient un vrai procès et qu'ils puissent s'expliquer. Les deux hommes n'oublieront pas le dévouement de ces personnalités pour eux et renverront l'ascenseur en faisant un travail de pédagogie essentiel auprès de la jeunesse pour éviter le piège de l'embrigadement dans les lycées et les quartiers. Bravo à eux !!
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Le jour où j'ai rencontré Ben Laden, tome 1 :..

Avec ce premier tome de Le jour où j’ai rencontré Ben Laden, Jérémie Dres raconte le parcours de deux jeunes de la Cité des Minguettes de Vénissieux, Mourad Benchellali et Nizar Saassi, partis jusqu’à Kandahar rejoindre les Talibans. C’est une enquête à partir de leurs interviews que Jérémie Dres propose pour tenter de comprendre le phénomène d’embrigadement mais aussi l’enchaînement des événements qui mène deux jeunes européens à retrouver le terroriste le plus connu dans un camp d’Al-Qaïda.



Le roman graphique commence par la rencontre du dessinateur avec Mourad en juin 2019 et la statue de Marianne qui tourne le dos à la Cité ! Mourad rappelle que de sa cité est partie, en octobre 1983, la marche des Beurs suite aux violences policières contre les jeunes des quartiers dits sensibles. Tout un symbole ! Ce mouvement devenu marche pour l’égalité et contre le racisme a fédéré beaucoup de comités de soutien à travers la France pour finir par une manifestation pacifique d’une ampleur inégalée à Paris et à Strasbourg. Sauf que les promesses n’ont pas été tenues.



Au pied de son immeuble, se trouvait la salle de prière animée par son propre père. En 1990, son père se rapproche de l’Arabie Saoudite et ses prêches deviennent de plus en plus rigoristes et conservateurs.



Nizar, lui, Jérémie Dres le rencontre un peu plus tard mais toujours en juin 2019. D’emblée, les remords et l’incompréhension envahissent son discours. Mais aussi, sa difficulté, jeun,e à exprimer son avis, ses choix dans un quartier où les jeux de pouvoir étaient communs.



Jérémie Dres raconte deux façons d’être attiré par la violence, par l’envie d’un ailleurs meilleur, par l’envie de se dépasser. Mourad et Nizar donnent des explications différentes à leur embrigadement et le justifie de façon plus ou moins fallacieuse. Mais, ce n’est pas là que réside l’attrait de cette bande dessinée, à mon sens !



J’ai été étonnée que les filières soient aussi bien organisées, surtout avant le 11 septembre. Car Mourad et Nizar racontent l’avant de Daesh. Et, pourtant, tout semble fonctionner pour que la venue d’européen puisse servir la cause. D’ailleurs, ce sont les attentats qui auront une influence primordiale sur le devenir de ses deux déracinés volontaires.



Mais, au delà de la manipulation qu’ils ont subi, j’ai compris aussi combien le projet des Talibans aidé par Ben Laden était élaboré, préparé, organisé dans les moindre détails pour faire sombrer l’occident démocratique dans la nuit noire de l’obscurantisme. Que c’est d’une guerre qui est menée ici avec l’aide d’un terrorisme théorisé pour faire le plus de dégâts possibles.



Jérémie Dres rend compte aussi du travail d’explication, de compréhension que chacun mène auprès de la jeunesse pour casser l’attirance que ne manque pas de se parer ses ennemis. L’interview avec un Monsieur X, spécialiste des mouvements djihadistes vient encor éclairer le sujet.



Le trait de Jérémie Dres s’est affirmé, montrant les différents ressentis. Son écriture est encore ici engagée, militante et affirmée. En racontant le récit de deux hommes partis puis revenus, le tome 1 de Le jour où J’ai rencontré Ben Laden aide à la réflexion sur la radicalisation et les mouvements terroristes. A suivre, donc !
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Nous n'irons pas voir Auschwitz

J’ai découvert Jérémie Dres avec son nouveau roman graphique qui sortira courant août pour cette rentrée littéraire 2022. En regardant ce qu’il avait déjà dessiner, j’ai trouvé celui-ci qui, par son titre, Nous n’irons pas voir Auschwitz m’a agréablement attirée.



La grand-mère de Jérémie Dres vient dé décéder et l’idée de retrouver son pays d’origine, la Pologne juive, devient indispensable.Alors, il se dégage une semaine dans son emploi du temps, organise son road-trip avec un certain nombre de rendez-vous, notamment avec des jeunes de sa génération.



Jérémie Dres raconte ses découvertes, ses rencontres qui lui permettent, de retrouver un peu de ses racines. Du coup son frère décide de le rejoindre pour partager son périple.



Jérémie Dres raconte ses découvertes, ses rencontres qui lui permettent de retrouver un peu de ses racines.



Dommage que le dessinateur ne s’autorise pas plus d’émotion, plus intimité avec le lecteur. Du coup, malgré un dessin net et vivant, en noir et blanc, je suis un peu restée à la marge, comme une spectatrice-lectrice.



Pas si facile de parler de soi dans un roman graphique ! Surtout lorsque c’est son premier ! Parler ainsi de ce qui fonde son identité, sa personnalité en se dessinant en action, semble être difficile pour Jérémie Dres. Lorsqu’il se dessine, dans sa chambre d’hôtel au moment où souvent les pensées refont le film inverse du vécu du jour et où la réflexion se pare de ressentis, la pudeur des mots vient masquer ce que le dessin ne transmet pas non plus !



Jérémie Dres n’a pas choisi la facilité avec ce premier roman graphique. Comme une nécessité, ce récit l’amène vers le pays de sa grand-mère à l’origine du passé de sa famille et du renouveau d’une communauté. Quelque chose me dit qu’il n’en restera pas là !
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Nous n'irons pas voir Auschwitz

Alléchée par de bonnes critiques et adepte du genre BD autobiographique, j'ai entamé la lecture de cet ouvrage avec un à priori positif. Hélas, je le referme assez déçue. Pour faire court, je dirais que l'on flirte ici avec l'amateurisme. L'histoire est celle de deux frères qui partent en Pologne à la recherche de leurs origines. Malheureusement il ne suffit pas d'une bonne intention, à savoir retrouver la trace de ses ancêtres juifs polonais, pour faire une bonne histoire. Pas plus qu'il ne suffit d'un voyage de quelques semaines, ni pensé, ni préparé pour faire le tour de la question de la place des juifs dans la Pologne actuelle. Sans maîtriser un mot de polonais, se plaignant de la difficulté à déchiffrer cette langue, soulagés d'échapper à un rabbin jugé prosélyte ou à une rencontre avec les participants d'un festival local, les protagonistes font montre des mêmes préjugés que leur père - qui les met en garde à l'annonce de leur départ d'un "faites gaffe aux polacks"- lorsqu'ils se rendent dans le cimetière d'un petit village de campagne. Le tout émaillé de "mec", "mecton", "putain" (pardon c'est "P'tain" qui est employé et qui, phonétiquement, donne "Pétain", drôle non ?). Et que dire de l'absence totale d'émotion qui aurait du parcourir ce récit ?

Finalement je me demande s'ils n'auraient pas du y aller à Auschwitz...

Mieux vaut lire ou relire Maus et MetaMaus d'Art Spiegelman.
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Le jour où j'ai rencontré Ben Laden, tome 1 :..

Comment Nizar et Mourad Benchelalli, se sont retrouvés bloqués à Jalalabad sous les bombardements américains après les attentats du 11 septembre 2001 ? Jérémie Dres nous retranscrit ici l'histoire de Nizar, enfant de banlieue, ayant grandit dans les cités. Fils d'imam, frère d'un jeune radicalisé, il est blasé par la vie et désire plus que tout montré qu'il est un homme. Il nous raconte comment il a été endoctriné et comment il en est arrivé, avec Mourad, à rencontrer Ben Laden quelques jours à peine avant les attentats du 11 septembre 2001.

Je n'ai pas été emballée par les graphismes trop simples à mon goût. Les couleurs sont peu existantes.

J'ai aimé la façon de raconter cette histoire. Le lecteur découvre le berceau dans le lequel les recrues des terroristes vivent. Ces banlieues dans lesquelles ils se sentent abandonnés. Le contextes personnel et politique y très bien exposé et expliqué. Puis on plonge dans l'univers terrifiant des camps d'entraînement des futurs terroristes. On voit comment le lavage de cerveau est organisé, la réalité est à des années lumières de ce que l'on a promis aux jeunes qui ont été recrutés.

Nizar va regretter toute sa vie d'y avoir cru, d'être aller là bas et c'est pourquoi il va dans les lycées pour faire de prévention auprès de jeunes. Pour qu'il ne tombe pas dans ce piège. Car les mécanismes de recrutement et d'embrigadement utilisés par les terroristes radicaux sont toujours les mêmes.

C'est un roman graphique très instructif, et je serai curieuse de lire la suite.
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Le jour où j'ai rencontré Ben Laden, tome 1 :..

Les souvenirs de Mourad …

Les souvenirs de Nizar …

C’est ce qui fait ce livre.

L’histoire de l’Afghanistan racontée par Jérémie … une capitale moderne … des campagnes liées à l’islam conservateur … un coup d’état militaire soutenu par l’URSS … « pour les communistes, un bon musulman était un musulman mort » … les combattants de la foi font vaciller le gouvernement … la CIA entre en jeu, de plus en plus d’armes … les étudiants de la foi promettent de rétablir l’ordre et prennent le pouvoir.

Le retour détaillé sur la jeunesse des deux protagonistes dans leur milieu d’origine, sur l’histoire de l’Afghanistan dans les années 2000, nous permet de mieux resituer les événements … notre mémoire est parfois sectaire et nous cache ce que l’on ne s’explique pas.

Comment deux jeunes se retrouvent dans un endroit explosif ( au vrai comme au figuré), comment expliquer leur parcours ainsi que celui de tous ceux qu’ils ont croisé.

Un roman graphique éducatif sans être ennuyeux ni moralisateur.

J’attend avec impatience le tome 2 !
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Le jour où j'ai rencontré Ben Laden, tome 1 :..

Jérémie Dres part à la rencontre de 2 jeunes originaires de Venissieux, 2 jeunes qui se font embrigadés par le réseau Al-Qaïda pour rejoindre l'Afghanistan et ses camps d'entraînement pour le Djihâd.

Mourad et Nizar ne sont pas des anciens terroristes repentis mais 2 jeunes qui ne savent pas dans quoi ils embarquent. C'est un récit fort qui permet de découvrir un témoignage authentique de ces jeunes, qui se retrouve dans un réseau de terrorisme de façon si naturelle, sans s’en rendre compte tellement l'organisation du réseau est puissant.

Ils vont découvrir les entraînements militaires, faire connaissance avec des radicalisés, croiser Ben Laden et se retrouver en pleine tourmente quand les attentats du 11 septembre frapperont les États-Unis.

Leur témoignage est édifiant que ce soit au niveau des lieux de recrutement, du périple organisé et de la finalité du voyage… un témoignage en forme d'avertissement pour les jeunes qui sont encore sollicités par les réseaux de terroristes qui n'ont pas malheureusement complètement disparus. Mourad Benchellali réalise d'ailleurs des interventions dans les classes pour conter son parcours et son expérience afin que les jeunes ne fassent pas les mêmes erreurs que lui, ne soient pas aussi naïf que lui. C'est un beau combat qu'il mène auprès des jeunes.
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Nous n'irons pas voir Auschwitz

Je referme ce livre un peu déçu. Je partais avec de grandes attentes et puis je n'ai jamais été embarqué.

Je n'ai pas été pris par l'histoire, les textes (trop petit selon moi) était assez désagréable à lire. Reste le trait qui lui m'a plu, mais c'est un peu maigre pour un tel ouvrage.



Le titre était intriguant, le propos de base également même si l'histoire n'était pas très originale et puis plus rien ou presque pour moi.



Après la mort de leur grand-mère, qui était le trait d'union entre les racines de la famille en Pologne et la nouvelle génération parisienne et laïque, deux frères partent sur les traces de cette famille juive polonaise.



Bien sûr il y a des pages intéressantes sur le judaïsme et sa réimplantation en Pologne depuis l'après-guerre, sur comment le communisme et les soviétiques ont essayé de gommer le passé trouble d'une partie de la Pologne pendant la guerre pour en faire un peuple victime du nazisme pour des questions idéologiques.

Mais pour moi, il y a surtout beaucoup de vide avec ces deux frères qui semblent perdus dans cette grande histoire qui les dépasse.



Le fond m'a intrigué et m'a donné envie de trouver un véritable ouvrage sur le sujet, vraiment documenté.
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Si je t'oublie Alexandrie

Tout part de la mort de la grand-mère et de la mise en maison de retraite du grand-père de l’auteur. Tous deux sont d’origine juif-égyptien. Or, ils ont dû quitter le pays des pyramides il y a bien longtemps pour venir vivre en France.



L’auteur souhaite en savoir plus sur ses origines mais le grand-père semble avoir tourné définitivement la page. Cependant, l’auteur insiste et va profiter d’un voyage dans ce pays pour étudier le problème de la persécution des juifs en Egypte suite à la création de l’état d’Israël et des guerres qui ont suivi avec les pays voisins.



On apprendra que le problème de cet exode a été oublié au profit des réfugiés palestiniens. Oui, il faut savoir que les pays arabes ont également persécuté et chasser les juifs pourtant bien intégré dans leur pays. Les minorités payent toujours le prix fort.



J’ai trouvé que ce récit pourtant assez intéressant manquait un peu de chaleur. Pour autant, l’auteur a su garder son objectivité ce qui est un bon point. Il est vrai que le sujet était délicat compte tenu de tout ce qui se passe au Moyen-Orient où les avis sont divergents. C’est toujours bien de partir des faits pour analyser.
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Dispersés dans Babylone

C'est une bd documentaire qui part d'une simple réflexion de l'auteur passionné de reggae : pourquoi cette musique fait-elle si souvent référence au judaïsme ? Y a t'il un lien entre la culture rasta et les juifs d'Israël ? Cette question existentielle va le conduire en Ethiopie à Addis-Abeba mais également à New-York dans une enquête plutôt passionnante.



Il faut dire que c'est un sujet pas très courant sur une quête identitaire. L'auteur est déjà connu pour son ouvrage Nous n'irons pas voir Auschwitz avec pour thème le retour aux racines. Il poursuit sur sa lancée dans une bd qui oscille entre autofiction et documentaire avec une absence remarquée d'émotions.



Le lecteur que je suis a appris beaucoup sur l'évolution et l'histoire des juifs africains. Je ne savais pas non plus que c'était les cheveux longs qui provoquaient des éruptions acnéiques. Ceci dit, l'auteur n'a pas choisi la facilité. On peut se perdre dans les détails et les multiples interlocuteurs qui guident les interviews réalisées par l'auteur. Il faut dire qu'il y a derrière une violente polémique puisque les rastas sont d'origine chrétienne et vouent un culte à l'empereur Aïlé Sélassié 1er.



Tout part à cause des analogies entre les peuples noirs et juifs qui ont souffert de l'holocauste et de l'esclavage. Du coup, l'auteur part dans une quête voulant absolument trouver des liens qui n'existent probablement pas. Il faudra s'accrocher à cette lecture pour ne pas en perdre le fil. Au final, c'est intéressant mais sans doute pas convaincant.
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Nous n'irons pas voir Auschwitz

Autant "Dispersées dans Babylone" m'avait un peu déroutée, autant "Nous n'irons pas voir Auschwitz" est pour moi une grande réussite.

Ce roman graphique est passionnant, intime et riche. Il parle de thèmes aussi fondamentaux que l'identité, les origines, la religion...

Portée par un dessin dynamique, clair et très fin dans l'intention, l'histoire de ces deux frères partis sur les traces de leurs ancêtres est particulièrement touchante.

Elle fait voir la Pologne autrement, hors des sentiers battus. Elle est très instructive et montre l'ambigüité du rapport des polonais avec leur passé, tout en apportant un éclairage intéressant, grâce à des témoignages retranscrits avec spontanéité.

Je recommande cette lecture passionnante.
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Le jour où j'ai rencontré Ben Laden, tome 1 :..

Comment intègre-t-on une filière terroriste à l'orée du XXIe siècle ? Ce roman graphique nous dépeint l'histoire de Mourad et Nizar, deux jeunes de la cité des Minguettes de Vénissieux, au sud de Lyon. Ils ne se connaissent que peu, uniquement par l'intermédiaire du frère de l'un deux, qui voyage beaucoup et les encourage à faire de même. Se présente alors la possibilité de se rendre en Afghanistan. Nous sommes alors avant les attentats du 11 septembre, avant qu'Oussama Ben Laden ne devienne tristement célèbre à travers le monde. Sur place, on est loin du séjour de villégiature et ils font même la connaissance du futur terroriste le plus célèbre de ce début du XXe siècle. Dans ce premier tome, ils racontent leur parcours depuis la France, en passant par Londres, le Pakistan et plusieurs lieux en Afghanistan, jusqu'au moment où ils apprennent les attentats des des tours jumelles et cherchent à fuir. Leur périple n'est pas terminé et se poursuit dans le second tome à paraître.



Cet ouvrage est une belle réussite. Les deux jeunes hommes dont le parcours est décrit n'ont pas tout à fait la même perception de la religion, leurs parcours sont donc diversifiés, mais se rejoignent sur le rejet de l'idée d'attentats. L'intérêt de ce livre réside aussi dans la comparaison avec les filières djihadistes qui recrutent actuellement avec la Syrie, et en particulier l'interview d'un spécialiste du renseignement qui donne un éclairage tout à fait bienvenu. Les trois hommes interviennent dans l'histoire à la faveur d'une interview menée par l'auteur, sur le modèle adopté par Fabien Toulmé dans les reflets du monde par exemple, cela donne un côté très actuel aux problématiques soulevées.

Un ouvrage très instructif, passionnant, à mettre entre toutes les mains.



Merci aux éditions Delcourt ainsi qu'à NetGalleyFrance.
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Le jour où j'ai rencontré Ben Laden, tome 1 :..

A la veille du 11 septembre et du procès des attentats de 2015 en France, j’ai lu un article sur des BD comme LA CELLULE, dont j’attends la livraison et LE JOUR OÙ J’AI RENCONTRE BEN LADEN TOME 1.

Pourquoi ce livre?

Pour essayer de comprendre ce qui poussait les jeunes à partir, ce qu’il se passait là bas, l’Afghanistan… le tout raconté sous forme de BD et non de reportage écrit moins digeste et surtout plus dur émotionnellement. Le sujet étant très lourd et difficile j’ai préféré me tourner vers un mode de lecture plus « léger » bienque le sujet soit très bien abordé avec un grand sérieux.

Les dessins sont très bien fait, l’écriture très fluide tout comme la police d’écriture (oui ça compte aussi).

Le récit de ces 2 jeunes qui s’embarquant « plus ou moins sans le savoir » pour le djihad est captivant. Pourquoi sont ils partis, qu’ont ils vécu, quel est leur ressenti, comment va se passer le retour et leur vie après ÇA? Comment vivre avec ? Je ne sais pas si j’aurais des réponses dans le tome 2...

J’aurais aimé que le tome 1, et les 200 pages qui le composent (je vous rassure seul le poids du livre vous le rappelle tellement vous êtes pris par l’histoire), approfondisse un peu plus ce qui se passe vraiment dans les camps et surtout l’état d’esprit dans lequel sont les personnages. C’est ce qui me manque le plus dans ce récit, qui couvre le départ de France en juin 2001 jusque décembre 2001 des 2 personnages principaux.



Monsieur Dres j’attends la suite avec impatience alors à vos crayons et merci pour ce bel ouvrage!
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Les défis de l'intelligence artificielle

Intéressée par la thématique de l'intelligence artificielle, domaine qui m'est étranger, et séduite par les reportages en bande dessinée comme les publient TOPO ou la Revue dessinée, je ne pouvais qu'être attirée par "Les défis de l'intelligence artificielle" de Jérémie Dres, titre proposé par une Masse Critique Babélio que je remercie.



Depuis la réception de ce récit d'un reporter-dessinateur dans les labos de recherche de l'Institut national de recherche en informatique et en automatique (INRIA), ma lecture de cette BD est lente et fractionnée, car la somme des informations est dense. Ce que réussit l'auteur est de rendre les différents secteurs de recherche liés à l'IA moins abstraits, plus compréhensibles, et par la même moins alarmants. Sans occulter ni les dérives possibles, ni les questions d'éthique et de règlementation, les rencontres de Jérémie Dres avec les chercheurs de plusieurs centres de l'INRIA en France, définissent l'intelligence artificielle et éclairent ses domaines d'application : imagerie médicale et aide au diagnostic, véhicules autonomes, exploitation et régulation des données du Web, collaboration entre intelligence artificielle et intelligence naturelle sur le Web pour l'exploitation et la régulation des données, robots au comportement intelligent, interactions homme-machine.



Le lecteur accompagne Jérémie Dres dans cette exploration des défis et enjeux de l'IA. L'on se rend bien compte que c'est un vaste champ de recherche en devenir, mais cet ouvrage offre la possibilité d'en reprendre de temps en temps la lecture pour l'enrichir et l'actualiser par des recherches documentaires relatives au champ d'application présenté.



Coté graphique, le dessin est en bichromie, chaque chapitre consacré à un domaine de recherche ayant sa couleur (brun, bleu turquoise, , orange, vert, gris). Le dessin ligne claire, témoigne principalement des rencontres et échanges avec les interlocuteurs de l'auteur. Les informations sont textuelles avant tout, mais l'écriture cursive dans les bulles en rend la lecture agréable.



Pour conclure, un ouvrage à recommander pour s'initier aux arcanes de la recherche liée à l'intelligence artificielle en France.
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Profession solidaire : chroniques de l'accu..

"Mon ambition : Utiliser la médecine comme passeport pour être dans l’action. (…) Faire de la politique autrement, autour de la solidarité."



La question migratoire, un peu passée sous silence ces derniers mois, est pourtant toujours autant d’actualité. Elle brûle les fondements de nos humanités. L’Europe n’est plus une terre d’accueil mais de rejet et d’ignorance. Les migrants s’entassent dans des camps, quand ils ne sont pas refoulés, noyés ou gravement malmenés pendant leur périple. Un exode sordide qui ne trouve pas fin une fois arrivé aux portes de nos pays occidentaux, quid au passage des droits de l’homme.

Certain homme par leur implication distille l’espérance. C’est le cas de Jean-François Corty dont on suit la construction de l’engagement. De l’adolescent qui cherche modèle à l’homme qui œuvre en accord avec des convictions altruistes et sensibles. La peur réside en l’homme et pousse à conserver son confort sans même tenter d’apaiser les plus défavorisés. Le délit de solidarité n’existe plus et il suffirait que chacun fasse sa part. Les hommes qui souffrent opposent les solidarités au lieu de faire corps. Il n’est pas tolérable qu’en France des humains est froid, faim, ou soif. Nous ne pouvons estimer vivre dans un pays moderne et développé si dans l’entresol de nos regards meurent des hommes vulnérables. Quelle soit née ici ou ailleurs, la population vivant en France devrait accéder à la satisfaction de ses besoins primaires.

Ces propos sont essentiels pour œuvrer à plus d’humanité politique et d’entraide au sein de la population. Les migrants ne traversent pas des années d’enfer si ce n’est pour en fuir un plus grand. Les discours de rejet autour de l’immigration sont des discours de privilégiés, d’humains ne vivant pas sous les bombes, sous la dictature, sous une misère qui induit à fuir pour espérer. L’exil est une solution de survie, pas de confort. Nous devons prendre conscience de nos avantages quand bien même ils ne sont pas suffisants pour tous. La confrontation des misères desserts les plus démunis, pas les nantis. Notre gouvernement oppose les précarités pour demeurer puissants. Tant que la haine s’exerce entre les peuples du bas il s’en lave les mains.

Un témoignage sans langue de bois qui assume et crie les contradictions entre humain et politique entre misère et pouvoir. L’engagement de cet homme ouvre à la profonde bienveillance de ce monde. Des hommes comme lui apposent du baume aux blessures d’injustices. C’est clair, concis sans retenu. Il dit, il clame, il dénonce et ça fait un bien fou. Le graphisme ne m’a pas du tout séduite mais il va plutôt bien avec la sobriété des propos et surtout il n’entache pas l’essentialité du discours militant et engagé.

L’agenda médiatique et politique ne doit pas s’intercaler avec l’urgence humanitaire. Notre société œuvre à contresens de l’espoir et porte des valeurs avilissantes pour la vie. Cet ouvrage indispensable nous le rappel.

Les Escales (Steinkis), 4 juin 2020

128 pages



A découvrir autour de cette lecture :



Un article : d’Eric Fottorino dans le 1 du 7 février 2018

"C’est une tache. Une tache sur ce début de XXIème siècle à peine majeur. Cette tâche, ce ne sont pas les hommes, les femmes, les enfants -en bas âge parfois- que nous envoient les guerres les violences et les dictatures en tous genres. Cette tâche, c’est notre incapacité à traiter humainement des êtres humains qui ont surmonté l insurmontable, la maltraitance des bourreaux ordinaires, des trafiquants de misère, le cynisme intéressé des passeurs qu’on appellerait bien "trépasseurs" si le mot existait. Face à l’afflux de réfugiés, nos États opposent une défense qu’ils croient légitime puisque, selon le vieil adage érigé en slogan, "on ne peut pas accueillir toute la misère du monde". Pour autant la tâche s’étend sur notre pays, jadis pays des droits de l’homme. Cette tâche, c’est un déni d’hospitalité, un mépris de l’autre qui arrive certes illégalement et sans papiers, mais plus mort que vif."



Un roman : La route des Balkans de Christine de Mazières qui signe un récit sensible, sans pathos et très actuel



Un récit : Le prince à la petite tasse d’Emilie de Thurckheim, pudique et bienveillant il assouplit le regard et incite à une plus grande ouverture d’âme.



Un album jeunesse : Moi, Dieu merci, qui vis ici de Thierry Lenain et Olivier Balez Un récit poétique et politique qui exprime le droit pour chacun a vivre une vie en paix. « Je suis né là-bas. Un jour, j'ai dû fuir. Aujourd'hui, je suis ici, en vie. "

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