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Critiques de Jeroen Olyslaegers (49)
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Trouble

Les périodes de guerre mettent les consciences à rude épreuve, si le chemin du bien est visible il est difficile à emprunter en toute sécurité et le choix de la survie l'emporte, reste à s'en sortir sans avoir les mains trop sales.



Voilà ce que doit résoudre le héros de ce roman sinueux qui restitue la complexité d'une époque où la tiédeur n'était pas de mise. Pas de héros ou de salauds intégraux mais des hommes en situation d'être courageux ou d'exprimer leurs pires penchants et qui en récolteront le prix même des décennies plus tard.

Wilfried Wils qui est policier et poète n'est pas à un paradoxe près et balance entre résistance et collaboration au fil des circonstances et des rencontres. Il est plus souvent le jouet des évènements que leur maître mais il ne perd jamais son libre arbitre et ses choix lui sont imputables.



Aussi, longtemps après la guerre, il va rédiger un long monologue pour raconter sa version à son arrière petit fils imaginaire. Pas d'excuses ou de justifications mais des faits loin d'être à sa gloire et qu'il remet simplement en contexte pour nous dire : qu'auriez vous fait ?

Ce roman est d'une grande puissance d'évocation, développée sans esbroufe avec une construction implacable et il atteint son objectif : nous plonger dans le trouble.

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Trouble

Les 40 premières pages m'ont fait, j'avoue, tomber ce livre des mains, à tel point que je me suis laissée encore 20 pages pour décider si je le continuais ou non. Et j'ai bien fait de continuer, car c'est un très très bon roman.

On assiste à la deuxième guerre mondiale aux côtés du jeune Wilfried, policier de son état, et jeune homme d'une vingtaine d'années. Comment se positionner face aux rafles de Juifs, lorsque la police vient en soutien de l'armée allemande ? Faut-il protester, risquer une mise à pieds, voire une arrestation ? Y participer ? Que faire quand le droit commun n'a plus cours, que la morale habituelle n'est plus opérante dans une ville occupée ? le narrateur met en garde le lecteur : oui, toi lecteur, confortablement installé dans ton canapé, que ferais-tu dans cette situation ? Peux-tu juger, si tu ne sais pas ce que c'est d'avoir faim, ou d'avoir peur pour les tiens ?

Wilfried fait des choix ou n'en fait pas, il se prend les pieds dans le tapis, aide un copain résistant et boit des coups avec les nazis...

Un magnifique portrait d'homme tellement humain.
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Trouble

Désormais, certains écrivains n'hésitent pas à donner un joli coup de pied dans la fourmilière des clichés historiques. Je me rappelle d'un roman qui m'avait impressionné par sa puissance, par sa fureur. Il s'agissait du roman Les Bienveillantes de Jonathan Little qui nous racontait l'horrible odyssée d'un soldat nazi et, notamment, de ses exactions durant la solution finale. Entre le sérieux de la recherche et la démesure de la folie nazie, Littel avait écrit un impressionnant roman historique à des lieux des figures habituelles de résistants et collaborateurs.

Plus tard, j'ai lu le premier volet des enquêtes de Sadorski , série de romans policiers dont le héros n'est autre qu'un inspecteur des renseignements généraux chargé notamment de trouver des juifs.

Un anti-héros, un parfait salaud, mais Slocombe a le mérite de présenter une figure de "salaud honorable" déterminé à retrouver l'assassin d'une jeune femme.

Autant le dire, j'aime ces titres qui n'ont pas peur de nuancer leurs propos plutôt que de nous obligés à suivre les habituels figures de guerres. Certes, de temps en temps, nous avons besoin de nous souvenir de bravoure et de braves, c'est normal. Après tout, il est bon de se souvenir des héros et des actes positifs pour ne pas se figer dans un dangereux cynisme. Cependant, je suis de ceux qui pensent que tout n'était pas noir ou blanc, que le héros d'hier peut devenir le salaud de demain. C'est tout aussi important d'en tenir compte. Et dans cette lignée de fictions historiques nuancées , j'ai tout simplement aimé Trouble de Jerry Olyslagens.

Moins furieux que Les Bienveillantes, moins policier que les romans de Slocombe, Trouble a le mérite d'être plus fin, moins "physique" mais plus psychologique. Sa subtilité en fait un roman profondément impressionnant sur le climat de la Seconde Guerre Mondiale et sur les rôles du collabo et du résistant.

Dans ce roman, nous suivons la confession de Wilfred Wills à son arrière petit-fils. Wills lui raconte sans détour dans un monologue au style direct ce qu'il a vécu , ce qu'il a fait durant la seconde guerre mondiale en tant que policier d'Anvers. Wills, c'est un peu l'incarnation de la banalité civile en temps de guerre. C'est un personnage lambda qui exerce la profession de gendarme à Anvers et qui de ce fait va se retrouver mêlé à différents rafles de juifs. Wills va collaborer mais en même temps, il aidera un ami résistant. Bref, c'est un comédien qui jouera sur tous les fronts pour survivre. L'auteur ne cherche pas à juger ce personnage. Ce que j'ai beaucoup aimé, c'est justement cet empathie autour de Wills même si certains actes de ce dernier seront toujours condamnables.

Trouble est un titre fascinant car c'est vraiment dans des eaux troublantes que l'écrivain plonge ses lecteurs. La confession de Wills est sans tabou, sans censure, que ce soit des quelques scènes de rafles, dans les soirées dans les bars aux cotés de soldats et officiers allemands jusqu'aux scènes de sexe. Rien n'est caché. De plus, la vieillesse du personnage donne à ce récit l'allure d'une confession maudite mais sincère. Trouble mêle une écriture intimiste, la confession d'un pauvre hère qui s'appelle Wilfred Wills à l'écriture du vécu , du témoignage historique.

De plus, Trouble ne perd pas de temps en digressions trop historiques. L'auteur reste focus sur cette confession directe, avançant au gré des années d'occupation sans compter la ligne du moment présent dans laquelle un Wilfred Wills vit avec ses regrets et ses démons.

C'est un roman très amer duquel une certaine tristesse émerge. Certes, le personnage principal a commis certains actes radicaux. mais j'ai trouvé que l'auteur met aussi en valeur le fait que ce soit cette époque qui l'a écrasé et forcé à faire des choix pas vraiment moraux. D'un coté, il y avait un fort antisémitisme, de l'autre , un certain aveuglement due à l'immédiateté de la situation. Personne ne pouvait prévoir à quel point les choses tourneraient mal. Et dans ce tsunami, il y a Willfred Wills tentant de s'accrocher comme il peut au milieu des ravages des vagues.

N'oublions pas les personnages secondaires, tous très bien écrits comme Barbiche teigneuse, l'antisémite convaincu qui est féru de poésie française, Nicole la rebelle, ambitieuse chanteuse, Lode le résistant amoureux ,etc... Tous les personnages possèdent une sorte d'ambivalence qui les rendent tous attachant.

Enfin, notons le final de Trouble qui contribue justement à cette atmosphère des plus troublantes. Un final qui joue avec le lecteur...De quoi conclure l'amertume d'une époque cruelle dont les survivants en furent aussi les victimes à certains égards...



Trouble est un roman historique fin et direct. Un roman qui questionne sans hésitation la véracité des figures héroïques et mauvaises dans une période tumultueuse. C'est un roman nécessaire par son besoin de refléter une vérité douloureuse sur le quotidien en des temps fortement troublés.



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Trouble

C’est un monologue furieux, celui de Wilfried Wiels, 92 ans, qui s’adresse à son arrière-petit-fils. Ce texte long, dur, parfois cru, raconte la période trouble de la Deuxième Guerre mondiale à Anvers, jamais nommée mais si bien décrite, qu’il est impossible de se tromper.



En 1940, Wilfried a une vingtaine d’années et est agent de police aux côtés de Lode, son futur beau-frère.



Dans l’indifférence cynique qui le caractérise, il va participer à une mini-nuit de cristal anversoise, aider les SS à arrêter les Juifs de la ville, fréquenter des résistants comme des nazis, aider un homme traqué et en dénoncer d’autres. Aimer la belle Yvette, et heureusement pour nous, pauvres lecteurs,

qu’un peu de passion amoureuse vient éclairer ses pages terribles. Car Wilfried ne prend

apparemment jamais conscience du mal qu’il fait, et même au seuil de la mort n’éprouve aucun remords.



Je suis toujours attirée par la littérature flamande de Belgique, parce que c’est celle de mes voisins. En lisant ce roman de Jeroen Olyslaegers, j’ai eu l’impression de prendre des coups, tout le temps, tant la violence et les zones grises hantent son propos. Son texte, d’une grande puissance, est inoubliable et m’a – un peu – fait penser à du Céline.



Et je songe alors aux réactions, vieilles de quelques années, de deux bourgmestres (maires) d’Anvers. Patrick Janssens, socialiste, qui s’est excusé du mal que la ville d’Anvers avait fait à ses Juifs et Bart de Wever (actuel président de la très à droite NVA) ne trouvant pas nécessaires ces excuses. Zones grises et trouble, je vous disais…



Trouble, Jeroen Olyslaegers, Stock




Lien : https://bcommebouquiner.com
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Trouble

Trouble est un roman de l’auteur flamand Jeroen Olyslaegers, paru en 2016 en langue originale sous le titre Wil, et traduit en français par Françoise Antoine pour une publication le 9 janvier prochain. En parcourant il y a quelques semaines le catalogue sur NetGalley.fr, j’avais été attiré par le résumé de ce roman :



" Anvers, 1940. Wilfried Wils, 22 ans, a l’âme d’un poète et l’uniforme d’un policier. Tandis qu’Anvers résonne sous les bottes de l’occupant, il fréquente aussi bien Lode, farouche résistant et frère de la belle Yvette, que Barbiche Teigneuse, collaborateur de la première heure. Incapable de choisir un camp, il traverse la guerre mû par une seule ambition : survivre. Soixante ans plus tard, il devra en payer le prix.



Récompensé par le plus prestigieux prix littéraire belge, Trouble interroge la frontière entre le bien et le mal et fait surgir un temps passé qui nous renvoie étrangement à notre présent. "



J’aimais l’idée de découvrir un nouveau récit ayant pour cadre la Seconde Guerre Mondiale mais dans un pays occupé auquel nous ne sommes pas habitués, à savoir la Belgique et en particulier la ville flamande d’Anvers.



Wilfried Wils, le narrateur, est un jeune homme qui rêve d’écrire des poèmes mais qui s’est engagé dans la police locale pour échapper au service de travail obligatoire en Allemagne. Sa nouvelle carrière va l’amener à rencontrer plusieurs personnages, comme son ami Lode, lui aussi policier mais secrètement impliqué dans la Résistance ; Yvette, la jolie soeur de Lode ; et « Barbiche Teigneuse », qui donne des cours de français à Wil tout en étant un collaborateur convaincu.



Le récit est ensuite sans grand surprise, le narrateur est sans cesse pris entre son amitié avec Lode, ses relations avec les collaborateurs, et son engagement dans la police locale. Décidé à survivre, Wil fait des choix condamnables qui vont le poursuivre toute sa vie.



Ce roman n’est pas mauvais, il est même parfois plaisant à lire, mais j’en garde toutefois un avis mitigé. Le style m’a souvent semblé bavard, et l’ensemble m’a globalement semblé long et lent. Je suis persuadé que le même récit aurait pu être de façon plus condensée sans en perdre sa richesse.



L’intention de l’auteur est louable, son histoire fonctionne bien, avec des personnages forts et humains, mais je pense que le style et la longueur du récit desservent ce roman.
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La femme sauvage

La Femme sauvage, comble avec cette symphonie désordonnée d’une ville glacée par un long hiver, traversée de conflits politiques et religieux.
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
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Trouble

Une claque... Un cloaque...

Trouble (Titre original : "Wil" dont je ne sais s'il nous parle de volonté et/ou du diminutif du narrateur).

Wilfried Wils est un jeune homme quand arrive la guerre... Un vieil homme quand il écrit ce long roman épistolaire à son arrière-petit-fils (?).

Il nous conte l'histoire d'un homme... de ses occupations... L'histoire d'une ville... de son occupation... L'histoire d'une famille ... ses préoccupations... Enfin, il nous conte : un conte truffé de loups et hyènes... tous humains... tous Humains ?

Histoire flamande ? Histoire universelle contée par un Flamand... Histoire belge assurément...



Wilfried et Angelo, Yvette, Lode, Jean, Tante Emma, Hilde, Omer, Jenny, Chaïm, Gregor, Nicole... Une galerie de portraits complexe(s) qui évite le piège du dédale : Wilfried (s')embrouille parfois sans jamais nous semer, rien de ce qu'il sème n'est vain mais tout est vanité.



La langue est crue comme seule peut l'être la langue de Vondel (on croit entendre Arno), elle est poétique, elle décrit Anvers collabo et résistante, Anvers et ses démons... Chacun et ses démons, ses ambiguïtés, ses dilemmes, ses lâchetés...

Anvers ordinaire aussi... parfois presque normale jusqu'au prochain sursaut... A la prochaine émeute, au prochain Heil Hitler, à la prochaine tournée, à la prochaine raclée, à la prochaine raclure...

Elle décrit des faits d'hier qui sonnent comme un demain que des Schild en vrienden appellent de leurs voeux.

Anvers chante Aznavour, résonne en Schleu, danse zazou avant de tomber à genoux sous les V2...

Wilfried est un héros... Wilfried est un chic type... Wilfried est un salaud... Qui le sait en fermant ce roman dont l'auteur trempe sa plume dans le sang, dans l'amour, dans la peur, dans la plaie d'une histoire jamais cicatrisée...



Wilfried est un miroir qu'on espère jamais ne nous voir tendu...



Brillant !
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Trouble

Le titre original "Wil" est un jeu de mots intraduisible entre "Wil" diminutif de Wilfried , le prénom du personnage principal, qui veut dire aussi "la volonté" et la volonté de puissance de Friedrich Nietzsche ("Wille zur Macht"). La volonté, justement, c'est ce que ne possède absolument pas le personnage principal du roman.

Il a été traduit par "Trouble" en français, ce qui est pas mal car tout est trouble dans le personnage/auteur.

En effet, l'auteur raconte à son arrière-petit-fils sous forme de mémoires car personne dans sa famille ne veut le voir sa jeunesse pendant l'occupation à Anvers.

Afin d'échapper au STO, on lui dit de se faire gendarme, alors il se fait gendarme. Il suit son collègue et futur beau-frère dans ses activités de résistance. Et en même temps, il suit, non, il ne s'oppose pas aux activités de collaborateurs de son ancien professeur.

C'est ainsi qu'il se retrouve à prendre soin d'un Juif caché tout en participant aux rafles (les scènes de rafles sont particulièrement éprouvantes - avis aux âmes sensibles !).

Il n'est pas opportuniste, non, il se laisse porté, voilà...

De même, il se fait mettre la main dessus par jeune fille un peu dégourdie avec qui il se mariera.

On a une grande peinture des différents types de personnes dans l'entourage de Wil : entre le tout-noir et le tout-blanc, il y a de la place pour tout un dégradé. Là aussi, certains sont troubles : aident-ils les Juifs parce qu'ils sont opposés aux idées des Allemands ou pour les exploiter en échange de leurs vies sauves ? Les motivations de chacun sont troubles ..

Très belle description d'Anvers occupée, offerte les cuisses ouvertes à l'Allemand. Les Anversois qui continuer à vivre comme si tout était normal alors que rien ne l'est.

Anvers est comparé à Margot la folle ("Dulle Griet") de Bruegel (Jeroen Olyslaegers anime d'ailleurs le musée van den Berg où elle se trouve).

A noter le "spécial guest" du poête Zot Polleke.

La figure de l'aide soignante à la fin est la seule touche d'humanité. Elle irradie comme un espoir dans l'humain.

Jeroen Olyslaegers a dit dans sa tournée promotionnelle que ce livre était une sorte de revanche contre son grand-père. Il avait été collaborateur et ne l'avait jamais regretté jusqu'à la fin de sa vie. On retrouve aussi par ailleurs sa tante dans la tante, maîtresse d'un officier allemand, installée dans la maison d'une famille juive qui se sont tous suicidés avant d'être raflés.

C'est aussi un signal d'alarme dans la Belgique actuelle. Contre la montée du parti nationaliste N-VA (Nieuw Vlaamse Alliantie) de Bart de Wever, du Vlams Belang (Intérêt Flamand) autre partie nationaliste, dans une actualité où on pourrait rejouer l'histoire en remplaçant les Juifs par les "migrants".
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Trouble

Wilfried Wils nous raconte son histoire, au crépuscule de sa vie. Enfin, il la raconte à son petit fils. Le début est haletant mais on s'en lasse vite, perdu dans les anecdotes sans grand intérêt tant au niveau historique que de la narration. C'est décousu, truffé de longs monologues sans grand intérât
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Trouble

J'aime beaucoup qu'on me parle de la Seconde Guerre, j'aime lire des livres et voir des films sur ce sujet. C'est une période trouble sur laquelle j'aime avoir le maximum d'informations, peut-être pour tenter de mieux comprendre certains comportements de l'époque. Ce que j'aime aussi, c'est découvrir de nouvelles plumes. Avec ce bouquin, je suis servie : je ne connaissais pas encore Jeroen Olyslaegers et il va m'emmener dans le quotidien d'un jeune homme à Anvers pendant la guerre ! Un grand merci donc aux Editions Stock pour ce partenariat !



Anvers, 1940. Wilfried Wils, 22 ans, a l’âme d’un poète et l’uniforme d’un policier. Tandis qu’Anvers résonne sous les bottes de l’occupant, il fréquente aussi bien Lode, farouche résistant et frère de la belle Yvette, que Barbiche Teigneuse, collaborateur de la première heure. Incapable de choisir un camp, il traverse la guerre mû par une seule ambition : survivre. Soixante ans plus tard, il devra en payer le prix.



Je dois dire qu'à la lecture du résumé, j'avais mis la barre très haut. J'avais de nombreuses attentes, je souhaitais découvrir la ville à travers les yeux de Wilfried mais aussi le quotidien des Belges à cette époque : comment certains ont résisté, comment ils ont tenu le coup jusqu'à la résolution du conflit voire même comment certains ont basculé dans la collaboration. Et là ... comment dire ... je n'ai pas trouvé mon compte.



Déjà, j'ai eu du mal avec la plume de l'auteur. J'ai trouvé le style un peu pesant et le récit peu dynamique à mon goût. J'aurai aimé lire quelque chose d'un peu plus enlevé, peut-être avec un côté un peu plus rock n'roll. Là, j'ai eu la sensation que l'auteur voulait rendre Wilfried sympathique et proche des lecteurs à tout prix et que pour y parvenir, il mettait beaucoup de grossièretés dans la bouche du vieil homme.



Car ce bouquin se présente sous la forme des mémoires de Wilfried Wils qui avait donc 22 ans pendant la guerre. C'est une longue lettre qu'il destine à son arrière petit fils dans laquelle il se confie sans fards. Quelques passages m'ont d'ailleurs un peu gênée, je dois être coincée dans mon genre, je crois que je n'aurai pas aimé apprendre de telles choses de la part de mon aïeul par exemple.



Wilfried a un comportement assez ambigu pendant le conflit et j'aurai aimé un peu mieux en comprendre la raison et j'ai trouvé que l'auteur ne poussait pas sa réflexion assez loin pour me permettre de tout bien comprendre. Et puis, sous couvert d'un personnage d'âge canonique, les souvenirs de Wilfried m'ont de temps en temps semblé embrouillés. On passe un peu du coq à l'âne, ça m'a un peu trop déstabilisée, je ne savais parfois plus trop à quelle période je me trouvais.



Reste malgré tout que Jeroen Olyslaegers brosse un portrait de la ville que je pense assez réaliste avec des diamantaires un peu partout, une grosse communauté juive et des collabos qui courent les rues ... J'ai aimé cet aspect là du roman alors que je pense être passée à côté de l'évocation de la vie du personnage principal car elle ne m'a pas particulièrement intéressée.



Sans doute un monologue bien trop long pour arriver à me convaincre et à me tenir en haleine ...
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Trouble

Impossible de lâcher ce bouquin tant il m’a happée par son acuité à dire l’angoisse et ses erreurs. Impossible non plus d’en vouloir à Wilfried pour ses manquements, puisque Olyslaegers réussit brillamment à nous faire éprouver la complexité d’une époque que l’on voudrait tellement manichéenne, pour simplifier l’Histoire. Trouble m’a sidérée de justesse et a dévoré mes nuits : c’est un texte vibrant et nécessaire qui résonne curieusement auprès de nos lâchetés ordinaires. A lire !!
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Trouble

J’ai mis du temps à entrer dans le récit, à saisir Wilfried, le personnage principal qui joue aux échecs avec Lode, son ami de toujours.



C’est lui qui nous raconte une partie de sa vie, surtout celle qui s’est déroulée pendant la Seconde Guerre Mondiale quand il s’était engagé dans la police de sa ville, Anvers, parce qu’il fallait bien faire quelque chose.



Dès les premiers paragraphes, le récit est trouble : le narrateur passe du passé au présent, nous parle de personnages sans les présenter, leur donnant parfois des surnoms.



Et ce qu’il raconte de son travail sème le trouble : est-il un fonctionnaire en marge des lois du Reich ou plutôt zélé ?



Qui plus est, son amitié avec Lode est trouble elle aussi : Lode ressent-il une certaine attirance pour Wilfried ?



Wilfried est-il seulement naïf quand il parle plus vite qu’il ne réfléchit ?



Se dessine comme une ombre sa petite-fille, qui a été retrouvée pendue. Une jeune fille sensible qui s’est penchée sur le passé trouble de son grand-père.



Vous l’aurez deviné, le titre de ce roman est très bien choisi.



J’ai suivi avec intérêt les remarques de Wilfried, son avis sur cette Guerre qui n’est qu’une question d’argent. Surtout à Anvers, capitale du diamant.



Les descriptions des rafles font froid dans le dos, et l’attitude des policiers de la ville qui y participent prêterait presque à rire avec leurs casques blancs.



La conclusion de l’auteur jette aussi un froid : les actions des grands-parents et des parents rejaillissent d’une façon ou d’une autre sur la vie de leurs enfants et petits-enfants.



L’image que je retiendrai :



Celle des camions de déménagements présents à chaque rafle chargés de transporter les juifs.
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Trouble

Wil, devenu vieux, seul et grabataire nous raconte son parcours durant la deuxième guerre mondiale. Il est tantôt collabo, tantôt résistant, au gré des demandes de ses collègues mais surtout pour survivre en ces temps difficiles. Portrait d'un gars sans courage, égoïste et sans valeur, comme mille autres. Autant j'ai trouvé l'angle intéressant, autant j'ai regretté le style décousu. Par ailleurs, les noms de rues et noms de personnage compliqués ne facilitent pas la fluidité de la lecture. Une petite déception en ce qui me concerne mais ce livre intéressera sûrement les amateurs de la seconde guerre mondiale.
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Trouble

Anvers est la ville natale de mon père, celle où mes grands-parents paternels se sont rencontrés et mariés avant de déménager vers Bruxelles après la seconde guerre mondiale. Mon père, né en 1941, avait été emmené habiter quelques semaines dans la cure d’un village des environs pour échapper aux « bombes volantes », V1 et V2, que les Allemands envoyaient sur la ville et le port, une fois ceux-ci libérés par les Alliés. Malgré cette précaution, un de ses premiers souvenirs d’enfant, nous raconta-t-il, est d’avoir dû être habillé debout sur une chaise parce que le souffle des explosions avait brisé les carreaux des fenêtres de la chambre où il dormait.

Le roman « Trouble (Wil) » de l’écrivain flamand Jeroen Olyslaegers est une plongée à la fois captivante et « troublante » dans les tribulations de la ville pendant la seconde guerre mondiale. Le narrateur Wilfried Wils fait son récit depuis deux perspectives. Celle d’un jeune homme de dix-huit ans, admirateur de Rimbaud, qui s’engage dans la police anversoise au début de l’occupation allemande pour échapper au travail obligatoire. Et, intervenant par à-coups, celle d’un vieillard, un poète ignoré, qui écrit à son arrière-petit-fils pour essayer de démêler ses souvenirs.

Au début du récit, la jeune recrue est forcée de participer à une rafle nocturne dans le quartier des diamantaires juifs. Il ne sait pas trop comment réagir, coincé entre la présence de la Gestapo et les appels à la pitié des mères et enfants. Vers la fin du livre, il assiste impuissant, le 16 décembre 1944 à l’explosion du cinéma Rex sur la Keyserlei, touché par un V2. Cette bombe volante fera 597 morts parmi les spectateurs, 296 soldats alliés et 271 civils anversois.

Entre ces deux événements, Wilfried balance sans trop voir clair. Son ancien tuteur de français, un certain Barbiche Teigneuse, l’emmène dans les cafés où se réunissent les collabos et où les officiers SS font danser les filles faciles. Son collègue Lode Metdpenningen, qui est aussi le frère d’Yvette dont il tombe amoureux, l’attire vers les cercles de résistants. Wilfried en vient même à amener régulièrement des vivres et des livres à Chaïm Litzke et sa famille, des juifs cachés par le père de Lode. Mais celui-ci se fait-il rémunérer en diamants pour cette assistance interdite et dangereuse ? La tante de notre policier, elle, passera vite des bras d’un Oberscharführer des SS à ceux d’un sergent américain.

Un soir la police anversoise doit effectuer une rafle dans le quartier juif. Mais cette fois, elle n’est pas là « pour maintenir l’ordre » tandis que les gestapistes et autres sbires tambourinent sur les portes. Pas d’Allemands, ce soir-là. C’est la police elle-même qui doit réveiller, rassembler et embarquer les familles vers les convois de la mort. Une tache indélébile sur la mémoire de la ville qui ne présentera que très tardivement, en 2007, ses excuses, non sans causer des remous politiques. Une tache aussi dans l’âme de Wifried Wils. En se suicidant, sa petite-fille, une rebelle qu’il adorait, a laissé un mot : « Bon-papa est un salaud ». Yvette qui est devenu sa femme sombre dans l’alcool, le reste de sa famille l’abandonne.

Le roman décapant de Jeroen Olyslaegers, très bien traduit en français, fait plusieurs fois référence au tableau Margot la Folle (ou Dulle Griet en flamand) comme symbole de cette période où la métropole anversoise ne savait plus où donner de la tête au milieu du carnage. Cette œuvre majeure de Pierre Brueghel l’Ancien qui se trouve dans le petit mais superbe musée Mayer van den Bergh est une des nombreuses raisons de visiter une ville vibrante et superbe qui a laissé ses années troubles loin derrière elle.


Lien : http://www.lecturesdevoyage...
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Trouble

Voici un grand roman qui devrait devenir un monument de la littérature belge. Tant pour le fond que pour la forme.

Un roman de plus sur l’occupation dans les années 40, mais tellement différent. Wilfried Wils est un jeune anversois qui écrit des poèmes et qui s’engage dans la police pour se planquer durant la guerre. Il n’est ni héros, ni collabo : il est Monsieur « tout le monde », capable de comportements lâches ou courageux. Il n’éprouve aucune sympathie pour l’occupant, bien au contraire, mais participe à une rafle de juifs. Il aide en même temps à cacher et à nourrir l’un d’entre eux.

Olyslaegers nous décrit la vie à Anvers sous l’occupation, comme elle le fut vraiment je crois : chacun aspire à vivre un tant soit peu normalement, cherchant des petits plaisirs dans le quotidien, en essayant de ne pas trop penser aux événements dramatiques : l’être humain finit par s’habituer à tout !

Peu de méchants allemands, peu de résistants dans ce livre, mais par contre une population anversoise incroyablement antisémite : c’est elle qui traque les Juifs bien plus que les « Boches » A la haine universelle contre ce peuple s’ajoute ici la jalousie envers les riches diamantaires, pas toujours exemples de probité. La description de cette violence est un des rares chapitres où l’auteur n’hésite pas entre le bien et le mal.

Et puis il y a le style. Wils devenu vieux raconte ses souvenirs à un arrière-petit-fils imaginaire. Il n’essaye pas de se justifier. Il raconte, tout simplement, mélangeant les événements importants de la guerre, les cancans du « café du commerce », les problèmes familiaux. Non, ce n’est pas confus : c’est à l’image de la vie quotidienne à Anvers à cette époque.

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Trouble

un livre belge qui se passe en Flandres à Anvers pendan la seconde Guerre Mondiale.

La communauté juive de cette ville a payé un lourd tribu et a subi des actes très violents.

Pour raconter l'implication des forces de police, l'auteur choisit un jeune policier pour personnage principal. Il n'est pas forcément sympathique mais plutôt opportuniste et veut survivre à la Guerre sans être contre les Juifs mais sans empathie non plus

Un roman qui, outre l'aspect historique, aborde de nombreuses questions morales. Un style particulier qui oscille entre l'ironique, le caustique et le cynique.

Et un personnage en toile de fond, la ville d'Anvers que je connais bien en tant que Lillois d'adoption !!!

Portrait d'un salaud, certes mais d'un salaud qui ne cherche pas à se faire passer pour autre chose, sans hypocrisie.

A découvrir





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Trouble

Wilfried Wils est un jeune policier à Anvers alors que la ville vient d'être occupée par les Allemands lors de la deuxième guerre mondiale. Pas facile de trouver sa place en période d'occupation. Son meilleur ami et frère d'Yvette, sa "bonne amie", Lode, a choisi son camp : la résistance, les tentatives de protection de juifs. Mais Wilfried fréquente aussi des collaborateurs, des traqueurs de juifs. Et il ne choisit pas. Aidant l'un. Aidant l'autre. Et le voilà, à la fin de sa vie, avec le poids de ses actes qui tournent toujours dans sa tête.

Roman bien intéressant que celui de Jeroen Olyslaegers, car il n'y a pas que les héros et les collabos pendant les guerres, mais aussi ces gens ordinaires qui ne se mouillent pas parce qu'ils essaient de préserver leur vie ordinaire et ne se sentent pas l'âme de prendre des risques. Et après la guerre ? Lorsqu'un des deux camps l'a emporté, n'ont-ils pas des regrets d'avoir été lâches ? D'avoir aidé la partie adverse par inaction ? Et nous ? Comment aurions-nous agi dans de telles circonstances ? Avec le temps, il est facile de glorifier ceux qui ont contribué à la victoire et de vilipender ceux qui ont collaboré (même si je condamne fermement ceux qui voulaient éliminer les juifs et croyaient à une race supérieure), mais les êtres humains ne sont pas noirs ou blancs (je ne parle pas de la couleur de peau), il y a tant de nuances entre ces extrêmes.

Une lecture parfois difficile par la violence de certains faits, par des allers-retours entre les années '40 et notre époque, mais illustrant avec justesse la nature humaine.
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Trouble

Wilfried Wils se raconte, à l’attention d’un arrière-petit-fils innommé de dix-sept ans qu’il n’a pas vu depuis longtemps, sa famille ne voulant plus entendre parler de lui. Il revient sur une partie précise de sa vie, peut-être en quête inconsciente d’absolution, comme on le soupçonne peu à peu, mais son histoire s’apparente surtout à un témoignage par lequel il tenterait de s’approcher de lui-même.



Anvers, 1940. Wilfried s’est engagé dans la police pour échapper au S.T.O. Une fois flic, il aide les occupants allemands à coffrer ceux qui veulent y échapper, mais ce n’est là qu’un de ses nombreux paradoxes. Tout au long du récit, il est en effet difficile de cerner les motivations, voire les pensées de cet homme, qui se positionne en froid spectateur des événements. Est-ce dû au coma dans lequel il fut plongé à cinq ans à la suite d’une méningite ? A son réveil, amnésique, il dut réapprendre son prénom, se familiariser avec ces inconnus se prétendant ses parents, et a depuis gardé le sentiment d’avoir été pris pour une dupe, éprouvant une méfiance systématique et généralisée envers le monde, et comme une incertitude quant à sa propre identité… Se découvrant par la suite poète, il se persuade abriter un double, "Angelo", à l’origine de son élan créateur et de la dimension sombre, sordide et inquiétante imprégnant ses œuvres.



Amené, par la médiocrité de ses résultats scolaires, à suivre des cours particuliers de français, il fait ainsi la connaissance de Barbiche Teigneuse, professeur qui l’initie à Rimbaud et Lautréamont, puis l’introduit dans les milieux antisémites. En parallèle, par l’intermédiaire de Lode, le collègue dont il est le plus proche et dont il épousera la sœur, il côtoie vaguement un groupe de résistants communistes.



Mais qu’il seconde, en tant que représentant de la loi, les allemands dans leur chasse aux juifs -certains se prêtant à cette mission avec un zèle significatif-, qu’il assiste à des réunions de sympathisants nazis ou qu’il aide son futur beau-frère Lode à cacher un juif de sa connaissance, Wilfried participe à tout avec passivité, ne semble mû par aucun mobile, aucun idéal, et n’évoque jamais, même a posteriori, ses convictions profondes. Il porte en revanche sur tous ceux qui s’agitent autour de lui un regard cynique, distant, sans aucune exaltation, méprisant la niaiserie ridicule des discours de propagande, s’interrogeant sur les véritables mobiles de ceux qui ne viennent en aide qu’aux juifs pouvant les rétribuer d’une manière ou d’une autre… Il abhorre plus que tout "la soif de normalité (de ses semblables), l’hypocrisie qui l’accompagne et la morale d’esclave de tout un chacun", conscient que seul l’argent fait tourner ce monde d’ennui et de médiocrité. Cette attitude a pour conséquence de l’ostraciser ; il se sent d’ailleurs exclus de tout, et comme surveillé, avec l’impression constante qu’on cherche à le prendre en faute. Avec le recul, il n’est pas plus tendre avec lui-même, sans complaisance vis-à-vis de sa trop haute estime de ses talents de poète, ironique envers ses vieux rêves de célébrité et de reconnaissance.



"Trouble". Ainsi peut donc être qualifié cet anti-héros à la fois flic et poète, navigant d’un bord à l’autre sans jamais s’impliquer nulle part…



Mais l’adjectif convient également parfaitement à la période, et au contexte qu’il décrit. Une période ambiguë, de trahison et de méfiance généralisée, d’arrangements non seulement avec l’ennemi, mais aussi avec soi-même et sa conscience. Il a en effet visiblement suffit de peu pour que les idéaux montrent leur fragilité, vaincus par l’opportunisme, la lâcheté et la haine de l’autre. L’occupation d’Anvers par les allemands s’est avérée facile, "la ville (s’étant) couchée, cuisses grandes ouvertes, devant ces surhommes". Elle a révélé un antisémitisme qui couvait déjà, envers cette "racaille" inadaptée, que l’on tolérait uniquement parce qu’elle assurait la fierté et la prospérité de la ville grâce au commerce de diamants. Nombreux sont ceux qui sont finalement bien contents qu’on les en débarrasse, et qui reprocherait presque aux allemands de ne pas "nettoyer" assez vite.



A l’évocation de ces temps de guerre s’imbriquent des incursions dans un passé plus récent, et les allusions à un drame qui a profondément marqué le narrateur et sa famille : la disparition de Hilde, sa petite-fille révoltée et cynique, la seule qui l’ait jamais compris, qui partageait avec son grand-père sa clairvoyance pessimiste vis-à-vis du monde. La manière dont il revient sur cette tragédie révèle une douleur qu’il a soigneusement dissimulée à ses proches, notamment à sa femme Yvette, dont la profonde et démonstrative affliction, comme une preuve de faiblesse, lui "tapait sur le système".



Les allers-retours entre présent et souvenirs de diverses époques peut au départ créer une certaine confusion, mais le récit se structure peu à peu, par bribes, au fil des éléments que nous livre Wils. Et cette chronologie bousculée est à l’image du héros, vieux, diminué, hanté par le souvenir de sa petite-fille Hilde et par son passé, plombé par une solitude aussi bien physique que psychologique, l’homme étant persuadé de ne pouvoir faire entendre, et encore moins comprendre, ce qu’il a vécu et ses choix douteux. Comment expliquer la proximité, l’immédiateté d’une violence généralisée à une génération qui perçoit tout à travers le filtre édulcorant des écrans ? Comment expliquer l’impuissance et ce qu’un homme est capable de faire à qui n’a jamais ressenti ce que ça fait d’être un salaud potentiel ?



Récit marqué par un insondable cynisme et l’absence de toute foi en l’homme, "Trouble" est aussi un texte sur l’héritage de l’Histoire, sur les résonances, à travers le temps, des actes des aînés sur les générations suivantes, mais aussi sur le peu de leçons que les hommes tirent de leur passé, puisque l’Histoire, inlassablement, se répète…



A lire.
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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Trouble

Ayant dû abandonner ma lecture au milieu et la reprendre un mois plus tard j'avais un peu perdu le fil. Une fois le livre terminé j'ai donc repris depuis le début. Histoire d'y voir un peu plus clair. Cela m'a légèrement aidée à repérer les différents personnages mais cela restait malgré tout un peu confus.

L'auteur passe allègrement du présent au passé, on ne sait pas toujours à quel personnage il s'adresse. Et ils sont nombreux.

L'humour n'est pas absent et cela allège ces sombres moments vécus pendant l'occupation allemande à Anvers pendant la guerre 40. Chacun essaie de s'en sortir et la débrouille n'est pas souvent absente de calculs. La morale passe au deuxième plan, tant pis si on dénonce son voisin, si on ne lève pas le petit doigt pour venir en aide aux familles juives expulsées, sorties de leur lit en pleine nuit, hommes, femmes, enfants traînés par les cheveux, battus, enfermés. Chacun pour soi. Mais qu'aurions-nous fait ?

Une sombre page d'Anvers pendant la guerre 40-45, pas glorieuse pour les habitants.

J'avais envie de lire ce bouquin, je l'ai fait, et ce que je fais rarement, je l'ai relu. Je suis contente de l'avoir fait mais je n'ai pas trouvé ce livre facile à lire. Intéressant, oui. A recommander, je ne sais pas, si ce n'est du point de vue historique. Mais ce n'est pas un livre facile.

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Trouble

Les récits d'un grand-père compromis dans la collaboration ont inspiré au romancier flamand une réflexion sur l'ambiguïté et la moralité.
Lien : http://www.lefigaro.fr/livre..
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