Jérôme Jouvray

Lincoln s'ennuie. Il est prêt à tout pour s'évader, même à suivre le Diable à Manhattan. Très vite confronté à la pègre, Lincoln usera et abusera de son humour grinçant pour nous amuser dans ce troisième volume de ces aventures.

Une réussite à nouveau.

Ils sont dix à se partager l’atelier de bande dessinée. Dix artistes différents de caractères ayant l’habitude de travailler seuls… Est-ce à dire que l’atelier va péricliter ?



Tous les mercredis, le gag hebdomadaire de L’Atelier Mastodonte paraît dans le journal de Spirou. Tous les ans, la compilation permet à tous les lecteurs de lire les mésaventures de cet atelier fictif. Malgré le gag hebdomadaire, écueil qui peut lasser auteurs et lecteurs, L’Atelier continue sa route. Sa force réside dans cet environnement collectif : Des auteurs racontent la vie d’un atelier de bande dessinée et leurs vraies-fausses aventures. Un concept qui peut vite tourner court, mais il suffit de regarder les signatures des gags pour comprendre, qu’au contraire, le concept est inépuisable. En effet, si l’atelier met en scène les auteurs, chacun se dessine ! Il en résulte une véracité, une bd-reportage plus vraie que nature. On reconnaît le caractère de chaque auteur grâce à ses travers (Tebo verse dans le pipi-caca, Obion fait des jeux de mots). La vie réelle de la bande dessinée recoupe la vie (rêvée) de l’atelier. Télé-réalité, le groupe Delcourt qui construit un immeuble, le festival d’Angoulême, etc. On voit comment un auteur doit travailler… Bref, on ne s’ennuie pas une seconde.

Loin de faire des gags d’une planche, L’atelier Mastodonte regroupe des gags d’une demi-page. C’est court et percutant. Les auteurs ne se privent pas de prolonger les histoires. Les différents styles de graphisme permettent de diversifier la lecture. Si chaque auteur à son style, on reconnaîtra tous les auteurs.



Paru sous un format à l’italienne, ce « petit » livre est accessible et permet de passer du bon temps, tout en se cultivant sur la « vie » des auteurs de bande dessinée. Un troisième tome toujours aussi drôle !
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Bon Livre,Assez Court,Pour Des Personnes De Jeunes Ages

Elevé par des singes, champion de natation avant de devenir une star de cinéma, Johnny Jungle se remémore son étonnante destiné. Drôle et touchante cette biographie inspirée de tarzan et de son interprète cinématographique Johnny Weissmuller est une vraie réussite.

On retrouve Lincoln en uniforme de l'armée américaine, embarqué vers la France pour rejoindre les tranchées de la première guerre mondiale. Enfin, lui préfèrerait essayer d'aller se faire une place au soleil une fois le bateau accosté !

Dans ce 8e opus, malgré le changement radical de décor (ou grâce à lui ?), on retrouve l'humour et l'entrain des premiers tomes de la série, on prend un plaisir fou à courir avec "l'immortel" au milieu des champs de bataille et à retrouver Dieu et le Diable essayant en vain d'influencer notre héros.

Un des meilleurs albums de la série.

EXTRAIT "La série continue d'être très bonne. Olivier Jouvray, avec Dieu et Satan à disposition, peut se permettre tous les deus ex machina afin de mener son intrigue absolument où il veut. Quel veinard! Changement total d'ambiance, donc, avec ce voyage dans la grande ville."
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EXTRAIT "Encore un très bon album, les frères Jouvray ne nous déçoivent pas. Ils parviennent à faire avancer leur histoire à grands pas, tout en nous surprenant à chaque fois. Ces ellipses temporelles entre chaque album sont très bien vues et elles permettent de donner des albums à la fois dans une même continuité, et à la fois relativement indépendant. C'est très bien construit de la part d'Olivier Jouvray. "
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EXTRAIT "Olivier Jouvray continue de traîner son héros aux quatre coins de l'Amérique, et arpente une nouvelle terre, le Mexique.

Je ne saurais trop quoi rajouter aux précédentes chroniques, tant les qualités de cette série perdurent à chaque tome. Cet esprit d'aventure, ce côté irrévérencieux, les dialogues savoureux, tout est encore présent au bout de cinq volumes, ce qui est la marque d'une grande série."
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Ce n'est plus la même surprise que les premiers albums, mais ça reste très drôle et efficace.

Un tome 7 fort drôle et qui nous permet d'y retrouver un Lincoln toujours aussi sympathique. Un western d'un autre genre qui mérite vraiment de faire partie de vos bibliothèques.
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L’histoire : les aventures d’un jeune cow-boy paumé, qui a eu une enfance difficile, commence à vivre de rapines avant de tomber sur Dieu lui-même (tome 1), qui le rend immortel et décide d’en faire un redresseur de torts… et le diable, de le mettre au service de ses intérêts. Avec trois jeunes hommes, paumés comme lui, il se retrouve dans le far-west où les blancs usurpent les terres des Indiens (tome 2). Puis direction New-York, les bandits et le maire (tome 3). Devenu flic, il accepte de nombreux pots de vin... et finit dans un pénitencier dans le désert (tome 4)... fusillé mais immortel, le voici donc maintenant à la frontière mexicaine, entre pleine guerre civile (tome 5).



Mon avis : j’ai eu un peu de mal à me faire au graphisme et aux bagarres à n’en plus finir… mais Dieu et Satan sont très sympathiques. Pas au point quand même d’acheter le dernier volume paru, j’attendrai qu’il soit disponible à la médiathèque.


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Un moment de détente jubilatoire dans un contexte favorable à ce genre d'histoire. Le dessin est dynamique et s'il est en noir et blanc, si l'essentiel des scènes est de nuit, sous la pluie, dans un environnement socialement difficile, on ressent curieusement une joie de vivre, une ironie rafraîchissante. Certes j'ai de plus en plus l'impression que dans l'esprit des scénaristes BD, le Nord de la France se résume à des usines déshumanisantes, à des paysages froids, humides et sombres, mais cette petite histoire ne s'arrête pas à ces clichés et nous fait passer une bonne soirée.

Je découvre aussi que cette BD est la première de Jérôme Jouvray, publiée en 1998 ! Que de chemin depuis pour cet auteur, qui a depuis confirmé son talent et a été légitimement reconnu par le public.

Dans le premier tome de La Pès Rekin, Stephane Presle – ayant lui-même vécu à La Réunion – nous dépeignait un bien noir tableau de l’île de son enfance (click).

Noir tableau dans lequel évoluait Nelson, un ado’ à la vie toute aussi triste, battu par un père violent, réduit à la clochardise quand il se décide à fuir sa vie dans les bidonvilles, puis séquestré par l’homme qu’il dévalisa pour quelques malheureux billets. Un homme cruel et sans cœur, gagnant sa vie en jetant des chiens en pâture aux requins afin de les appâter, les capturer, et les revendre à des touristes en quête d’exotisme de bas-étage et de sensationnalisme à deux balles.

Noir tableau qui contrastait avec le trait tout en douceur auquel nous a habitué Jérôme Jouvray, douceur accentuée une nouvelle fois par les chaudes couleurs de sa femme, Anne-Claire.



Mais chaque Yin a son Yang, et si le premier tome de ce diptyque était sombre, le second saura l’éclaircir d’une lueur d’espoir bienvenue.



Le braconnier, trop vieux pour continuer de traquer les chiens, proposera un marché au jeune Nelson : tout d’abord, la vie sauve, mais aussi le couvert et le gîte contre un coup de main pour les tâches les plus physiques. Ainsi, de victime, l’adolescent deviendra petite main, puis associé, et bientôt confident : petit à petit, au contact de Nelson, le vieil homme solitaire apprendra à s’ouvrir, s’attendrir, s’attacher. Il lui expliquera les dures épreuves qu’il aura traversées et qui l’auront finalement poussé à choisir ce mode de vie marginal.

De même, le gamin baissera sa garde, lui accordera sa confiance, et saura même trouver équilibre et réconfort auprès de lui.



Ensemble, plus libres et plus forts, ils partiront alors combattre leurs vieux démons dans un road-trip autour de l’île, nous embarquant avec eux pour un joli voyage où les dialogues en créole de Presle nous offriront autant d’évasion que les merveilleux paysages naissant sous les pinceaux des Jouvray…



Une bien belle conclusion pour cette aventure profondément humaine, touchante et émouvante.


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Lu en 2019 (date de publication).

Ambiance western assurée ! Un album original et un récit dans la pure tradition des classiques du genre, au scénario rythmé. Les jeunes protagonistes ont des caractères bien trempés mais attachants. (conseillé dès 10 ans)

Sympathique recueil d'expériences des écrivains de l’atelier Mastodonte. On y trouve des planches signées Alfred, Bianco, Feroumont, Jousselin, Jouvray, Nob, Obion, Tebo, Trondheim, dans un mélange éclectique de styles et couleurs. Projet intéressant sur l'expérience des lieux de travail partagés, avec la note amère de la fin au lendemain de l'attentat à Charlie hebdo.

Édité par Dupuis.

Si on est toujours bluffé par le dessin, les ambiances, l’humour, mais décontenancé si on n’a pas été lecteur du départ. Un peu dommage car à l’évidence cette bombe aurait mérité de sortir dans la foulée des deux premiers tomes pour faire boum.
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Presle ne déçoit pas. Cette conclusion est vraiment passionnante et même drôle ! Je ne vais pas vous dire comment cela se termine pour ne pas vous gacher la surprise. De plus, ce qui est assez incroyable, c'est que nous nous replongeons dans cet univers sans aucun problème, comme si nous avions lu la seconde partie la veille !
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Fable absurde sur l'absurdité de la guerre et des ambitions humaines, L'Idole dans la Bombe déploie une galerie de personnages hauts en couleurs, empêtrés dans des situations si abracadabrantes qu'elles finiront par tout fausser, tant dans leur vie que dans l'histoire avec un grand «H».
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Ah le far west, le Mexique, les grands horizons. Un peu d'aventure dans ce tome 5, et un peu de plus de peps que dans l'épisode précédent. Ca bouge, il y a du sang, des morts, de la guerre, des femmes (enfin une surtout), un conflit fraternel et un Lincoln qui observe tout ça avec une certaine nonchalance.



Mais que de texte, que de texte. Ok, il y a une guerre civile, un gouverneur pourri, des stratégies, et une intrigue à monter, mais que de texte... Je préfère quand ça crache, ça pue, ça tombe, de la répartie plutôt que des explications.

Il est où le cynique ? Ah i lest toujours là, mais plus discret.

Je trouve cette nouvelle aventure intéressante, notamment parce qu'elle prend place dans le milieu carcéral, maintes fois décrit dans l'art, voire, on y retrouve l'ambiance de quelques films sur le sujet.

Mais Lincoln semble un peu plus sage, moins dévergondé, moins de verve. Ca me manque un peu :).