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Lincoln tome 8 sur 9

Jérôme Jouvray (Illustrateur)Olivier Jouvray (Scénariste)
EAN : 9782888905370
48 pages
Paquet (21/08/2013)
3.98/5   41 notes
Résumé :
Nous sommes en juin 1917 et notre stupide cow-boy, ex-policier, ex-escroc, ex-révolutionnaire, ex-trafiquant d’alcool est devenu soldat dans l’armée des Ètats-Unis. En cette même période, l’Europe est ravagée par un conflit mondial et meurtrier, et l’Amérique a décidé d’y envoyer ses troupes. Ainsi Lincoln va débarquer en France et peut-être en profiter pour enfin se trouver un coin tranquille ou passer des jours peinards, loin des ennuis, loin de tout. Peut-être...
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Lincoln est un peu à l'image de chacun de nous : pas le mauvais bougre mais une philosophie de vie qui pourrait se résumer à "ma gueule, ma gueule et encore ma gueule". Pour ce tome 8 nous le retrouvons dans la boue des tranchées de la première guerre mondiale, en France, bien loin de sa terre natale américaine. Comme soldat on peut pas dire qu'il se foule mais il sait y faire pour organiser le ravitaillement illégal, et accumuler ainsi un jolie petit magot, en vue de sa prochaine désertion. Jusqu'au jour où ledit magot disparaît, subtilisé par le sergent Morris, qui a cru bon de s'en emparer, croyant notre anti-héros six pieds sous terre. le pauvre ne pouvait évidemment pas savoir que Lincoln est immortel, il a en effet des connaissances haut placées, en la personne de Dieu et du Diable, l'immortalité étant un cadeau du barbu céleste (voir tome 1). Et voici donc notre tête de lard préférée en quête de son trésor, au milieu des combats qui font rage.

J'ai retrouvé dans ce tome 8 (perso, je ne connais que le tome 1), l'humour si caractéristique de ce personnage atypique, qui ne souhaite qu'une chose, qu'on lui foute la paix. Égoïste, roublard, malin, ingrat, Lincoln, sous l'influence de Dieu, peut éventuellement faire preuve de sens morale, même s'il a besoin de sévères coups de pied au cul pour ça. Dès lors, il est vraiment humain, et Dieu et le Diable sont à voir comme la métaphore des tiraillements, entre morale et bas instincts, qui nous agitent tous, Freud dirait entre le surmoi et le ça. le scénario peut faire penser de loin à celui du Bon la Brute et le Truand, dans lequel Lincoln serait à la fois le bon et le truand. Par ailleurs, ce choix de la première guerre mondiale comme décors est des plus judicieux (est-ce un hasard en cette période de commémorations intensives ?), et, par ailleurs, très bien rendu, évoquant, sans en faire trop, des réalités peut évoquées, comme la forte proportions d'afro-américains dans les rangs des boys envoyés sur le vieux continent, ainsi que les relations parfois tendues entre français du cru et américains. Enfin, les discussions entre Lincoln, Dieu et le Diable sont toujours l'occasion de lancer quelques petites réflexions théologiques en l'air, histoire de s'adresser également à nos neurones.

En bref, voici une excellente bd, qui, s'en se prendre au sérieux, ne prend pas ses lecteurs pour des imbéciles.
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"Merde, putain, fait chier, dégage, fous-moi la paix" font partie des mots préférés de Lincoln, d'ailleurs, le premier mot qu'il prononça fut "Merde".

Ou "Chier", on ne sait plus trop…

États-Unis, trou du cul perdu…

Lincoln est né à la fin du 19ème siècle dans des conditions peu enviables. Sa mère était une prostituée, son père, un client de passage…

Notre jeune ami a donc été élevé chez les prostituées et son nom était Crâne de bois…

Toujours à faire la gueule, solitaire, râleur, doté d'un esprit aiguisé, d'une propension à en vouloir à tout le monde et à d'y aller de ses petites phrases assassines, tant et si bien qu'il s'est fait foutre à la porte de son village à grands renforts de coups de pieds dans son cul.

Alors qu'il pêchait le poisson à la dynamite (on a rien inventé de mieux), il rencontre un personnage peu commun : Dieu en personne !

— Dégage, lui grommellera Lincoln.

J'aime les bédés western, que se soit avec des cow-boys redresseurs de torts et droit dans leurs bottes comme Lucky Luke, mais aussi des moins conventionnels et plus politiquement incorrect comme Red Dust de "Comanche" ou le lieutenant Blueberry.

Ici, nous sommes face à l'opposé de tout ça avec Lincoln qui est un fainéant de première, un malpoli, un malotru, un gars qui en veut à la Terre entière et qui n'a qu'une idée en tête : amasser du fric en faisant des mauvais coups, Dieu à ses côtés ou pas !

La mission de Dieu ? Tenter de faire de Lincoln une sorte de super-héros Cow-Boy, tenter de lui faire changer d'avis sur la vie, mais il devra compter avec la personnalité tordue et manipulatrice de son protégé. Et son mauvais caractère, sa mauvaise foi, la gueule qu'il tire tout le temps..

Mais tiens, qui voilà qui ? Satan en personne ! Sûr qu'avec Dieu et le Diable à ses côtés, notre Lincoln va être emmerdé car ils ne vont pas lui foutre la paix, l'un voulant qu'il fasse quelque chose de bien de sa vie et l'autre pas.

Corrosif, drôle, politiquement et catholiquement incorrect (la représentation de Dieu n'était pas admise chez nous avant), des dialogues truculents entre Lincoln et les deux êtres d'essence divine, ou entre Dieu et son ange déchu.

Je me suis marrée en découvrant Dieu représenté en petit bonhomme barbu affublé de vêtements pas très neufs et d'un chapeau, quand au Diable, sa barbichette, ses deux cornes et son sombrero lui vont comme un gant.

Certes, on ne hurle pas de rire à chaque case, mais on sourit, on rit et on pousse des "oh putain, excellent" tout en lisant ces 8 tomes à la suite.

Les dialogues sont soit avec de l'humour au premier degré, au second ou alors, avec de la philosophie, et pas celle de comptoir, mais en tout cas, ça vanne sévère à certains moments entre nos protagonistes et j'ai éclaté de rire avec quelques répliques ou situations improbables.

Si les deux premiers se passent dans le monde du far-west, nous monterons à New-York pour le 3ème et le 4ème tome, avant de redescendre à la frontière entre les États-Unis et du Mexique afin de franchir le Rio pour aller s'encanailler avec des révolutionnaires dont le chef est une personnalité peu habituelle (tomes 5 et 6), on distillera clandestinement de l'alcool dans le tome 7 et on ira faire la Grande Guerre dans le tome 8…

Durant tous les albums, Lincoln traine sa tête de six pieds de long, sauf lorsqu'il se saoule ou magouille, et là, on aurait tendance à voir apparaître l'ébauche d'un sourire carnassier.

Son immortalité accordée par Dieu lui conférant une assurance, il ne se prive pas pour tenter le diable (oups), mais jamais pour aider les gens, ou alors, à l'insu de son plein gré !

Je suis contente d'avoir entendu parler de cette série et d'avoir lu les 8 tomes car je suis entrée de plein pied dans une bédé mettant en scène l'anti-héros par excellence, celui que l'on devrait détester mais que l'on adore.

Que Dieu et le Diable se soient penché sur son cas et qu'ils fassent route avec lui, il s'en branle, s'en moque, s'en fout, lui, tout ce qu'il souhaite, c'est que ces deux-là lui lâchent la grappe et arrête de lui casser les couilles. Mais ça, c'est pas gagné !

En tout cas, voilà une excellente série qu'il faut découvrir absolument !

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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On retrouve Lincoln en uniforme de l'armée américaine, embarqué vers la France pour rejoindre les tranchées de la première guerre mondiale. Enfin, lui préfèrerait essayer d'aller se faire une place au soleil une fois le bateau accosté !
Dans ce 8e opus, malgré le changement radical de décor (ou grâce à lui ?), on retrouve l'humour et l'entrain des premiers tomes de la série, on prend un plaisir fou à courir avec "l'immortel" au milieu des champs de bataille et à retrouver Dieu et le Diable essayant en vain d'influencer notre héros.
Un des meilleurs albums de la série.
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critiques presse (4)
BulledEncre
30 octobre 2013
Un nouveau décor pour une nouvelle intrigue toujours aussi drôle bien que le contexte ne prête pas forcément à rire.
Lire la critique sur le site : BulledEncre
ActuaBD
04 octobre 2013
Les mésaventures dérisoires de Lincoln, avec ses dialogues caustiques et la découverte par le héros des mœurs françaises, renouvèlent encore notre intérêt avec cette nouvelle histoire. Dessin souple et affirmé, couleurs toujours aussi justes et maitrisées, dialogues savoureux : les ingrédients habituels de la saga sont là...
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Sceneario
01 octobre 2013
Cet épisode est réussi. L'humour est bien présent et le scénariste nous décrit bien cette vie sur le front. On rencontre une nouvelle fois des personnages savoureux dans des situations cocasses.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Auracan
30 septembre 2013
Olivier Jouvray exploite un cadre historique plus précis, mais relativement peu connu, et surtout ses travers, pour alimenter un humour aussi savoureux que déjanté, bien servi par le dessin humoristique faussement simple de son frère Jérôme.
Lire la critique sur le site : Auracan
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
-Je peux savoir ce que tu fous ? Pourquoi t'arrêtes pas ce massacre ?
-Ah, tu vois ? Je t'avais bien dit qu'il dirait ça !
-Le libre arbitre les enfants ! Je vous l'ai déjà dit, je suis coincé par le libre arbitre !
-Mais arrête tes conneries ! Si tu t'étais appliqué quand t'as créé le genre humain pour qu'il soit parfait, j'aurais compris ! Mais là, tu nous as bâclé des singes stupides qui passent leur temps à se foutre sur la gueule. Et t'as rien trouvé de mieux que de leur filer le libre arbitre ?
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p.8.

Deux français discutant entre eux :

- Regarde-moi ces ostrogoths, tout le monde il leur fait les yeux doux parce que ça se rase de près et que ça se tient bien droit dans leur costume tout raide.

- Pis nous on revient du front alors qu’eux z’ont pas entendu un coup de feu, et pourtant y a pas une donzelle pour nous servir la soupe. C’est pas de justice.

-T’sais que l’Marcel hier l’a point voulu m’vendre une livre de beurre parce qu’il m’dit qu’il peut la vendre bien plus cher aux amerloques maintenant.

- Ben tiens donc, y z’ont une solde de sept francs par jour ces gars-là, quand nous on doit s’démerder avec vingt-cinq centimes ! Faudrait économiser deux semaines pour s’faire une tartine !
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p.27.

Dieu à Lincoln :

- Techniquement, c’est forcément toi qui te trouves là où je suis et pas l’inverse, puisque je suis partout à la fois !

- Ah merde hein ! Commence pas avec tes… Tes théories à la con, c’est pas le sujet !
Des fois je te vois, des fois je te vois pas. Des fois tu me files un coup de main, des fois tu me laisses dans la merde. Tu fais que comme ça t’arrange !

- Exactement.
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p.21.

Lincoln à un soldat :

- Tu préfères quoi ? Que je te tape pour de vrai ou bien tu fais semblant d’être assommé et tu fermes ta gueule ?

-Je fais semblant ! Je fais semblant !
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p.42.

Lincoln à Morris :

- Bon, c’est pas tout ça mais je peux savoir ce que t’as foutu de mon pognon ?

- Ton pognon ? Ben je l’ai planqué évidemment, je pensais que t’étais mort, tu te souviens pas ?

- Ben non, vu qu’il paraît que j’étais mort, alors je me souviens pas.
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