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Critiques de Jessica Moor (84)
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Les femmes qui craignaient les hommes

Une femme est retrouvée noyée en aval de Widringham, dans la banlieue de Manchester. Son corps a été emporté par le courant car la police suppose qu’elle a sauté d’un pont. Elle travaillait dans un foyer qui recueille les femmes battues.

Alors, suicide ou meurtre ?

Ça aurait pu être une histoire qui dénonce la maltraitance des femmes et le féminicide à travers une enquête policière palpitante. Si l’auteure détaille parfaitement les traumatismes de ces femmes, leur attitude paradoxale face à leur bourreau et le caractère de pervers narcissiques de ces derniers, ce n’est qu’un ersatz de mauvais roman policier dont l’intrigue arrive à peine à mobiliser l’intérêt du lecteur atteint régulièrement de somnolence. Heureusement, le dernier tiers de ce roman le sauve de l’écueil.

La première partie est maladroite, confuse, mal construite. Elle nous égare par le manque d’organisation dans le déroulement de l’action et il y manque les détails ressorts de l’enquête qui devraient nous captiver.

Il est regrettable que l’auteur ne se soit pas plus attachée à développer le profil psychologique de ces femmes-victimes, leurs blessures physiques ou morales et le travail énorme de reconstruction qu’elles doivent faire pour essayer de passer à autre chose, d’oublier ce qu’un hommes indigne du genre leur a infligé. Les personnages de Jessica Moor manquent de caractères, de relief.

A la place, Jessica Moor nous ballade de banalité en banalité, de cliché en cliché, tout cela ponctué de dialogues qui sonnent creux.

Ce n’est que dans le dernier tiers de cette histoire que le lecteur trouvera son comptant.

« Les femmes qui craignaient les hommes » est un roman en deçà des attentes que l’on peut avoir d’un bon polar et dont le texte battu par les quatre vents du néant n’aboutit souvent sur rien. Aucune idée remarquable sur ce sujet d’actualité qui mérite toute notre attention n’est développée. Par contre, l’auteur décrit remarquablement bien le personnage ignoble de Jamie, ex petit ami de Katie, la femme retrouvée noyée, l’ascendance qu’il a sur elle, le pouvoir qu’il exerce en la rabaissant, tant et si bien qu’elle ne s’appartient plus.

Ce n’est pas l’écriture scolaire de l’auteur qui va relever le niveau mais on attends rarement une grande qualité littéraire dans ce genre d’ouvrage, tout au plus une récréation.

L’intention était louable, le résultat est moyen, la fin plus que surprenante. Vite lu, vite oublié….

Traduction d’Alexandre Prouvèze.

Editions Belfond, Pocket, 415 pages.

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Les femmes qui craignaient les hommes

Je remercie les Editions Belfond et Babelio (dans le cadre d'une Masse critique privilégiée) pour la sélection et l'envoi de ce roman.



Avec « Les femmes qui craignaient les hommes », un thriller psychologique particulièrement puissant, addictif et prenant aux tripes, Jessica Moor nous plonge dans l'univers particulier d'un refuge aux règlement spécifique pour femmes battues dans la banlieue de Manchester.



C'est l'occasion pour l'auteur de mettre l'accent sur un sujet contemporain et hélas toujours présent dans nos sociétés et par ailleurs protéiforme : les violences faites aux femmes. A ce sujet, elle met en lumière les conséquences physiques certes mais aussi sociales et psychologiques de ce processus (de déconstruction) sur les victimes au travers des différents profils de femmes hébergées dans le foyer protecteur dirigé par Valérie Redwood.



Et l'affaire va bien évidemment se gâter lorsque Katie Straw, qui intervient régulièrement auprès de ces victimes et se révèle être un précieux conseil à ces mêmes femmes, va être retrouvée noyée, la police pensant initialement à un suicide. Sauf que le comportement de son compagnon et d'autres certaines circonstances troublantes les mènent à enquêter au sein de cet établissement d'ordinaire totalement inaccessible aux hommes et où les pensionnaires ne sont pas très bavardes tant leurs histoires sont douloureuses à raconter… et accroît le sentiment de hui clos de cette structure.



L'auteur alterne le « présent » de l'enquête (Maintenant) et la genèse (Avant) de la relation entre Katie et son compagnon, nous permettant de mieux saisir l'emprise croissante de ce dernier sur la jeune femme. Car dés leur première rencontre, on n'aurait pu qu'encenser le caractère aimant et protecteur du jeune homme … sauf que … il n'est pas vraiment dans les faits celui qu'il donne l'impression d'être !



On ne sort pas indemne de cette lecture, d'autant plus que la mienne a été « affectée » sinon « contaminée » par le tout récent drame de Mérignac qui a vu une femme périr dans d'atroces conditions sous la folie de son ex-compagnon. Quant au final, il est particulièrement inattendu et invite à la réflexion.
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Les femmes qui craignaient les hommes

Merci aux Editions Belfond et à Babelio (Masse critique privilégiée) pour l'envoi de ce roman noir.

Katie Straw est retrouvée morte au pied d'un vieux pont à Widringham dans la banlieue de Manchester, s'agit-il d'un suicide ? d'un crime ? le lieutenant Daniel Whitworth est chargé de l'enquête.

Katie était employée dans une résidence réservée aux femmes maltraitées et qui ont décidé de fuir le compagnon violent. Elle se montrait d'ailleurs avec les pensionnaires très attentionnée et de bon conseil. Elle secondait Valérie Redwood, responsable de l'établissement.

L'enquête ne s'annonce pas facile car les femmes qui cotoyaient Katie au quotidien ne sont pas loquaces, elles paraissent connaître beaucoup de choses mais ont choisi de se taire. Et si elles se taisent le décès sera classé suicide ce qui laisse le lieutenant Whitworth perplexe. Il est secondé par son assistant l'inspecteur Brookes, un policier très perspicace.

Ce roman, qui alterne « avant » et « maintenant », fait référence à la vie de Katie avant son embauche dans ce refuge. Elle avait rencontré Jamie, beau garçon, bon chic, bon genre, gentil attentionné et petit à petit ils s'étaient mis en couple. Jamie est-il aussi « comme il faut » qu'il le paraît ? Certains passages prouvent le contraire.

Ce roman n'est pas une histoire simple, j'avoue avoir parfois perdu le fil des événements, c'est confus. Les chapitres sont courts et on passe rapidement d'une période à une autre, sans transition. Il y a beaucoup de personnages dont certains ont un vécu étrange. C'est un thriller psychologique.

C'est le premier roman de Jessica Moor, son écriture manque un peu de précision, c'est difficile à suivre et j'ai souvent dû revenir en arrière. Malgré certains passages ennuyeux j'ai pris un certain plaisir à lire ce roman qui développe à la fois le calvaire des femmes maltraitées, les non-dits, mais aussi, il s'agit d'une enquête avec ses interrogatoires, les suppositions, les suspects.

J'ai particulièrement apprécié la chute, jamais je n'aurais trouvé. Et en plus c'est flou, l'auteure nous laisse supposer le nom de l'assassin. D'ailleurs, si j'ai bien compris, il court toujours !!!!

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Les femmes qui craignaient les hommes

Jessica Moor s’est incontestablement inspirée de son quotidien de travailleuse sociale auprès des femmes victimes de violences conjugales pour rédiger son premier roman. Celui- ci se déroule dans la banlieue de Manchester et débute à la manière d’un roman policier : le corps de Katie, une jeune femme travaillant dans une résidence sécurisée réservées aux femmes battues, vient d’être retrouvé. Si tout laisse à penser qu’il s’agit d’un suicide, le lieutenant Whitworth, lui, est persuadé qu’une autre vérité se cache derrière le passé et l’entourage de la victime.



« Il n'avait jamais personnellement eu affaire à Valerie Redwood, la directrice du refuge pour femmes où avait travaillé Katie jusqu'à sa mort, mais tout le commissariat la savait aussi coopérative qu'un sac de ciment. » C’est une sorte de sanctuaire, ce refuge. Les femmes qui y sont accueillies ont perdu toute confiance en la gent masculine. La directrice, surprotectrice, veille à ce qu’aucun homme ne vienne troubler la tranquillité de son refuge. Mais voilà ; l’équipe policière chargée d’enquêter sur le potentiel meurtre de Katie est essentiellement masculine…



L’auteure joue sur deux temporalité, « Avant » et « Maintenant ». Dans la première, nous remontons le fil de l’histoire d’amour qu’a vécu Katie avec un certain Jamie. Dans la seconde, nous sommes au cœur de l’enquête policière, découvrant par bribes le passé violent et douloureux des pensionnaires de Redwood.



Malheureusement, je n’ai accroché ni à l’une ni à l’autre. Les personnages m’ont semblé superficiels, même au niveau de la description physique puisque j’ai vraiment eu du mal à me les représenter. La relation qui se noue entre Katie et Jamie est plate, les sentiments ne sont pas exprimés et à vrai dire, j’ai eu l’impression d’avoir deux pantins que l’on approchait l’un de l’autre en démonstration d’une théorie. L’enquête est inintéressante au possible (on peut dire qu’il ne se passe rien), au point que j’ai arrêté de lire ce roman avant la fin, ignorant le fin mot de l’histoire, m’en fichant totalement…



Bref, une immense déception.

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Les femmes qui craignaient les hommes

Manchester. Le corps de Katy est retrouvé dans la rivière. La police ne tarde pas à conclure à un suicide. Pourtant, en enquêtant davantage, il semblerait que cette première piste pourrait s’avérer fausse. La police va rechercher davantage dans le quotidien de la jeune femme pour savoir si quelqu’un lui voulait du mal. Katy travaillait dans un foyer accueillant des femmes victimes de violences conjugales. Pour en savoir plus sur elle, la police va devoir interroger les résidentes de ce foyer.



J’ai trouvé ce thriller très intéressant de par la thématique abordée. Je l’ai trouvé bien mené et l’auteure a maintenu mon intérêt jusqu’au dénouement. Si je lui ai trouvé quelques petits défauts au niveau d’une construction un peu emmêlée, j’ai malgré tout trouvé ce récit qualitatif.



L’auteure va aborder la thématique des violences conjugales et les témoignages des femmes tout au fil de l’intrigue sont bouleversants. Peu à peu, chacune dévoile son histoire et le lecteur comprend comment elles se sont retrouvées dans ce foyer.



J’ai trouvé l’intrigue principale bien menée et le mystère reste entier jusqu’au dénouement totalement bluffant. L’enquête peut parfois sembler très confuse de par les nombreux retours en arrière et par le nombre important de personnages. Il faut donc rester concentré tout au fil de cette lecture.



La plume de l’auteure est fluide. Le schéma narratif m’a paru judicieux, alternant les moments au passé et les moments de l’enquête menée par les policiers. Dans les moments passés, l’histoire de Katy est dévoilée peu à peu. Les chapitres sont de taille moyenne et le rythme ne faiblit pas au fil des pages.



Un thriller bouleversant de par la thématique abordée. Le suspense reste intact jusqu’au dénouement totalement inattendu. Malgré quelques petits bémols de par une construction narrative qui peut paraître emmêlée, c’est un bon thriller.


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Les femmes qui craignaient les hommes

Je ne lis pas suffisamment de thrillers pour bien juger , mais de thriller dans ce livre je n'ai pas vu. Psychologique peut-être , sûrement même.

Des femmes battues ou "mal mariées" se retrouvent dans une grande maison , à l'abri des hommes. Cette maison est tenue par une femme rigide qui n'apprécie pas de voir débarquer la police après le suicide potentiel de l'une des pensionnaires.Une enquête grise, un très léger suspense et surtout parfois des phrases qui ne veulent rien dire, et je ne pense pas que ce soit le fait de la traduction.Cette cause des femmes aurait mérité mieux à mon humble avis.
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Les femmes qui craignaient les hommes

Ce que j’ai ressenti:



-« Pourquoi suis-je morte? »-



Avant.

Parce qu’elle était victime.

Maintenant.

Parce qu’il est bourreau.



Elle est morte. Elles meurent. Elles mourront encore…Parce que le féminicide est un fléau que la société a du mal, à comptabiliser, à endiguer, à empêcher, à traiter, à punir, à conscientiser. De partout, dans le monde, les femmes craignent les hommes. C’est une réalité que Jessica Moor traite, avec intelligence, dans ce polar.

Banlieue de Manchester. On se retrouve au cœur d’un refuge sécurisé pour les femmes, victimes de violences conjugales. On est confrontés à leurs réalités faites de peurs incessantes, d’angoisses permanentes, de cauchemars récurrents. Chacune a son histoire, chacune, emprise dans une relation toxique, toutes, ont été maltraitées…Elles sont pourtant, à l’abri entre ces murs, car Valérie Redwood veille sur ses protégées. Mais ça ne suffit pas. Puisque l’une d’entre elles, meurt, noyée. Reste à déterminer si c’est un meurtre ou un suicide. Mais qu’importe, le doute s’installe. L’avant et le Maintenant créent le suspense. Pour les autres femmes du foyer, c’est la confiance qui s’enfuit et l’horreur qui se rappellent à elles…



-« Pourquoi suis-je morte? »-



C’est à mon avis, ce que se demande toutes les femmes mortes, victimes de la masculinité toxique systémique. L’autrice a travaillé dans le secteur social, auprès de femmes battues. Ça se ressent dans le texte. Elle retranscrit toutes les mécanismes de manipulations, de prédations et d’emprises que les hommes utilisent, afin de détruire, au sens propre comme au sens figuré, les femmes. Avec ce thriller psychologique, on touche de près, le ressenti au féminin. Ce qui est à mon sens, le gros point fort de cette lecture. Enfin, la parole, l’émotion, le quotidien de ces femmes sont visibles, dicibles, reconnus. On prend toute la mesure de pourquoi il y a, des femmes qui craignaient les hommes…



-« Pourquoi suis-je morte? »

Parce que la Mort a frappé.



J’ai adoré ce polar pour sa thématique, son originalité, l’engagement de l’autrice. C’est un page-Turner, très efficace que je conseille, de tout cœur. Il a ma préférence dans cette Sélection Prix Nouvelles Voix du Polar, toutes catégories confondues. Suivre ces femmes, leurs cheminements, leurs résiliences, leurs victoires, c’est comprendre qu’une autre voie est possible, et elle s’appelle: Sororité. Mais qu’il faudra encore beaucoup d’efforts, d’entraides et de compréhensions pour voir naître autre chose, que la crainte dans les yeux de ces femmes-là. J’ai confiance, d’ailleurs Maintenant, en lisant ce livre, parce que j’ai pu voir que certaines se battent, avec détermination, dans la fiction ou la vie réelle, avec une plume ou les moyens du bord, pour aider Les Femmes Qui Craignaient les Hommes…Avant de m’éclipser, j’espère avoir planter une petite graine rose…



« Je vous donne juste les chiffres, et les chiffres ne mentent pas. Les femmes ne commentent pas de meurtres. »
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Les femmes qui craignaient les hommes

J'ai reçu ce roman dans le cadre de la sélection prix nouvelles voix du polar de chez Pocket. Mais je ne pense pas voter pour ce récit... Parce que je suis probablement passée à côté du bouquin. Trop plat et trop de longueur pour moi. Les choses n'ont pas été suffisamment en profondeur. Il y avait matière à approfondir, mais l'auteure s'est contentée de survoler certaines choses pour favoriser le côté "polar", et c'est bien dommage !

Bref, lecture en demi teinte pour moi. J'ai eu du mal avec la plume de l'auteure, j'ai trouvé que parfois ses phrases étaient mal construites,

elle partait dans des explications dans une autre explication...

J'en ai perdu le fil plusieurs fois... Faute à la traduction ou volonté de l'auteure ? Enfin voilà, ça m'a vraiment perturbée.

L'intrigue en elle-même n'est, à mon sens, pas originale. C'est du déjà vu. L'alternance entre "avant" et "maintenant" donne, heureusement, du rythme à la lecture. Le suspens monte crescendo. On a envie de savoir ce qui a bien pu arriver à Kathie.

J'ai trouvé les personnages très caricaturés. Ils ne sortent pas de l'ordinaire de mon point de vue. Et c'est bien dommage... Il y avait vraiment matière à faire à mon avis, l'auteure aurait pu étoffer et ses personnages (ne pas les réduire en femmes violentées, mais en Femme).

La fin m'a, en même temps, subjuguée (car je n'avais pas deviné certains faits) mais aussi laissée un goût amer. Je me suis dite : "Non mais tout ça pour ça !!"...

Mais, j'ai tout de même apprécié que le coeur du roman soit les violences faites aux femmes. Même si je trouve que ça n'a pas été suffisamment en profondeur, le sujet m'a touchée et émue.

Ce roman est très psychologique. J'ai été choquée, dégoûtée, remontée, contre certaines scènes.

Je vous avoue que je me suis trainée cette lecture, pas par le sujet, mais par la lenteur, et le manque de profondeur. Trop caricatural à mon goût.

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Les femmes qui craignaient les hommes

Dans une petite ville près de Manchester, il y a une maison pour femmes battues, et une des employées est retrouvée morte dans une rivière, en contrebas d'un pont. La police et le légiste concluent à un suicide.

Deux inspecteurs de police font l'enquête, interrogeant chaque personne ayant vu Katie avant sa mort. Les "pensionnaires" du foyer, la directrice, le petit ami...



On comprend peu à peu ce que les femmes fuient : un homme jaloux, un frère décidé à faire un "crime d'honneur" etc.

Chaque histoire de chaque femme est racontée du début de son couple, on comprend comment la mécanique de l'emprise se met en place, jusqu'à nier l'existence de la vie d'une femme, d'une compagne. Jusqu'au déclic qui les font partir, se sauver, rejoindre un refuge sécurisé.

De ce côté-là c'est plutôt intéressant, de comprendre ces histoires d'emprise, il y en a de toutes sortes.

Pourtant je n'ai pas aimé ce bouquin. du tout. Il m'a fallu me forcer pour aller jusqu'à la page 90 pour commencer à y comprendre quelque chose : le début des histoires de chaque "pensionnaire". Par contre, les enquêteurs... ennuyeux au possible.Depuis le tout début du livre, tout est flou. Voilà le seul mot que j'en retiens : "flou". Tout est gris, rien n'émerge, rien d'intéressant. Pour parfaire ce flou on dit dès le debut que Katie rencontre son amoureux en boite de nuit dans la banlieue de Londres. Puis la 4e de couverture dit que le refuge est à Widringham, près de Manchester..... (il faut aller à la fin pour y comprendre quelque chose, mais du coup ce hiatus parasite la lecture du livre.)

Autre gros souci, qui parasite aussi la lecture : les flics concluent à un suicide, pour la mort de Katie. le légiste conclut à un suicide également. Bon ! Alors pourquoi se mettent-ils en route pour faire une enquête ??? Visiblement pour homicide, mais ??? Et les chapitres sont titrés "avant" "après", et même dans les chapitres "après" on raconte des choses du passé. C'est emmêlant. de plus, aucune description. À part les jupes. Les jupes sont bizarrement toutes décrites. Mais aucun décor qu'on puisse se représenter, aucune bonne description des personnages, sinon des différences de taille, ou d'embonpoint. Pour apprécier un livre, il faut pouvoir se faire une image mentale des lieux, des personnages ? Là, vous n'avez rien. du tout.

Je sais bien que l'auteure travaille avec des femmes battues et sous emprise et a décidé d'en faire un roman, c'est bien gentil de sa part, mais lorsqu'on est obligé de lire ce pensum au lieu d'être emportée par un thriller qu'on ne peut lâcher (j'adooore les thrillers) on en a vite marre. On se force. On se désespère. On compte les heures à jamais perdues alors qu'on aurait pu juste laisser ce bouquin de côté. Et prendre un bon thriller dans sa PAL, à la place. On apprécie un peu le twist final. Sans plus. J'en ai lu, des thrillers ratés, mais ennuyeux à ce point, c'est rare ! Mais voilà, la seule personne qui est morte à la fin du bouquin, c'est moi.

J'ai reçu ce livre dans le cadre d'une opération Masse Critique Babelio en partenariat avec les éditions Belfond Noir.
Lien : https://melieetleslivres.wor..
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Les femmes qui craignaient les hommes

Jessica Moor est une nouvelle venue dans le monde pléthorique du thriller psychologique. Avec son premier roman, elle trouve sa voix, ce qui n’est pas un mince exploit.



Ceux qui attendent du rythme peuvent passer leur tour, ce n’est pas du tout le genre de la maison Moor. L’autrice joue à la fois sur l’ambiance et sur la thématique, en centrant son histoire sur les personnages.



Un thème dans l’air du temps, la violence faite aux femmes, qu’elle traite en se focalisant sur l’aspect social. Son passé personnel dans ces métiers, rend le tableau juste et vrai.



Dans ce récit les femmes craignent les hommes, elles ne les détestent pas. L’écrivaine dresse le portrait de différentes femmes battues et violentées psychologiquement, de différentes manières, par différentes personnes, de différents rangs dans la société (liens maritaux comme liens de sang).



L’environnement est celui d’une banlieue de Manchester, où la mort d’une membre d’une maison sécurisée pour femmes sème le trouble. Suicide ? Et si oui pourquoi ? Meurtre ? Et dans ce cas, par qui ?



La police enquête, principalement avec deux inspecteurs qui ont un mal fou à créer un climat de confiance pour qu’on leur parle. Ce sont des hommes, et surtout ils n’ont pas toujours le tact nécessaire pour échanger avec des femmes meurtries.



C’est le grand intérêt du roman, ces interactions, avec chacun sa manière de voir les choses, parfois bruts dans leurs façons d’interagir. Chacun a son passé, difficile, sa propre construction. Même les femmes du centre ne se font pas confiance entre elles. D’ailleurs, le mot « confiance » semble totalement banni de la partie contemporaine de l’histoire.



Le récit se découpe en effet entre deux périodes, avec le passé de l’une des protagonistes principales qui se dévoile à nous sans fard, au travers d’une manipulation insidieuse à laquelle elle ne sait plus s’extraire.



Je préfère vraiment le terme de roman psychologique, tant Jessica Moor ne cherche en rien à monter une intrigue à coups de rebondissements. Seul son final est dans la droite ligne d’un thriller.



L’ambiance du reste du livre est tout en nuance de gris, entièrement tournée vers le vécu des personnages. Elle aurait tout de même mérité un peu plus de changements de cadences à mon sens. C’est ce qui m’aura manqué.



Il n’en reste pas moins que c’est bien une enquête dont il s’agit, durant la moitié du roman. Une investigation qui est l’occasion d’entrer dans l’intimité et le mental de ces femmes, et de leurs histoires qui sont toutes personnelles. Mais aussi dans les pensées des enquêteurs, qui n’ont pas toujours la bonne approche pour comprendre.



Voilà donc un récit dur parce que sonnant juste, émouvant et touchant tant les destins de ces femmes résonnent en nous.



La plume de l’autrice est assez particulière, pleine de non-dits, évanescente parfois, déliée, troublante, déstabilisante également.



Les femmes qui craignaient les hommes est un roman psychologique tout en nuances. Sa rudesse tient vraiment à la vraisemblance des vies détruites. Jessica Moor a traité un sujet difficile qui lui tenait clairement à cœur avec une vraie humanité.
Lien : https://gruznamur.com/2021/0..
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Les femmes qui craignaient les hommes

C'est un livre à 2 niveaux, tout comme la vie des femmes victimes de violences conjugales. Une partie qui se voit, qui se montre au dehors, à la famille, aux amis, au travail, aux autres et une partie bien cachée, introuvable, en douce mais d'une grande cruauté. Cette partie là c'est le niveau de la manipulation, de l'emprise, des coups, de la crainte, des brimades et pour finir ce sera le niveau du féminicide.

C'est un livre à 2 niveaux, à vous de trouver le 2ème.

On peut le trouver à la fin et alors on revient en arrière, on relit des pages et on voit l'invisible, ce qui ne se voyait pas au 1er niveau et pourtant qui était si flagrant, si évident. Et on se dit, j'avais senti que quelque chose clochait, j'avais un pressentiment. Comme c'est le cas quand on est en présence d'une femme qui se cache derrière ses excuses, ses vêtements, ses cols montants et son maquillage dérisoire.

Ici la femme qui craint un homme, c'est Katie, c'est sa vie et sa mort, son avant vivante et son maintenant morte.

C'est sa rencontre amoureuse avec Jamie qui va se transformer en bourreau.

C'est aussi une sororité forte, un refuge et un espoir qui semble minime, infime, subtil mais d'une résistance farouche et organisée.

La subtilité on la retrouve dans l'écriture de Jessica Moor, quelquefois déstabilisante, comme la vie d'ailleurs qui écrit des histoires d'amour qui finissent en histoire d'horreur.
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Les femmes qui craignaient les hommes

L'autrice nous plonge dans un univers psychologique sombre et cruel en ancrant son thriller dans un refuge pour femmes battues. Le parcours professionnel de Jessica Moor nourrit avec précision et moult détails l'enfer vécu par ces femmes et leurs enfants. Elle partage avec le lecteur ses connaissances glaciales de la cinétique de l'emprise du mari bourreau et harceleur sur sa victime.



Dans ce quotidien d'horreur, il y a beaucoup de peur et de nombreux décès. L'autrice fait le choix de focaliser l'histoire sur Katie, elle-même conseillère dans un refuge sécurisé de Manchester. Alors que son corps est retrouvé au pied d'un pont, tout laisse à penser qu'il s'agit d'un suicide. Quelques détails troublants poussent tout de même la police à mener l'enquête...



L'autrice alterne les chapitres entre la vie sentimentale passée de Katie et le quotidien de l'enquête. C'est cette dernière partie que j'ai la moins appréciée. J'ai trouvé la narration extrêmement décousue, navigant entre les différents protagonistes sans que cela ne participe réellement à l'avancée de l'enquête. Par contre, la période appelée "avant" est brillante. Le lecteur est projeté à la place d'une femme, depuis sa rencontre avec un homme qui la séduit jusqu'à la fin de son couple, en passant par toutes les étapes des sévices psychologiques et physiques assénés par son tortionnaire. C'est glaçant de réalisme et extrêmement pédagogique. Pour cela, cette lecture est nécessaire.



Comme vous l'aurez compris, mon bilan de lecture est plutôt mitigé. Malgré cela je vous invite à lire ce roman mais sans trop attendre de l'approche polar du thriller.
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Les femmes qui craignaient les hommes

Les Femmes qui craignaient les Hommes, Keeper dans la version originale parue en 2020, a été publié par les éditions Belfond en 2021 et en version poche en 2022 par les éditions Pocket. Le style est sobre, fluide: "Son pas de côté hésitant devient un grand arc de cercle, qui la ramène là où l'attend Jamie. Il est une heure du matin. La foule compacte s'est muée en un organisme vivant. La musique était chouette il y a cinq ans, mais aujourd'hui elle est poussive, tapageuse." (Page 33).

Construction: Avant/Présent: vie de Katie avec Jamie, son nouveau copain.

Maintenant/Passé: l'enquête menée par Whitworth: on ne sait toujours pas les circonstances de la mort de Katie.

Thèmes: féminisme; féminisme radical; violences faites aux femmes; protection des femmes violentées.

Le corps de Katie Straw est retrouvé échoué en aval de Widringham: "le lieu, le sens du courant, la lividité -tout suggérait une chute depuis le vieux pont qui se situait dans le secteur du lieutenant Daniel Whitworth." Le suicide ou l'accident seraient des conclusions logiques au vu des circonstances.

A moins qu'il ne s'agisse d'un meurtre en lien avec le travail de la victime au refuge pour femmes battues de Widringham. Pourquoi la police ne trouve aucun trace d'elle, ni sur les listes électorales, ni sur le registre de l'assurance maladie, ni à l'université où elle disait pourtant avoir poursuivi des études?  Ni adresse, ni passeport, ni certificat de naissance, ni relevés bancaires?

Ce que la police sait: Katie Straw avait des antécédents d'automutilation et de maladie mentale; elle a sauté d'un pont connu pour être le lieu de nombreux suicides; son petit ami trouvait qu'elle avait un comportement bizarre. Aucun signe de lutte, aucun marque sur le cadavre, aucun ADN étranger, apparemment aucun ennemi.

Le lieutenant Whitworth et l'inspecteur Brookes, fraîchement arrivé de Manchester, auront fort à faire pour éclaircir cette mort mystérieuse. D'autant que, en tant qu'hommes, ils ne sont pas vraiment les bienvenus dans le refuge où travaillait Katie pour mener leur enquête...



Un premier roman intéressant, traitant d'un thème délicat avec beaucoup de pudeur et d'objectivité. Ne pas mettre tous les hommes dans le même sac: l'auteur laisse la parole aux détracteurs de l'action de la directrice du refuge sans porter de jugement. Tout en ménageant la sensibilité et les ressentis des femmes malmenées par la vie qui souhaitent prendre du recul pour se reconstruire, envisager une autre vie, fuir la violence. Jessica Moore excelle à démonter les mécanismes de la domination psychologique, de la peur au quotidien, des séquelles que la violence sous toutes ses formes peut engendrer. Et la difficulté de mener une enquête criminelle dans un tel contexte.
Lien : https://legereimaginarepereg..
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Les femmes qui craignaient les hommes

Le corps de Katie a été découvert dans la rivière, au pied d'un pont. Tout laisse à penser que la jeune femme s'est suicidée, et pourtant l'inspecteur en charge de l'affaire à des doutes. Katie était conseillère dans un refuge pour femmes. Les femmes mises à l'abri dans cet établissement savent-elles quelque chose qui pourrait élucider le mystère autour de la mort de Katie ?



J'ai adoré ce thriller qui aborde le sujet sensible de la violence faite aux femmes et de l'emprise physique et psychologique dans le couple. Jessica Moore aborde avec délicatesse de nombreux aspects du problème et la difficulté que représente ces situations.



L'autrice joue avec une double temporalité qui met en parallèle l'enquête sur la mort de Katie et la vie passée de celle-ci. Elle a été prise dans un filet et on en découvre les mailles petit à petit.



J'ai vraiment aimé le déroulement de ce récit et j'ai tourné les pages sans m'en rendre compte. On n'est pas vraiment sur un récit haletant avec des rebondissements à chaque chapitre, mais le fait que l'on nous déroule l'histoire progressivement et que l'on distille par-ci par-là de nouveaux éléments nous aidant à comprendre la situation m'a beaucoup plu.



Je pense aussi que le sujet m'a particulièrement touchée. C'est un thème compliqué et délicat à aborder, je trouve que l'autrice s'en sort à merveille.



De toute la sélection Nouvelle Voix du Polar, c'est le roman que j'ai préféré, et c'était l'unique thriller, ce qui en dit peut-être long sur mes goûts en lecture.
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Les femmes qui craignaient les hommes

L’auteure vous propose un polar avec pour thème la violence conjugale faite aux femmes.

*****

J’ai lu ce livre dans le cadre de ma participation en tant que jury au prix nouvelles Voix du polar. Je n'ai donc pas, une fois encore, lu le 4e de couverture avant de commencer ma lecture.

Je reconnais que j'ai eu un peu du mal au début à accrocher à l’histoire à cause justement de l'idée que je m'étais faite sur ce qui m'attendait ici. J'entends certains d'entre vous me dire « ben oui, c'est pour ça qu'il faut lire les résumés avant ». Sauf que je n'aime pas être influencée en amont et que je préfère avoir la surprise de l'intrigue et des surprises qu'elle va nous proposer.

Alors je continue de tourner les pages et petit à petit je commence à avoir de l'intérêt pour ce qui m'est raconté. Comme je vous le disais, l'histoire traite de la violence faite aux femmes. Ne vous insurgez pas Messieurs en considérant que les cas de violences conjugales faites aux hommes sont sous-estimés. L'auteure a simplement pris le parti de traiter ce côté des faits.

Jessica Moor alterne le passé, afin de nous montrer comment un des femmes est devenue victime, avec le présent et le déroulé de l’enquête.

Elle nous montre que la violence n'est pas que physique, elle peut être également psychologique et sur ce point d'autant plus sournoise car la victime ne se rend même pas compte qu'elle en est une.

Tellement sournoise que même les deux inspecteurs chargés de l’enquête me semblent constamment passer à côté de l'essentiel.

Certes le sujet a déjà été maintes fois traité mais j’ai beaucoup aimé la façon donc Jessica Moor l’aborde. Elle nous transforme quelque part en tant que témoin passif de cette violence, elle nous montre qu'il n'est pas si simple que ça pour les victimes de mettre un terme à ces relations destructrices même avec de l’aide extérieure, ni même de cesser tout contact avec leur bourreau au motif qu’un enfant entre dans les paramètres relationnels, ou même encore qu’elles le méritaient. Un sujet grave donc qu’il n’est pas si simple de résoudre.

Et puis, cette fin à laquelle je ne m’attendais pas du tout vient mettre LA claque qui me fait perdre une grande partie de l’espoir que j’avais dans cette lutte.
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Les femmes qui craignaient les hommes

Lecture un peu mitigée, avec de beaux points positifs mais quelques bémols qui n’ont pas gâché ma lecture, mais m’ont pas mal frustrée.



Banlieue de Manchester. Katie Staw est une jeune fille travaillant comme conseillère dans un refuge pour femme battues. Lorsque nous faisons sa connaissance, elle rencontre Jamie dans une boîte de nuit. Il est gardien de prison et le feeling passe bien entre eux deux. Katie semble heureuse et épanouie. Sauf que quelques pages plus tard, le cadavre de Katie est retrouvé, et tout porte à croire qu’elle s’est suicidée. On ignore quel est l’espace temporel entre ces deux moments clés de l’existence de Katie (1er couac, cela m’a perturbée : son petit ami Noah, vient reconnaître le corps. Qui est-il ? Et où passé Jamie ?) .



Le lieutenant Daniel Whitworth ne croit pas à l’hypothèse du suicide. Car, même si Katie était une adepte des anti-dépresseurs et portait des stigmates d’automutilation, quelque chose le chagrine. Allant à l’encontre du légiste qui conclu au suicide (2ème couac, en général les enquêteurs ne font pas autant de zèle…), Daniel va suivre son instinct jusqu’à cet indice capital le confortant dans la thèse du crime (n’insistez pas, vous ne saurez rien !). Il fait équipe avec l’inspecteur Brookes et leur tâche sera ardue : tirer les vers du nez des femmes réfugiées au foyer, fuyant les hommes comme la peste, et se serrant les coudes dans une omerta du secret ou chacune détient une pièce du puzzle macabre. Confier cette enquête à une femme aurait été bien plus simple (3ème couac : les pensionnaires se referment comme des huîtres, normal. Vous vous confierez, vous, à un homme, après avoir été battue, violée, humiliée par votre ex-compagnon ?) !



La construction de ce roman est atypique, nous alternons entre « maintenant », avec l’enquête de Daniel, et « avant », où, tel un voyeur, le lecteur est plongé dans la vie de Katie avant le drame.



Les personnages sont très intéressants et bien détaillés psychologiquement. Daniel a des idées bien arrêtées concernant la violence faite aux femmes. Il est assez sceptique et dédaigneux, il m’a beaucoup agacée ! La soixantaine bien tassée, c’est une autre génération, il ne fait pas l’effort d’évoluer en même temps que la société. Quant à Jamie, parfait d’apparence, il se révèle être le petit ami abusif, dépréciant Katie, l’isolant de ses amis. Il va prendre le contrôle de sa vie. Katie ne s’affole pas outre mesure, pensant qu’elle est fautive en réagissant de manière excessive. Nous suivons sa lente agonie et sa descente aux enfers. L’enfer, justement, d’où pensent être revenues les pensionnaires du foyer. Leurs récits m’a glacé le sang.



La violence faite aux femmes est décrite dans ce roman sous deux angles : tout d’abord avec Katie et Jamie, en live je dirais, et par le biais des locataires du refuge, qui racontent leur passé glauque et effrayant, nous permettant de mieux évaluer les conséquences terribles qui découlent d’une telle relation. Un thème effroyable, dépeint avec énormément de vérité, de justesse, sans filtres. L’auteure montre la nature lente et insidieuse de la violence domestique. Rien n’est épargné au lecteur, c’est une histoire qui met les nerfs à rude épreuve, il faut le savoir.



La fin m’a scotchée. J’en avais deviné certains aboutissements, mais j’avoue que ce twist, je ne l’ai pas vu venir ! Ou comment trucider son lecteur.



Autre bémol, la plume de l’auteure. Outre la construction, qui peut déstabiliser (il faut s’y habituer), j’ai trouvé certaines descriptions bien trop longues à mon goût. Du coup, le rythme de l’intrigue s’en ressentait, et ma lecture a constamment fait le yoyo entre « je ne peux pas m’arrêter je veux connaître la suite », et « bon, sinon, c’est quand qu’il se passe quelque chose ? ». Cette dernière phrase prenant le pas sur la première malheureusement.



Cela ne m’a pas empêchée malgré tout de passer une belle lecture qui s’est avérée dérangeante, sombre et révoltante. La violence domestique est plus courante qu’on ne le pense (l’actu nous le confirme quasi tous les jours) et les femmes qui y sont confrontées ne savent pas comment y mettre un terme. Bouleversant. et inconfortable. Un regard sur notre société et sur des situations devenues malheureusement banales.



« Que toutes ces putains de féministes aillent se faire foutre. Le féminisme est un cancer. »



Un roman que je vous conseille malgré tout, ne serait-ce que pour le thème abordé, qui ne vous laissera aucunement indifférent.



Je remercie les Éditions Belfond et la masse critique Babélio pour cet envoi.



#lesfemmesquicraignaientleshommes #JessicaMoor #Belfond
Lien : https://soniaboulimiquedesli..
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Les femmes qui craignaient les hommes

La petite ville de Windringham abrite un refuge où les femmes peuvent disparaître loin des hommes qui les ont détruites. Cette maison est dirigé par l'originale et courageuse Val aidée depuis peu par Katie, qui écoute et conseille les femmes avec tant d'empathie qu'elle pourrait avoir connu une expérience similaire. Quand Katie est retrouvée noyée dans la rivière, l'inspecteur Whitworth et son assistant pénètrent dans ce lieu où aucun homme n'est admis afin d'interroger les résidentes. Les policiers espèrent boucler l'affaire avec un suicide mais peut-être s'agit-il d'un meurtre ?

Mais les femmes se taisent et ne mentionnent qu'une ombre entr'aperçue auprès de Katie le soir de sa mort, ceci afin de mettre les policiers sur la bonne piste. Quelques femmes fuient ensuite le refuge





L'écriture de ce thriller tente de rejoindre le courant de pensées et d' émotions de ces femmes marquées par l'enfer, qui se blâment d'avoir causé la violence de leurs compagnons, qui ne savent que faire de leur vie délivrée, qui sursautent devant tout car tout est peur et menace, et qui, après tant de souffrances et de coups, désirent glisser dans l'anéantissement, leur ultime issue de survie

Ce roman insiste aussi sur l'indifférence de l'entourage qui préfère se rassurer à bon compte, sur l'aveuglement révoltant de la police et la complaisance de la justice envers ces hommes mimant si bien le regret .

Á noter que la finale du livre est une petite bombe destructrice



Merci aux éditions Belfond et à NetGalley de m'avoir permis cette lecture
Lien : https://trancheslivres.wordp..
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Les femmes qui craignaient les hommes

Le cadavre de Katie Straw est retrouvé sous un pont à Widringham dans la banlieue de Manchester. Elle se serait noyée. Pour déterminer s’il s’agit d’un suicide ou d’un meurtre, le lieutenant Whitworth est chargé de l’enquête.



Cette jeune femme travaillait dans un refuge sécurisé de la banlieue de Manchester réservé aux femmes maltraitées et dirigé par Valérie Redwood. Et lorsque Withworth et son assistant l’inspecteur Brookes tentent d’interroger la responsable et ses pensionnaires, ils se heurtent à la loi du silence, ces femmes ayant de bonnes raisons de ne plus faire confiance ni à la police ni aux hommes.



Le récit alterne entre l’enquête (Maintenant) et la vie de Katie avant son embauche dans ce refuge (Avant). Elle avait rencontré Jamie, un garçon charmant, attentionné et bien comme il faut…



Si l’enquête ne m’a pas passionnée et traîne par moments en longueur, la partie « Avant » se révèle extrêmement bien construite et intéressante. Elle nous révèle la manière insidieuse et particulièrement intelligente de l’emprise croissante de Jamie sur sa victime.



J’ai aussi apprécié tout ce que révèle le récit sur la vie de ces femmes maltraitées issues de différents horizons, et dont l’autrice décrit toutes les nuances de l’emprise qu’exercent encore leur ex compagnons, même après l’éloignement.



Plus qu’un polar, c’est un thriller psychologique dont on ne sort pas indemne et qui réserve un final particulièrement surprenant. Comment deviner qui sont ces hommes qui assènent avec tant de violence des coups au corps et/ou des coups a l’âme ?

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Les femmes qui craignaient les hommes

UN ROMAN PSYCHOLOGIQUE ORIGINAL !



Dans un refuge sécurisé de la banlieue de Manchester, des femmes réapprennent à vivre. Elles ont fui leur foyer, leur époux violent, l'emprise et les abus quotidien. Après avoir échappé à la mort, se reconstruire est difficile... Alors quand leur amie et conseillère Katie est retrouvée noyée sous un pont, l'équilibre précaire qu'elles avaient réussi à instaurer vacille.

Deux inspecteurs bourrus sont sur l'enquête. Deux hommes manquant terriblement de délicatesse face à ces femmes qui ont connu le pire. Ces femmes qui craignaient les hommes...

Qu'à bien t-il pu arriver à Katie? S'est elle suicidée ou est-ce son bourreau qui l'a retrouvée?



Cette intrigue policière est surtout un prétexte pour aborder un sujet ô combien important et contemporain: les violences conjugales. Qu'elles soient psychiques, physiques ou sociales, l'autrice aborde ce sujet avec brio et des passages m'ont fait mal au ventre. De nombreux aspects très intéressants sont évoqués. Les inspecteurs qui peinent à créer un climat de confiance, les réactions diverses de chacun, selon leur passé. Rien n'est noir ni blanc, tout est traité avec nuance et finesse et c'est ce que j'ai tout particulièrement apprécié.



L'autrice alerne entre le présent de l'enquête et la genèse de la relation entre Katie et son compagnon. L'emprise d'abord sournoise et insidieuse qui devient de plus en plus puissante et révoltante. On ne peut qu'entrer en empathie avec cette femme et comprendre à quel point il est difficile pour les victimes de mettre fin à ces relations toxiques.



Le récit n'est pas rythmé, ne vous attendez pas à des rebondissements à chaque page, mais c'était original, bien mené et porté par une plume fluide.



Bref, une belle découverte entre thriller & roman. Une lecture que je conseille car il est essentiel de parler des violences domestiques et de comprendre ce phénomène d'emprise auquel les victimes sont soumises.



Et vous, qu'en avez-vous pensé? Tenté.e.s? 😇
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Les femmes qui craignaient les hommes

Ce récit oscille entre le genre policier et le thriller  psychologique.

Une jeune femme Katie est retrouvée noyée dans une rivière, dans la banlieue de Manchester près du lieu où elle travaille, une résidence sécurisée qui accueille les femmes battues.

L'inspecteur Whitworth et son acolyte vont mener l'enquête pour déterminer s'il s'agit d'un suicide ou d'un homicide. Ils interrogeront ainsi les femmes qui se sont réfugiées dans ce foyer isolé, loin des hommes qui les ont détruites.



On alterne entre 2 temporalités dans ce récit.

Dans le passé, nous découvrons Katie avant son arrivée dans le foyer, lors de sa rencontre avec Jamie, l'homme qui va partager sa vie et qui subrepticement va l'isoler de ses amies et exercer sur elle une emprise psychologique nocive.

Dans le présent, nous découvrons le quotidien de ses femmes, qui ont été victimes de leur compagnon, à travers l'enquête menée par l'inspecteur.



C'est une lecture qui a été en demie teinte pour ma part.

La plume est fluide, et la double temporalité permet de garder un certain rythme.

Forcément, le sujet fait réagir.

J'ai été révoltée, j'ai eu la gorge serrée, j'ai ressenti de la colère face au traitement de ces femmes/mères qui ont besoin de se reconstruire sereinement mais qui ne disposent pas des moyens nécessaires pour y parvenir

Cependant il m'a manqué l'attachement aux personnages. J'ai trouvé qu'ils n'étaient pas assez développés. J'aurai aimé en savoir plus sur le vécu de ces femmes, sur leurs sentiments. Leur situation est mise en avant, mais pas leur psychologie. On ne les connaît pas. Elles sont placées là dans l'histoire, telles des ombres qui vite se terrent dans leur chambre...

Je n'ai parfois pas compris les agissements de certaines.

Et c'est franchement dommage de ne pas avoir influé dans ce récit plus de vie, et donné plus d'épaisseur et de relief à ces femmes victimes.

Reste un twist final que je n'ai pas vu venir, mais ça ne rattrape pas la platitude et la distance que j'ai ressenti.
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