Citations de Jessica Warman (89)
Apparemment, personne n'est tout noir ou tout blanc. Le gris a l'air universel.
Elle est splendide, encore plus que notre mère, sa beauté est si surprenante, si déstabilisante qu’il doit être impossible de se sentir à l’aise auprès d’elle. Elle doit forcément avoir conscience de son apparence. Cet idéal américain que toutes les filles du pays se battent pour atteindre : cheveux blonds, yeux bleus, peau nette, proportions parfaites de la taille et des hanches… Si elle n’en abuse jamais, elle comprend bien le pouvoir qu’elle détient.
Susan a toujours été jolie, pas magnifique.
Mon inconscient a poli mes souvenirs, pour rendre plus brillant ce qui était pâle et sordide.
J'étais quelqu'un d'odieux, c'est plus évident que jamais. Surtout les derniers mois avant ma mort, où je me conduisais en véritable boule de nerfs, en concentré d'énergie rageuse. J'aimerais réellement retourner en arrière changer les choses... mais aussi savoir pourquoi je me montrais aussi méchante.
"C’est une autre règle universelle : un père ne laisse pas ses enfants le voir pleurer. Les pères sont censés garder le contrôle, même quand tout semble perdu. C’est leur boulot, tout comme le personnel navigant est entraîné à rester calme pendant les turbulences. Ils savent que les passagers les regardent pour se rassurer."
Tout le plaisir est pour moi. Les jolies filles méritent qu’on leur offre de jolies choses.
_ Tu ne peux pas être morte, Elisabeth Valchar, me dis-je tout haut, de mon ton le plus sévère. Tu es assise sur le quai. Là. Juste là. Tout va bien, tu vas voir.
Mais le doute s'est insinué dans ma voix, presque malgré moi. Je me sens si jeune, si seule, si incroyablement impuissante. Ce n'est même pas un cauchemar, c'est l'enfer. Je veux mes parents. Je veux mes copains. Je veux quelqu'un, n'importe qui.
_ Je crains que non, tout ne va pas franchement bien.
Je lève les yeux en sursaut. Un mec est planté près de moi. Seize, dix-sept ans, pas plus.
Lorsque je me retourne vers mes proches, la pensée me vient cependant que ma mort n'a rien de paisible. Je suis toujours là, sur Terre, avec Alex ; aux aguets en attendant que... que quoi ? Pour quelles raisons sommes-nous toujours là, lui et moi ? Que sommes-nous censés faire ? Assembler le puzzle... peut-être... mais lequel ? J'essaie de me persuader une fois de plus qu'aucun de mes amis ne m'aurait jamais fait de mal. Quelles raisons auraient-ils bien pu avoir de s'en prendre à moi ?
Les flics,c'est comme des vampires parait-il : ils n'ont le droit d'entrer que si on les y invite.
Il faut que je le lise!!!
(jessica warman)
Tu savais que la vérité ne comptait pas ? Ce qui compte, c’est ce que les gens veulent croire.
La frontière entre don et maladie mentale est très mince .Et elle peut devenir floue. Parfois, c’est difficile de faire la différence entre les deux.
On dit toujours que le pire est de tout perdre. Si on perd tout, on n’a plus aucune raison de vivre. Mais ils se trompent. Le pire est de perdre presque tout, parce que, alors, il faut tenir le coup pour ceux qui sont coincés avec vous dans cette pile de merde qu’est devenue la vie. On doit continuer à y marcher ensemble pour que personne ne s’enfonce. Pas d’échappatoire. Aucune. On ne s’en sortira jamais. On y est jusqu’à la mort.
Le mort fait partie de la vie, mumure Alex. Tout le monde meurt, un jour ou l'autre.
Les choses arrivent pour des raisons qui nous échappent.
Vous savez, les secrets, curieusement, ça finit toujours par transpirer. On a beau essayer de toutes ses forces de les protéger, il y a toujours quelqu'un pour se douter de quelque chose, à un moment ou à un autre.
Le destin, ça n'existe pas. Les âmes soeur non plus. Les morts, par contre, oui
Et, en nous regardant tous les deux, je comprends que je savais qu'il ne croyait pas un mot de mes déclarations.
Alors pourquoi ne me met-il pas au pied du mur ? Pourquoi m'embrasse-t-il et persiste-t-il à m'aimer, quand tout ce que nous avons construit au fil des années se dissout lentement dans des mensonges de plus en plus oppressants ?
Il paraît qu'il suffit d'un détail minuscule, d'une poussière, comme on dit, pour modifier le destin... Quelqu'un écrase un moustique en Afrique, et ça finit par causer un tsunami sur un autre continent...