Elle détestait les anniversaires... si vous réfléchissez : Chaque année, vous avez aussi un anniversaire de mort, seulement vous ne savez pas quel jour c'est.
"Je ne suis rien qu'une série de mauvais choix mal mis en œuvre. C'était une accusation à laquelle elle ne pouvait rien objecter."
[...] les Suisses sont gênés aux entournures et ont un penchant naturel à l'isolement. Ils se liguent pour garder les étrangers à distance en instaurant non pas une, ni deux, ni trois, mais quatre langues nationales à part entière. Le nom officiel de la Suisse ajoute encore un adjectif de nationalité : Confédération helvétique. Cependant la plupart des Suisses parlent allemand et c'est l'allemand qu'on parle à Zurich.
Pas exactement l'allemand, pourtant.
Le deuil qui suit une perte subite vient comme un coup de poignard. C'est le deuxième type de chagrin. Il est incisif et prend toujours par surprise. On ne le voit jamais venir. C'est un chagrin que l'on ne peut panser. La blessure est mortelle, cependant, on n'en meurt pas. C'est cela qui en rend la douleur insupportable. (p.272)
Vous survivez seulement parce que vous vous souvenez comment faire. (p.248)
L'objectif de la plupart des psychothérapies est de faire que le patient se sente mieux. La psychanalyse tend à faire de lui une meilleure personne. (p.153)
Je trompe l'homme avec lequel je trompe mon mari, se dit Anna. Chaque jour qui passe, je deviens plus dépravée. (p.151)
La nouveauté est un tissu qui s'élime à une vitesse alarmante. Aussi Anna voulait-elle en jouir avant qu'elle ne tombe en loques. (p.29-30)
Chaque masque devient un masque mortuaire le jour où vous ne pouvez plus le mettre ou l'ôter à volonté. Lorsqu'il est conforme aux contours de votre visage psychique. Lorsque vous confondez la persona que vous projetez pour vivre et votre âme vivante. Lorsque vous ne pouvez plus faire la distinction entre les deux. (p.89)
Le visage qu'affiche un adulte est le masque qui a été fait pour lui aller dans sa jeunesse. (p.88)
Mais l'analyse n'est pas plus une pince que la vérité n'est une dent ; on ne peut l'extraire par la force. Une bouche reste fermée aussi longtemps qu'elle le veut. la vérité est dite quand elle se dit. (p.46-47)
L'ennui, avec les erreurs, c'est qu'on le perçoit rarement comme telles au moment où on les commet.
La page était sa seule confidente. La seule à laquelle elle puisse se livrer.
Passivité et passion commencent par la même syllabe. C'est la fin qui est différente.
Le fantôme peut être le sentiment résiduel qui subsiste après une action que vous avez commise mais pour laquelle vous avez des remords.
Ils étaient venus s'installer en Suisse en juin 1998. Enceinte et épuisée, Anna n'avait pas les moyens d'en discuter. Aussi avait-elle chargé ses longs soupirs silencieux de signaler son acceptation et caché ses nombreuses angoisses dans l'un des mille tiroirs secrets de son coeur. (p.24)
Anna était une bonne épouse, dans l'ensemble. (p.13)
Il y a trois types de larmes.
Celles qui servent seulement à hydrates l'oeil s'appellent les larmes banales et lubrifient les paupières comme l'huile des fonds.
Les larmes appelées larmes réflexes apparaissent quand des irritants comme la poussière ou les composés volatils de l'oignon agressent l'oeil. Et si elles peuvent aussi apparaître quand une personne baîle ou tousse, la fonction spécifique des larmes est de laver et de nettoyer. Leur fonction est l'ablution.
Les larmes qui proviennent de l'affliction sont des larmes d'émotion et n'ont pas besoin d'être analysées.
Il
y a trois types de chagrin.
Le premier est le chagrin d'anticipation. Le chagrin programmé. Celui qu'on ressent en conduisant son chien chez le vétérinaire pour la dernière fois. (...) C'est le chagrin auquel vous pouvez vous préparer dans une certaine mesure. Vous finissez tout ce que vous avez à faire. Vous acceptez. L'angoisse arpente les chambres de votre coeur et vous vous armez de courage en prévision de la présence imminente d'une absence éternelle. Le chagrin est un instrument de torture. Il vous compresse, vous écartée et vous écrase.
Le deuil qui suit une perte subite vient comme un coup de poignard. C'est le deuxième type de chagrin. Il est incisif et prend toujours par surprise. On ne le voit jamais venir. C'est un chagrin que l'on ne peut panser. La blessure est mortelle, cependant, on n'en meurt pas. C'est cela qui en rend la douleur insupportable.
Mais le deuil n'est pas une simple tristesse. La tristesse est un sentiment qui ne demande rien de plus que d'être accompagné, écouté, et traité avec égards. Le deuil, lui, est un voyage.il faut faire tout le trajet. Avec un sac à dos chargé de pierres, vous avancez dans une forêt obscure, sans chemins, les jambes dans les ronce et une meute de loups à vos trousses.
Quand au deuil qui ne se fait pas on l'appelle le deuil compliqué. Le chagrin ne diminue pas, il n'est pas accepté et il ne se calme jamais, jamais. C'est un chagrin possessif, un chagrin délirant. Un chagrin hystérique. Courez si vous voulez, le chagrin ira plus vite. Ce chagrin-là vous poursuivra et vous vaincra. C'est le chagrin qui vous dévorera.
Il y a trois types de chagrin :
Le premier est le chagrin d'anticipation. Le chagrin programmé. Celui qu'on ressent en conduisant son chien chez le vétérinaire pour la dernière fois. Celui qu'éprouve la famille du détenu du couloir de la mort. Vous voyez cette douleur de loin ? Elle arrive. C'est le chagrin auquel vous pouvez vous préparer dans une certaine mesure. (...) Vous acceptez (....) le chagrin est un instrument de torture. Il vous compresse, vous écartèle et vous écrase.
Le deuil qui suit une perte subite vient comme un coup de poignard. C'est le deuxième type de chagrin. Il est incisif et prend toujours par surprise. On ne le voit jamais venir. C'est un chagrin que l'on ne peut panser.la blessure est mortelle, cependant, on n'en meurt pas. c'est
"Quelle est la différence entre passivité et neutralité?
- La passivité est une défense. Être passif, c'est renoncer à sa volonté. La neutralité ne prend pas parti.
...
"Ne pas choisir. Est-ce malgré tout un choix?"