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Citations de Jill Alexander Essbaum (71)


Il y a trois types de larmes.

Celles qui servent seulement à hydrates l'oeil s'appellent les larmes banales et lubrifient les paupières comme l'huile des fonds.

Les larmes appelées larmes réflexes apparaissent quand des irritants comme la poussière ou les composés volatils de l'oignon agressent l'oeil. Et si elles peuvent aussi apparaître quand une personne baîle ou tousse, la fonction spécifique des larmes est de laver et de nettoyer. Leur fonction est l'ablution.

Les larmes qui proviennent de l'affliction sont des larmes d'émotion et n'ont pas besoin d'être analysées.

Il
y a trois types de chagrin.

Le premier est le chagrin d'anticipation. Le chagrin programmé. Celui qu'on ressent en conduisant son chien chez le vétérinaire pour la dernière fois. (...) C'est le chagrin auquel vous pouvez vous préparer dans une certaine mesure. Vous finissez tout ce que vous avez à faire. Vous acceptez. L'angoisse arpente les chambres de votre coeur et vous vous armez de courage en prévision de la présence imminente d'une absence éternelle. Le chagrin est un instrument de torture. Il vous compresse, vous écartée et vous écrase.

Le deuil qui suit une perte subite vient comme un coup de poignard. C'est le deuxième type de chagrin. Il est incisif et prend toujours par surprise. On ne le voit jamais venir. C'est un chagrin que l'on ne peut panser. La blessure est mortelle, cependant, on n'en meurt pas. C'est cela qui en rend la douleur insupportable.
Mais le deuil n'est pas une simple tristesse. La tristesse est un sentiment qui ne demande rien de plus que d'être accompagné, écouté, et traité avec égards. Le deuil, lui, est un voyage.il faut faire tout le trajet. Avec un sac à dos chargé de pierres, vous avancez dans une forêt obscure, sans chemins, les jambes dans les ronce et une meute de loups à vos trousses.

Quand au deuil qui ne se fait pas on l'appelle le deuil compliqué. Le chagrin ne diminue pas, il n'est pas accepté et il ne se calme jamais, jamais. C'est un chagrin possessif, un chagrin délirant. Un chagrin hystérique. Courez si vous voulez, le chagrin ira plus vite. Ce chagrin-là vous poursuivra et vous vaincra. C'est le chagrin qui vous dévorera.
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Il y a trois types de chagrin :

Le premier est le chagrin d'anticipation. Le chagrin programmé. Celui qu'on ressent en conduisant son chien chez le vétérinaire pour la dernière fois. Celui qu'éprouve la famille du détenu du couloir de la mort. Vous voyez cette douleur de loin ? Elle arrive. C'est le chagrin auquel vous pouvez vous préparer dans une certaine mesure. (...) Vous acceptez (....) le chagrin est un instrument de torture. Il vous compresse, vous écartèle et vous écrase.

Le deuil qui suit une perte subite vient comme un coup de poignard. C'est le deuxième type de chagrin. Il est incisif et prend toujours par surprise. On ne le voit jamais venir. C'est un chagrin que l'on ne peut panser.la blessure est mortelle, cependant, on n'en meurt pas. c'est
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Certaines larmes ne peuvent être séchées, elles ne peuvent qu'être versées.
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- Le chagrin qui ne trouve pas d'exutoire dans les larmes fait pleurer d'autres organes, dit le docteur Messerli.
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Jill Alexander Essbaum
La passivité d’Anna avait donc son mérite. Elle était utile. Elle contribuait à la paix relative qui régnait dans la maison de Rosenweg. En laissant Bruno prendre les décisions à sa place, elle était affranchie de toute responsabilité. Elle n’avait pas besoin de réfléchir. Ordre après ordre. Règle après règle. Où le vent la poussait, elle allait. C’était le penchant naturel d’Anna. Et comme pour jouer au tennis, danser le fox-trot ou parler une langue étrangère, plus on s’exerçait et plus cela devenait facile. Si Anna soupçonnait que sa pathologie était plus complexe, c’était un secret qu’elle gardait jalousement.
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Jill Alexander Essbaum
D’après le christianisme médiéval, il y avait huit péchés capitaux et non sept. Le huitième péché était le désespoir, et le seul qui ne pouvait être pardonné. Car désespérer revient à nier le pouvoir suprême de Dieu et son règne universel. Le désespoir est l’incrédulité par excellence : il traduit la complaisance dans le découragement, le désaveu de la sagesse de Dieu, de sa bienveillance et de son autorité.
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Jill Alexander Essbaum
La redescente après une séance de psychanalyse est souvent palpable. Comme après avoir fait l’amour, vous êtes fatigué, vidé, et sur le moment, soulagé que ce soit fini. Vous quittez le cabinet de l’analyste à la fois conscient de votre singularité et de votre solitude. C’est vous qui vivez dans la prison de votre peau. Personne n’accède à la volupté des retombées qu’il souhaiterait. Tout le monde meurt seul. L’analyse est un processus. Ce processus est une lente procession. Un cortège.

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Jill Alexander Essbaum
L’amour est un feu, mais allez savoir s’il va réchauffer votre foyer ou réduire votre maison en cendres.
Joan Crowford
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Jill Alexander Essbaum
Un rêve est un message de la psyché, expliqua le docteur Messerli. Plus il est effrayant, plus il est urgent d’examiner cette partie de vous-même. Son but n’est pas de vous détruire ; il remplit simplement le rôle qui lui incombe, et ce, de façon excessivement désagréable. » Puis elle ajouta : « Moins on y prête attention et plus les cauchemars deviennent effrayants.
– Et si on les ignore ? »
Le visage du docteur Messerli se fit très grave. « La psyché se fera entendre que vous le vouliez ou non. Et il y a d’autres façons plus comminatoires d’accaparer votre attention. »
Anna ne demanda pas lesquelles.
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Y a-t-il une différence entre la honte et la culpabilité?
Quelle différence y a-t-il entre un besoin et un désir?
Quelle est la différence entre passivité et neutralité?
Ne pas choisir. Est-ce malgré tout un choix?
Quelle est la différence entre le moi et l'âme?
Avoir l'air et être sont cousins, pas jumeaux.
Il y a une différence entre le secret et la dissimulation.
Y a-t-il une différence entre la destinée et le sort?
L'orgueil démesuré est l'assassin de toutes les héroïnes.
La différence entre une raison et une excuse
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Le meilleur moyen de cacher un secret , c'est de l'exposer à la vue de tous. Efforcez-vous sans trop en faire de garder une apparence de sang-froid imperturbable et, quel que soit votre secret, tout le monde vous prendra pour ce que vous semblez être.
...
Alors ne dites-rien. Ne bronchez pas. Jouez votre rôle. Atroce ou banal, impénétrable ou ordinaire.
...
Et hop, vos gros mensonges noirs deviennent tout , blancs, tout petits.
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Les femmes qui s'ennuient s'inscrivent à des clubs et font du bénévolat. Ce sont les femmes tristes qui ont des liaisons.
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"Quelle est la différence entre passivité et neutralité?
- La passivité est une défense. Être passif, c'est renoncer à sa volonté. La neutralité ne prend pas parti.
...
"Ne pas choisir. Est-ce malgré tout un choix?"
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"Quelle est la différence entre l'amour et le désir?
...
- Le désir est incurable. Pas l'amour.
- Le désir n'est pas une maladie, Anna.
- Ah bon ?"
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Ne comprenait-elle pas qu'elle pouvait être ce qu'elle voulait? Ne pensait-elle pas qu'elle avait la responsabilité d'être quelque chose?
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Il y a trois types de chagrin.
Le premier est le chagrin d'anticipation. Le chagrin programmé ( mort annoncée d'un proche) Vous voyez cette douleur au loin? Elle arrive. C'est le chagrin auquel vous pouvez vous préparer dans une certaine mesure. Vous finissez tout ce que vous avez à faire. Vous acceptez. Vous prenez congé une, deux, dix fois. L'angoisse arpente les chambres de votre coeur et vous vous armez de courage en prévision de la présence imminente d'une absence éternelle. Le chagrin est un instrument de torture. Il vous compresse vous écartèle et vous écrase.
Le deuil qui suit une perte subite vient comme un coup de poignard. C'est le deuxième type de chagrin. Il est incisif et prend toujours par surprise. On ne le vois jamais venir. C'est un chagrin que l'on ne peut panser. La blessure est mortelle, cependant, on n'en meurt pas. C'est cela qui en rend la douleur insupportable.
Mais le deuil n'est pas simple tristesse. La tristesse est un sentiment qui ne demande rien de plus que d'être accompagné, écouté, et traité avec égards. Le deuil, lui, est un voyage. Il faut faire tout le trajet. Avec un sac à dos chargé de pierres, vous avancez dans une forêt obscure, sans chemins, les jambes dans les ronces et une meute de loups à vos trousses.
Quand au deuil qui ne se fait pas, on l'appelle le deuil compliqué. Le chagrin ne diminue pas, il n'est pas accepté et il ne se calme jamais, jamais. C'est un chagrin possessif, un chagrin délirant. Un chagrin hystérique. Courez si vous voulez, le chagrin ira plus vite. Ce chagrin-là vous poursuivra et vous vaincra.
C'est le chagrin qui vous dévorera.
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Pour Anna non plus, il ne s'était pas seulement agi de sexe. "Vous allez où?" demanda Anna. Cela ne l'intéressait pas vraiment. Elle parlait pour décorer l'air, c'était tout.
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"Toute connaissance de soi commence dans les chambres noires de l'ombre. Entrez dans ces pièces, Anna. Affrontez l'ombre en face. Posez vos questions. Ecoutez les réponses. L'ombre vous dira tout. Pourquoi vous haïssez. Qui vous aimez. Comment guérir. Comment supporter la tristesse. Comment faire son deuil. Comment vivre. Comment mourir."
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...le deuil n'est pas une simple tristesse. La tristesse est un sentiment qui ne demande rien de plus que d'être accompagné, écouté et traité avec égards. Le deuil, lui, est un voyage. Il faut faire tout le trajet. Avec un sac à dos chargé de pierres, vous avancez dans une forêt obscure, sans chemins, les jambes dans les ronces et une meute de loups à vos trousses.
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En général, ce n'est pas parce qu'ils se sentent seuls ou qu'ils veulent des relations affectives que les hommes ont des liaisons. Pour l'homme, la raison se réduit souvent à ceci : relever le défi de la séduction.
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