Citations de Jim Morrison (126)
Je m’assieds
Je m’assieds, j’écoute le sifflement
de la circulation et j’invoque,
dans cette chambre incendiée,
dévastée, un fantôme, quelque
vague ressemblance d’un autre temps
De temps en temps,
Comme un long rêve
électrique et malsain.
C’est un état confus.
Là-bas tout le monde
est avide de son amour.
Ils draineront sa vie
comme de chauds connecteurs
s’infiltreront dans son âme
Par tous les cotés et fondront
la forme qu’elle avait pour moi.
Mais je le mérite
De tous les cannibales
je suis le plus grand.
Un avenir de fatigue.
Laissez-moi dormir.
Poursuivre ma maladie.
Il est faux de penser que l’art
Il est faux de penser que l’art ait besoin d’un spectateur
pour être. Le film continu même sans yeux. Le spectateur
ne peut exister sans le film. Qui assure son existence.
Cercles modernes de l’enfer
Cercles modernes de l’enfer : Oswald tue Président.
Oswald entre dans taxi. Oswald s’arrête à pension.
Oswald quitte taxi. Oswald tue agent Tippitt.
Oswald enlève veste. Oswald est capturé.
Il s’est enfui dans un cinéma.
do you have
straight jackets
for the guests
yes we do
Grand danger there
in curved thigh.
The avenging finger -
lord.
(Un grand danger réside
dans la courbe d'une cuisse.
Le doigt vengeur -
seigneur.)
We used to believe
in the good old days
We still receive
In little ways
God get us love & get us speed
To get us home again
There are images I need to
complete my own reality
Zone of silence
Sudden powered
mute strangeness
& awareness
most awkward to the mind
alive with love & laughter
& memory sweet of kinder times
When we spoke & words
had soft form by
a fire
Zone de silence
Propulsée
étrangeté muette
prise de conscience
si gênante pour l'esprit
pleine de vie, d'amour et de rire
et du doux souvenir de temps meilleurs
quand nous parlions et que les mots
étaient caressants
auprès du feu
It was really wild
She started nude &
put on her clothes
I wish a storm would
come & blow this shit
away. Or a bomb to
burn this Town & scour
the sea. I wish to clean
death would come to me.
J'aimerais qu'une tempête arrive
et que son souffle chasse cette crasse.
Ou qu'une bombe incendie la ville et
récure la mer. J'aimerais que la mort
vienne à moi, immaculée.
Les papillons de Los Angeles se brisent au rythme des clignotants de détresse. Nous traversons les villes au couteau. Un charnier d’illusions sécrète une parure de forçat. L’homme de tous les possibles dérive dans la lumière. L’image se détruit jusqu’à la pourriture des miroirs. On ne sait plus qui se détache de la nuit
As I look back
Over my life
I am struck by postcards
Ruined snap shots
Faded Posters
Of a time, I can't recall
This is the strangest life I've ever known.
(Chanson des Doors : Waiting for the sun)
Sur les trottoirs…
Sur les trottoirs les piétons ont pressé le pas
On se mêle au flot des passants. Soudain
les flics, en formation, boucliers de plastique
et visières, brandissant des matraques
longues et minces comme des baguettes,
déblayant la rue à contre-courant.
S’approcher ou se tenir à l’écart.
Les cafés rentraient les tables
empilaient les chaises les unes sur
les autres, tiraient les barreaux d’acier
parcs de sécurité. Sifflets à
l’arrivée des fourgons. Soldats
à moustaches. On quitte la scène.
Dans les yeux de la jeunesse une lueur de méfiance.
L’église. Une scène pastorale
avec guitares, tambours, flûtes,
harpes et amoureux. Après
Shakespeare & Co., les restaurants
et leur clientèle élégante, une rue
/Traduction par Patricia Devaux
L'autoroute est bondée de gens qui s'aiment qui cherchent et qui fuient, si avides de plaisirs et d'oubli.
Il va voir la fille
du ghetto
Rues sombres et dangereuses.
Une hutte, éclairée à la bougie
Elle est magicienne
Prophète femelle
Sorcière
Habillée du passé
Toute Parée
Les étoiles
La Lune
Elle lit le futur
Dans ta main
Extrait de Break on through
J’ai trouvé une île dans tes bras,
Un pays dans tes yeux,
Bras qui enchaînent,
Yeux qui mentent.
Ceux qui courent vers la Mort
Ceux qui courent vers la Mort
Ceux qui attendent
Ceux qui s’inquiètent
Une Prière Américaine
Savez-vous la chaleur du progrès
sous les étoiles ?
Savez-vous que nous existons ?
Avez-vous oubliés les clés
du Royaume
Avez-vous déjà été mis au monde
& êtes-vous en vie ?
Ré-inventons les dieux, tous les mythes
des siècles
Célébrons les symboles des profondes forêts anciennes
(Avez-vous oublié les leçons
de la guerre antique)
Il nous faut de grandes copulations dorées
Les pères ricanent dans les arbres de la forêt
Notre mère est morte dans la mer
Savez-vous que nous sommes conduits aux
massacres par de placides amiraux
& que de gras et lents généraux sont rendus
obscènes par le sang jeune
Savez-vous que nous sommes gouvernés par la télé
La lune est une bête au sang sec
Des groupes de guérilleros roulent des joints
dans le carré de vigne voisin
thésaurisant pour la guerre sur le dos d’innocents
bouviers qui ne font que mourir
O grand créateur de ce qui est
accorde-nous une heure de plus pour
accomplir notre art
& parfaire nos vies
Les mites & les athées sont doublement divins
& mourants
Nous vivons, nous mourons
& la mort n’arrête rien
Nous poursuivons notre voyage dans le
Cauchemar
Accrochez-vous à la vie
Notre fleur passionée
Accrochez-vous aux cons & aux bites
du désespoir
Notre ultime vision nous a été donnée
par la chaude-pisse
L’entre-jambe de Colomb s’est
gonflé de mort verte
(J’ai touché sa hanche
& la mort a souri)
Nous nous sommes assemblés dans ce théâtre antique
& fou
Pour propager notre rage de vivre
& fuir la sagesse grouillante
des rues
Les portes ouvertes sont enfoncées (1)
Les fenêtres gardées
& seule de tout le reste
Pour danser et nous sauver
Avec le divin simulacre
des mots
La musique enflamme le tempérament
(Qaund on permet aux meurtriers du seul Roi
de rôder en liberté
un millier de magiciens surgissent
dans le pays)
Où sont les festins
qui nous ont été promis
Où est le vin
Le vin nouveau
(il meurt sur la vigne)
simulacre résident
donne-nous une heure pour la magie
Nous du gant pourpre
Nous du vol d’étourneau
& de l’heure de velours
Nous de la race du plaisir arabe
Nous du dôme solaire & de la nuit
Donne-nous une profession
Pour croire
Une nuit de luxure
Donne-nous espoir dans
La Nuit
Donne de la couleur
cent teintes
un riche Mandala
pour moi & toi
& pour votre maison
coussinée de soie
une tête, la sagesse
& un lit
Décret troublé
Le simulacre résident
t’a revendiqué
Nous avons cru
au bon vieux temps
Nous en profitons encore
Dans une moindre mesure
Les Choses de la Bonté
& un sourcil peu engageant
Pardonnent & permettent
Saviez-vous que la liberté existe
dans un livre de classe
Saviez-vous que des fous
dirigent notre prison
Dans une geôle, dans un cachot
Dans un tourbillon
blanc, libre et protestant
Nous sommes juchés la tête en bas
au bord de l’ennui
Nous cherchons à atteindre la mort
au bout d’une bougie
Nous essayons de trouver quelque chose
Qui nous a déjà trouvés
Nous pouvons inventer nos propres Royaumes
de grands trônes pourpres, ces sièges de luxure
& aimer il nous faut, sur des lits de rouille
Des portes d’acier enferment les cris du prisonnier
& de la muzak, grandes ondes, berce leurs rêves
Pas de fierté d’homme noir pour hisser les poutres
tandis que des anges moqueurs filtrent les apparences
Être un collage de poussière de magazine
Gratté sur les fronts de murs de confiance
Ceci n’est qu’une prison pour ceux qui doivent
se lever le matin & lutter pour de telles
valeurs inutilisables
tandis que des demoiselles en pleurs
étaient leur indigence & font la moue
paroles incohérentes pour
un personnel enragé
Oh, j’en ai assez de douter
Vivez dans la lumière de la certitude
Sudiste
Liens cruels
Les serviteurs ont le pouvoir
hommes-chiens & leurs viles femelles
couvrant de draps misérables
nos marins
(& où donc citez-vous à notre heure d’abstinence)
Traire votre moustache ?
où moudre une fleur ?
J’en ai assez des visages austères
Qui me fixent du haut de leur tour de
Télé. Je veux des roses dans
la tonnelle de mon jardin : pigé ?
Bébés royaux, rubis
doivent maintenant remplacer les
Étrangers avortés dans la boue
Ces mutants, nourriture de sang
pour la plante qu’on a labourée
Ils nous attendent pour nous ammener dans
les jardins désunis
Savez-vous la pâleur et les frissons impudiques
de la mort qui vient à une heure étrange
sans être annoncée, sans être escomptée
comme un invité effrayant et trop amical qu’on
aurait pris dans son lit
La mort fait de nous tous des anges
& nous donne des ailes
là où nous avions des épaules
douces comme des serres
de corbeau
Plus d’argent, plus de déguisement
Cet autre Royaume semble de loin le meilleur
jusqu’à ce que l’autre mâchoire révèle l’inceste
& le respect relaché à une loi végétale
Je n’irai pas
Je préfère un Festin d’Amis
À la famille Géante