Étant une grande fan de la mythologie nordique, et plus particulièrement de ce petit fourbe de Loki (et ce depuis l'enfance, donc AVANT que je ne découvre le Loki de Marvel!), je ne pouvais pas ne pas lire ce livre. Et je ne regrette pas du tout ma lecture; non seulement est-ce hilarant, mais en plus, il me fait voir sous un autre jour ces mythes et légendes qui me fascinent tant. Un jour plus marrant, ça va de soit.
Toutefois, la fin m'a laissé largement sur ma faim. Finir avec le Ragnarök était des plus logiques, mais elle n'a pas été assez impressionnante à mon goût. Ça reste quand même LA bataille finale, la fin du cycle auquel appartient Loki, Odin et tous les autres ! Et j'ai également été déçue par le banquet d'AEgir, qui est mon mythe préféré. C'est une histoire cruciale dans la vie de Loki, et pourtant, il fait à peine trois pages !
L'écriture est fluide, simple et détendue; les anachronismes sont rafraîchissants, l'humour y est le maître-mot et le rendu de la personnalité de Loki est tout à fait crédible (tout comme celle d'Odin, Thor, Freyja, Heimdall et tous les autres)... De ce côté-là, rien à redire.
Mon avis ? Ce roman est excellent, mais il pourrait être meilleur.
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Les mythes nordiques relatés du point de vue de Loki, le "méchant" de cette mythologie, c'est original et cela se lit très bien.
Evidemment, Loki se donne le beau rôle mais j'ai eu plaisir à plonger dans cette mythologie scandinave que je connaissais moins bien que la mythologie grecque. Elle est plus sombre, plus violente et elle se finit plus mal.
Le récit de Loki s'apparente à un conte de fées ou plutôt plusieurs contes avec une trame principale : il y a de la magie, des monstres, des hauts faits et beaucoup d'humour.
Car Loki, le beau parleur, est un formidable conteur mais j'ai, malgré tout, eu l'impression que c'était très lisse.
On passe un très bon moment de lecture un peu dépaysante mais sans plus.
J'aurai préféré plus de profondeur aux personnages, plus de sentiments ou de poésie (le livre aurait été plus épais aussi) mais bon, c'était quand même plaisant et cela change de mes lectures habituelles.
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J'ai lu ce beau livre après avoir débuté la rédaction d'un roman de la même trame : la mythologie nordique narrée du point de vue de Loki, dieu de la fourberie, de la ruse, de l'air et du feu sauvage.
Loki, qui semble être un personnage particulièrement apprécié des écrivains que j'ai déjà lus, qui s'autorisent la réinterprétation de cet anti-héros connu.
L'auteure pioche donc dans les différents poèmes évoquant le dieu et les arrange avec une chronologie que les textes ne fournissent pas. Les évènements sont organisés en chapitres, les « leçons », et y incorporent quelques sous-intrigues inventées pour lier le tout.
C'est entre Loki et Odin que se fait toute l'histoire du premier : de son origine ici imaginée aux causes qui mènent aux ragnarök, ainsi que les multiples textes qui les évoquent ensemble.
Tout devient plus cohérent avec cette ligne de fond, que Joanne Harris a plus ou moins respecté. C'est une réécriture de la mythologie nordique, oui, et ce qui s'en ressent le plus, c'est le ton.
Comment moderniser de la poésie scaldique avec ses multiples règles, kenningar, heiti et autres figures de style qui n'ont rien à envier aux vers français ? L'auteure choisit de se détacher de cet obstacle et dépeint les dieux avec nonchalance et manque de maturité. On pourrait croire à des enfants qui jouent, parfois, et le nombre d'anachronismes est nombreux, notamment dans les noms censés correspondre à chacun.
Pareil constat pour les relations familiales de Loki : sa femme bien qu'effacée, est très stéréotypée. De même que tous ses enfants : de réels adolescents qui le surpassent sur ce point-là.
L'utilisation des runes pour expliquer la magie dans ce monde mythologique est une bonne alternative aux blancs de l'Edda, et sert bien l'histoire.
C'est donc un bon roman dans son adaptation des mythes, peut-être moins sur la forme, mais restant plaisant à découvrir.
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Jay Mackintosh a écrit un roman, mais depuis des années, rien de vraiment bon ne lui vient. Coincé dans une relation de couple asphyxiante, il boit trop et s'apitoie sur son sort. Un matin, il trouve une annonce immobilière pour un château en France. Immédiatement, il croit reconnaître le domaine que son vieil ami, Joe, lui dépeignait quand il était enfant. « Le vide que Joe avait laissé dans sa vie avait démesurément grandi et, maintenant, ses proportions monstrueuses lui bloquaient la lumière. » (p. 454) Sur un coup de tête, il quitte Londres et achète la propriété située à Lansquenet-sous-Tannes. Une simple valise dans une main, un sac plein des dernières bouteilles de vin que produisait Joe, Jay part sur les traces de son enfance, en quête de bien des fantômes, dont celui du sentiment perdu d'une jeunesse heureuse. « Il avala d'un seul trait ce qui restait dans le verre, et il y découvrit l'essence d'un insatiable goût de vivre, son cœur soudain s'emplit d'une énergie renouvelée et battit à grands coups dans sa poitrine comme s'il venait de courir. » (p. 31) Sur place, Jay découvre la vie de village, avec ses rumeurs, ses ambitions mesquines, ses querelles de voisinage et ses secrets. Il apprend aussi à connaître sa mystérieuse voisine, Marise d'Api. Plus que tout, il sait qu'il doit retrouver la magie que Joe mettait en toutes choses, sans chercher à la comprendre ou à la maîtriser. « Comme si en buvant le vin de Joe, il était soudain devenu Joe lui-même. » (p. 110)
La narratrice principale de ce roman est une bouteille de vin. Après tout, pourquoi pas, elle ou un autre ! In vino veritas, comme disaient les Anciens. Avec naïveté, mais sans niaiserie, elle raconte Jay, les autres bouteilles qui accompagnent le jeune homme dans son voyage. Joe produisait un vin aux propriétés étonnantes, tout à la fois imbuvable et inoubliable. « La vie, il s'y abreuvait comme si elle ne devait jamais tarir, comme si ce qu'il en absorbait allait durer, un succès en amènerait un autre, la fête continuerait à l'infini. » (p. 15) Ceux qui ont déjà lu des romans de Joanne Harris reconnaîtront le village où elle place cette intrigue : c'est là que Vianne avait ouvert son divin commerce dans Chocolat. Comme quoi, manger ou boire, ça s'accompagne d'une magie particulière quand les produits sont faits avec le cœur et un soupçon de magie.
Ce charmant roman m'a distrait quelques heures et fait naître une envie de revenir dans certains lieux perdus pour les revoir une dernière fois, les fixer dans ma mémoire et saluer ceux qui y ont vécu.
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J'ai beaucoup aimé ce joli roman plein de nostalgie. L'écriture de Joanne Harris et son style plein de fantaisie m'ont particulièrement plu. A noter que l'action se passe dans le même village que "Chocolat" : on retrouve certains personnages de ce roman, quelques années plus tard.
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Ce roman relate des pans de la vie de Jay Mackintosh, dans la seconde moitié des années 1970 alors qu'il est adolescent, et à la fin des années 1990, lorsqu'il est devenu écrivain. En revenant sur son passé, Jay espère en éclaircir certaines énigmes et retrouver l'inspiration qui lui fait défaut depuis son dernier - et unique - grand succès littéraire. Quelques bouteilles d'un vin spécial vont l'y aider.
Le style du récit est agréable et l'alternance entre les époques de la vie de Jay rendent la lecture plaisante. Je déplore cependant l'animisme et la superstition qui y sont présents, car ils ne se limitent pas aux croyances et délires éthyliques de Jay : l'auteur semble les partager. La construction du roman laisse en outre attendre quelques révélations sur le passé de Jay et de son ami Joe, mais je suis à cet égard resté sur ma faim.
En conclusion : une lecture agréable mais une intrigue finalement un peu décevante. Je n'avais pas lu 'Chocolat' de cette auteur, mais avais beaucoup apprécié son adaptation cinématographique.
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Un livre de plage mais qui contient quand même une belle trame et de l'inédit.
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Si ce roman partait d’une bonne idée et se proposait d’être un livre agréable et léger avec juste ce qu’il faut d’originalité, le résultat est plat. L’écriture est poussive, l’intrigue est plus que prévisible, et les démons du passé auxquels sont confrontés les personnages sont pour l’un invraisemblable et pour l’autre bien inconsistant.
J’ai aussi très peu apprécié les références à Chocolat, le grand succès de l’auteur (si je ne me trompe, cette histoire se passe effectivement dans le même petit village français). Elles n’apportent rien à l’histoire et apparaissent surtout comme une complaisance de l’auteur vis-à-vis d'elle-même ou vis-à-vis des lecteurs trop facilement flattés de pouvoir les identifier.
J’ai crédité ce livre d’une étoile, mais il a frôlé le 0,5 que je n’attribue qu’aux livres que je ne finis pas...
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Alors que je traverse une période un peu pénible avec de très grande difficultés à lire, je suis allée jusqu'au bout du livre.
J'ai retrouvé la même thématique que dans Chocolat et Voleurs de plage, un moment clé de la vie du personnage principal qui au début du livre est bloqué sur le passé et qui peu à peu trouve le fil qui lui permettra d'avancer.
Et à chaque reprise de lecture plus ou moins espacée l'une de l'autre j'ai appréciée le style. J'aime la façon dont elle créé un cadre une ambiance que j'arrive à bien m'imaginer.
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Un bon roman dépaysant.
Ces vents qui soufflent nous décoiffent et la mer nous envoie ses embruns.
Après dix ans d’absence, Mado revient sur la petite île de Devin où vit son père.Là, au large de Noirmoutier, deux villages s’opposent, lourds de haines ancestrales.
Outre des descriptions très réalistes, l’intrigue est sympathique. Certes, il y a des longueurs, pas mal de redites, mais l’ensemble se lit avec intérêt et plaisir.
Joanne Harris, tout en changeant complètement de sujet à chaque roman, réussit bien à nous imprégner d’une ambiance particulière ;
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J'ai beaucoup aimé ce roman. D'une plume toujours aussi agréable, Joanne Harris décrit avec humour, tendresse et subtilité le monde clos des insulaires. J'ai passé un très bon moment.
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Madeleine, de père français et de mère anglaise est née sur l’île de Devin située entre Noirmoutier et l’île d’Yeu. Cela fait dix ans qu’elle a quitté son village natal. Elle ne fera pas mentir le dicton propre au Devin : « Tout revient ».
Elle revient donc, et retrouve son île telle qu’elle a toujours été, avec son ferry, ses deux villages, son unique hôtel, ses tempêtes et surtout, son unique plage : les Immortelles.
Cette plage est source de rivalité entre les deux communes de l’île. Située à la Houssinière, elle doit son existence aux marées et à un courant qui ont déposé là cent mille tonnes de sable. Grâce à cette plage, la commune a pu attirer les touristes et se développer. Le village des Salants, en revanche, est resté pauvre et sauvage, sa côte sauvage balayée par les vents et les tempête.
Madeleine s’installe auprès de son père vieillissant et taciturne et ne peut que constater le déclin de son village. Elle ne voit qu’une solution, créer coûte que coûte une plage pour attirer les touristes.
J’ai bien aimé l’histoire de ces deux villages, avec leurs rancœurs, leurs disputes mais aussi leur solidarité lorsque l’île est menacée d’une marée noire. Facile à lire, écrit à la première personne, le lecteur espère avec la jeune femme et vit au rythme des histoires enfouies, des querelles et des amours secrètes des îliens.
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J'ai beaucoup aimé ce livre, le décor : un petite ile, rempli de superstition et de peur. Mado, revient chez son père, et pour l'aider, elle va persuader un ami de faire des travaux pour empêcher des inondations ; cet ouvrage va tous changer dans l'ile.
A l'arrivée de Mado, les Salants sont peuplés de pécheurs endettés, alors que du coté de la Houssinière, il y a des hôtels, des commerces pour recevoir les touristes.
Mais peu à peu, le sable se déplace, une nouvelle plage voit le jour du coté des Salant, et cela va tout chambouler.
Mado va un premier temps s'en réjouir, jusqu'à qu'elle découvre les manigances de certains...
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