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Critiques de Jocelyn Boisvert (154)
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Accidents de parcours

C’est un feu roulant de péripéties que cet Accidents de parcours (remarquez le « s » à « accidents », d’ailleurs). De la première phrase à la dernière, Jocelyn Boisvert entraine ses personnages dans une suite d’aventures à la fois drôles et touchantes.
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Chroniques de Molochville

Incontournable Septembre 2023





Version courte:





Petite ville québécoise où le sinistre côtoie la pauvreté, Molochville n'a pas volé son nom. La nuit y est terrifiante, mais le jour y est traitre. Il s'y passe des évènements étranges, certains issu d'heureux mariages entre comportement à risques et forces maléfiques latentes, d'autres à la frontière de la psyché et du "monde en dessous" (#bienvenuauxenfers). On ne sait pas très bien où se situe le cauchemar du véritable crime, où le surnaturel et le réel s'amusent à se chevaucher. Certains évènements trouveront des réponses, mais pas tous. Bienvenue à Morlochville, là où les adolescents ont une espérance de vie en chute libre et une santé mentale en péril! Un roman terrifiant en quatre temps par huit mains habiles de la plume du registre épouvante de la littérature jeunesse adolescent québécoise. De quoi intriguer nos amateurs de sinistre, de frissons et de récits sanglants.





Version exhaustive:





Dans un premier temps, je mentionne que pour une fois, j'aime beaucoup la couverture de l'un des livres de la maison Les Malins. En matière de couvertures pour les romans Horreur, c'est une de leur force. Par contre, je déplore une faiblesse notable sur l'objet: Le roman est très mou et sa couverture a une texture fragile sans le moindre vernis ou renforcement cartonné, deux points faibles qui me rappellent les romans de Parc d'En Face, leurs plus récentes éditions pour les jeunes adultes, elles aussi molles et fragiles. Disons que je m'inquiète quand à leur durabilité.





Récit en quatre temps, donc, pour ce recueil de nouvelles. Elles prennent toutes place dans la même petite ville paumée et défigurée par une zone inachevée ( Oh, sympa comme idée!). Et aucun personnage ne s'en sort indemne. Du moins, indemne physiquement ET mentalement, si ce n'est pas carrément mort. Tous des adolescents et des adolescentes. Certains détails reviennent dans les autres histoires, ce qui implique un degré minimal de sinistre collaboration entre ces quatre plumes horrifiantes. Certaines histoires sont plus ou moins explicables, mais certaines comportent des éléments sans réponses (Oh, petits frissons!). À travers les éléments gores et les entités machiavéliques, on a un peu de tranche-de-vie, nos ados ne sont donc pas juste des agneaux à abattre dans un gros jeu sanglant, il y a de la substance chez eux.





Plus en détails, mais sans divulgâches:





INVASION ( Patrick Isabelle):

Lennox a seize ans et depuis près de trois ans, lui, sa sœur aînée et leur mère vivent dans cette ville glauque de Molochville, dans son centre-ville. À comprendre: ils habitent les quartiers pauvres. Shelby, ladite grande sœur, a échoué sa cinquième secondaire par un malheureux cours de math, et la maman se remet de son divorce. C'est donc pas trop la joie entre leurs murs restreints, disons. Halloween approche et en principe, Lennox doit le passer avec sa meilleure amie et complice meilleure amie Kayla, même si le plutôt-con-mais-plutôt-cute Étienne Dubé l'a invité à un party qui se compose du gratin de la population ado ( Pas difficile: Tout le monde y est présent). Seulement, quand Lennox rejoint son appartement, où sa soeur vit une petite déprime et où sa meilleure amie le félicite ensuite d'avoir bien réagit. C'est alors que Shelby pousse un cri: Dehors, cinq personnes en chienne de travail orange, portant des masques de clowns et des outils contondants, les regadent à travers la fenêtre. Et pour ne rien aider, Etienne Dubé, dans son costume de Thor, sonne à la porte, en disant à travers elle: "Ouvre moi s'il te plait. 'Y a du monde bizarre dans ton coin".





Avec cette nouvelle là, impossible de dire si on nage dans un délire particulièrement sadique ou dans un jeu particulièrement sadique d'entités malveillantes, mais c'est glaçant, quand même. Ça sort de nul part, sans raisons particulières, sans autre finalité que celle de faire du mal. Beaucoup de mal. Le côté horrifiant me semble venir du fait que c'est de la pure cruauté gratuite ou une psychose troublante, même si je penche pour la première option, et que peut importe ce qui est "vrai", le fait est que des gens sont morts et qu'ils ne seront jamais vengés ou même commémorés.





AUTOURS DU GOUFFRE ( Véronique Drouin)

Rosalie chancelle au bord de sa vie. Sa mains tremble, son coeur se noie, la pression l'asphyxie. Enfant unique poussée toujours plus loin sur le long et dur chemin de la gloire musicale, Rosalie ne vit pas comme les autres ados. Il faut que l'investissement paie, après tout. Le seul rayon de lumière dans sa vie est son chien, Macadam ( comme la noix!). Elle habite le secteur inachevé de Molochville, autant dire que sa famille est isolée du reste du monde. Dans ce secteur fantôme, elle trouve refuge souvent dans la forêt, pour promener son chien. Dans cette forêt se rassemble aussi son ancien ami proche, le grand Jacob, et ses deux "amis" plus décoratifs que réellement fraternels, dont le pas très fréquentable et stable Liam. Mais il y a aussi une drôle de brèche nauséabonde et très...organique? Qui, comme par hasard, semble de trouver non loin de l'endroit où Rosalie a vu son précieux chien, avant de le perdre subitement en jouant à la balle. Dans ces bois, Rosalie va côtoyer la monstruosité, peu importe sa forme...







L'enfant piégé par des parents ambitieux et hélicoptères, au point de devenir transparent et sans gout, ça m'a toujours semblé d'une grande cruauté. Traiter son enfant comme une compagnie, ça ne devrait même pas exister, mais ça existe. Rosalie se désincarne, ni plus ni moins, à travers un instrument de musique, devenu aussi lourd qu'un boulet. Ça c'est le volet psycho noire de la nouvelle. Pour le second, on est dans les bois, avec ce trio dépareillé et cette brèche avide de vie. Un parallèle à faire, s'il en est, entre l'avidité sans limites des humains et celle de cette chose sans nom qui draine tout ce qui vit dans la forêt? Je veux bien le croire. Il existe aussi un certain degré de corruption dans cette histoire, avec le personnage de Liam, lui aussi désincarné, mais qui le manifeste d'une manière totalement différente de Rosalie et pour qui, le rem;de à sa souffrance semble trouver réponse dans plus de souffrance... chez autrui.





DEMAIN LES TÉNÈBRES ( Jocelyn Boisvert)





Eli est trainé de force ( façon de parlé) par son meilleur chum, Danyck, au party du "gars populaire auto-proclamé" Louis-Simon Durocher ( qui est d'ailleurs cité dans les autres nouvelles, ouvrez l'oeil). Ce dernier leur propose des macarons fait maisons assaisonné de "champignons magiques" ( champignons qu'on a entraperçu dans "Autour du gouffre", juste sur le bord de la brèche vorace et maléfique, ça vous sonne une cloche?). Éli, Danyck et deux filles, Jeanne, plus jolie fille du coin à ce qu'on dit, et son amie Marie, sont les quatre ados choisi par L-S.D pour essayer les macarons, mais Éli en a prit un sans savoir au préalable qu'ils étaient "enrichies". Le quatuor quitte pour flâner dans les rues et le trip commence. Délires transcendants, hallucinations miraculeuses, émotions et béatitude, c'est la totale! Sauf que la contre-partie est dure sur le système. Éli a du mal à rester éveillé, c'est la dérape à l'école et son corps proteste ouvertement contre le traitement que la drogue lui inflige. Sauf que ça, ce n'est que le début. La suite est pour sa part l'exact opposé de la première partie ultra-trippante. Durant les prochaines heures, ce n'est pas que ses yeux qui lui envoient des images de plus en plus morbides, mais les quatre autres sens aussi. Comment se repérer quand le monde autours devient littéralement "l'enfer sur terre"?





C"est un "lendemain de veille" difficile pour nos ados intoxiqués, mais qui prend la tournure contraire du premier "trip". On vit la psychose de l'intérieur, au final. Y a d'ailleurs pas de hasard dans le nom du gars responsable de la distribution des macarons aux champignons, "L-S.D", la drogue hallucinogène qui porte la même forme contractée ("diéthyllysergamide" de son petit nom), un psychédélique hallucinogène et psychostimulant. On oublie de dire que les hallucinations ne sont pas que visuelles, elles sont aussi sonores, olfactives, gustatives et tactiles. Ça fout quand même la chienne de savoir que les cinq piliers qui nous permettent de se repérer dans notre environnement sont rendu détraqués. Ici, Eli a même des hallucinations dans son sommeil, son répit n'est nul part, tout est une menace en permanence et tout le monde est une menace potentielle. Ce vaste délire au psychédélique démoniaque a de quoi remuer, surtout quand, pendant ce temps, dans la vie réelle, il y a des répercutions directes à leur comportements à eux trois. Je dis "trois" parce que l'un.e d'entre eux n'est pas intoxiqué...et ça lui coutera cher...





"UN MILIEU OU IL FAIT BON VIVRE" ( Sandra Dussault)





À une époque, Molochville devait accueillir un tout nouveau quartier pour combler les besoins d'un essor économique dans la région. Cela dit, c'est sans compter les prédispositions nébuleuses et maléfiques qui semblent gangréner la ville de toute part, dont les nouvelles antérieures sont des exemples probants. Le contracteur a disparu, le projet est tombé à l'eau, les maisons, qui ont la beauté très relatives des projets médiocres mais accessibles, ne sont même pas toutes terminées. Il y a donc un quartier fantôme dans la ville réputé pour ses manifestations sinistres, pas de quoi fouetter un chat! Non?

On se réveille avec Romy, elle même réveillée par des coups. La mémoire lui revient par bribes et elle saigne de la tête. On l'a enfermée quelque part. Dans les séquences temporelles, on apprend par fragments que Romy est de ces ados blasé qui font des niaiseries un peu parce qu'il n'y a rien de mieux à faire. Leur plan foireux? Passer une nuit dans chaque maison inachevé du quartier inachevé, pour un total de 17 nuits. Il n'en reste qu'une, après des nuits tranquilles passées dans les autres maisons. Romy n'est pas spécialement enthousiaste, mais il y aura la présence d'une certaine jeune fille qui lui plait alors...Une dernière maison. Une dernière maison qui s'avère meublée. De meubles. Et de gens. Des gens plus très "frais", si vous voyez ce que je veux dire.





Attention, divulgâche repéré!!





Je l'avais vu venir celle-là et l'habituée des romans d'horreur espérait quelque chose de plus novateur. Pour le coup, des "tueurs en série fous", ça ne m'atteint plus beaucoup, d'abord parce que c,est très surfait, mais aussi parce que la folie a le dos large, surtout en matière de meurtres en série. La réalité, en revanche, est bien plus perturbante que ça. N'empêche, c'est Sandra Dussault, sa plume est efficace, la structure en fragment fait travailler le thriller bien mieux qu'une structure classique et continue, et reste que c'est une bonne idée de départ que de dormir dans ce très sinistre quartier délaissé et à moins terminé. Je dis juste que ça aurait pu être beaucoup d'autres choses qu'un repaire de tueur fou.









Honnêtement, on pourrait continuer les chroniques de cette ville où tout ce qui est malveillant converge commodément, telle la cours arrière du Diable. Avec de nouveaux auteurs peut-être? Avec des rappels des 4 histoires présentées ici? C'est chouette, les rappels, ça donne un filon de continuité et de cohérence entre les nouvelles, c'est plus important comme détail qu'on veut bien le croire.

À la maison Les Malins: Bon travail pour la couverture!





Comme il s'agit de nouvelles québécoises, ne vous étonnez pas d'y trouver des expressions et des termes courants propres à la province, autrement, ce ne serait pas très crédible, surtout avec la charge émotive des personnages. J'aime beaucoup le traitement du papier, qui semble veillit et parcouru de fines rainures de papier plissé, ainsi que les pages de garde noires, ça confère au recueil un air plus sinistre.





Alors, avez-vous envie de vous glissez entre ces quatre histoires lugubres au risque de compromettre la sérénité de vos nuits?









Pour un lectorat initié aux romans d'horreur de 12-15 ans, sinon aux 15-17 ans et +.





Pour les bibliothécaires et profs: On a la présence de termes injurieux, de scènes graphiques sordides et de diverses formes de violences ( sexuelle explicite exclue).
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Chroniques de Molochville

« Je sais maintenant que personne ne survit à Molochville. Même pas moi. »



Oh que j’aime ce concept ! Quatre récits d’horreur, rapides, punchés, efficaces, dégueulasses, quatre plumes habiles pour susciter l’angoisse… un réel bonheur, d’autant que le cadre, avec cette ville sombre qui semble être le théâtre de nombreux phénomènes étranges, est idéal et que les auteur.rices ont tous fait des choix forts différents dans leur mise en scène.
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Esprit de famille, tome 1

Très bon, roman jeunesse en 6 tomes. Je le conseille aux 10-13 ans! Humoristique à souhait!
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Gros en bibitte

Dans la seconde fournée de petits romans encore tous chauds parus en Octobre, nous retrouvons quatre nouveaux "Zèbre à roulettes", la collection jeune sœur de la collection Zèbre, aux éditions Bayard Canada. Toujours aussi éclectiques, mais résolument humoristiques, les Zèbres à roulettes proposent de petits romans un peu plus gros que la main, dans lesquels des récits rocambolesques de divers genres offrent des histoires où le graphisme appui le texte, agrémentés de jeux sous diverses formes. Les personnages sont toujours présentés au débout, des résumés sont offert en fin de chapitre, juste à côté du chapitre suivant et on peut les lire indépendamment les uns les autres, puisque ce sont des tomes uniques.





Dans celui-ci, il est question d'Arthur, fils d'inventeur, qui se retrouve un soir gardé par une gardienne accro à son téléphone, mais qui au moins pourra sont invités à un gala. Alors que sa gardienne se grille gentiment les neurones sur son cellulaire, les deux amis ont une fringale. Ils aimeraient bien pouvoir piocher quelques bons biscuits à la farine d’avoine maison, mais il n,en reste que des miettes. Arthur a alors l'idée d'utiliser une invention de son père qui augmente le volume des objets pour grossir une miette, dans le laboratoire du sous-sol dans lequel, ÉVIDEMMENT, il n'a pas l'autorisation d'aller. En résulte de nombreuses péripéties sur des insectes grossis plusieurs fois,l'une se trouvant dans la machine avec la galette et les autres ensuite exposées au liquide, puis aux ondes. En somme, une énorme mouche, guêpe, araignée et maringouin se baladent dans la maison. Entre le maringouin qui risque de les vider de leur sang vu sa taille, une araignée amatrice de Disco qui tisse des filets géants, une guêpe collaborante chevauchée par Mélie et une mouche qui n'est certes pas le pogo le plus dégelé de la boîte, de l'action, il y en aura.





Une sympathique petite histoire complètement loufoque qui me rappelle les films "Chérie, je nous ai réduit", mais dans le sens inverse. Ils ont surtout de la chance que cette tripotée d'insectes soient plutôt humanisés pour aimer la danse, se laisser chevaucher et même aimer les films.





Pour la petite histoire sur le mot "bibitte", pour nos amis européens: Une "bibitte" n'a rien de phallique. Au Québec, il s'agit d'un terme courant et familier pour désigner les insectes, parfois prononcé "Bébite". Ça englobe tout ce qui est un insecte, des volants aux piquants, des gluants aux jolis. Donc, si vous entendez des québécois lancer un "y a dont ben d'là bibitte!"( Il y a beaucoup d'insectes! ) ou "t'as-tu vu la belle bibitte?" ( as-tu vu le bel insecte?), n'y voyez rien d’offensant, fort à parier que ça concerne un papillon ou une importune nuée de mouches. Le titre, pour sa part, réfère à une taille imposante ou impressionnante ( ou les deux), "C'est gros en bibitte!" même si les termes [ C'est gros en...] "tabarouette", "mautadine", "ti-pépère", "tas", sont plus utilisés dans ces cas-là.





Un roman riche en action et en humour pour nos lecteurs de 8-9 ans+ du lectorat intermédiaire.
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Histoires d'amour, de mort et d'humour

Recueil de nouvelles qui sont inégales. Par exemple, j'ai adoré la première nouvelle qui met en scène une adolescente tellement invisible aux yeux de ses proches qu'elle finit par disparaître pour vrai. Elle décide alors d'aller vivre ailleurs et de rendre heureux des gens qui ne la voient pas, telle un fantôme.



J'ai aussi beaucoup apprécié "La machine à mesurer l’amour" qui est à la fois originale, amusante et poétique. Par contre, j'ai moins aimé toutes les autres qui n'ont pas capté mon attention.
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La boucle infernale

Disons-le en partant : je suis une fan de la nouvelle collection Bonzaï, qui offre vraiment des textes intéressants pour les adolescents qui ne sont pas de grands lecteurs. La mise en page est super aérée, il y a beaucoup de dialogues et les paragraphes sont très courts, si bien que l’ensemble se lit rapidement et respire. On s’éloigne de la collection Zèbre de chez Bayard Canada parce que les textes visent des lecteurs plus matures, tout comme de Oser lire du même éditeur : l’histoire vient ici en un seul morceau, même si elle est aussi concentrée sur l’action et évite les trop longues descriptions.

Jocelyn Boisvert est par ailleurs l’auteur idéal pour Bonzaï : ses personnages d’adolescents sont crédibles, ses histoires inventives et son humour juste assez croquant. Dans La boucle infernale, le bonheur est dans les détails : avant son cours, Gilbert lit La loop infernale, un roman dans lequel un homme vit la même semaine durant 50 ans (de quoi effrayer l’adolescent) et, quand il entre dans le local du cours d’histoire, la première phrase de Monsieur Somnifère est : « l’Histoire a une fâcheuse tendance à se répéter ».

L’aventure est aussi bien tournée en elle-même. Gilbert ne reste pas dans le cours (il s’enfuit déjà à la deuxième reprise tellement il n’en peut plus) et il va tester différentes options pour sortir de la boucle, découvrant du même coup que sa meilleure amie Nelly semble être aux prises avec le même problème. Si la critique en moi a trouvé que le langage était parfois trop adulte (avec roupillon, par exemple, on est loin d’une langue orale collée sur la réalité) et la finale un peu facile (il y a des questionnements à avoir sur ce dont se souvient Nelly), c’est une chouette histoire, qui tient en haleine du début à la fin et peut vraiment plaire à des lecteurs plus réticents. À découvrir!
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La crique des damnés

Je le dis d’entrée de jeu : il me semble que ce roman aurait été plus efficace en deux lunes, qu’il s’adresse davantage aux 9 ans et plus qu’aux 11 ans et plus (même s’il peut plaire à ses plus âgés aussi). Les illustrations sont assez enfantines, le texte est somme toute bref et la peur sera peut-être plus grande chez les plus jeunes.
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La crique des damnés

D'abord merci à Babelio et aux éditions de La courte échelle pour m'avoir permis d'obtenir le livre. Je suis très contente que les Québécois puissent maintenant participer à ce partage.



Une histoire d'une centaine de pages. Très bien écrite; l'histoire s'adresse aux 11 ans et plus mais elle peut aussi intéresser les 9 ans et plus.



Les images sont jolies et très pertinentes.



Mon petit-fils et moi avons bien apprécié.
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La crique des damnés

L'histoire se déroule dans un cadre enchanteur : les Îles-de-la-Madeleine. Dès le début, les descriptions nous permettent de ressentir l'atmosphère festive des débuts de vacances. On s’imagine bien les paysages maritimes et on ressent la frénésie qu’engendre la découverte d’une destination de voyage. On fait également la connaissance de deux personnages attachants qui ont des personnalités bien différentes. L’un est téméraire et l’autre est plus craintif. Il est donc possible de s’identifier aux personnages selon notre tempérament.

Peu à peu, l’atmosphère joyeuse cède la place à l'angoisse générée par la position dangereuse dans laquelle se retrouveront les jeunes qui ont fait preuve de témérité en voulant visiter la crique des Damnés. Le rythme est somme toute assez rapide. J'ai bien aimé que l'auteur laisse planer un doute dans l’esprit des lecteurs. À vous de choisir...que s'est-il réellement passé à la crique des Damnés ?

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La ligue des (pas si) champions: Basil

Un jeune pianiste prometteur voit sa vie bouleversée par un terrible accident... Comment pourra-t-il se remettre de la perte de son bras droit ? L’auteur Jocelyn Boisvert présente une série où brille la résilience, avec une touche d’humour et de sport.
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La ligue des (pas si) champions: Basil

Il aura fallut attendre un petit moment avant d'enfin recevoir des exemplaires du premier tome pour achever ce livre et ça valait la peine! C'est le récit très sympathique et touchant d'un jeune homme de 11 ans qui subit une amputation.





Basile Beauchamps quitte Saint-Isidore pour Montréal, passant de la campagne à la ville. Sa mère s'est trouvée un travail de rêve dans un musé et ce sera l'opportunité pour Basile de parfaire son talent pour le piano dans une école spécialisée en musique. Les choses prennent une tournure inattendue quand Basile se fait pousser sur une route par un voleur amateur, et se fait rouler sur le bras droit. Le jeune homme de onze ans perd donc l'avant-bras et la mains. Effondré, Basile perd tout intérêt pour la musique et même pour à peu près tout, au grand désarrois de ses parents, qui se sentent impuissants. Deux semaines d'isolement plus tard, Basile remarque devant chez lui un Golden Retriever morose...qui a trois pattes! Encouragé par le maitre d'Achille, ledit chien, Basile commence à l'amener au parc pour se balader. Ils y feront la connaissance d'Enzo, Aïssa et plus tard, Miguel. Amateurs de soccer (Football pour nos amis européens), les quatre pré-ados deviendront amis. Derrière leur intérêt commun, ils se découvriront aussi des enjeux sur lesquels ils se montrent solidaires.





C'est un histoire aussi amusante que touchante, qui m'aura arraché autant des rires que des soupirs compatissants. Basile est le premier personnage que je croise a vivre une amputation dès le début du livre et dont on va voir le cycle du deuil ( le premier personnage amputé revient au roman ado "Félicratie"). Comble de malchance, Basile est pianiste virtuose et deux mains sont généralement requises pour exécuter les mélodies. Ce sera intéressant de voir comment il va s'en sortir avec une mains, parce que ça reste sans doute possible. Dans ce premier tome, Basile est au début de son deuil. Colère, désespoir, sentiment d'injustice, la garçon en voit de toutes les couleurs et fait même des rêves au sujet de sa mains. Ce qu'il a besoin, surtout, c'est de temps et d'écoute. L'arrivé d'Achille vient changer la donne. Non seulement est-il un exemple sans équivoque que vivre avec un membre en moins est possible - en atteste ses qualités au soccer malgré ses trois pattes - Achille est aussi un facteur de résilience. Sa présence, son écoute et sa grande empathie font de lui un excellent confident et une présence réconfortante. On ne le dira jamais assez: Les animaux sont des partenaires de guérison et des intervenants à leur façon. La zoothérapie sert toute sorte de groupes de nos jours, des militaires traumatisés aux enfants anxieux, des aînés isolés aux épileptiques qui ont besoin de faire détecter leurs crises.





L'arrivé des trois autres membres de leur groupe aussi est un facteur de résilience pour Basile. D'abord, il y a eu Enzo et Aïssa, qui ont l’habitude de jouer au soccer dans ce parc contre toute sorte de jeunes, plus vieux ou plus jeunes. La culture du sport de rue est bien réelle et dans nombre de pays, je remarque que le soccer est même culturel, dans les rues. Il faut dire que c'est un sport accessible qui ne requiert qu'un terrain et un ballon. Ça me faisait plaisir aussi de retrouver ces jeunes qui sortent dehors pour jouer, autrement qu'avec des écrans. Leur enthousiasme est contagieux.





Enzo est un petit bonhomme trapu et pas bien grand qui a l'humour un peu noir et sarcastique, mais qui a bon fond. Il gère mal sa colère, bien souvent, mais je remarque que cette colère sert aussi à s'indigner devant la discrimination. Il s'est d'ailleurs lié à Aïssa après l'avoir défendue contre des enfants qui se moquait de sa couleur de peau, foncée comme le café. En outre, Enzo est l'un de ses jeunes qui enchainent les familles d'accueil, parce que "ses parents sont hors d'usage" et ont du être "renvoyé à l'usine pour être réparés". En clair, ses parents ne sont pas disponibles pour prendre soin de lui.





Aïssa est une excellente joueuse de soccer et a une famille recomposée hétéroclite. Ils sont six dans un appartement 4 et demi ( le nombre de pièces). Il semble y régnait une vrai joie. J'ai hâte d'en savoir plus sur cette représentante féminine.





Miguel arrivera plus tard. Hispanophone, vivant avec sa maman qui a des soucis de santé, Miguel vieillit plus vite que les autres parce qu'il a des préoccupations d'adulte. Miguel a un don avec le ballon blanc à pentagones noirs, dont il se sert pour ramasser de quoi appuyer financièrement sa maman en se produisant dans la rue avec son ballon. C'est ainsi que Basile fait sa rencontre. Miguel vit dans une situation de pauvreté extrême, mais il a une joie de vivre elle aussi contagieuse. C'est la technologie qui permet d'échanger avec lui, mais Basile commence à parler espagnol et je suis sure que Miguel va améliorer son français grâce à son nouveau réseau d'amis francophones.





Mention aussi à Achille, un chien très empathique comme le sont souvent les Golden Retriever, partenaire de soccer comme de conversations pour Basile, ainsi que Clémentine, qui cherche à épauler Basile, après voir constater son grand talent. On n'a pas besoin d'avoir été soi-même victime du mauvais sort pour être capable de compassion envers ceux et celles qui vivent des situations difficiles, Clémentine nous l'illustre bien.





On l'aura comprit, les personnages ont tous des béquilles dans leur vie, certains sur le plan social, d'autre économiques et d'autres d'ordre du handicap physique. Il sera donc question de solidarité face à l'adversité, mais aussi de se compléter dans leur adversité. Malgré leur enjeu respectif, les personnages se mobilisent les uns pour les autres et en cela, ils sont formidables.





Le deuil est bien présenté dans ce roman. Déni, colère, désespoir, acceptation, compromis, les divers éléments du cycle du deuil sont présents et fluctuent selon les jours. Basile pense avoir perdu sa passion en perdant son bras droit ( son bras dominant), c'est donc d'autant plus pénible pour lui. La situation familiale s'en trouve perturbée, par ailleurs. Basile en était rendu à penser que ses parents allaient se séparer, comme bon nombre de couples d'aujourd'hui.





L'histoire en elle même est simple: C'est celle d'un garçon qui perd son bras et se découvre une nouvelle passion à travers de nouveaux amis. Cela dit, il y a pleins de thèmes pertinents, les représentations sont très intéressantes pour les personnages, avec leur diversité ethnique, leur modernité et leurs qualités interpersonnelles.



Attention, divulgâche!



C'est un roman bien écrit, drôle et étonnamment profond, sur une situation de handicap encore trop peu présente dans la littérature jeunesse et des enjeux sociaux eux aussi peu exploités. Le roman s'achève sur la formation d'une équipe de bras-cassés ( oh le jeu de mot!) avec un nom un peu infantilisant ( Les Montgolfières ( "En un mot ou en deux mots?-Enzo) ou selon la perceptive d'Enzo, de circonstance, qui vont devoir jouer contre une équipe clairement avantagée et dans laquelle se trouve le voleur qui a poussé Basile dans la rue et provoqué son accident...Cet aspect de clivage dans le sport est bien réel et les raisons sont autant sociales que financières.





À mettre autant dans les mains des amateur et amatrices de sports que des Lecteurs et Lectrices qui apprécie les histoires d'amitié et d'enjeux sociaux.



À voir!



Pour un lectorat du second cycle primaire, 8-9 ans+.
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En recherche d’une lecture frissonnante pour ce mois d’Halloween ? La nuit des chats zombies est pour vous, surtout si vous possédez un félin à la maison. Difficile de ne pas relever la tête à plusieurs reprises au cours de la lecture pour surveiller leurs yeux… et leurs griffes.
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Ce roman raconte l'histoire d'une famille qui part en vacances dans le nord du Canada, et sur la route, isolée, de nombreux oiseaux commencent à avoir un comportement étrange, se jetant contre la voiture. Commence alors un combat sans merci pour que les membres de la famille puissent s'extraire de cette situation.

À la lecture de ce roman, on pense fatalement au film d'Hitchcock; d'ailleurs, l'auteur parvient à mettre en relief l'angoisse ressentie par les passagers de la voiture, ainsi que leur désespoir. Ce livre s'adresse à des jeunes lecteurs, c'est très facile à lire, et pour l'adulte que je suis pas toujours crédible. Néanmoins, je pense qu'il peut séduire les plus jeunes qui sont parfois à la recherche de sensations fortes dans leurs lectures sans que ce soit trop trash.
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Le bureau des histoires étranges - Oiseaux de..

Une nouvelle collection jeunesse pour ceux qui aiment se faire peur !

L'histoire est bien faite, c'est très rythmé, l'ambiance anxiogène est bien présente et les amateurs du genre devraient y trouver leur compte.

On pense évidemment au film d'Hitchcock pour ceux qui connaissent...
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Le Livre Hanté

Ce roman raconte la vie absurde de Victor Barbeau. Un écrivain en devenir, pris dans un livre, y raconte son incroyable vie d'être humain minuscule allant de son rétrécissement à son arrivée dans le livre, dont nous ne révèlerons point de détails, en passant par sa relation amoureuse avec une vraie personne.

L'accent sur le dialogue entre le personnage et le lecteur rend ce roman appréciable.
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Premier tome de la série "Les héros de ma classe", "La folle envie de Jérémie" est une histoire-dont-vous-êtes-le-héros. Il comporte donc plusieurs fins et selon les choix que fait le lecteur, plusieurs versions pour une même fin. Dans ce tome-ci, il faut trouver le moyen de garder les pantalons de Jérémie au sec, lui qui a une formidable envie de faire pipi pile au moment où il amorce une partie de soccer à la récréation.

Conçu pour les lecteurs de deuxième cycle primaire (3-4e année) ou environ 8-10 ans, c'est un roman assez amusant dans lequel les propositions d'actions sont parfois censés, parfois assez loufoque. La logique côtoie donc l'imagination. Bien sur, l'autreur en profite pour glisser deux ou trois leçons de savoir-vivre et de respect, souvent de la part des personnages adultes.

On l'oublie peut-être quand on est plus vieux ou sans enfants, mais les pipi accidentels ont parti des petits tracas de l'enfance, mes années en tant que moniteur à l'appuie. Oublis, mauvaise gestion du temps, excitation, toutes les raisons sont possibles, mais il est important de savoir en rire et de normaliser la chose auprès des petits cocos, histoire que ça ne devienne pas un traumatisme.

La série se poursuit sur une vingtaine de tomes, tous des Dont-Vous-Êtes-Le-Héro.
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Les moustiques

Bon roman d'horreur pour les jeunes!
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Même pas peur ! Marée rouge

J’aime beaucoup l’imagination « horrifique » de Jocelyn Boisvert, particulièrement quand il part dans des délires (contrôlés) où les morts pleuvent (comme dans Les moustiques ou La nuit des chats zombis, par exemple). Ici, on n’est pas dans une telle intensité, mais il y a quand même quelques cadavres… et cela sert le récit
Lien : https://sophielit.ca/critiqu..
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Mort et déterré

Je n'ai pas aimé ce livre pour plusieurs raisons :

- trop d'attente pour la mort, la transformation

- incompréhensible car ça passe d'un sujet à l'autre

- pas assez de précisions à des moments importants

Mais j'ai aussi aimé ce livre pour d'autres raisons :

- les chapitres pas trop longs

- le titre correspond bien à l'histoire

- le résumé explique bien l'histoire

Voilà pourquoi j'ai mis deux étoiles à ce livre.
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Mort et Déterré

Comment s'appelle le personnage principal de l'histoire ?

Yan Morcher
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Nathan Faucher
Nathan Morcher

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