Joffrey Sinet

Aujourd’hui Faustine a pris son service à 14 h. Cela lui a laissé le temps d’aller faire ses courses alimentaires aux Halles d’Auchan, et heureusement car Hugo, son fils de bientôt sept ans, n’avait plus de Choco Pops. Une véritable tragédie à laquelle il fallait remédier sans délai sous peine d’avoir encore des pleurs diluviens à essuyer ! Ces caprices matinaux lui ont foncièrement couru sur le haricot et elle est passée à deux doigts de lui coller une avoine, non pas dans son assiette, mais sur les fesses, afin de couper court à ce coup de tonnerre aussi épuisant qu’infondé ! Il avait pourtant le choix entre les tartines au Nutella, les B.N à la fraise ou les barres de céréales chocolatées Trésor, mais non ! Il n’en démordait pas et voulait mâchouiller ses foutus Choco Pops !

Ils s enlacerent dans ce duel à mort où il ne pouvait en rester qu un. Gus enfonça son poing vengeur dans les mandibules de la bête qui riposta par un coup de patte en plein plexus. Le souffle coupé, Gus s arc bouta laissant le soin au Malin de lui saisir le cou de ses griffes aiguisés.

Cet auteur est un génie doté d'un petit côté machiavélique. Il va jouer avec vos nerfs tout le temps de votre lecture et bien sûr impossible de pouvoir fermer ce livre de fou ! Dans cette histoire, vous allez passer par tous les stades d'émotions : chagrins, tristesse, peine, joie, bonheur, gaieté, rires ... Mais surtout, le maître-mot sera VENGEANCE ! Et celle-ci est fort bien préparée puisqu'elle est calculée depuis longtemps. Avec quelques touches d'humour parsemées par-ci par-là vous allez déguster un chef d'œuvre préparé par un grand chef perdu dans son monde. Ce livre est un régal, je vous le conseille vivement, mais attention, sa lecture est très addictive. Donc vous voilà averti.
Et vous ? Jusqu'où pourriez-vous aller si vous perdez ce que vous avez de plus cher ?

Et ma drogue à moi, c'est la consommation de votre cervelle !

En effet, l'homme paraît avoir la délicatesse d'un ours et l'amabilité d'un coffre-fort.

La vie en a fait une handicapée sociale, une atrophiée sentimentale, une renfermée des sentiments.

On dit souvent que l’écrivain a besoin d’un événement fondateur pour bâtir la charpente de son œuvre. Avenir, elle, a construit sur des ruines, sur un événement destructeur, le pire de tous…

sourire au coin des lèvres, ce mec ne manquait vraiment pas d’humour. Mais sitôt entrée dans la salle de bains, sa bonhomie s’évapore et ses traits se parent soudain d’un masque élégiaque. Avoir la mine gaie dans ce lieu lui est tout bonnement insupportable, inadmissible ! Rattrapée par ses démons, l’auteure laisse son œil libérer une larme plaintive.

Faut dire qu’à force de rester seule, ce n’est pas facile après de renouer avec les gens ; la solitude, c’est pervers ! Elle adore ça autant qu’elle déteste.

La rage est un formidable moteur pour écrire, et en ce qui la concerne, on peut même dire qu’elle pilote une Ferrari…

— Rien de spécial, j’écris… — T’as des touches ? Parce que je te le dis comme je le pense, ça ne nourrit pas, toutes ces lignes que tu tapes sur ton ordinateur. Ce n’est pas ça qui va t’aider à payer ton loyer ! Tu payes bien ton loyer avec l’argent que je te donne au moins, rassure-moi ?

Pour chasser sa gêne, il se met à parler, parler beaucoup. Il lui dit qu’il est emballé, que c’est vraiment super, il a même dit « sous le charme ». C’est bon ça, « sous le charme ! ».

Je vois, vous vous dites que c’est une chieuse, la Avenir. Vous vous trompez ! Ce n’est pas une chieuse, c’est une femme tout sauf chieuse, elle aimerait bien être plus chieuse parfois. Cela voudrait dire qu’elle a des gens autour d’elle pour la trouver chieuse. Mais manque de bol, elle est seule, Avenir, un peu trop d’ailleurs, mais ça, c’est presque une obligation qui découle de sa passion. Une volonté aussi, sans doute…

« Est-ce que j’en ai pas trop fait ? ». « Pas pas assez, non, trop ! ». C’est sûr qu’elle a mis le paquet, et pas qu’un peu ! Elle a peut-être même poussé le bouchon un peu trop loin. Elle est comme ça, Avenir, un peu excessive, c’est un autre trait de son caractère. Pressée et excessive.

N’empêche, aujourd’hui elle se hâte et elle a raison. Elle se hâte tellement qu’elle a fait une bêtise. Oh ! pas une grosse, mais une petite ! Elle a mis son pull en laine à l’envers, mais ça, elle ne le sait pas encore et ça la mettra rudement mal à l’aise tout à l’heure quand elle s’en apercevra.

Éric lui laisse simplement son slip, ça il n’y touche jamais, question de respect, ce n’est pas parce qu’on est mort qu’on n’a pas le droit à sa fierté d’homme, à sa pudeur. Vous aimeriez, vous, qu’on vous reluque le cul dans ces moments-là ? Éric non, lui, c’est certain !

Les murs en pierres de taille semblent inexpressifs, décrépits, comme dénués d’intérêt de la part de ses occupants depuis Mathusalem. La porte d’entrée en chêne apporte au lieu un semblant de noblesse. Toutefois, son veinage érodé par les morsures conjointes du temps et des intempéries lui confère une impression d’orifice liminaire avarié. Telle une bouche gâtée et souffreteuse.

Le manque d’observation des gens est totalement sidérant ! La plupart du temps, ils ne voient pas plus loin que le bout de leur nez. En vérité, si l’on y réfléchit bien, on pourrait simplement penser qu’il ne s’agit que d’un désintérêt pour autrui. Une sorte d’égoïsme ou d’individualisme exacerbé.

Pour être sur ses gardes, il faut avoir des choses à se reprocher. Posséder des cadavres dans ses placards. Et ce n’est pas le cas de tout le monde, même si la plupart des gens dissimulent, à un degré ou à un autre, des éléments qui pourraient les compromettre ou bien nuire à un tiers. Qui n’a jamais commis un petit délit ? Qui n’est, en aucun cas, allé dans un endroit où il n’était pas censé être ? Qui peut se targuer de n’avoir jamais été l’auteur d’un gros mensonge ou d’une quelconque tromperie ? Qui ne détient pas quelques dossiers compromettants relatifs à un proche ou à un quidam de son entourage ?

Je suis né demain
Aujourd'hui je vis
Hier m'a tué