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Critiques de John Corey Whaley (62)
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A la Poursuite de Ma Vie

♪♫ Don-dondondong dondondondong-dondondong dondondon-dondondong, etc., puis tinlin tinliiinnnn tinlinlin tin-liiinn-tinlinliiiinn, etc.*

"Un indice pour vous qui êtes chez vous, Moore, Connery, Lazenby [...] l'ont incarné avec des fortunes diverses." **

Cette fois c'était Sean, en 1967. Vous l'avez, ce titre ?

Bon, tout ça pour dire que ce roman jeunesse "A la poursuite de ma vie" aurait pu s'appeler "On ne vit que deux fois".



Atteint d'une leucémie à seize ans, Travis Coates s'est vu proposer une drôle d'expérience : on te coupe la tête, épargnée par les métastases, on la met au frigo, et dès qu'on a un corps sain, on rafistole tout ça. Ça colle, mon gars ? Ok, a dit Travis, épuisé par les chimios. Ses parents ont accepté. Y croyaient-ils vraiment ? Peu importe, quand un proche est condamné, on se raccroche à n'importe quelle lueur d'espoir. Les médecins ne pensaient sans doute pas, eux non plus, que la science progresserait si vite : l'opération a lieu avec succès cinq ans seulement après la cryogénisation.

Travis se réveille, il a l'impression d'avoir fait une petite sieste, il a toujours seize ans, il a gagné quelques centimètres (un peu partout) grâce au corps greffé d'un ado sportif qui a succombé à une tumeur au cerveau. Par contre, les parents et les amis de Travis ont vieilli de cinq ans, ils ont souffert de sa mort, de l'eau a coulé sous les ponts, le monde a évolué, sa petite amie - qui a désormais 21 ans - est fiancée, et lui est resté un jeune homme, il doit même redoubler sa seconde. Et il n'a pas gagné en maturité, c'est le moins qu'on puisse dire. Têtu, en plein déni et capricieux (un ado, quoi !), il va tout faire pour récupérer sa chérie...



Une grande partie du récit est consacrée aux sentiments de Travis pour son ancienne petite amie, à ses manoeuvres pour la reconquérir, à ses souvenirs de leur idylle passée. Au-delà de cette histoire d'amour sirupeuse qui m'a ennuyée et agacée, on trouve dans ce roman jeunesse des sujets intéressants : le retour à la vie (transposable à une convalescence ou à une sortie de prison, notamment), le deuil, la place qu'ont laissé les proches au disparu, comment ils ont comblé les manques...

Autre question sans réponse qui m'a fait cogiter : où sont les limites de notre corps ? notre tête, clairement, est à nous. Mais le reste ? comment accepter un bout de chair d'une autre personne (défunte, en plus) ? son sexe ? son coeur ? sa/ses main(s) ?



Parfois intéressant et émouvant, mais trop dilué de sauce mélodramo-romantique à mon goût.



* merci Lolokili pour la partition

** merci Gildas pour le bout de phrase
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Phobie douce

Solomon ne quitte jamais sa maison. En proie à des crises de panique, il a choisi depuis trois ans de vivre chez ses parents sans jamais sortir.



C'était sans compter la persévérance et les certitudes de Lisa Praytor qui décide sans le lui dire de le prendre comme sujet du mémoire qui doit lui ouvrir les portes de l'université de psychologie qu'elle souhaite intégrer.



Pour cela le premier pas sera d'arriver à s'introduire chez lui et de réussir à devenir son ami...

Un roman qui traite d'un sujet peu traité, celui de la phobie qui touche un grand nombre d'adolescent.



Rester chez soi, ne plus se confronter au monde et à l'autre peut être une terrible tentation. Surtout quand tout le confort est à portée de main et que l'on s'imagine dans une vie bercée par les aventures de Star Trek.



Mais ensuite le récit glisse sur d'autres sujets comme la manipulation, l'amitié ou encore l'homosexualité. Dès lors les frontières s'estompent et chacun doit tenter de se révéler pour rester honnête avec soi-même.



Un récit original sur la comédie que sont nos vies.


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A la Poursuite de Ma Vie

Un bon livre ado, sur le retour à la vie de Travis, 16 ans, cinq années après être décédé d'une maladie. Grâce à sa cryogénisation, il retrouve la vie. Mais celle-ci ne l'a pas attendu : ses amis ne sont plus au lycée, sa copine s'est fiancée quant à ses parents...

Un bon livre tendre et drôle.
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A la Poursuite de Ma Vie

A la lecture du résumé je me suis dit : "un peu tiré par les cheveux cette histoire de greffe de tête". Un peu "too much". Et puis ça me paraissait trop surfer sur la vague de "Nos étoiles contraires"... D'autant que la couverture bleue et le thème de la maladie incurable m'y faisait trop penser. Et pourtant...

Pourtant, tout m'est apparu si agréable à lire, si captivant, si touchant, si particulier, que mes a priori sont très vite partis se cacher !



Nous plongeons au coeur du sujet dés la première page, le héros, Travis, se réveille à l’hôpital et nous raconte son expérience. Ce choix improbable de retour à la vie et tout ce qu'il entraîne.

Très vite j'ai été embarquée dans l'histoire, attachée à ce héros-narrateur extraordinaire. Très vite, je me suis dit que tout ceci était osé et malgré tout bien pensé, bien écrit ! Bref un très bon roman young-adult qui sort de l'ordinaire, en utilisant tout de même des choses qui plaisent, mais en remaniant le tout.



Oui des choses qui plaisent car on retrouve des thèmes habituels à ce type de romans, comme le retour au lycée, la popularité, l'amitié, les premiers amours... Le tout ponctué d'humour, de bons mots et de réflexions philosophiques qui m'ont souvent fait sourire ou émue. Le tout porté par un style simple, vif, rythmé. De courts chapitres qui s’enchaînent titrés des dernières réflexions du narrateur, comme un fil conducteur, une logique que nous ne souhaitons pas lâcher.

Ainsi, à travers l'histoire invraisemblable de Travis, et de ses préoccupations d'ado, il y a des thèmes très forts. Comme celui de la reconstruction. Celui de trouver sa véritable place dans la vie, dans un monde où vous vous sentez perdu, en décalage. Retrouver la confiance de ses amis et de ses parents, apprendre à mûrir, à avancer sans trop de dégâts... tout un "programme", celui de l'adolescence, de la guérison, de l'absence et du deuil !



Alors certes, j'ai trouvé que Travis s'acharnait trop à vouloir reconquérir Cate, sa petite copine du lycée. J'ai trouvé que tout cela tirait un peu trop en longueur. Et j'ai trouvé cette situation frustrante, Cate énervante, mais le tout sonne assez juste. Un jeune de 16 ans, têtue comme une mule qui s'acharne sans vouloir affronter la triste réalité, c'est logique après tout. La réalité c'est une jeune de 21 ans qui a laissé derrière elle l'adolescence et la douleur dans l'espoir d'avancer. Elle a fait son deuil alors que lui renaît à la vie.



Le tout, bien qu'invraisemblable sonne terriblement vrai. Je me suis retrouvée de nombreuses fois émue, touchée, amusée... bref, tout ceci ne laisse pas insensible !

Alors oui, on reste dans la veine d'un roman de John Green, et cela est un compliment. Cet autre John, John Corey Whaley, nous fait passer un très bon moment de lecture en nous bouleversant et nous faisant sourire, grâce notamment au personnage d'Hatton, l'ado par excellence...



Pour ma part un bon roman sur l'adolescence, un récit original parsemé de belles phrases et de jolis moments. Une belle découverte.
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A la Poursuite de Ma Vie

L'histoire du jeune Travers, ressuscité après une cryogénisation partielle, tourne très vite en rond. L'adolescent qui revient à la vie après 5 ans "la tête dans un frigo", pense retrouver sa vie telle qu'elle était à sa "mort", et en particulier retrouver à son chevet sa petite amie. Or celle-, qui a désormais 21 ans, est fiancée à un autre. Tout le reste du roman, ou presque, parle des tentatives vaines du jeune Travers pour la reconquérir.

Cette lecture fut une déception.
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A la Poursuite de Ma Vie

3.5/5 : A la poursuite de ma vie constitue un roman en accord avec son époque, avec ce que souhaite lire les adolescents et jeunes adultes : un roman à la John Green qui parle de la vie, des sentiments et ce qui nous pousse à avancer.



Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre pour ce livre, je me suis plongée dedans sans aucun a priori et c'est ce qui amène généralement les bonnes surprises. Ce roman en est une. C'est à la fois émouvant, sincère, touchant et décalé. Le point de départ de cette histoire est assez original : un jeune homme qui revient à la vie du fait de la science. L'idée me plait vraiment car cela va sûrement (je le pense) arriver dans les années à venir.



Au-delà de tout l'aspect "miracle" autour de ce jeune homme ressuscité, il y a l'histoire la plus vieille et importance au monde : une histoire d'amour. C'est d'ailleurs assez amusant, intéressant de voir que malgré tout ce qui lui arrive, malgré le fait que Travis ait une nouvelle chance de vivre; on revient toujours au même et si significatif point : les sentiments. Cette mise en parallèle opérée par l'auteur est le point fort de ce livre.



Alors il est vrai que c'est une lecture lente, qu'il ne se passe pas forcément de grands bouleversements (à part quelqu'un qui revient à la vie : c'est déjà pas mal !) mais c'est généralement le cas pour la plupart des existences. Il est question de changement, de mise en perspective et d'un regard neuf sur le monde. J'ai accompagné Travis tout le long de ce livre, c'était vraiment une bonne promenade.



En définitive, une lecture qui a été une belle surprise et une découverte !
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A la Poursuite de Ma Vie

Il était de retour. Travis Coates l'avait fait et tous les médias en parlaient.

Travis était le deuxième. Sa mère ne pouvait encore s'empêcher de fondre en larmes et se confondre en excuse en le touchant, en serrant cet étranger si familier. Son père se trouvait tout aussi bouleversé, ému, heureux, gêné. Travis était un peu plus grand que dans ses souvenirs, plus robuste aussi. Mais ce visage, son visage était le même.

Le fils de 16 ans avait fermé les yeux dans son lit et quelques minutes s'étaient écoulées pour lui. Pourtant, cinq années avaient bel et bien passé avant que le corps d'un jeune donneur compatible ne puisse enfin accueillir la tête précieusement conservée et cryogénisée de Travis, seule rescapée d'une gangrène cancéreuse généralisée. L'opération médicale révolutionnaire avait fonctionné et Travis était l'hôte d'un corps sain, Travis était guéri. Cela tenait du miracle et à 16 ans, il ne demandait qu'à reprendre sa vie là où il l'avait laissé. L'école, les copains, les fous-rires, Cate. 

Mais est-ce si simple? Kyle et Cate ses amis de lycée ont à présent 21 ans. Kyle, son meilleur ami qui s'était confessé à lui comme un gay incorrigible sous le sceau du secret, est à présent attiré par les filles et Cate, son seul amour, est sur le point de se marier. Travis a le sentiment déjà que sa vie a trop filé son chemin sans lui, que le monde a grandi sans lui, lui a volé ses repères.

Non, les choses n'ont pas pu s'altérer à ce point.

Même la tête sur les épaules d'un autre ne saurait le réconforter, Travis veut récupérer sa vie d'avant et il va reconquérir Cate.

 : Si le point de départ du roman pourrait le catégoriser dans un registre de Science-Fiction, les premières chapitres du récit ne nous trompent pas sur le contenu et le vrai ton dramatique de l'histoire qui est à ranger dans les histoires d'amours et d'amitiés d'ados.

"A la poursuite de ma vie" de John Corey Whaley est à rapprocher d'un roman de John Green. Le mythe de Frankenstein est revisité dans une réalité crédible et ordinaire adolescente, elle permet d'aborder avec distance l'idée de survivre à la mort et de reprendre sa vie quelques années plus tard si il était possible de le faire.

Que se passerait-il? Travis, le jeune héros de 16 ans, plus phénomène médiatique et fruit d'une prouesse scientifique que bête de foire, se réveille d'un long sommeil comme une princesse de conte de fée et apprend que son prince s'est sauvé avec une autre et que l'un des nains allergique aux arachides ne l'est plus pour faire court. Il y a de quoi marcher sur la tête. Le récit est culotté mais bien moins irrévérencieux qu'un John Green. Toutefois, les ingrédients sont là, avec cette réflexion philosophique et existentielle sur la vie, la mort, l'amour et les copains (pour la vie?).

Le roman se montre tout aussi drôle, triste, sympathique, potache, mature et finalement touchant au coin de l'oeil. Oui, c'est aussi un récit initiatique et original. Travis se fait à l'idée que son corps n'est pas son corps, que ce dernier est dans une urne et que finalement, malgré les apparences, rien n'est éternel. C'est l'entourage de Travis qui se trouvera en difficulté de faire un deuil avec un Travis paradoxalement de retour à la maison.

C'est la liesse générale, le monde entier célèbre le miracle tandis que celui de Travis vient de s'effondrer à moitié à son réveil. Son amoureuse, sa complice, et son meilleur ami ne sont pas là pour l'accueillir aussi vite que le monde. Les blessures du cœur prennent du temps, s'ouvrent puis se ferment doucement le temps que la bande de copains s'apprivoise de nouveau, rattrapent le temps perdu. Travis va devoir s'adapter, reprendre le lycée comme un redoublant de cinq ans en retard et se faire de nouveaux amis.

La fiction est décalée mais le ton est juste, les rebondissements émouvants jusqu'à l'histoire des parents. L'auteur mêle habilement flashs du passé et moments du présent, revenant sur les histoires, faisant ainsi ressortir la tension et révéler la profondeur des sentiments.

Comment accepter le changement ? Le cercle va se resserrer, se reformer autour de Travis et le rassurer, le convaincant de sa seconde chance, la vie peut continuer...autrement ou avec de nouveaux sentiments.

Un chouette roman à découvrir absolument.
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A la Poursuite de Ma Vie

Un livre qui m'a fait penser à "Nos étoiles contraires" par ses personnages qui semblent vivre encore dans un entre-deux.



Travis est "ressuscité" cinq ans après sa mort. Victime d'un cancer, il décide afin de soulager ses proches d'accepter que sa tête soit découpée et conservée afin d'attendre d'éventuels progrès de la science.



Il est le second "miracle" à revenir à la vie avec le corps d'un autre greffé.



Le problème est que le temps a passé pour ses proches mais pas pour lui. S'il a 21 ans d'après l'état civil, il se réveille avec ses 16 ans dans la réalité.



Son rêve que rien n'ait changé est impossible et pourtant Travis s'y accroche. Il veut la même existence qu'avant, la maladie en moins. Mais la vie c'est le changement, l'incertitude...



Un beau livre avec un héros souvent pénible et un peu geignard mais, après tout comme beaucoup de garçons de seize ans...
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Phobie douce

Un livre bien mené sur une pathologie psychiatrique souvent méprisée…



Nous suivons deux personnages dans cette histoire : Solomon et Lisa. Solomon est enfermé chez lui depuis 3 ans. Il est agoraphobe et se sent parfaitement rassuré chez lui avec ses petites habitudes. Il fait cependant de régulières crises d’angoisse. Lisa a décidé de le guérir pour pouvoir obtenir une bourse dans une bonne fac de psychologie…



Lorsque l’on m’a proposé ce livre, j’avoue avoir été de suite attirée car c’est un sujet que je connais de par mon métier. De plus, j’ai d’emblée apprécié le prénom du protagoniste. En effet, Solomon est en réalité un homme qui a fait des recherches sur la théorie d’exposition dans les phobies dans les années 50… Cela montrait que l’auteur avait fait des recherches pour l’écriture de son livre et j’ai été forcément tout de suite séduite !



J’ai beaucoup aimé le fait que l’on suive alternativement Solomon et Lisa. Cela permet une vision plus globale de la situation. Lisa sort avec Clark qui va lui aussi devenir un très bon ami de Solomon et l’aider.



Les parents de Solomon et en général la plupart des personnages secondaires sont adorables. Cependant, je n’ai pas vraiment aimé le personnage de Lisa que j’ai trouvé très narcissique, presque mégalomaniaque au départ. Ses motivations à aider Solomon sont plus que discutables et très égocentriques au début de l’histoire.



Lisa mène une sorte de thérapie par le jeu, par le lien social, pour sortir Solomon de chez lui. Au final, elle réalise sans le savoir (enfin, l’auteur devait le savoir), une sorte de “modeling” c’est-à-dire qu’elle montre bien à Solomon qu’il ne lui arrive rien lorsqu’elle va à l’extérieur. Finalement, Solomon subit comme une thérapie d’exposition avec cet extérieur qui se ramène chez lui.



J’ai été agréablement surprise par le côté psychologique du livre plutôt bien mené par l’auteur. Les angoisses ressenties par Solomon sont réelles et pas trop clichées. Les réflexions ne sont pas empreintes de préjugés. Je n’ai juste pas aimé le fait que ses parents l’aient laissé abandonner son suivi psychiatrique et psychologique en croyant à un miracle. Alors oui, c’est légèrement l’objet de ce livre mais cela se passe heureusement rarement comme ça !



Il me semble que Solomon a aussi quelques tocs même si l’accent n’est pas mis dessus. C’est très réaliste, parfois les deux sont en effet présents.



J’ai bien aimé cette petite histoire sympathique qui aborde des thèmes importants comme la confiance en soi, la relation entre les autres et soi, l’homosexualité, les études et ambitions de chacun et surtout cette période charnière qu’est l’adolescence.



Cependant, j’ai été un peu déçue par la fin qui ne répond pas vraiment à toutes mes questions.



J’ai beaucoup aimé ce roman young-adult basé sur un thème dont on parle peu et qui peut dédramatiser les choses pour des adolescents en proie aux phobies, aux tocs. Ce sont des maux connus chez les adolescents qui sont, à mon plus grand regret, trop peu abordés. À mettre entre toutes les mains, malade ou non, pour plus de compréhension et donc de tolérance.




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Phobie douce

Lisa est la jeune américaine type : bonne élève, investie dans son lycée, en couple avec le plus beau garçon du lycée, sportif bien évidemment. Mais Lisa veut plus que tout quitter la trop petite ville où elle vit, et brigue la meilleure fac de psycho du pays. Pour être admise, elle doit rédiger un mémoire sur un cas particulier et faire preuve de ses talents de psychologue. Elle choisit Solomon comme objet d'étude, ce garçon qui, il y a trois ans, s'est laissé tomber dans la fontaine du lycée, et que personne n'a revu depuis.

Car Solomon s'est enfermé chez lui. C'est la seule solution qu'il a trouvé pour ne plus ressentir les crises de paniques qui le terrassaient quand il s'obligeait à vivre au milieu du monde. Il est heureux comme ça ! Il continue ses études par correspondance et met un point d'honneur à avoir terminé ses devoirs avant que ses parents rentrent du travail. Il peut passer ses journées en caleçon. Il a même transformé le garage en holodeck, comme dans sa série préférée.

Alors quand Lisa le contacte pour lui proposer d'être son ami, bien sûr sans lui donner la vraie raison, il va quand même hésiter, Solomon.

Je n'en dirais pas plus. Je pensais lire un roman sur le thème de la phobie scolaire, ce n'est pas tout à fait ça. Solomon est carrément incapable de vivre au milieu des autres sans céder à la panique.

Bien sûr, l'histoire est parfois un peu téléphonée. Mais on passe un bon moment, c'est un roman idéal pour l'été, pour nos ados.
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Phobie douce

> https://booksandrap.wordpress.com/2017/02/11/phobie-douce-john-corey-whaley/





Avis : J’ai adoré. J’ai vraiment adoré. C’est un livre jeunesse et pourtant ce thème des désordres mentaux, qui peut-être difficile à traiter est abordé de manière très juste sans jamais tomber dans le cliché ou dans le pathos. Et c’est ça qui fait que ce bouquin est une réussite.

L’auteur n’a pas du tout voulu qu’on plaigne Solomon, on nous expose seulement ses problèmes, différents d’ados lambda de son âge c’est certains. On nous permet d’apprendre à le connaitre, et sincèrement, on tombe sous le charme dès les premières minutes en sa compagnie.

Une chose que j’ai beaucoup aimé, c’est le fait que les bases sont posés doucement. L’histoire n’est ni enrobée de longueurs inutiles ni d’une rapidité excessive qui gâcherait toute la beauté du livre.

L’auteur prends son temps pour nous emmener là où il veut nous emmener. C’est simple mais tellement bien exécuté qu’on ne peut que se laisser bercer en attendant la suite.





Je ne pensais pas, en entament ce livre, que je l’aimerais autant.

J’accrochais bien à l’intrigue mais je trouvais la plume peut-être un peu trop simple et peut-être un peu ciblé jeunesse et pourtant quand je referme ce livre, je me rends compte que rien n’existait autant durant ma lecture. Impossible de le lâcher, impossible d’abandonner Solomon seul chez lui sans compagnie. « Phobie douce » m’a volé quelques heures de sommeil mais je ne regrette rien. Maintenant que j’ai terminé ce livre je peux vraiment vous dire que c’est une merveilleuse découverte, un petit coup de cœur, de ceux qui sont inattendus et terriblement dévastateur. Un joli récit plein de tendresse, écrit avec une justesse incroyable.





Le point fort de ce roman c’est définitivement l’humour.

On passe un excellent moment du début à la fin. Sol, Clark et Lisa forment un trio tant improbable que magnifique. Ils m’ont fait sourire, rire, ils m’ont aussi parfois énervés mais c’était toujours un vrai plaisir de les suivre. C’est un humour parfois noir, parfois mordant, parfois graveleux. Sol est vraiment un garçon pleins de surprises, un brin timide, sincère, qui n’a pas peur de se moquer de lui-même et ça j’ai vraiment apprécié. C’est une petite perle.

J’ai beaucoup d’attachement à ces personnages. Je les ai trouvés vraiment tous très touchant dans leur manière d’agir. Bien que j’ai parfois eu du mal avec le personnage de Lisa et ses motivations quant à son amitié avec Sol, mais elle à bon coeur et comprends ses erreurs même si parfois il est trop tard et que le mal est déjà fait, c’est une fille aveuglé parfois par sa trop grande estime de soi.

Gros gros coup de coeur pour les parents de Solomon par contre. Ils sont juste géniaux. Je rêverais d’être comme eux plus tard avec mes enfants, si détendus, drôle tout en gardant leur place de parents. Ils font tout pour que leur fils se sentent mieux. Comment ne pas craquer pour eux ?





Autre point qui m’a ravie : Il y’a beaucoup de rythme.

Bien qu’on soit dans un young-adult assez classique, on ne s’ennuie pas une seule seconde. On alterne à chaque chapitre entre le point de vue de Lisa et de Sol. Même si il n’y a pas énormément d’actions je dois le reconnaitre, le livre est un condensé d’émotions.

La plume de l’auteur est enivrante on se prends vraiment au jeu. On est complément immergé dans la vie de cet ado si particulier. Peut être que oui c’est vrai il ne s’y passe pas grand chose mais c’est en tout cas une histoire bien plus captivante que certains policier ou young-adult que j’ai pu déjà lire par le passé. Au fil des pages on a l’impression de les connaître je vous garantie que je n’avais aucune envie de les quitter. J’ai eu le coeur déchiré quand je voyais la fin se profilait, je n’avais pas envie de les laisser derrière moi.





Je suis à la fois triste de terminer cette histoire et heureuse d’avoir eu la chance de la découvrir.

Il est de ces romans qu’on aimerait, a peine terminé, recommencer du début et le redécouvrir en étant encore inconscient du petit chamboulement qu’il va nous apporter. « Phobie douce » était de ce genre là. Un roman sensible et pourtant ô combien percutant et douloureux par certains aspects.

C’est un très beau bouquin avec un message très important. Un hymne à la vie et au courage, criant qu’il faut du courage pour affronter ses Demons qu’ils soient grands ou petits. Une petite pépite dans la littérature ado que je vous recommande chaudement si vous avez adoré par exemple « Audrey retrouvée » de Sophie Kinsella. J’ai adoré la conclusion de ce livre, une fin ouverte mais pas si ouverte finalement, laissant imaginer au lecteur un futur plus radieux.

Je mentirais en disant que ce livre laisse indemne. On en ressort bouleversé, le sourire au lèvre mais aussi le cœur serré et rempli d’espoir.

C’est un livre poignant à la plume parfois un peu simple mais terriblement saisissante. Un régal qu’on aimerait qu’il dure plus. 300 pages puissante d’amitié, d’amour et de confiance que je recommande aux ados comme aux plus grands. Une diamant brut à se procurer d’urgence !!




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A la Poursuite de Ma Vie

Frais et écrit avec dynamisme malgré la thématique redondante, le roman se lit aisément. Mais n’est pas resté présent à mon esprit, si ce n’est par son présupposé de départ original.
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A la Poursuite de Ma Vie

Mourir et renaître une seconde fois. Mourir en laissant derrière soi ceux que l’on aime le plus au monde. Revivre grâce à un donneur et la cryogénie. Mais la résurrection est difficile à vivre c’est ce que va apprendre Travis. Malade, il a fait le choix de mourir à 15 ans, il revient 5 ans plus tard. Un laps de temps court certes mais chacun a tenté de continuer à vivre malgré la douleur. Travis est donc redevenu un adolescent mais son meilleur ami a grandi. La fille dont il était amoureux va se marier. La seule chose qui l’intéresse c est de la récupérer et il tentera tour pour le faire. Malgré les prises de conscience, l’aide de ses deux amis, la culpabilité, Travis devra se faire une place dans ce monde qui a évolué sans lui pendant 5 ans.

Le sujet de la cryogénie ne m’a pas choqué. Même si j’ai peur de mourir et souhaite vivre le plus longtemps possible, si je meurs je ne veux pas revenir. La science en est où dans ses progrès ? Le sujet fait un peu peur tout de même. L’espoir peut faire vivre mais le nombre d’années à attendre, le succès de l’opération ne sont jamais certains.



L’auteur ne nous entraîne pas dans le mélodrame, même en traitant la maladie de Travis, sa déchéance physique, avant l’opération. Pourtant, le jeune adolescent, revenu à la vie, se rappelle de certains bons moments passés avec ses deux amis et ses parents, malgré les pleurs, malgré la peau de l’inconnu. Il n’y a pas non plus de mélodrame face à cette curiosité, des fois malsaine, quand il tente de reprendre contact avec les uns et les autres. Travis est un adolescent qui se cherche, encore plus avec son opération. Tant qu’il n’aura pas réalisé que la vie a suivi son cours, il ne pourra pas faire face au retrait des uns et des autres. Eux ont aussi peur que lui. Eux ont peur de repasser par les affres de la souffrance psychologique, des pleurs, du fait d’avoir perdu quelqu’un que l’on aime.



C’est là toute la différence. Entre ceux qui restent, qui souffrent un sacré bout de temps, qui tente de survivre et ensuite de vivre et celui qui revient, comme si rien ne s’était passé, comme si seulement quelques jours s’étaient écoulés. Cela doit être dur à vivre pour les uns et les autres. Surtout que l’auteur nous démontre que Travis ressent de la culpabilité, qu’il doit réapprendre à vivre, s’approprier son nouveau corps, se refaire des amis, comprendre ceux qu’il a laissé. Il a besoin de temps, tout comme les autres. Travis part à la découverte de tout, de son nouveau corps, de la vie même s’il se sent hors du temps, s’il a peur tout le temps. Il ne sent pas à sa place.



Tout le roman fait preuve de sensibilité, dans le traitement des émotions des uns et des autres, de la vie, des révélations. J’ai aimé me plonger dans cette histoire un peu rocambolesque, mais surtout imaginative. A noter que l’auteur finit un chapitre avec quelques mots ou une phrase qui sont le titre du chapitre suivant. Le lecteur suit dont bien la progression. D’ailleurs, je trouve que le titre du livre sonne bien. Il poursuit sa vie là où il l’a laissé ou tente de la poursuivre mais il devra s’accommoder des changements.
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Phobie douce

J'ai emprunté ce roman pour ados à la médiathèque et il m'a bien plu.

C'est une belle histoire d'amitié.

Le héros, Solomon, est victime de crises de panique entre autres déclenchées par son agoraphobie et de ce fait il ne quitte pas la maison et ne va plus au lycée.

Une ancienne camarade de collège cherche à renouer avec lui dans le but de le prendre comme cas d'étude psychologique pour un dossier d'entrée à l'université. Mais sa première motivation peu sincère se transforme en véritable envie d'aider ce garçon qui la touche et elle met pour cela à contribution son petit ami qui se découvre des tas de points communs (de geek) avec Solomon.

J'ai été dérangée par les motivations premières de Lisa mais cette question est bien traitée également dans le roman avec la thématique du mensonge et des quiproquos. Le personnage de Solomon mais également celui de Clark sont particulièrement attachants, sans oublier celui de la grand-mère.

En bel exemple d'entraide et de solidarité qui prouve qu'on est plus fort entouré de quelques amis bienveillants.
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Phobie douce

Ce roman est une très bonne découverte. En effet, c'est la première fois que je lis et même que je connais un livre adolescent traitant de l'agoraphobie. Moi même souffrant de crises de panique, j'ai trouvé que l'auteur a parfaitement su décrire celles-ci de manière réaliste sans en faire un mélo-drame. De plus, j'ai beaucoup aimé le fait que, malgré le fait que Solomon soit agoraphobe et qu'il ne soit pas sorti de chez lui depuis , l'auteur nous le présente comme un garçon tout à fait normal, équilibré, avec de l'humour et qui est capable de se faire des amis. Cela permet de démonter les préjugés sur les personnes souffrants d'angoisse et/ ou de crises de paniques.

J'ai également bien aimé le personnage de Lisa qui veut aller en fac de psychologie. Je comprends parfaitement son engouement à vouloir aider les gens et même si le but de sa rencontre avec Solomon est moralement répressible, son caractère et sa manière de voir la vie nous le fait oublier.

Enfin, j'ai vraiment accroché avec Clark qui casse lui aussi les préjugés car malgré sa popularité au lycée et son physique avantageux, il ne traite pas les filles comme des bouts de viande, ne cherche pas à coucher avec les filles à tout pris et au contraire préfère prendre son temps et enfin, il est tolérant et ouvert d'esprit.

Un très beau roman que je conseille à tout le monde lire pour une lecture enrichissante et agréable.
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Phobie douce

Voilà trois ans que Solomon – aujourd’hui âgé de seize – n’a pas franchi le seuil de la maison familiale, effrayé par le monde extérieur. Sa phobie ne l’a plus quitté depuis qu’il s’est retrouvé en caleçon dans la fontaine en face de son collège, suite à une crise de panique. Son angoisse l’avait naturellement emmené vers cette eau, une source d’apaisement pour lui. Évidemment, il y avait eu des sarcasmes à son égard ce jour-là. Des incompréhensions et des moqueries liés à l’ignorance et à la bêtise. Une blessure douloureuse et profonde qui ne s’est jamais refermée.

Ses parents et sa grand-mère, aimants, ouverts et respectueux le soutiennent. Le parcours « médical » avec les psychologues n’ayant pas fonctionné, ils l’entourent de leur bienveillance à la maison. Un refuge. Un lieu de paix et de silence, enveloppant. Une bulle.

Perspicace inventif et plutôt drôle, pertinent et lucide sur sa condition, Solomon est un jeune homme charmant et attachant. Un fan de la série Star Trek…

Lisa est en terminale. Elle rêve de quitter la ville – et sa famille ! – pour aller étudier dans une illustre faculté de psychologie à Baltimore. L’inscription dans cette école requiert la remise d’un mémoire sur « un cas de désordre psychologique »… la lycéenne ayant assisté à « l’incident de la fontaine »pense immédiatement à l’agoraphobie de Solomon.

Usant d’astuces et de mensonges, Lisa va entrer dans la vie du jeune homme et devenir son amie. Son objectif est de mettre en place une thérapie pour guérir Solomon de ses angoisses pour remporter une bourse scolaire. Une vraie amitié se tisse entre eux mais l’adolescent, en confiance, se livre entièrement à Lisa qui s’enlise alors dans la dissimulation.



Un roman sensible qui aborde avec justesse les troubles anxieux, l’homosexualité, l’amitié et plus généralement les interrogations les quêtes les désillusions des adolescents. Le rythme est enlevé et l’humour très présent. On ne peut qu’éprouver de l’empathie pour les personnages.
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Phobie douce



Je tiens tout d'abord à remercier les éditions Casterman pour cet envoi. C'est un livre qui me faisait énormément envie. Le titre m'a tout de suite intrigué, et le résumé aussi. Je me suis donc empressée de le lire et de pouvoir me faire mon avis sur ce livre qui m'avait l'air très prometteur avec un sujet très intéressant.



Nous allons suivre Solomon, un jeune garçon qui n'ose pas sortir de chez lui. Solomon est loin de le vivre mal, il aime sa vie comme ça et n'a pas vraiment envie de faire des efforts pour sortir ou rencontrer dans autres personnes de son âge. Une certaine Lisa va alors se mettre en contact avec lui. Mais qui est-elle et surtout pourquoi prétendre vouloir être l'ami de Sol ?





Sol va tout de même accepter cette rencontre et ils vont devenir amis, et même les meilleurs amis du monde. Lisa va tout faire pour que Solomon se sente bien, elle veut qu'il sorte et va tout faire pour tenter de le sortir de ce cercle vicieux qui le coupe du monde extérieur.



Je dois dire que j'ai vraiment apprécié ma lecture. Certes, c'est un roman assez court, mais il est très bien écrit et l'histoire est très touchante. John Corey Whaley a très bien su jouer avec nos sentiments et je fus perdue à plusieurs reprises. J'avais des doutes sur chaque personnages, et j'ai adoré ce côté mystérieux que l'auteur à voulu donner à ce livre.



Concernant les personnages, ils sont tous très attachants. Que cela soit Solomon, Lisa, Clark, la grand mère de Sol, Jason ou Valérie, ils ont tous captivant. En général, c'est rare que tout les personnages d'un roman soient intéressant. Là, pour le coup je suis agréablement surprise de voir qu'il n'y en a pas un seul que je n'aime pas.



Même si ce livre vise un public assez jeune, on ne tombe pas dans le cliché, l'auteur ne tourne pas autour du pot. Le sujet principal de ce livre est les troubles mentaux, et plus précisément l'agoraphobie. Je trouve que ce livre est bien plus subtile, il aborde d'autres sujets délicats en parallèle. John Corey Whaley va nous parler des phobies, du manque de confiance en soi, de l'amitié, de l'amour et tout cela sur un ton très doux et à la fois très audacieux.





J'ai vraiment adoré ce roman qui est un appel à l'espoir, à l'envie de s'en sortir, et que même si le chemin va être dur on peut y arriver. Pour moi c'est une grande réussite, le message véhiculé dans Phobie Douce est une pure merveille. La tournure des phrases est magique et chaque mot nous fait réfléchir et nous rapproche un peu plus de ces fabuleux personnages.



Ce n'est pas un coup de cœur, car il y'a des petits détails qui m'ont un peu laissé perplexe. Pas mal de questions sans réponses pour ma part, c'est un peu dommage. Je pense que ce livre aurait pu être un coup de cœur, mais malheureusement à cause de ces petits inconvénients qui m'ont laissé sur ma faim, ce roman n'en est pas un. Il reste néanmoins un merveilleux livre que je vous conseille de lire !



Ce qu'il faut retenir de ma lecture :



Un très bon livre, sur un sujet peu abordé qui touche de plus en plus d'adolescents. Une histoire rempli de rebondissement, on ne s'ennuie pas. Solomon est un garçon attachant, on ne peut que l'aimer. Phobie douce est un livre qui déborde d'espoir, d'amitié, d'amour et d'humour. On passe un très bon moment en le lisant. Le seul bémol, il est beaucoup trop court ! J'aurais tellement voulu passer plus de temps avec Solomon.
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A la Poursuite de Ma Vie

Un point de départ original pour une intrigue émouvante, autour d'un personnage attachant, et dans une écriture fluide et rythmée !

"J'ai cligné des yeux, et le monde a vieilli de cinq ans". Se réveiller alors qu'on était sensé mourir, s'adapter à son nouveau corps, reprendre sa vie là où on l'a laissée tandis que pour les autres cinq années ont passé... Travis aurait dû se réjouir d'avoir une seconde chance mais en réalité, rien n'est simple ! Tout d'abord il y a ce corps d'athlète, hérité d'un certain Jeremy Pratt, si différent du sien : "C'était comme si ma tête avait été photoshopée sur le corps d'un autre"... Un corps endurant de sportif, habitué à faire du skate (y aurait-il une mémoire du corps ? Travis n'était jamais monté sur un tel engin !) mais aux doigts trop gourds pour espérer battre son record aux jeux d'arcade... Il faut donc à Travis "tendre un pont entre l'ancien et le nouveau moi".

Et puis il y a cette célébrité nouvelle qu'il doit gérer, même s'il assume sa décision. Avec Lawrence Ramsey, l'adolescent est le seul cryogénisé revenu à la vie avec succès : un véritable "garçon miracle, motif d'espoir pour l'humanité entière". Mais il est bien difficile à seize ans de porter un tel poids ! Partout où il passe, on le reconnaît, on observe sa cicatrice, on lui vole un selfie : les gens se considèrent comme "les témoins directs de l'un des plus grands miracles de la science moderne".



Mais le plus dur, c'est de se rendre compte qu'aucun de ses proches ne croyait à ses chances de de réveil... Chacun a fait son deuil, plus ou moins douloureusement. Ses parents ont refait sa chambre, donné toutes ses affaires. Sa mère, heureuse, bien sûr, de retrouver son fils, n'en souffre pas moins de la situation et ses larmes bouleversent Travis : "Ma mère et moi aurions bien eu besoin de réinitialisation, histoire de retrouver notre configuration des jours heureux". Celui-ci culpabilise : "J'avais gâché une partie de leur existence". En réalité, le jeune garçon est "pris au piège dans une version bancale de mon passé" : "beaucoup de choses ont changé. Mais pas moi" et "contre toute attente, mon retour à la vie avait fait de moi un fantôme". Ayant l'impression d'avoir quitté sa famille et ses amis la veille, Travis est en effet complètement décalé par rapport à eux pour qui la vie a continué. L'adolescent, qui pensait trouver le monde comme il l'avait laissé, court après un temps révolu, cherchant, en vain, à regagner ce qu'il a perdu.



L'exemple le plus probant est celui de Cate avec qui il vivait un amour fusionnel. Ne supportant pas qu'elle soit passé à quelqu'un d'autre, Travis fait tout pour regagner son cœur. Avec l'entrée en scène de la jeune femme, le roman bascule d'ailleurs en mode sentimental, les flashbacks sur "avant la cryogénisation" alternant avec le récit présent. Pas de trémolos pour autant, mais plutôt la douleur émouvante d'un garçon n'arrivant pas à accepter la cruelle vérité : "Je devrais avoir la nostalgie de mon ancien corps mais c'est Cate qui me manque. Elle. Nous. Au fond, c'est d'elle que les chirurgiens m'ont amputé".



Et puis Travis réalise enfin qu'il ne sert à rien de s'apitoyer sur lui-même ni à "chercher un sens à mon retour dans le monde des vivants". Il n'a d'autre choix que d'enterrer le passé car "ce temps-là, il ne sert à rien d'essayer de le rattraper. Au contraire, "je devais greffer ma première vie à la seconde, quitte à en garder une nouvelle cicatrice". C'est en réalisant "qu'il me fallait cesser de croire qu'un jour, tout ce que j'avais perdu me reviendrait. La vérité c'est que j'appartenais au passé, et que je devais trouver ma place dans le futur", que notre héros pourra prendre un nouveau départ.
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A la Poursuite de Ma Vie

Travis se réveille dans un lit d'hôpital. Il fait l'objet d'une résurrection, en quelque sorte.

Sa tête, cryogénisée depuis 5 ans, a été rattaché à un corps d'un donneur.



Lorsqu'il se réveille, il ne réalise pas tout de suite du temps qui a passé. Malheureusement, en 5 ans, beaucoup de choses ont changé. Alors que lui est resté coincé à l'âge de 16 ans, son meilleur ami et sa petite amie ont aujourd'hui 21 ans. L'un est à l'université, l'autre est fiancée à quelqu'un d'autre.



Outre le réapprentissage de la vie, et la découverte d'un nouveau corps, il doit faire face à cette nouvelle réalité: ses amis n'ont plus le même âge que lui. Ils ont mûri, ils ont changé et les retrouver n'est pas vraiment évidemment.



Comment alors retrouver des repères dans un vie qui a pris de l'avance?



J'ai trouvé le début du livre totalement déstabilisant. Arriver à comprendre que ce genre d'opération puisse être possible est déjà compliqué en soi. Les implications que cela comporte (les humains qui se prennent pour Dieu, et autres idées qui me sont passées par la tête), il faut arriver à prendre Travis pour un être humain tout à fait normal, ce qui n'est évidemment pas le cas.



L'accent est mis, au départ, sur cette difficulté d'assimilation, et ça m'a plutôt plu. Je tombais sur un roman qui sortait des sentiers battus, mettant la lectrice que je suis face à une idée toute à fait nouvelle.



Mais la suite du livre m'a laissé sur ma faim. En effet, Travis, ressuscité après 5 ans, n'a qu'une seule idée en tête: reconquérir Cate, qui pour lui, n'a disparu de sa vie qu'un bref instant. Ce décalage d'années est bien expliquée au début, mais finalement, j'ai eu l'impression de me retrouver simplement dans une histoire d'amour qui aurait mal fini, et que Travis veut simplement se faire pardonner une absence trop longue.



Du coup, j'ai eu l'impression que le récit se trainait un peu, ce que j'ai trouvé dommage.

Je retiens tout de même le côté innovant du roman, et j'ai apprécié la lecture.



Points attribués: 7/10
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Phobie douce

L'histoire de Solomon, ado de 13 ans qui, un jour, près de son école, s'est mis dans une fontaine. Quelle idée..

Et à partir de ce moment, et pendant 3 ans, il n'est plus jamais sorti de chez lui. Il suivra ses études à domicile.

Lisa, une jeune fille qui l'avait vu rentrer dans la fontaine, à l'époque, décide de faire un mémoire sur lui, en se donnant comme objectif de le faire sortir de chez lui.

Est-ce qu'elle y arrivera ?

Et bien sûr, quelques petites péripéties autour qui font que c'est une histoire teenage américaine sympathique.
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