Sans sa coquille, un Forsyte est inconcevable, il serait comme un roman sans intrigue ce qui est reconnu pour une anomalie.
Ce que j'appelle un Forsyte, c'est un homme qui sait ce qui est bon, il sait ce qui est sûr et à prise sur tout ce qu'il possède - maison, argent, réputation, c'est ce qui fait sa marque.
Toute cette saga se situe dans le Londres de la fin du XIXeme siècle où les mœurs sont rigides et le castes sociales importantes
Dans ce premier tome, nous faisons connaissance avec la famille Forsyte avec ses caractéristiques et ses valeurs, sa manière de vivre qui font d'elle un "clan".
Ensuite nous découvrons le patriarche Jolyon et ses frères et sœurs avec leurs singularités. Dans la génération suivante, 2 neveux se distinguent particulièrement, Jolyon le jeune , banni pour avoir fui avec sa maîtresse laissant derrière lui sa femme et son enfant.
Il y a aussi Soames, le plus brillant, marié avec la jolie Irène
Soames a décidé de se faire construire une maison à la campagne. Pour ce faire, il engage Bosiney jeune architecte prometteur et fiancé à sa nièce June mais bientôt Irène et Bosiney se sentent attirés l'un vers l'autre....
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Ayant bien aimé le tome un, il me tardait de lire la suite. C'est maintenant chose faite. Et j'avoue que ce deuxième tome fut une bonne surprise.
Nous suivons donc encore la famille Forsyte et plus particulièrement Soames, douze ans après le fin du premier tome. Et la situation n'est toujours pas très rose pour ce personnage car il est toujours marié à Irène et commence à ressentir le manque de pouvoir fonder sa famille.
Le gros point positif dans ce livre, c'est que j'ai trouvé la plume de l'auteur moins lourde, plus enlevée. On appuie moins sur le moindre détail de ci ou de ça et cela fait du bien et donne un peu plus de dynamisme au texte. On côtoie les même personnages que dans le précédent opus à cela qu'en douze ans, il y eu beaucoup de morts par vieillesse dans la famille. On s'attarde un peu plus sur Jolyon le jeune et la soeur de Soames, Winnifred ainsi que les événements qui jalonne cette fin de siècle.
Pour l'histoire, je l'ai trouvé plus intéressante que celle du premier tome et je ne sais pourquoi mais je n'arrive toujours pas à voir Irène comme sympathique alors qu'elle n'a rien à se reprocher dans ce tome-ci. Bref, j'ai bien aimé l'intrigue jusqu'au dénouement final. On ne sait jamais sur quel pied danser, est-ce que ce projet va aboutir, pourquoi il ou elle change d'avis...
Pour finir, j'ai bien aimé ma lecture. Elle est même meilleur que celle du premier tome, plus intéressante, plus dynamique. En tout cas, je compte bien lire le dernier tome car je veux savoir le fin mot de cette histoire familiale.
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Après être tombé sur plusieurs tomes de cet auteur dans une bibliothèque familiale pourtant peu fournie, j’ai acquis le premier tome espérant y retrouver le sel d’autres sagas familiales comme celle de Druon. Je reste finalement sur ma faim : les personnages, à l’exception de quelques-uns, manquent cruellement d’incarnation.
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Jeunesse et vieillesse, modernité et conservatisme s’affrontent dans ce dernier volet de la saga des Forsyte où le poids du passé pèse sur les nouvelles générations.
Vingt ans après les anciens ennemis ont vieilli, Soames a presque oublié Irène et Jolyon mais les enfants ont grandi. Fleur la fille de Soames et Jon le fils d’Irène sont à l’âge où l’on tombe amoureux et il suffit d’une seule rencontre et d’un regard pour que le drame se noue, l’impensable coup de foudre qui n’aurait jamais dû exister vient bousculer les bonheurs fragiles de parents excessivement attachés à leurs rejetons.
Les deux tourtereaux ne comprennent pas l’opposition farouche des leurs familles à toute idée de mariage. Mais d’allusions en confessions ils finiront par comprendre le lourd différent entre Irène et Soames et le dilemme cornélien où le destin les a conduits.
Le monde a changé autour des Forsyte, la guerre est passée, la modernité s’installe dans les foyers et dans les esprits. Pour Soames « le propriétaire » c’est l’heure du crépuscule, les jeunes générations n’ont pas ses valeurs et ne partagent pas son amour de la possession. Il ne comprend plus les objets d’art qu’il achète et voit avec tristesse disparaitre les Forsyte des générations précédentes, celles qui avaient construit la prospérité de la famille. Et pour comble voilà que sa fille adorée s’amourache du fils de Irène. Pour celle-ci le retour de Soames dans son horizon est une punition divine qui vient mettre en péril le bonheur qu’elle avait trouvé avec Jolyon.
Ce volume final est le plus brillant de la série, le plus resserré, on retrouve le style plein de finesse de Galsworthy et son humour qui égratigne les vieux Forsyte surtout le conservateur Soames. La tension dramatique n’est pas absente, le sort de Fleur et Jon ne se règlera que dans les derniers chapitres non sans avoir mis Irène et Soames à la torture. Ce dernier que l’on finit par plaindre : son incompréhension devant l’amour qui l’aura fui toute sa vie est émouvante, tout comme son intuition de la fin d’une époque et de la maison Forsyte.
Cette chute à venir justifie le titre du roman, dans le monde qui vient la propriété ne sera plus l’ultime but et même pour les jeunes Forsyte tout sera à louer.
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Grâce à cette intégrale, j'ai redécouvert avec bonheur ce grand roman.
J'ai eu le plaisir de retrouve la dynastie des Forsyte, cette famille typiquement anglaise, vibré avec les protagonistes et apprécié à sa juste valeur cette ambiance "so British" que j'adore.
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Et voilà, il fallait bien que ça arrive un jour, j'ai tourné la dernière page de la dynastie des Forsyte qui m'aura (bien) accompagnée durant trois tomes.
Et une fois encore, la plume de John Galsworthy m'a prise dans ses filets.
Ce troisième et dernier tome nous emmène environ 20 ans après le précédent. Soames, Irène et Jolyon-le-jeune ont bien vieilli, vive la nouvelle génération, incarnée par Fleur, fille de Soames, née à la fin du tome précédent, et de Jon, fils d'Irène et de Jolyon. Et que se passe-t-il quand la fille du premier rencontre le fils des deux autres et que ces deux-là tombent amoureux ? Un joyeux bordel, cela va sans dire. Leur amour survivra-t-il à l'antagonisme, que dis-je à la haine, que se vouent leurs parents respectifs ? Et oui, je vous le disais déjà lors des précédents tomes, on nage en plein Dallas avec, en prime, une plume délicate et subtile.
Et tout comme dans les deux premiers opus, John Galsworthy, prix Nobel de littérature, nous dresse des portraits extraordinaires des personnages secondaires.
Ce troisième tome m'a (très) légèrement moins plu que le deuxième, le meilleur selon moi. Néanmoins, la boucle est bouclée et clot magistralement cette saga, la scène de fin répondant en quelque sorte à celle qui avait initié cette trilogie.
Je conseille très vivement de découvrir ces romans.
Challenge multi-défis 2019
Challenge pavés 2019
Challenge XXème siècle 2019
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J'ai beaucoup aimé l'ensemble de la saga...
"A louer", l'histoire de la jeunesse de Fleur, se déroule aux lendemains de 14-18 et relate la première partie de sa passion malheureuse pour son cousin Jon. Passion réciproque.
"Le singe blanc" nous montre Fleur dans son salon chinois, mariée, (avec un homme tout à fait séduisant - si pas beau, mais séduisant sur le plan du caractère), avec un petit chien chinois, Ting-A-Ling, et enceinte. Elle est aussi aimée du garçon d'honneur de son mari, et meilleur ami de Michaël, le poète Wilfrid Desert. Les atermoiements de Fleur, (comment le garder dans son orbite tout en sachant qu'elle ne veut pas devenir sa maîtresse - dans le fond, elle n'a jamais cessé d'aimer Jon) l'amèneront à quitter l'Angleterre. Parallèlement, Michaël s'intéresse à un employé de sa maison d'édition, Bickers, marié à une femme ravissante, Victorine, qui, pour payer leur voyage en Australie, deviendra modèle de peintre.
Dans "La cuiller d'argent", Fleur, au centre d'un salon or et argent, cette fois (TIng-A-Ling est mort), soutient le début de la carrière politique de son mari. Sa propension à collectionner les personnages importants amène ceux-ci à la traiter de "snob". Jugement un peu lapidaire. Nul ne sait ce que Fleur serait devenue si elle avait épousé Jon. D'autant qu'elle reçoit le frère d'Anne Wilmot, une jeune Américaine, qui est devenue la femme de Jon. Fleur est tout de même restée en relations épisodiques avec ses lointaines cousines, June et au moins Holly, les demi-soeurs de Jon, Holly étant mariée à Val, son cousin direct. Lors d'une soirée, Fleur est accusée publiquement par Marjorie Ferrar d'être snob. Elle pourrait oublier l'injure si Soames ne prenait fait et cause pour sa fille... Marjorie Ferrar est fiancée, Francis Wilmot tombe amoureux d'elle, mais elle perd son procès et Fleur reste marrie de cette aventure.
Dans une des nouvelles écrites parallèlement à la fresque, Galsworthy raconte comment Soames offre à sa fille et à son beau-fils un voyage aux Etats-Unis, pour leur changer les idées. Le hasard les amènera à Washington en même temps qu'Irène, veuve de Jolyon II, et son fils Jon, marié à Anne Wilmot. Soames les surprend et fait tout pour éloigner Fleur de cette rencontre dangereuse, tandis que Michael et le jeune couple se rencontrent et parlent...
"Le chant du cygne" est certainement le volume le plus poignant de la trilogie "Une comédie moderne". La grève de 1926 éclate à Londres, et tout le monde s'engage. Fleur ouvrira une cantine pour les cheminots débutants, avec Holly Forsyte et quelques amies aux idées progressistes. En même temps, Jon revient en Angleterre avec Anne. Et s'engage. Un jour, Fleur le voit dans sa cantine, et saisie, ne se montre pas. Jon apprendra fortuitement que c'est son ancien amour qui tient cette cantine où s'engage sa femme, la jolie et délicieuse Anne. Très vite, Anne se rend compte que Fleur aime toujours Jon, et Jon est troublé. En outre, Fleur doit se cacher de son père, dont le sixième sens est toujours très développé en ce qui la concerne.
De rendez-vous plus ou moins amicaux, publics et/ou secrets, Fleur arrivera-t-elle à ses fins? [/Toujours est-il qu'à la fin du roman, Fleur est chez son père, désespérée. Elle laisse une cigarette mal éteinte et le feu prend, commençant à ravager la galerie de tableaux de Soames. Soames voit la copie d'un tableau de Goya, "La Vendimia", qui est un sens important dans l'histoire, pencher dangereusement et risquer de tuer sa fille qui reste imprudemment immobile sous la fenêtre. Il la pousse et c'est lui qui reçoit le tableau sur sa tête... Un choc dont l'homme âgé ne se remettra pas. Mais qui lui permettra de partir tranquille, Fleur ayant promis, désormais, d'être sage...]
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Ce roman n'est pas vraiment un livre comme les autres, c'est une véritable fresque sociale et encore, je n'ai lu que le premier opus de la trilogie.
Un livre, que dis-je, un pavé qui pèse sur le poignet mais qu'on ne veut lâcher sous aucun prétexte car on sent qu'on vit réellement une époque. Une époque bien désuète aujourd'hui et qui pourtant faisait la grandeur de l'Angleterre victorienne.
Une famille, une génération primitive âgée et nombreuse aux idées raides, solides, généreuses aussi mais sans émotions trop fortes qui pourraient ébranler sa propre survie; une famille dont la génération suivante va se différencier légèrement en apportant un peu de légèreté de comportement et surtout de pensées ; une famille où déjà la troisième génération ne se reconnait plus dans le modèle de base, une nouvelle génération qui a vécut la guerre et sent comme un air de liberté dans ce monde très particulier des normes rigides du monde anglo-saxon ; une famille unie et déchirée par une histoire d'amour et de haine qui perturbe le cours du temps, le cours de certaines vies.
Un style pointu, un vocabulaire riche et toujours juste, un rythme rapide donné par des chapitres courts qui en petites touches nous décrivent la société à travers les usages d'une grande famille aisée et bourgeoise. Une famille finalement comme beaucoup d'autres où jalousie et ressentiment, amour et haine, hypocrisie et générosité, naissance et décès fondent la trame de la tragi-comédie humaine.
Encore une belle découverte que cet auteur nobelisé en 1932.
Le second volume de la trilogie, aussi lourd que le premier, m'attend déjà sur le bord de mon bureau ;-)
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posséder l'ensemble de la saga
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En découvrant cet auteur, j’ai été surprise de n’avoir jamais entendu parler. J’ai donc commencé la saga si j’ai beaucoup apprécié la qualité littéraire de ce livre, mon avis était plutôt mitigé. Un an plus tard plus tard avant de vouloir lire le tome 2, j’ai relu lis le tome un et là , j’ai vraiment beaucoup apprécié, ces livres donnent une vision assez subtile de l’Angleterre, sont très bien écrits, en filigrane une description de la condition des femmes et des personnages variés et attachants
Je vous conseille vivement cette lecture, un grand plaisir
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Jeunesse et vieillesse, modernité et conservatisme s’affrontent dans ce dernier volet de la saga des Forsyte où le poids du passé pèse sur les nouvelles générations.
Vingt ans après les anciens ennemis ont vieilli, Soames a presque oublié Irène et Jolyon mais les enfants ont grandi. Fleur la fille de Soames et Jon le fils d’Irène sont à l’âge où l’on tombe amoureux et il suffit d’une seule rencontre et d’un regard pour que le drame se noue, l’impensable coup de foudre qui n’aurait jamais dû exister vient bousculer les bonheurs fragiles de parents excessivement attachés à leurs rejetons.
Les deux tourtereaux ne comprennent pas l’opposition farouche des leurs familles à toute idée de mariage. Mais d’allusions en confessions ils finiront par comprendre le lourd différent entre Irène et Soames et le dilemme cornélien où le destin les a conduits.
Le monde a changé autour des Forsyte, la guerre est passée, la modernité s’installe dans les foyers et dans les esprits. Pour Soames « le propriétaire » c’est l’heure du crépuscule, les jeunes générations n’ont pas ses valeurs et ne partagent pas son amour de la possession. Il ne comprend plus les objets d’art qu’il achète et voit avec tristesse disparaitre les Forsyte des générations précédentes, celles qui avaient construit la prospérité de la famille. Et pour comble voilà que sa fille adorée s’amourache du fils de Irène. Pour celle-ci le retour de Soames dans son horizon est une punition divine qui vient mettre en péril le bonheur qu’elle avait trouvé avec Jolyon.
Ce volume final est le plus brillant de la série, on retrouve le style plein de finesse de Galsworthy et son humour qui égratigne les vieux Forsyte surtout le conservateur Soames. La tension dramatique n’est pas absente, le sort de Fleur et Jon ne se règlera que dans les derniers chapitres non sans avoir mis Irène et Soames à la torture. Ce dernier que l’on finit par plaindre : son incompréhension devant l’amour qui l’aura fui toute sa vie est émouvante, tout comme son intuition de la fin d’une époque et de la maison Forsyte.
Cette chute à venir justifie le titre du roman, dans le monde qui vient la propriété ne sera plus l’ultime but et même pour les jeunes Forsyte tout sera à louer.
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