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Critiques de John Galsworthy (86)
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La dynastie des Forsyte, tome 1 : Le propri..

Sans sa coquille, un Forsyte est inconcevable, il serait comme un roman sans intrigue ce qui est reconnu pour une anomalie.



Ce que j'appelle un Forsyte, c'est un homme qui sait ce qui est bon, il sait ce qui est sûr et à prise sur tout ce qu'il possède - maison, argent, réputation, c'est ce qui fait sa marque.





Toute cette saga se situe dans le Londres de la fin du XIXeme siècle où les mœurs sont rigides et le castes sociales importantes



Dans ce premier tome, nous faisons connaissance avec la famille Forsyte avec ses caractéristiques et ses valeurs, sa manière de vivre qui font d'elle un "clan".

Ensuite nous découvrons le patriarche Jolyon et ses frères et sœurs avec leurs singularités. Dans la génération suivante, 2 neveux se distinguent particulièrement, Jolyon le jeune , banni pour avoir fui avec sa maîtresse laissant derrière lui sa femme et son enfant.

Il y a aussi Soames, le plus brillant, marié avec la jolie Irène



Soames a décidé de se faire construire une maison à la campagne. Pour ce faire, il engage Bosiney jeune architecte prometteur et fiancé à sa nièce June mais bientôt Irène et Bosiney se sentent attirés l'un vers l'autre....
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La dynastie des Forsyte, tome 5 : A louer

Lorsque j’ai lu le premier tome il y a de ça un très long moment, je ne m’attendais pas à aimer ce style de livre. Et c’est donc ravi que je mets un point final à la série avec ce tome trois.

Au début de ma lecture, j’ai eu quelque appréhension car comme les deux personnages Fleur et Jon sont cousins éloignés et que je suis assez rigide de ce côté pour les relations amoureuses de ce genre, j’ai pris mon mal en patience et n’aie pu vraiment m’attacher à ces jeunes gens.

Concernant Fleur, elle ressemble beaucoup en caractère à son père dans sa jeunesse mais avec plus de candeur et j’avoue que j’espère que le futur qu’elle a choisi la rendra heureuse, enfin plus heureuse que son père qui tient à elle plus que n’importe qui. Pour Jon, on découvre un jeune homme un peu hésitant et fidèle à ses parents, à la fin de l’ouvrage on le découvre plus mûr mais aussi plus sûr de lui dans ses choix.

Quant à Soames, le personnage a vieilli de 20 ans et il voit peu à peu les autres membres de sa famille disparaître. Il a changé et on découvre un père qui fait tout pour protéger sa fille des désillusions de la vie et la gâte un peu trop également.

Concernant l’intrigue, j’ai retrouvé avec plaisir la façon dont est décrite l’ambiance du début des années 1900, les détails des pensées d’une famille qui peu à peu suit son chemin à travers l’évolution d’un pays en perpétuel mouvement. Mais aussi la vision sans enrobage de la vie à cette époque pour les nouveaux riches non issu de la noblesse.

Pour conclure, le final de cette saga familiale m’a bien plu dans son ensemble. La conclusion a chassé un doute et j’ai passé un très bon moment de lecture. Je ne regrette pas d’avoir tenté l’aventure avec ce registre littéraire.
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La dynastie des Forsyte, tome 1 : Le propri..

"La dynastie des Forsyte" nous conte l'histoire d'une famille anglaise issue de la haute bourgeoisie à l'époque victorienne. Le premier volume démarre en 1886 et s'étend sur plusieurs années. La famille Forsyte est alors composée de trois générations. On ne sait pas trop comment les membres de ce clan ont fait fortune. En tout cas, ils occupent des fonctions de notables de l'époque, tels que avocat ou avoué et siègent aux conseils d'administration de grandes sociétés. D'emblée John Galsworthy nous l'explique - ce qui d'ailleurs est un peu déroutant - la caractéristique de chaque membre du clan Forsyte, son unité de valeur est la propriété, la possession, que cela soit sur les biens comme sur les hommes. Autrement dit, les Forsyte sont avant tout des propriétaires. Et le propriétaire qui est particulièrement mis en lumière dans ce premier tome, est Soames.



L'histoire démarre à l'occasion des fiançailles de June, petite fille de "Jolyon le vieux", le patriarche, avec Philip Bosinney, un architecte. Bosinney ne vient pas de leur milieu, il est sans le sou et démarre tout juste son activité professionnelle. Mais peu importe, June a la fortune, et avec sa famille, elle pourra rapidement lui permettre de se faire connaitre. Soames lui confie d'ailleurs la conception d'une grande maison, en dehors de Londres, à la campagne. Soames est marié à Irène avec laquelle il entretient depuis quelques temps, des relations compliquées. Irène est une grande beauté et son mari a mis du temps à la conquérir. Probablement de guerre lasse, Irène a fini par accepter de l'épouser, avec la garantie qu'elle pourrait reprendre sa liberté si elle n'y trouvait pas son compte. Les ennuis commencent à poindre puisque depuis peu, celle-ci a décidé de faire chambre à part. Et puis les rumeurs se multiplient, Irène se serait entichée de Bosinney, l'architecte de sa future demeure et accessoirement le fiancé de sa meilleure amie, June...



Dans ce premier volumne, John Galsworthy nous fait la démonstration de cet instinct de propriété qui transcende chacun des Forsyte. Soames - dont l'échelle de valeur ne se calcule qu'en livres sterling - ne comprend pas comment Irène peut ne pas l'aimer alors qu'elle a tout. Devant cette incompréhension et face à son incapacité à communiquer, Soames va se comporter en propriétaire et faire valoir ses droits de mari. C'est un portrait implacable que nous dresse ici John Galsworthy et une véritable satire de la haute bourgeoisie anglaise de cette époque. Comme il le dénonce dans son avant-propos "l'attachement à l'ordre, à la convention et à la propriété qui prévalut sous Victoria" est excessif, et je rajouterais - surtout lorsque ce respect des conventions et de la propriété s'exerce à l'égard des femmes. Car outre la satire de la classe dominante, l'auteur met en exergue la condition féminine telle qu'elle existait à l'époque victorienne. On tolère qu'une femme puisse faire chambre à part mais il ne faudrait pas qu'une telle situation dure et Soames reprend d'ailleurs rapidement ses droits. Alors on comprend de l'avant-propos que cet ordre va évoluer au fil des romans et l'on aperçoit déjà quelques lueurs d'espoir dans ce premier volume, à travers le personnage de "Jolyon le vieux" qui reprend contact avec son fils banni des années auparavant pour avoir fait un enfant hors mariage, puis avec Irène. Affaire à suivre...
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La dynastie des Forsyte, tome 3 :  Aux aguets

Ayant bien aimé le tome un, il me tardait de lire la suite. C'est maintenant chose faite. Et j'avoue que ce deuxième tome fut une bonne surprise.



Nous suivons donc encore la famille Forsyte et plus particulièrement Soames, douze ans après le fin du premier tome. Et la situation n'est toujours pas très rose pour ce personnage car il est toujours marié à Irène et commence à ressentir le manque de pouvoir fonder sa famille.



Le gros point positif dans ce livre, c'est que j'ai trouvé la plume de l'auteur moins lourde, plus enlevée. On appuie moins sur le moindre détail de ci ou de ça et cela fait du bien et donne un peu plus de dynamisme au texte. On côtoie les même personnages que dans le précédent opus à cela qu'en douze ans, il y eu beaucoup de morts par vieillesse dans la famille. On s'attarde un peu plus sur Jolyon le jeune et la soeur de Soames, Winnifred ainsi que les événements qui jalonne cette fin de siècle.



Pour l'histoire, je l'ai trouvé plus intéressante que celle du premier tome et je ne sais pourquoi mais je n'arrive toujours pas à voir Irène comme sympathique alors qu'elle n'a rien à se reprocher dans ce tome-ci. Bref, j'ai bien aimé l'intrigue jusqu'au dénouement final. On ne sait jamais sur quel pied danser, est-ce que ce projet va aboutir, pourquoi il ou elle change d'avis...



Pour finir, j'ai bien aimé ma lecture. Elle est même meilleur que celle du premier tome, plus intéressante, plus dynamique. En tout cas, je compte bien lire le dernier tome car je veux savoir le fin mot de cette histoire familiale.
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Une comédie moderne, tome 3 : La cuillère d'arg..

Mickaël, qui a abandonné ses responsabilités dans le monde de l’édition et la plupart de ses espoirs littéraires, décide de se lancer dans la carrière politique. Son père use de son influence pour lui obtenir un poste de député conservateur alors que le cœur de son fils pencherait plutôt du côté du socialisme et du travaillisme. Mickaël consacre d’ailleurs son premier discours au Parlement à exposer la doctrine « foggartiste », du nom d’un théoricien prônant le retour à la terre et l’envoi d’un maximum de jeunes gens dans les colonies britanniques, histoire de résorber le chômage. De son côté, Soames se retrouve avec une mauvaise affaire sur les bras. Une certaine Marjorie Ferrar, petite-fille d’un lord désargenté, s’étant ouvertement moquée de Fleur lors d’une réunion mondaine, son père a pris sa défense, l’a insultée et jetée dehors. Il est menacé d’un procès s’il ne présente pas d’excuses. Fier et sûr de son bon droit, Soames refuse…

« La cuillère d’argent » qui représente le huitième épisode de « La dynastie des Forsyte », est un tome nettement plus social que d’autres. L’auteur dépeint en parallèle les milieux les plus aisés, ceux qui naissent avec une cuillère d’argent dans la bouche, et les plus démunis, ceux qui croupissent dans les ruelles les plus sordides de Londres. Il nous offre une scène de « comédie » (dans le sens de la « Comédie humaine » de Balzac) judiciaire avec ce procès ridicule impliquant Fleur et Marjorie, deux égéries « libérées » du milieu artistique et littéraire en vogue dans la capitale. Le regard de Galsworthy est aussi amusé que désenchanté sur le milieu judiciaire que sur les tentatives maladroites de réinsertion à la campagne de pauvres bougres bien peu à la hauteur du défi que cela représente. Encore un tome bien intéressant autant par la qualité du style (quelque part entre Dickens et Zola) que pour les intrigues croisées et les personnages bien pétris d’humanité.
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La dynastie des Forsyte, tome 2 : Dernier été

En 1892, le gros Swithin qui s’est laissé mourir à l’âge de 79 ans, quitte la scène en jetant un doute sur la longévité indéfinie des Forsyte. Tante Ann l’avait d’ailleurs précédée dans la mort en 1886, date d’ouverture de la saga. Le vieux Jolyon qui a racheté la maison de Soames vit maintenant à la campagne avec ses petits-enfants et son fils Jo qu’il a institué comme seul et unique héritier de ses biens. Un jour, alors qu’il se promène dans le bois de Robin Hill, Jolyon se retrouve face à Irène, la réprouvée, la rejetée et l’invite à dîner. Maintenant séparée définitivement de Soames, elle lui apprend qu’elle vit seule dans un modeste appartement de Chelsea et qu’elle donne des leçons de musique pour subvenir à ses besoins.

« Dernier été » représente le seconde épisode de « La dynastie des Forsyte ». C’est un court roman ou une sorte de longue nouvelle (novella) en forme de point d’orgue dans le déroulé des évènements. Six années ont passé. Les passions se sont apaisées avec la disparition de Bosinney, le divorce et la nouvelle vie d’Irène. Le lecteur sent que l’histoire prend un tournant plus dramatique. C’est le tout dernier été du patriarche qui va tirer sa révérence de manière particulièrement poétique. La belle Irène, femme adultère source de scandale, va égayer les derniers instants du vieil homme qui, sous des dehors un peu rugueux, montre de belles qualités de cœur. Il est humain, très humain. Emouvant même quand on le voit essayer de réchauffer ses vieux os au spectacle de la jeunesse et de la beauté. On attend la suite en se doutant que l’intrigue va prendre un nouveau cap après ce moment dramatique.
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Fin de chapitre - Intégrale

C'est du lourd, du très très lourd !!

L'auteur a édité cette saga entre 1906 et 1921; elle brosse un tableau de la société anglaise depuis l'époque victorienne jusqu'à nos jours, en nous racontant l'histoire d'une famille de la haute bourgeoisie que sont les Forsyte. Si vous aimez les secrets de famille, les histoires compliquées, les grandes familles alors ce livre est pour vous… En 792 pages, ce roman retrace « seulement » la première partie de la saga à partir de 1886. Notons que l’histoire est assez compliquée pour qu’un coup d’œil de temps en temps à l’arbre généalogique de la famille s’avère nécessaire (!). On y découvre leurs déboires, leurs bonheurs, leurs malheurs, mais aussi leurs histoires intimes, leurs rêves brisés et leurs espoirs. Ce roman est riche comme peut l’être un roman de l’époque victorienne. Il voit la mort de la reine Victoria, la guerre des Boers, mais aussi la fin des privilèges, l’arrivée du divorce et les nouveaux artistes du début du siècle. Galsworthy est un maître en la matière et ce roman est un document précieux sur la réaction esthétique et morale de l'Angleterre du début de ce siècle contre l'austérité victorienne. Ce roman est un pur bonheur de lecture pour qui aime cette époque.

Cette saga n’est plus éditée malheureusement, mais on trouve encore des livres en occasion à des prix encore fort intéressants.
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La dynastie des Forsyte, tome 1 : Le propri..

Après être tombé sur plusieurs tomes de cet auteur dans une bibliothèque familiale pourtant peu fournie, j’ai acquis le premier tome espérant y retrouver le sel d’autres sagas familiales comme celle de Druon. Je reste finalement sur ma faim : les personnages, à l’exception de quelques-uns, manquent cruellement d’incarnation.
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La dynastie des Forsyte, tome 5 : A louer

Jeunesse et vieillesse, modernité et conservatisme s’affrontent dans ce dernier volet de la saga des Forsyte où le poids du passé pèse sur les nouvelles générations.

Vingt ans après les anciens ennemis ont vieilli, Soames a presque oublié Irène et Jolyon mais les enfants ont grandi. Fleur la fille de Soames et Jon le fils d’Irène sont à l’âge où l’on tombe amoureux et il suffit d’une seule rencontre et d’un regard pour que le drame se noue, l’impensable coup de foudre qui n’aurait jamais dû exister vient bousculer les bonheurs fragiles de parents excessivement attachés à leurs rejetons.

Les deux tourtereaux ne comprennent pas l’opposition farouche des leurs familles à toute idée de mariage. Mais d’allusions en confessions ils finiront par comprendre le lourd différent entre Irène et Soames et le dilemme cornélien où le destin les a conduits.



Le monde a changé autour des Forsyte, la guerre est passée, la modernité s’installe dans les foyers et dans les esprits. Pour Soames « le propriétaire » c’est l’heure du crépuscule, les jeunes générations n’ont pas ses valeurs et ne partagent pas son amour de la possession. Il ne comprend plus les objets d’art qu’il achète et voit avec tristesse disparaitre les Forsyte des générations précédentes, celles qui avaient construit la prospérité de la famille. Et pour comble voilà que sa fille adorée s’amourache du fils de Irène. Pour celle-ci le retour de Soames dans son horizon est une punition divine qui vient mettre en péril le bonheur qu’elle avait trouvé avec Jolyon.



Ce volume final est le plus brillant de la série, le plus resserré, on retrouve le style plein de finesse de Galsworthy et son humour qui égratigne les vieux Forsyte surtout le conservateur Soames. La tension dramatique n’est pas absente, le sort de Fleur et Jon ne se règlera que dans les derniers chapitres non sans avoir mis Irène et Soames à la torture. Ce dernier que l’on finit par plaindre : son incompréhension devant l’amour qui l’aura fui toute sa vie est émouvante, tout comme son intuition de la fin d’une époque et de la maison Forsyte.

Cette chute à venir justifie le titre du roman, dans le monde qui vient la propriété ne sera plus l’ultime but et même pour les jeunes Forsyte tout sera à louer.

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La dynastie des Forsyte - Intégrale

Grâce à cette intégrale, j'ai redécouvert avec bonheur ce grand roman.

J'ai eu le plaisir de retrouve la dynastie des Forsyte, cette famille typiquement anglaise, vibré avec les protagonistes et apprécié à sa juste valeur cette ambiance "so British" que j'adore.
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La dynastie des Forsyte, tome 5 : A louer

Et voilà, il fallait bien que ça arrive un jour, j'ai tourné la dernière page de la dynastie des Forsyte qui m'aura (bien) accompagnée durant trois tomes.

Et une fois encore, la plume de John Galsworthy m'a prise dans ses filets.



Ce troisième et dernier tome nous emmène environ 20 ans après le précédent. Soames, Irène et Jolyon-le-jeune ont bien vieilli, vive la nouvelle génération, incarnée par Fleur, fille de Soames, née à la fin du tome précédent, et de Jon, fils d'Irène et de Jolyon. Et que se passe-t-il quand la fille du premier rencontre le fils des deux autres et que ces deux-là tombent amoureux ? Un joyeux bordel, cela va sans dire. Leur amour survivra-t-il à l'antagonisme, que dis-je à la haine, que se vouent leurs parents respectifs ? Et oui, je vous le disais déjà lors des précédents tomes, on nage en plein Dallas avec, en prime, une plume délicate et subtile.

Et tout comme dans les deux premiers opus, John Galsworthy, prix Nobel de littérature, nous dresse des portraits extraordinaires des personnages secondaires.



Ce troisième tome m'a (très) légèrement moins plu que le deuxième, le meilleur selon moi. Néanmoins, la boucle est bouclée et clot magistralement cette saga, la scène de fin répondant en quelque sorte à celle qui avait initié cette trilogie.



Je conseille très vivement de découvrir ces romans.





Challenge multi-défis 2019

Challenge pavés 2019

Challenge XXème siècle 2019
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Une comédie moderne - Intégrale

À Washington, district de Columbia, Soames termine en compagnie de sa fille Fleur et de son mari Mickaël, un tour du monde qui a duré six mois et qui a permis à sa fille de retrouver un certain équilibre largement mis à mal lors de son procès avec Marjorie. Un jour, il se trouve dans un cimetière en train d’admirer une statue quand il aperçoit par hasard le jeune Jon, premier amour de Fleur, en compagnie d’Anne, son épouse américaine. Il est hors de question que les deux personnages se rencontrent. Soames est troublé quand il réalise qu’Irène qui l’a tant fait souffrir est également du voyage…

Neuvième et avant dernier épisode de la saga des Forsyte, « Les passants » est un court intermède un peu mélancolique avant le tome final intitulé « La mort du cygne ». Soames s’achemine vers la fin d’une vie riche en péripéties. Il aura été le fil rouge de toute cette histoire. Il réalise la vanité de toute chose, les difficultés de compréhension entre les humains et la solitude omniprésente. La mort rôde autour du vieil homme. Les fantômes du passé ressurgissent. La fin est proche. Pourtant, lui demeure, fatigué, las, mais bien décidé à encore résister, à ne pas baisser pavillon. Après tout, bien d’autres vieux Forsyte, ont passé le cap des 70 ou des 80. Il s’en est même trouvé un pour finir centenaire. À ce stade du récit, le lecteur attend un dénouement digne du niveau élevé de l’ensemble.
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Une comédie moderne, tome 2 : Déclaration sans ..

En février 1924, en Caroline du Nord, le jeune Jon Forsyte, après un échec en Colombie britannique, s’est lancé dans la culture des pêches. Au cours d’une partie de campagne dans son cercle d’amis, il fait la connaissance d’une jeune et jolie Américaine, Anne Wilmot, sœur de son ami Francis. Le pique-nique se passe au mieux. Le groupe continue en direction de tumulus indiens. Jon et Anne se proposent de rentrer à cheval à l’hôtel. Ils finissent par se perdre et par se laisser surprendre par la nuit. Jon ressent une attirance immédiate envers la jeune fille. Va-t-il lui déclarer sa flamme ? Osera-t-il se lancer, faire le premier pas ?

« Déclaration sans parole » représente le septième épisode de la dynastie des Forsyte. C’est une sorte d’intermède ensoleillé entre deux séquences dramatiques. John Galsworthy nous offre une charmante parenthèse romantique dans un décor de grands espaces et dans une ambiance de vie libre et sauvage. Cela lui permet de faire un parallèle avec l’atmosphère plus confinée, autant dans les décors que dans les esprits, de la vieille Angleterre. Au passage, il n’oublie pas d’évoquer tous les problèmes du sud profond : la ségrégation raciale, la justice expéditive, les lynchages, etc. Un ouvrage court mais intéressant qui permet au lecteur de reprendre son souffle avant la suite des évènements de cette saga à la fois intimiste et sociale.
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La dynastie des Forsyte, tome 5 : A louer

La saga redémarre en 1920. Suite au premier conflit mondial, la situation politique et sociale a beaucoup évolué en Angleterre. Soames voit ses impôts augmenter considérablement. Il découvre que les socialistes voudraient procéder à des prélèvements sur le capital, ce qu’il considère comme une idée folle, tout à fait dans la ligne de la démence générale qui, à ses yeux, s’est emparée du pays. Sa fille Fleur poursuit ses études dans un pensionnat des plus huppés. Et voilà que dans une exposition de peinture, Soames fait la connaissance du jeune Michaël Mont, un baronnet. Sans trop réfléchir, il l’invite chez lui. Par son entremise, Fleur rencontre Jon, son cousin germain dont elle ignorait l’existence. Les deux jeunes gens tombent éperdument amoureux l’un de l’autre, ce qui n’est pas du tout du goût de leurs parents qui voient leur douloureuse histoire ressurgir sous une forme inattendue avec la nouvelle génération.

Nouvel épisode de la « Dynastie des Forsyte », « À Louer » tourne autour des amours contrariées de Jon et de Fleur, nouveaux Roméo et Juliette victimes du passé de leurs parents respectifs. Ce tome est un peu moins sombre que le précédent à ceci près que les histoires d’amour finissent mal en général. John Galsworthy l’illustre parfaitement avec cette romance douce-amère. Nouvelle génération, même trio perdant. Mêmes erreurs ! L’expérience des parents ne sert en rien celle des enfants. L’ensemble est magnifiquement observé et décrit. Le style très descriptif, minutieux, pointilleux, quasi proustien, porte une histoire bien construite et surtout pleine de personnages criant de vérité. Plus le lecteur avance dans la saga, plus il s’attache à ces Forsyte plein de défauts et de qualités. Et surtout humains, si humains.
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La dynastie des Forsyte, tome 3 :  Aux aguets

Trois années plus tard, en 1895, Susan Hayman, celle des sœurs Forsyte qui était mariée, meurt et est incinérée. Quatre ans plus tard, en 1899, c’est le tour de Roger Forsyte de quitter cette terre. Ruiné en raison des performances décevantes d’un pur-sang, Montague Dartie doit s’enfuir de chez lui comme un voleur quand sa femme, Winifred Forsyte découvre qu’il lui a également dérobé un magnifique collier de perles. Soames lui conseille d’en passer par le tribunal dans le but d’en arriver à un divorce en bonne et due forme, seule manière de se débarrasser de ce boulet impécunieux. Lui-même a fait la connaissance d’Annette, fille d’une restauratrice française. Il songe à refaire sa vie avec elle malgré les 25 ans qui les séparent, mais cela risque d’être compliqué car depuis des années, il n’est que séparé de corps et non divorcé d’Irène.

« Aux aguets » représente le troisième volet de la « Dynastie des Forsyte ». L’accent est mis cette fois encore sur Soames, honnête, rigoureux, toujours amoureux de sa femme, et à qui tant de choses résistent. Pour lui, comme pour beaucoup d’ailleurs rien ne se produit comme il le voudrait et pourtant ce n’est pas l'argent qui lui manque. Dans cet épisode, les évènements extérieurs et en particulier la guerre des Boers en Afrique du Sud précipitent les choses. Val et Jolly s’enrôlent dans une sorte de surenchère un brin ridicule. La conséquence ne tardera pas. À cette époque, se produit également le décès de la reine Victoria. C’est toute une époque qui s’achève et un monde nouveau qui apparaît avec les premières automobiles et surtout une nouvelle mentalité. Dans cet opus, l’intrigue prend un tour nettement plus dramatique, ce qui maintient l’intérêt et incite à poursuivre une lecture agréable surtout pour les personnages attachants car très humains.
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Histoire des Forsyte - Intégrale, tome 2 : Co..

J'ai beaucoup aimé l'ensemble de la saga...



"A louer", l'histoire de la jeunesse de Fleur, se déroule aux lendemains de 14-18 et relate la première partie de sa passion malheureuse pour son cousin Jon. Passion réciproque.



"Le singe blanc" nous montre Fleur dans son salon chinois, mariée, (avec un homme tout à fait séduisant - si pas beau, mais séduisant sur le plan du caractère), avec un petit chien chinois, Ting-A-Ling, et enceinte. Elle est aussi aimée du garçon d'honneur de son mari, et meilleur ami de Michaël, le poète Wilfrid Desert. Les atermoiements de Fleur, (comment le garder dans son orbite tout en sachant qu'elle ne veut pas devenir sa maîtresse - dans le fond, elle n'a jamais cessé d'aimer Jon) l'amèneront à quitter l'Angleterre. Parallèlement, Michaël s'intéresse à un employé de sa maison d'édition, Bickers, marié à une femme ravissante, Victorine, qui, pour payer leur voyage en Australie, deviendra modèle de peintre.



Dans "La cuiller d'argent", Fleur, au centre d'un salon or et argent, cette fois (TIng-A-Ling est mort), soutient le début de la carrière politique de son mari. Sa propension à collectionner les personnages importants amène ceux-ci à la traiter de "snob". Jugement un peu lapidaire. Nul ne sait ce que Fleur serait devenue si elle avait épousé Jon. D'autant qu'elle reçoit le frère d'Anne Wilmot, une jeune Américaine, qui est devenue la femme de Jon. Fleur est tout de même restée en relations épisodiques avec ses lointaines cousines, June et au moins Holly, les demi-soeurs de Jon, Holly étant mariée à Val, son cousin direct. Lors d'une soirée, Fleur est accusée publiquement par Marjorie Ferrar d'être snob. Elle pourrait oublier l'injure si Soames ne prenait fait et cause pour sa fille... Marjorie Ferrar est fiancée, Francis Wilmot tombe amoureux d'elle, mais elle perd son procès et Fleur reste marrie de cette aventure.



Dans une des nouvelles écrites parallèlement à la fresque, Galsworthy raconte comment Soames offre à sa fille et à son beau-fils un voyage aux Etats-Unis, pour leur changer les idées. Le hasard les amènera à Washington en même temps qu'Irène, veuve de Jolyon II, et son fils Jon, marié à Anne Wilmot. Soames les surprend et fait tout pour éloigner Fleur de cette rencontre dangereuse, tandis que Michael et le jeune couple se rencontrent et parlent...



"Le chant du cygne" est certainement le volume le plus poignant de la trilogie "Une comédie moderne". La grève de 1926 éclate à Londres, et tout le monde s'engage. Fleur ouvrira une cantine pour les cheminots débutants, avec Holly Forsyte et quelques amies aux idées progressistes. En même temps, Jon revient en Angleterre avec Anne. Et s'engage. Un jour, Fleur le voit dans sa cantine, et saisie, ne se montre pas. Jon apprendra fortuitement que c'est son ancien amour qui tient cette cantine où s'engage sa femme, la jolie et délicieuse Anne. Très vite, Anne se rend compte que Fleur aime toujours Jon, et Jon est troublé. En outre, Fleur doit se cacher de son père, dont le sixième sens est toujours très développé en ce qui la concerne.



De rendez-vous plus ou moins amicaux, publics et/ou secrets, Fleur arrivera-t-elle à ses fins? [/Toujours est-il qu'à la fin du roman, Fleur est chez son père, désespérée. Elle laisse une cigarette mal éteinte et le feu prend, commençant à ravager la galerie de tableaux de Soames. Soames voit la copie d'un tableau de Goya, "La Vendimia", qui est un sens important dans l'histoire, pencher dangereusement et risquer de tuer sa fille qui reste imprudemment immobile sous la fenêtre. Il la pousse et c'est lui qui reçoit le tableau sur sa tête... Un choc dont l'homme âgé ne se remettra pas. Mais qui lui permettra de partir tranquille, Fleur ayant promis, désormais, d'être sage...]
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Fin de chapitre - Intégrale

Ce roman n'est pas vraiment un livre comme les autres, c'est une véritable fresque sociale et encore, je n'ai lu que le premier opus de la trilogie.

Un livre, que dis-je, un pavé qui pèse sur le poignet mais qu'on ne veut lâcher sous aucun prétexte car on sent qu'on vit réellement une époque. Une époque bien désuète aujourd'hui et qui pourtant faisait la grandeur de l'Angleterre victorienne.

Une famille, une génération primitive âgée et nombreuse aux idées raides, solides, généreuses aussi mais sans émotions trop fortes qui pourraient ébranler sa propre survie; une famille dont la génération suivante va se différencier légèrement en apportant un peu de légèreté de comportement et surtout de pensées ; une famille où déjà la troisième génération ne se reconnait plus dans le modèle de base, une nouvelle génération qui a vécut la guerre et sent comme un air de liberté dans ce monde très particulier des normes rigides du monde anglo-saxon ; une famille unie et déchirée par une histoire d'amour et de haine qui perturbe le cours du temps, le cours de certaines vies.

Un style pointu, un vocabulaire riche et toujours juste, un rythme rapide donné par des chapitres courts qui en petites touches nous décrivent la société à travers les usages d'une grande famille aisée et bourgeoise. Une famille finalement comme beaucoup d'autres où jalousie et ressentiment, amour et haine, hypocrisie et générosité, naissance et décès fondent la trame de la tragi-comédie humaine.

Encore une belle découverte que cet auteur nobelisé en 1932.

Le second volume de la trilogie, aussi lourd que le premier, m'attend déjà sur le bord de mon bureau ;-)
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Episodes et derniers épisodes des Forsyte

posséder l'ensemble de la saga
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La dynastie des Forsyte, tome 1 : Le propri..

En découvrant cet auteur, j’ai été surprise de n’avoir jamais entendu parler. J’ai donc commencé la saga si j’ai beaucoup apprécié la qualité littéraire de ce livre, mon avis était plutôt mitigé. Un an plus tard plus tard avant de vouloir lire le tome 2, j’ai relu lis le tome un et là , j’ai vraiment beaucoup apprécié, ces livres donnent une vision assez subtile de l’Angleterre, sont très bien écrits, en filigrane une description de la condition des femmes et des personnages variés et attachants

Je vous conseille vivement cette lecture, un grand plaisir
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La dynastie des Forsyte, tome 3 :  Aux aguets

Jeunesse et vieillesse, modernité et conservatisme s’affrontent dans ce dernier volet de la saga des Forsyte où le poids du passé pèse sur les nouvelles générations.

Vingt ans après les anciens ennemis ont vieilli, Soames a presque oublié Irène et Jolyon mais les enfants ont grandi. Fleur la fille de Soames et Jon le fils d’Irène sont à l’âge où l’on tombe amoureux et il suffit d’une seule rencontre et d’un regard pour que le drame se noue, l’impensable coup de foudre qui n’aurait jamais dû exister vient bousculer les bonheurs fragiles de parents excessivement attachés à leurs rejetons.

Les deux tourtereaux ne comprennent pas l’opposition farouche des leurs familles à toute idée de mariage. Mais d’allusions en confessions ils finiront par comprendre le lourd différent entre Irène et Soames et le dilemme cornélien où le destin les a conduits.



Le monde a changé autour des Forsyte, la guerre est passée, la modernité s’installe dans les foyers et dans les esprits. Pour Soames « le propriétaire » c’est l’heure du crépuscule, les jeunes générations n’ont pas ses valeurs et ne partagent pas son amour de la possession. Il ne comprend plus les objets d’art qu’il achète et voit avec tristesse disparaitre les Forsyte des générations précédentes, celles qui avaient construit la prospérité de la famille. Et pour comble voilà que sa fille adorée s’amourache du fils de Irène. Pour celle-ci le retour de Soames dans son horizon est une punition divine qui vient mettre en péril le bonheur qu’elle avait trouvé avec Jolyon.



Ce volume final est le plus brillant de la série, on retrouve le style plein de finesse de Galsworthy et son humour qui égratigne les vieux Forsyte surtout le conservateur Soames. La tension dramatique n’est pas absente, le sort de Fleur et Jon ne se règlera que dans les derniers chapitres non sans avoir mis Irène et Soames à la torture. Ce dernier que l’on finit par plaindre : son incompréhension devant l’amour qui l’aura fui toute sa vie est émouvante, tout comme son intuition de la fin d’une époque et de la maison Forsyte.

Cette chute à venir justifie le titre du roman, dans le monde qui vient la propriété ne sera plus l’ultime but et même pour les jeunes Forsyte tout sera à louer.

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