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Critiques de Jolan Bertrand (179)
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Les soeurs Hiver

Un superbe ouvrage jeunesse que j'ai lu d'une traite, en guise de premier titre de l'année 2023. Le message est tellement positif que je suis ravie d'avoir commencé l'année par une lecture de ce genre.



Sous fond d'un conte imprégné de mythologie nordique, l'auteur nous emmène dans un village qui souffre d'hivers rudes et de trolls chapardeurs. La raison est la suivante : la Grande Hiver a perdu sa petite soeur il y a quelques années et depuis les éléments se déchaînent chaque hiver.

Notre protagoniste est un garçon facétieux qui, pour retrouver son oncle disparu n'a d'autres choix que de retrouver la Petite Hiver. Commence alors une quête pleine de bons sentiments.



Un ouvrage des plus inclusifs, sous bien des aspects (le genre, le handicap ou encore la santé mentale), porteur de messages importants et surtout accessibles aux plus jeunes car faits de manière naturelle, avec des mots simples et authentiques. La plume est fluide, le rythme bien dosé et l'ambiance est maîtrisée.

L'histoire est ponctuée d'illustrations magnifiques signées Tristan Gion, donnant vie à ce récit. Certaines planches font même une double-page. Un régal pour les yeux!



J'ai découvert depuis peu l'Ecole des Loisirs et je dois admettre qu'à chaque fois leur parution m'a semblé de grande qualité. Je vais donc suivre de très près les sorties de cette maison d'édition.



En attendant, je referme ce très bel ouvrage, idéal pour la période hivernale et surtout à mettre entre les mains de tous les amateurs de fantasy, petits et grands.
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Les soeurs Hiver

Un roman jeunesse parfait pour noël , mêlant conte et mythologie scandinave. Immersion au pays du froid, de la neige et des blizzards, auprès des peuples viking et sami. Un petit garçon farceur se retrouve à chercher la Petite hiver pour sauver son oncle. Une quête prenante, très agréable à suivre grâce aux merveilleuses illustrations et qui met en lumière des sujets comme la fraternité, l'amitié, la dépression ou le changement d'identité sexuelle. C'est doux, frais, touchant ! A mettre entre toutes les mains !

Challenge Mauvais genres 2022
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Là où règnent les baleines

Dans "Là où règnent les baleines", l'auteur nous entraîne dans les fonds marins. On y suit Roanne, 13 ans, passionnée de natation synchronisée, au bord du désespoir car elle doit s'exiler tout l'été chez un oncle qu'elle ne connaît pas et qui ne semble pas super content non plus de la voir débarquer sur son île.



Dès le départ le ton est drôle et piquant. le contexte intrigant. Sans en dire trop, on est sur un roman fantastique qui aborde l'écologie, la différence, la famille et la grossophobie. Tout sonne juste, tout est réaliste, sombre et doux à la fois.



J'ai adoré cette lecture. Et le travail de mise en page est vraiment joli. Hélène Let, qui illustre le journal de bord de l'oncle Kierzic, a beaucoup de talent. J'aurais adoré voir davantage de ses illustrations.



J'ai découvert Jolan C. Bertrand avec "Les soeurs Hiver", roman jeunesse très agréable. Cette nouvelle lecture confirme son talent d'écriture.

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Les soeurs Hiver

Il y a la Petite Hiver et il y a la Grande. Deux soeurs qui se tiennent compagnie jusqu'à ce que la Petite disparaisse et que la Grande se déchaine. le petit Alfred se lance alors à la poursuite de cette dernière le jour où elle emporte son oncle.



J'ai adoré ce roman jeunesse qui nous embarque dans un univers fantastique qui surf sur le folklore scandinave. On y rencontre des personnages touchants, non stéréotypés, et la mythologie nordique. On découvre également quelques notions autour des peuples viking et sami. Les notions de transidentité, de fluidité dans le genre, de non binarité sont également évoquées sans être le propos principal.



Jolan C. Bertrand a un très joli style. Tout est fluide et entraînant dans son roman. C'est également très joliment illustré par Tristan Gion. Un livre à conseiller à partir de 8/9 ans.
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Les soeurs Hiver

L’univers de la fantasy dans les livres jeunesse répond à mes attentes en tant que lectrice assidue de ce genre littéraire. Les Sœurs hiver de Jolan Bertrand a fortement influencé mon intérêt pour le lire pour plusieurs raisons. Je suis tombée sous le charme de la sublime couverture et de l’histoire, tout comme de nombreux lecteurs sur Instagram qui ont soutenu mon choix de lecture. Je vous partage mon avis lecture sur ce magnifique roman pour enfants dès 8 ans, publié aux éditions l’école des loisirs.





Jadis, même si l’hiver dans les villages était froid et enneigé, en raison du changement des Sœurs Hiver, l’atmosphère festive vacillait et les gens chevauchaient la tempête froide qui enveloppait leurs cœurs d’amour et de bonheur. La grande est connue pour ces nuits glaciales et ces tempêtes incessantes, tandis que la petite est connue pour ces jeux festifs autour de la neige. Les villageois passaient le froid sans souci jusqu’au jour où la petite sœur d’hiver disparut soudainement, provoquant la colère et la douleur de la grande. Très attachée à elle, elle a eu du mal à accepter et chercha sa sœur pendant de nombreuses années en vain… Le monde alors est bouleversé et toutes sortes de maladies apparaissent soudainement.

Dans le village de Brume, l’hiver frappe aux portes des villageois. Des flocons de neige recouvrent les maisons. L’air est glacial, et cela n’empêche pas les habitants de se rassembler dans un même bâtiment pour des réunions chaleureuses autour de plats gourmands.

Alfred, qui a perdu ses parents, vit avec sa grand-mère Brumilda et son oncle Ragnar. Il aime plaisanter avec les gens du village, créer des malentendus et semer la zizanie avec des magouilles insolites, histoire de s’amuser un peu et d’oublier son passé et ses peurs. Un jour anodin, il ressent une sorte de tension et un changement chez les villageois. Le silence s’est installé et il écoute les détails des conversations presque à voix basse. Il entend comprendre la cause du mystère. Il demande à son dieu préféré, Loki, de lui donner du courage.

Il y a eu de graves cambriolages dans le village et tous les biens ont disparu. Livres, objets de valeur, etc., toutes les accusations se sont tournées vers Alfred, connu pour ses magouilles suspectes. Cependant, des discussions et des indices suggèrent que les trolls sont de retour pour attaquer le village, au grand désarroi des habitants. Au milieu de toutes ces conversations ambiguës, la sorcière aveugle Frid écoute attentivement et prédit à Alfred un avenir effrayant pour Ragnar s’il décide de partir seul à la chasse aux trolls.

Ainsi, Alfred se lance dans une aventure inconnue loin de son environnement sûr, juste pour protéger Ragnar et combattre les trolls.

Dans une ambiance glaciale poudrée de neige s’alternant avec de belles illustrations aux nuances de couleurs chaudes de Tristan Gion, pour favoriser la compréhension des textes, Jolan Bertrand nous entraîne dans un univers fantastique plein de magie, de rencontres insolites comme les lutins, les elfes, les trolls et les gnomes, et de nombreux rebondissements. Il nous plonge dans une atmosphère magique en mettant l’accent sur certaines valeurs essentielles qui disparaissent de nos jours. Malgré certaines hostilités entre les personnages, nous découvrons une solidarité mutuelle nouant des relations amicales avec générosité et bienveillance.

L’écriture fluide de Jolan Bertrand m’a permis de passer un agréable moment de lecture en compagnie de personnages attachants. La narration est bien rythmée, ce qui nous donne le loisir de tourner les pages avec avidité. Un roman jeunesse passionnant qui plaira beaucoup aux adultes. Un bijou livresque à ne surtout pas manquer aux éditions l’école des loisirs.


Lien : http://chroniqueuse6.canalbl..
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Là où règnent les baleines

Roanne est une jeune adolescente qui est envoyée par sa mère chez un étrange oncle qu’elle n’a jamais rencontré pour passer les deux mois des vacances d’été. L’oncle Kierzic vit isolé dans un vieux phare, sur un minuscule îlot, et Roanne va vite se rendre compte qu’il cache bien des secrets.



Si jusque là j’avais vraiment beaucoup aimé les différents romans de l’auteur, je dois avouer que celui-ci m’a laissé un peu de marbre, et je suis d’autant plus embêté que je n’ai pas grand chose de concret à lui reprocher, à part le postulat de base qui m’a un peu gêné.



Au début du roman, Roanne (qui est donc une jeune fille d’une douzaine d’années) est envoyée seule, dans un environnement complètement coupé du monde, sans le moindre accès à la technologie, chez un homme qui fait certes partie de sa famille mais qu’elle n’a jamais connu, et que même sa mère n’a pas vu depuis de nombreuses années. Même s’il n’y a aucune ambiguïté tout au long du roman, j’avoue avoir quand même pas mal tiqué là dessus car la situation m’a paru hautement irréaliste, et même franchement irresponsable quand on y pense.



Bref, l’idée du roman est de suivre Roanne et son oncle Kierzic qui vont mutuellement apprendre à s’apprivoiser à mesure que la jeune fille va découvrir les secrets de son oncle, et qu’elle va, au passage, découvrir une race de créatures marines qui ne devrait pas exister.



Dans l’idée, tout ce qui tourne autour des nelphides, ces genres de sirènes qui vivent en société très bien organisée, était plutôt original. N’étant pas tellement sensible à tout ce qui peut se passer en milieu marin, je n’ai pas été particulièrement sensible à tout cet environnement ni aux différentes aventures autour des nelphides mais je reconnais qu’il y avait de l’idée.



Mais dans le fond, j’ai été plutôt déçu par le roman dans son ensemble, pour des raisons de ressenti essentiellement (rappelons quand même que c’est un roman destiné aux ados et que je n’étais donc pas du tout le public cible).



D’abord, je n’ai pas accroché aux personnages. Roanne est une adolescente sympathique qui cache pas mal de failles derrière une apparente jovialité. Kierzic est un homme profondément bienveillant mais torturé par des problèmes identitaires. Sur le papier, les personnages sont intéressants et ils permettent d’ailleurs d’aborder des sujets très importants (la grossophobie, le harcèlement scolaire, la solitude, ou encore la différence). Mais dans les faits, je n’ai pas réussi à m’attacher à ces personnages, sans que je ne me l’explique vraiment.



Mon autre déception est liée à la thématique principale qui semble être l’écologie, ou du moins une sensibilisation à l’écologie, que je n’ai pas trouvée suffisamment présente. La façon d’aborder le sujet était peut-être un peu trop subtile pour la tranche d’âge, en tout cas je me suis vraiment posé la question de savoir si un ado (selon l’âge et la maturité évidemment) percevrait vraiment les implications du texte.



Encore une fois, je n’étais pas spécialement le lecteur cible, et mes reproches sont majoritairement liés à du ressenti, mais je suis vraiment déçu d’avoir été déçu tant j’avais aimé les romans précédents de l’auteur. Je vous invite quand même à lire d’autres avis sur le roman parce qu’ils sont généralement très positifs. Qui sait, j’ai peut-être juste mal choisi mon moment pour lire ce roman ?
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Les soeurs Hiver

Un roman qui prend la forme d’un long conte initiatique dans des contrées isolées entre la forêt boréale et la taïga, au temps des vikings.

Ni la géographie ni l’époque ne sont clairement définis, on évolue entre une certaine réalité et des mythes qui prennent corps. Les deux sœurs hiver par exemple, personnifiées et prenant directement part au récit.

Le rythme est assez lent au sein de la nuit hivernale du grand nord. J’en ai aimé les descriptions froides et glacées. Le ton devient vite onirique et on se demande si le jeune protagoniste ne va pas se réveiller tout à coup et sortir d’un mauvais songe.

L’intrigue est bien ficelée et la résolution progressive est originale. Les illustrations de Tristan Gion qui accompagnent ce récit sont splendides, tout en couleur, dans un style graphique qui convient parfaitement à l’ambiance de cette histoire. J’ai rarement vu un roman aussi bien illustré et je salue le talent de Tristan Gion.



Un beau roman pour plonger au cœur de l’hiver et apprécier la chaleur du feu, un plaid douillet et une bonne tasse de thé chaud.

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Les soeurs Hiver

Avis bref :



Ce petit roman jeunesse me semblait parfait pour la période hivernale actuelle, que ce soit grâce à cette magnifique couverture ou tout simplement son titre. Je l'ai dévoré très rapidement, en à peine 24h précisément, et ce fût dans l'ensemble une lecture sympathique. Un peu rapide et légèrement survolé certes, mais ce récit sous forme de conte inspiré de la mythologie nordique aborde des sujets actuels, importants, sans être lourd ni redondant. La lectrice que je suis aurait sans doute préféré plus de profondeur, de longueurs et de détails mais, ça fait le job entre deux grosses lectures !

Petit plus : les illustrations à l'intérieur de l'ouvrage sont superbes.
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Là où règnent les baleines

Pas hyper convaincue par ce roman. Si j'ai aimé l'ambiance de l'histoire qui se passe dans un phare coupé du monde (pas de réseau, pas d'électricité...) en plein Atlantique, les personnages ne m'ont pas touchée.

Roanne et Kierzic sont sympa, mais j'ai eu l'impression de rester à la surface de leurs personnalités.

Ils acceptent trop d'éléments invraisemblables sans se poser de question à mon goût. Cela ressemble furieusement à un manque d'envie d'expliquer de la part de l'auteur.



Le mythe de la sirène est pourtant plutôt bien revisité, et la relation entre les deux héros amusante.

Enfin le message écologique n'est pas trop forcé (peut-être même un peu léger) mais malheureusement d'actualité.
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Les soeurs Hiver

Après avoir adoré Là où règnent les baleines, je n’ai pas résisté longtemps à lire l’autre roman de Jolan C. Bertrand.

On trouve là encore un roman jeunesse (un peu plus jeunesse que les Baleines), cette fois 100% fantasy et, comme son titre l’indique, beaucoup plus enneigé ! ^^ C'est avec beaucoup de plaisir que j'ai retrouvé la simplicité et la finesse de la plume de Jolan C. Bertrand. C'est avec beaucoup de délicatesse qu'il nous plonge dans cet univers de conte nordique tout en y intégrant, avec le plus grand naturel, des thèmes importants et actuels tels que la transidentité. Malgré tout ça reste une histoire entraînante et plutôt rigolote, même si les personnages ne passent pas que des bons moments, et pour ma part j'ai pris beaucoup de plaisir à suivre Alfred dans ses aventures. Tout comme les Baleines, un petit roman réconfortant qui fera du bien aux lecteurices de tous âges !
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Les soeurs Hiver

Je suis plutôt mitigée concernant ce roman jeunesse.

J'ai eu un vrai coup de coeur pour sa couverture, qui a d'ailleurs été à l'origine de mon achat. Le résumé me semblait prometteur, mélange de mythologie nordique et scandinave, fantastique...

J'ai eu envie de découvrir cette histoire avec ma fille de presque 6 ans, en lui en faisant la lecture, elle qui est passionnée de mythologie.



L'histoire suit Alfred, un jeune garçon qui part à la recherche de son oncle parti chasser les trolls qui volent sans arrêt les villageois. Depuis que la petite Hiver a disparu, il y a 15 ans de cela, sa soeur, la Grande Hiver, sévit de plus en plus fortement. Alfred parviendra-t-il à retrouver son oncle et à résoudre le mystère des soeurs Hiver ?



J'ai beaucoup aimé l'atmosphère et la trame narrative, ma fille également.



Par contre j'ai eu plus de mal avec le style narratif que j'ai trouvé plutôt lent, et complexe pour les enfants. Les tournures de phrase sont parfois un peu à rallonge et cela m'a un peu cassé le rythme de lecture, pour une histoire qui pourtant laissait présager une envie d'avancer pour connaître l'aboutissement et savoir comment cela se finit pour tous les personnages.



J'ai fini la lecture toute seule, ma fille ayant décroché.



La couverture est magnifique et les illustrations intérieures également.
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Les soeurs Hiver

Lorsque je choisis un livre, j'ai certains éléments qui me font régulièrement craquer, la couverture est l'une d'entre eux et quand j'ai vu celle signée Tristan Gion, j'ai de suite été attirée par ce roman aux promesses de belles aventures nordiques. J'adore son travail autour de la soeur Hiver qui entoure les héros de sa chevelure et qui est complétée par deux créatures toutes droites tirées de la mythologie scandinave.



En recevant le livre, j'ai été émerveillée par l'objet lui-même. J'ai encore plus aimé la couverture en vraie mais j'ai surtout adoré qu'elle se prolonge à l'intérieur des rabats et que l'aventure se poursuive dans les pages grâce à de nombreuses illustrations imaginées par Tristan Gion, dont le trait rond est très actuel mais dans lequel on retrouve bien l'ambiance typée des récits mythologiques scandinaves. C'est extrêmement charmant et totalement enivrant.



Quant à l'histoire, elle a tenu toutes ses promesses. J'ai eu l'aventure poétique et émouvante que j'attendais. J'ai eu le souffle épique que je souhaitais mais à hauteur d'enfant. C'est vraiment le roman parfait pour les lecteurs d'une dizaine d'années souhaitant rencontrer cet univers. Et en prime, j'ai eu une belle surprise avec des personnages plein de diversité !



Dans Les Soeurs Hiver, nous allons à la rencontre du jeune Alfred, un petit farceur, dont les adultes sont un peu fatigués mais qui trouve encore refuge auprès de son oncle Ragnar, qui est né(e) femme mais vit désormais en tant qu'homme. Dans leur monde, deux divinités, les Soeurs Hiver régissent la météo mais l'une d'elle a disparu depuis longtemps et manque énormément à l'autre. Toute la vie au village est donc un peu détraquée, notamment quand les trolls viennent voler des objets chez eux. Ragnar se propose alors d'aller les récupérer mais sans qu'il le sache, Alfred le suit et va vivre bien des aventures.



Avec un déroulement assez classique pour ce type d'histoire destinée à la jeunesse, Jolan Bertrand nous propose un récit solide, profondément ancré dans les valeurs et décors scandinaves avec une pointe de modernité apportée par le personnage de Ragnar. On est touché par la belle relation entre celui-ci et son neveu Alfred. C'est cet attachement qui va pousser Alfred à vivre les aventures qu'il va vivre au sein de la forêt enchantée qui borde son village où il va rencontrer des créatures plus magiques les unes que les autres.



J'ai beaucoup aimé l'esprit d'aventure d'Alfred couplé à son côté farceur. C'est amusant de voir comment cela se retourne un peu contre lui parfois au gré de ses aventures, mais c'est beau de le voir conserver ses convictions. Il n'y a pas de temps mort dans ce qu'il vit. Il rencontre trolls, renard sournois, Soeur colérique et Soeur amnésique, le tout dans un décor forestier scandinave plein de poésie et de chaleur malgré le froid qui l'habite à ce moment-là.



Le travail de l'auteur sur l'amour de son prochain et surtout les liens entre membres d'une même famille est touchant. J'ai aimé également ce qu'il dit de la mémoire et des objets qui servent à transmettre celle-ci en plus de créer un cadre chaleureux et bienveillant. C'est extrêmement positif et rassurant, ce qui est bon aussi dans une lecture à destination des plus jeunes, surtout dans le cadre inquiétant de cette forêt où le héros subit une métamorphose non souhaitée et se sent mal à l'intérieur. Tiens, comme nos ados quand leur corps change et que leurs hormones leur jouent des tours ;)



Récit initiatique, récit mythologique, récit poétique mais surtout récit sentimental, j'ai beaucoup aimé aller à la rencontre d'Alfred, Ragnar et des Soeurs Hiver. L'interprétation que l'auteur offre de cette mythologie scandinave et de son décor forestier m'a mis des étoiles plein les yeux et m'a serré le coeur d'émotion. Une très belle lecture.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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Là où règnent les baleines

Quelle belle plongée. C’est intéressant, immersif, mystérieux, fascinant, et idéal pour le printemps / été.

Jolan Bertrand a une très belle écriture qui nous prend dans ses filets. J’avais déjà été conquise par Les soeurs hiver (parfait pour l’hiver).

Ces multiples références m’ont arraché plus d’un sourire. Il y a également eu quelques rires et le plein d’émotions. En un one-shot, non seulement l’histoire se tient fort bien, mais en plus elle devient toujours plus riche, plus intéressante et meilleure. Elle distille de très belles pensées qui nous touchent en plein cœur. C’est si agréable d’aller dans la mer, l’ambiance est assurée, mais le sel viendra également d’autres parts, car quelques larmes perlent nos yeux.



Roanne a 13 ans, elle a été envoyé sur une île par sa mère. C’est une nageuse hors pair, elle aime cela, et fait de la natation synchronisée. Elle va passer ces vacances chez son oncle. Oui, mais elle ne voulait pas y aller, Kora l’y a obligé, c’est sa mère. Elle ne connaît pas cet oncle et déchante de plus en plus.

Déjà l’île est petite, il n’y a pas grandement d’activité mais son cher oncle Kiersic, un des frères de Kora, l’emmènera dans un coin encore plus reculé, un phare, un petit morceau d’île, et comble de tout, il n’a pas internet.

Nous voguons entre le réel et le fantastique avec 1001 questions qui nous viennent à l’esprit. Tout est possible dans ce lieu isolé. Il y a des mystères, c’est certain, mais que nous révèleront-ils ? Kiersic est comme un loup solitaire qui ne veut pas être dérangé, il n’a pratiquement aucune relation humaine.



Roanne et Kiersic vont apprendre à se connaître bon gré mal gré, à s’apprivoiser, à voir tout ce qui les unit et tout ce qui les sépare. Pour Roanne, c’est un gros électrochoc.

Mais cette petite est rusée, n’hésite pas à chercher, voire même à se mettre en danger.

Leurs histoires à tous les deux nous seront révélées. Je dois bien avouer qu’un spin-off sur Kiersic ne serait pas de refus pour voir sa jeunesse, comment sa vie a changé etc.



Prêt à plonger vous aussi ?



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L’essentiel est là, j’invite les plus curieux d’entre vous, ceux qui en ont besoin et ceux qui l’ont lu à me suivre encore un peu. Pour les autres n’hésitez pas à revenir si un jour vous plongez dedans et pour le moment passé à la partie suivante (partie séparée avec ====).



Quand Roanne rentre dans la vie de Kiersic rien n’est plus pareil, mais c’est aussi la chance pour lui de retrouver sa brassée de terre, et de renouer avec les humains.

L’ambiance de l’île, surtout ce petit morceau de caillou, la façon bizarre d’être de Kiersic ne sont pas pour rassurer Roanne, l’ambiance se ressent jusque dans nos tripes.

Cette façon de jouer sur plein d’éléments fait son effet.

Roanne soupçonne son oncle d’être un vampire … Cela finira par le faire bien rire.

En fait, il y a une touche d’ailleurs, mais il ne s’agit ni de vampire, et non ni de sirène, mais de nélphide. C’est une belle et originale dimension qui est ajoutée là.

Toute une culture, tout un peuple, une grande ouverture et tolérance à la différence. Si Kiersic communique en français, il a aussi d’autres moyens de le faire, et il a dû s’adapter.

Il a sa brassée de la mer. Les nélphides ne peuvent vivre seules. Elles seront très curieuses à l’arrivée de Roanne.

Et Roanne le sera aussi, allant vers elles. Son oncle la mettra en garde sur certains éléments.



Mais toute cette richesse ouverture, va également s’étendre à tout ce qui va se passer après, l’histoire prend de plus en plus de force. Il y a tant de mystères à résoudre, quelques situations tendues, du danger.

L’autrice va également au bout de tout, en nous faisant toujours plonger plus loin.



D’ailleurs Roanne nage tellement bien sur la couverture, vous y avez fait attention vous ? A sa forme ?

Non, cela ne détermine pas tout.



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Kiersic et Roanne ont tous les deux des casseroles, des évènements difficiles dont ils ont du mal à parler.

Nous abordons beaucoup de thèmes forts et d’autres en toile de fond : la solitude, le rejet d’une personne différente, le tourisme, l’isolement, la façon qu’on peut avoir de se protéger, la famille de cœur, la famille génétique, les relations humaines et leur complexité à la fois et nécessité, le corps etc.

Les messages sont positifs, c’est une grande aventure maritime pleine de tumultes et de dangers, et en même temps cela met du baume au cœur.



Mention spéciale au très bel objet livre qui participe à l’immersion 🙂
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Les soeurs Hiver

Autrefois il y avait 2 hivers : la Grande qui apportait un hiver rude et brutal, tempêtes, blizzard et nuits glaciales et la Petite qui annonçait les batailles de boules de neige, le patin à glace, le marché d’hiver et les glissades en luge, un hiver doux et léger. Elles allaient toujours ensemble, complémentaires. Mais rien ne va plus au village de Brume depuis que la Grande a perdu la Petite. Un froid polaire sévit toute l’année et quand la Grande pleure sa sœur l’humidité colle aux bottes et le moral comme la température baisse à vue d’œil. Plus étrange encore, les objets les plus précieux des villageois disparaissent mystérieusement. Alfred, le trublion du village, en est sûr ce sont les trolls qui sont derrière tout ça, mais comme il a tendance à faire beaucoup de blagues pour ne pas dire carrément des bêtises personne ne le croit. Alors quand son oncle Ragnar se porte volontaire pour élucider ce mystère, le petit garçon décide de l’accompagner. Mais durant le voyage son oncle va être enlevé par la Grande hiver, enfin il est avalé dans une tempête mais c’est tout comme, et Alfred va être victime d’un drôle de sortilège… Mais il va malgré tout devoir à la fois continuer sa mission et délivrer son oncle. Pour cela il lui faut simplement retrouver La Petite, bon évidemment avant il va devoir braver les dangers de la forêt boréale, affronter le Dieu de la malice en personne et le tout avant de se transformer définitivement en renard. Rien d’insurmontable… n’est-ce pas ?
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Là où règnent les baleines

Repéré lors du salon du livre jeunesse à Montreuil, il n'aura pas fait long feu avant de rejoindre le dessus de ma PAL.

Et c'est un joli coup de coeur pour Là où règnent les baleines.

D'ordinaire je ne suis pas une accro de la littérature ado mais j'ai adoré le travail autour de la couverture et des nombreux dessins qui peuplaient ce livre. C'est doux, c'est immersif comme une journée en mer et surtout le mot magique "baleine", il ne m'en fallait pas plus.



On y découvre Roanne, une jeune ado qui doit passer ses vacances chez un oncle qu'elle ne connait pas. Ce qu'elle ne sait pas c'est que Oncle Kierzic, un poil ronchon-mystérieux, habite sur une île en solitaire, sans réseau, sans Tv, sans rien en fait que l'océan à perte de vue et un petit voilier pour regagner la terre ferme. Roanne est bien décidée à rentrer chez elle mais une nuit elle entend une voix fluette qui l'appelle depuis la mer. Puis son oncle se met à disparaitre en pleine nuit et à revenir quelque peu transformé. En plus, une légende court sur ce phare et des naufrages de bateaux suite au chant des sirènes, peut-être que finalement la jeune fille va rester et se mettre à enquêter !!



En trois mots : touchant, immersif et un poil salé.

C'est certain il ne faut pas passer à coté !!!
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Là où règnent les baleines

Une jolie histoire d’abnégation, d’acceptation, d’entraide et de tolérance, sur fond d’embruns et de légendes maritimes.

Ça se lit très vite, en partie parce que le livre est difficile à lâcher et en partie parce c’est relativement court (300 pages de densité moyenne pour un roman jeunesse). Je regrette un peu ce second point ; j’aurais aimé que ce temps de lecture « économisé » soit l’occasion de développer un peu plus la relation entre Roanne et Kierzic. Ces deux personnages m’ont beaucoup plu, ils sont très attachants chacun à leur manière mais tous deux pourvus d’un caractère à la fois sensible et piquant qui donne à leur relation un haut potentiel de mignonnerie bourrue. La façon dont ils se découvrent, s’apprivoisent et finissent par se faire confiance est touchante, mais j’en aurais voulu plus, tellement plus !

Hormis ce bémol, qui dans l’absolu n’est pas vraiment un bémol, juste une petite frustration parce que j’ai tellement aimé ce roman et ses personnages que j’aurais voulu passer plus de temps avec eux, j’ai donc tout aimé dans cette histoire. Les personnages, les décors, l’intrigue mêlée de folklore marin ; l’accent mis sur l’amour familial, aussi bien la famille biologique que celle qu’on se choisit et se crée, et l’amitié ; l’absence de romance inutile et mièvre (l’absence totale de romance, en vrai) ; la recherche de soi, l’acceptation de soi - et des autres ; la bienveillance, l’entraide et le soutien. Toutes ces choses qui en font un vrai doudou, et pourtant ce n’est pas une histoire tendre et douce. L’océan est impitoyable, les êtres qui le peuplent ont les dents pointues, les rochers blessent. Il y a de vrais enjeux, de vrais dangers et de vraies blessures. Toujours est-il que ça reste, pour moi, une lecture douillette et confortable, à la fois un moment chaleureux et une petite bouffée d'air frais.
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Là où règnent les baleines

Une magnifique aventure autour d'un phare et dans les profondeurs marines à la rencontre de créatures extraordinaires et de liens fraternels tendres et indéfectibles. Confiance en soi, recherche d'identité, solitude et secrets se mêlent pour donner corps à une histoire vibrante et des personnages attachants.

Les personnages sont très captivants : créatures comme humains. Kierzic est touchant, d'abord revêche et bourru, il va ouvrir son coeur à une adolescente solaire, Roanne. Les liens sont importants dans cette histoire et permettent de se sortir de situations complexes.

Le plongeon dans l'univers des créatures marines à la découverte de leurs rites et coutumes, leurs comportements face à la mort ou face à l'autre est rafraîchissante.

Un hommage à la famille de sang comme à la famille de coeur que l'on se choisit.

Un petit mot pour les illustrations que je trouve superbes et qui accompagnent merveilleusement le texte à la typographie subtile et adéquate. Un très bel objet livre : bravo à la maison d'édition.
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Là où règnent les baleines

L'année dernière, les Soeurs Hiver avaient embarqué mon coeur pour un voyage dans le grand froid. Jolan C. Bertrand a décidé de ne pas me laisser tranquille et de continuer à faire fondre mon coeur. Ici, pas de tempête de froid mais un mer bien froide et un phare en plein milieu de nul part. Voilà le décor dans lequel Roanne va devoir survivre pendant un été. Pas de réseaux, aucun voisin, aucune activité, rien que la présence de son oncle. Et ce dernier couve un mystère bien étrange... Jolan C. Bertrand s'essaye à l'humour et réussit avec brio. L'histoire est à la fois touchante, drôle et avec un beau message. Quoi de mieux pour un roman !

Très bel objet livre par ailleurs ! Bravo aux éditions Ecole des Loisirs pour le soin apporté aux couvertures ainsi qu'aux pages intérieures : nous sommes encore plus plongé dans cet univers onirique !
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Les soeurs Hiver

Incontournable d'une librairie, Mai 2022





Gagnant du Prix des Libraires du Québec, division 6-11 ans Hors-Québec.





Un coup de coeur pour ce roman jeunesse Intermédiaire, qui amalgame folklore scandinave et mythologie viking, dans un récit hivernal aussi magique que touchant.





Alfred a dix ans et il a toujours connu des hivers glacials et rudes. C'est que depuis une quinzaine d'année, l'Hiver est anormal. Il existe deux Hiver dans cette partie du monde, l'une Petite, l'hiver doux et léger, alors que l'hiver de la Grande est rude et brutal. Depuis une quinzaine d'année, la Petite a disparu, ce qui a rendu la Grande triste et aussi en colère, laissant s'abattre sur les vikings et le peuple Saami de terribles hivers. Alors que se rassemblent les citoyens de son village, Alfred apprend que son oncle Ragnard souhaite entreprendre une expédition en solitaire pour trouver la Petite Hiver. C'était sans compter les paroles de la voyante Frid à Alfred, qui lui confie que s'il part seul, on ne reverras jamais Ragnard. Alfred part donc sur les traces de son oncle, sans se douter qu'il fera la connaissance de créatures magiques, se heurtera à un sortilège lancé par une renarde aux yeux de feu et devra venir en aide à la Petite Hiver.





Dans un premier temps, je ne peux pas passer sous silence la couverture de ce roman, un vrai bijou. Et c'est un travail qui se poursuit dans le roman, avec les illustrations d'inspiration scandinave, dont le dessin me fait penser à la très sympathique BD "Bergère Guerrière", elle aussi inspiré des peuples du Nord européen. J'ai beaucoup apprécié l'apport visuel des illustrations, car de manière générale, on a pas foison de romans sur cette région du monde. Voir les objets, les habitations et les créatures magiques étaient donc bien avisé. Bref, un beau travail sur le visuel, l'objet risque même de gagner le coeur des jeunes lecteurs simplement avec son apparence ( même si je ne soutiens pas du tout cette approche! La couverture ne fait pas le livre!) ah, et la page 111, où Alfred lance Cheveux Violet, était hilarante ( Ce dernier cri "OOOOUIIIIIIIiiiiii" dans un magnifique vol plané. héhé





J'ai apprécié l'histoire, où un duo de soeur est séparé par une tierce personne qui souhaitait s'accaparer l'une des deux, sans égards pour la seconde. Une amitié toxique, dirait-on. Mais bon, quand on voit de qui il s'agit, c'est tout de même pas très surprenant, quand on a une base sur la mythologie viking ( ou d'avoir regarder la franchise des "Thor" et des "Avengers" de Marvel). L'action est fluide, les évènements s'enchainent bien, ça se savoure comme une crème glacée.





Les personnages sont rafraichissants ( sans jeux de mots). Alfred n'est pas le petit héro mignon qu'on voit souvent en littérature intermédiaire, mais plutôt un petit farceur introvertis, qui a parfois des élans mélancoliques et n'aime pas spécialement les gens ou les rassemblements. L'amateur de blagues apprécie le Dieu de la ruse et amateur de chaos Loki, qu'il appelle souvent à l'aide. le personnage de Ragnard, pour sa part, est un des rares transgenre que j'ai pu voir dans la littérature jeunesse, surtout pour les enfants. Femme à la naissance, Ragnard s'est toujours senti "homme" et après s'être renommé, porte désormais la barbe. Guerrier agile au pas léger, c'est une excellent chasseur et il est apprécié de tous. Il faut dire que c'est somme toute crédible pour un viking d'être capable de changer de genre quand on sait que ce peuple était égalitaire sur la question du genre. Avec appuis, nous avons une forgeronne, Mila, et une guerrière émérite, Valka, qui a un bégaiement, ainsi qu'un certain personnage qui est androgyne ( À la fois homme et femme, mais pas en même temps). Dans la représentation des diversités, l'auteur sait y faire. Reste que Ragnard a ma préférence, c'est un personnage courageux, tendre et bienveillant. Il est devenu en quelque sort le père de substitution de notre protagoniste et le rôle qu'on lui donne vers la fin du roman témoigne de sa préciosité en tant que personne.Nous avons aussi l'attachant personnage de Cheveux Violet, un troll, qui a été un guide et un aide précieux pour Albert et Petite Hiver. Particularité dans le pronom, l'auteur emploi un "ul" singulier et un "uls" pluriel pour désigner les trolls, comme s'ils avaient un genre neutre. Enfin, le personnage de Frid, aveugle sage et voyante du village, qui a su ruser contre un ennemi aussi rusé, sans attendre de gloire, présence phare entre notre monde et celui des créatures magiques. C'était en quelque sorte le garde-fou ou le pont entre les différents personnages, à leur insu. Après tout, c'est elle qui a poussé Alfred a partir sur les traces de son oncle.





L'importance des liens est en quelque sorte le thème central du roman. Non seulement entre les deux soeurs Hiver, entre Alfred et Ragnard, c'est aussi entre Alfred et Cheveux Violet, le petit troll qui lui a servi de guide, et des villageois les uns pour les autres. Dans l'histoire, les trolls dérobent des objets, les plus précieux. Pas précieux dans leur sens commercial, mais dans leur sens émotif. L'idée était que le temps que nous passons avec nos proches, le collectif comme affectif, se répercute dans nos objets. Avec cette logique en tête, les trolls ont dérobé les objets précieux des vikings et du peuple Saami, pour apaiser la tristesse et le chagrin de Grande Hiver, dévastée par la solitude. Là est le drame: le matériel ne peut substituer le lien affectif. Il peut très minimalement le remplacer, mais jamais l'égaler. Un constat très pertinent à notre époque surconsommatrice et portée sur le bonheur matériel.



Un autre bon constat sur les liens concerne la notion de profondeur relationnelle. Dans l'histoire, "l'ami" de Petite Hiver lui a jeté un sort pour qu'elle puisse le/la suivre dans ses festivités, sans se soucier du sort de Grande Hiver ou de faire culpabiliser Petite Hiver quand elle découvrirait le pot aux roses. Iel évoque le fait que Grande est "mélancolique", que peut importe à quel point on passe du temps avec elle, elle ne sera jamais pleinement joyeuse. Grande évoque cependant que la présence de petite Hiver est très importante au contraire, car au moins, elle sent que quelqu'un se souci d'elle quand elle a ses périodes tristes. Que le pire d'être seule est le fait qu'on se sent alors important pour personne. de plus, si Grande et petite sont à même de composer avec les faiblesses de l'autre, c'est précisément parce que leur lien est profond. À l'opposé, vivre dans un plaisir continu sans considération pour l'autre, se l'approprier comme une possession ne forgent pas les liens. Et l'ironie, c'est que "l'ami" de Petite Hiver est justement dans cette logique: des relations superficielles, un sentiment de n'avoir de valeur que dans l'utilité et d'être laissé de côté le reste du temps.

Donc la dimension des liens était bien touchante autant qu'elle est pertinente, dans le roman.





Enfin, mention à une petite leçon de vie: Quand c'est au détriment des autres, que ça engendre de la détresse, du chagrin ou de la honte, alors ce n'est PAS un blague. Les blagues, les vrais, font rire et ne porte guère à conséquence.





On aura aussi mention des Dieu d'Asgard, les Ases, dont Loki est le plus fréquemment nommé. On va d'ailleurs le croiser. Un personnage contrasté, que ses mensonges cachent une certaine vulnérabilité et dont la ruse qui fait sa renommé n'est pas volée. Les trolls aussi font parti du folklore des pays scandinaves, mais contrairement à ceux rencontrés dans "La Reine des neiges, de Disney, ceux-ci sont minuscules, chapardeurs, mais bienveillants. Uls sont de pierre et possèdent une force de fourmi, capables de soulever des charges très lourdes. Vous en verrez un sur la couverture, coin droit en bas. le corbeau revient également, ainsi que le renard, deux animaux qui reviennent dans les récits et légendes vikings.



Le peuple "Saami" ( ou "Same") existe bel et bien. Il s'agit d'un peuple autochtone du Nord de la Norvège, de la Suède et de la Finlande. On retrouvera certains de leurs attributs et si on ne les rencontre pas, ils font parti du paysage de l'histoire. Une attention appréciée. Ils semblent en bon terme avec les vikings et leur fête de Yüle se tient conjointement. Petite Hiver a d'ailleurs leur chapeau et leur ceinture colorées traditionnelles.





C'est vraiment un beau roman, dans son sens graphique et narratif. On reconnait là la qualité des romans de la maison École des Loisirs, ils nous ont donner de belles oeuvres encore cette année. Ce livre m'aura évoqué la superbe BD "Rêve de renard", de la bédéiste finnoise Minna Sundberg, que je vous invite à regarder de plus près, pour le lectorat adolescents. Je pense que ce petit roman aura une saveur universelle et intemporelle, du genre qu'on saura savourer même dans quelques décennies. Un roman qui aura eu beaucoup d'amour, autant de son auteur que son illustrateur. À mettre joyeusement dans toutes les écoles et les bibliothèques.





Pour un lectorat à partir du second cycle primaire, 8-9 ans.





** Monsieur Jolan C.Bertrand, tout comme son personnage de Ragnard, était une fille qui se savait "homme" en réalité. Il a décidé de prendre le nom d'un personnage viking de son enfance ( Je soupçonne le personnage de Jolan de la série "Thorgal") et parcours le monde entre deux coup de plumes.





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Là où règnent les baleines

Quel coup de cœur ❤️

Préparez vous à vous embarquer dans une aventure aquatique pleine de douceur, de poésie, de personnages charismatiques et mystiques, de joie, de peine... et j'en passe.

C'est avec une légère frustration que je referme ce livre ! Mais attention, je parle de bonnes frustrations parce que j'en voulais plus !

Je voulais continuer l'aventure avec Roanne, Kierzic, Flower & co

La plume de Jolan C. Bertrand m'a embarqué dans cet univers magique où j'ai imaginé les danses aquatiques, écouté les sonorités et le chant des sirènes, vu les couleurs des récifs de corail... Le tout dans une aventure qui ne manque pas de rythme et qui aborde plusieurs aspects comme le regard sur les différences ou le rapport à notre environnement.

Bref, je vous laisse le plaisir de le découvrir par vous-même 🥰🐋
Lien : https://www.instagram.com/le..
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