Citations de Joëlle Charbonneau (243)
C'est là que je le vois et c'est comme si je recevais un coup de point dans l'estomac. L'arbre , le trou , notre maison, mon cauchemar. La carte en forme de cercueil n'y est pas . Si ? Non .
— Devrais-je m’inquiéter de votre habitude de menacer ma vie, Votre Altesse ? demanda Lord Errik.
— De la tempérance peut naître l’inaction, poursuivit Jacobs. Elle peut aussi provoquer la confusion. S’il n’est pas difficile de comprendre pourquoi il est bon de ne pas s’abandonner à la colère, il est plus compliqué d’entrevoir que la tempérance s’applique aussi au pardon et au désir de se faire apprécier des autres. Surtout lorsqu’on est roi. Les rois ne s’attachent pas de peur d’être trahis, et lorsqu’ils le sont, ils doivent agir avec fermeté, tracer une frontière claire entre les actes autorisés et ceux prohibés. Une frontière qui ne doit jamais être franchie.
— Si vous pensez que je vais vous laisser vous servir de moi comme d’un marchepied pour monter sur le trône, vous vous trompez lourdement, seigneur Garret.
Les Anciens n’hésiteraient alors pas à l’écarter de la succession. Les vertus ne valaient pas grand-chose quand des intérêts particuliers étaient en jeu.
Ses mots doux sonnaient étrangement, comme le tintement d’une lame.
La cruauté de cet homme était connue dans tout le royaume. La vertu qu’il servait était la force, et il clamait à qui voulait l’entendre que c’était son devoir que d’y soumettre ses sujets. La seule fois où Carys et Andreus lui avaient rendu visite avec leur père, ils avaient pu voir à la manière dont se tenaient les domestiques de la forteresse - épaules courbées et visages terrifiés - qu’une vertu pouvait aisément devenir un vice.
Les larmes de minuit, songea-t-elle. Un nom parfaitement adéquat. C’était le breuvage des nuits trop sombres et des douleurs trop grandes. Celui que l’on prend quand les lumières s’éteignent.
Elle sentit une digue céder en elle et les larmes se mirent à couler librement sur ses joues. Elle prit dans sa main celle, glacée, de son frère aîné.
La lumière diffusée par le globe était plus brillante que jamais ; pourtant, l’obscurité venait de recouvrir Eden. Et aucune clarté n’avait le pouvoir de la chasser.
Cacher des secrets en pleine lumière était un des premiers talents que Carys avait développés. C’était indispensable pour survivre à la cour.
- Je te faisais confiance.
- Oui, c'est ton talon d'Achille. Un dirigeant est censé inspirer la confiance, pas l'accorder aussi facilement.
Le papier est une denrée précieuse car beaucoup d'arbres ont été détruits durant les Sept Époques de la guerre. À l'école, nous utilisions le moindre espace blanc de nos feuilles. Le papier usagé est systématiquement envoyé à l'usine de recyclage.
C'est difficile de se sentir chanceux quand on sait qu'on peut mourir à chaque instant et que, même si l'on s'en sort, on n'est pas sûr que survivre soit la meilleure option.
-Tu as tout compris, pas vrai, Tad? reprit Rashid, l'index pointé. Je suis musulman donc j'ai posé des bombes. Facile. Je suis musulman donc je te déteste! Eh bien oui, je te déteste, mais seulement parce que tu es un crétin.
Se tuer est une fuite. C'est le choix des peureux qui refusent de se battre.
Le talent, c'est avant tout du travail.
Malgré les avertissements répétés, personne ne croit réellement qu'un comportement virtuel peut avoir un impact violent sur le quotidien. Surtout quand on peut agir sous couvert d'anonymat, car dans ce cas, chacun se sent protégé et invincible.
Je me lève et je m’installe à mon bureau. NEED a infiltré nos vies en quelques jours sans que personne ne comprenne ce qui se passait. On est tellement habitués à recevoir tout un tas de propositions sur Internet qu’on ne se pose plus la question de savoir ce qu’il y a derrière. Et NEED le sait. Le principe repose sur cette idée que si tout le monde y a accès, ça ne peut pas être dangereux ou mal. Des milliers de choses qu’on n’aurait jamais le courage d’affronter ou de regarder en vrai nous semblent sans importance sur notre écran. C’est facile de les ignorer ou de se convaincre qu’elles ne sont pas réelles. Et l’anonymat renforce cette sensation que rien ne s’est produit.
Choisir la mort, c'est abandonner.
Deux éclairs croisés.
Un symbole de pouvoir, de savoir et de rébellion. Un symbole qui combine mon passé et mon avenir.
Mon avenir qui commence aujourd'hui.