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Critiques de Jonathan Munoz (145)
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Petit journal d'un gros fragile

J'ai lu avec le sourire cette bande dessinée autobiographique. On suit l'auteur et les souvenirs de son enfance apparemment heureuse de trois à onze ans. Certaines situations correspondent aux nôtres : cour de récré, billes, chambre à ranger... d'autres non...

Je n'y ai pas trouvé grand chose qui ai suscité une émotion pourtant indispensable pour retourner en enfance.

Et pour les jeunes de maint'nant, c'est aussi dépassé que ses vidéoclubs. Bof.
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Mauvaises mines

Un bon condensé d'humour noir mis en scène d'une façon elle-même bien marrante. J'ai ri plusieurs fois, comme ça sans m'y attendre, ne connaissant rien de l'auteur ni de ses œuvres (bon en voyant la couverture on se doute quand même du style de la BD)



Mais il faut dire que je l'ai lu pendant une insomnie suite à un réveil nocturne du petit dernier. C'était peut-être un moment parfait pour découvrir cette courte bd au ton irrévérencieux mais assez délicieux.



En tout cas, ça me donne envie de découvrir les autres bd de Jonathan Munoz dont j'ai aussi bien aimé le trait, avec des dessins certes caricaturaux mais avec un vrai travail de précision et de profondeur.



Ça sera peut être avec Un léger bruit dans le moteur, où on retrouve aussi Gaet's, l'auteur des succulents RIP.
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Godman, tome 1 : Au nom de Moi

Qui n’a jamais rêvé au moins une fois d’être Dieu ? Moi oui en tout cas, bien que changer l’eau en vin et marcher sur l’eau ne soit pas dans mes rêves. Ce qui donne envie c’est de tout pouvoir contrôler et exaucer ! Nous avons d’ailleurs une jolie référence avec le film Bruce tout Puissant où Jim Carrey devient Dieu. La moralité de ce film c’est que ce n’est pas si drôle que ça au final et que rien ne vaut l’imprévu de la vraie vie 😉



Charles est né en tant que Dieu. En grandissant il s’est aperçu, à l’instar de Jim Carrey, que la vie d’un Dieu ce n’est pas si drôle, bien qu’il profite au maximum de son statut pour obtenir tout ce qu’il désire dans des scènes drôles et je dirais même touchantes sous certains aspects. Charles est un adolescent blasé, fainéant et libidineux… Son statut d’ailleurs l’entraîne dans une histoire délirante où un malfrat enlève une petite fille en croyant que c’est la sienne et demande une rançon. Dieu alias Charles est recruté un peu de force par la maman de la petite qui est journaliste pour partir à la poursuite du malfaiteur.



J’ai apprécié cette BD pour l’humour bien entendu mais aussi pour les messages de moralité qui se cachent derrière toutes ses scènes et puis Charles n’est pas si détestable que ça, vous allez rapidement le découvrir. C’est vraiment selon moi une belle histoire avec aussi beaucoup de tendresse et un rapport à l’enfance assez fort. Les dessins sont travaillés mais pas trop, il y a un beau jeu sur les couleurs. Je me suis laissée entraîner et j’ai envie de dire « à quand la suite des aventures de Charles ? ».
Lien : https://sambabd.net/2018/05/..
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Un léger bruit dans le moteur

Je suis tombée totalement par hasard sur cette Bande dessinée et d'emblée la couverture et le titre m'ont interpellé. Il ne m'en aura pas fallu davantage pour en commencer la lecture et j'ai bien fait. Un léger bruit dans le moteur c'est l'histoire d'un enfant psychopathe qui a décidé de tuer tous les habitants de son village. Et quand je dis tous, c'est vraiment tous ! Sa famille, les adultes et les enfants, aucun ne trouvera grâce à ses yeux.



Cette BD n'est donc pas pour tout public. Entre le petit garçon complètement fou et ses nombreux crimes, la mort et la violence vont imbiber chacune des pages de cette BD. Viol, inceste, meurtre, tromperie, piège, racisme... tout est présent ! C'est une Bande dessinée d'une noirceur absolue et pourtant je l'ai dévoré et j'ai adoré.



L'ambiance est pesante, sombre et tous les personnages sont ignobles. Il n'y a que la petite Laurie, une petite fille abusée par son père qui ne parle pas et qui potentiellement trouvera grâce aux yeux de notre tueur. Notre tueur qui n'est finalement qu'un gamin est d'une naïveté étonnante malgré ses tendances aux meurtres. Il se trouve des raisons de tuer, raisons qui sont amplifier par la façon de vivre des habitants de ce petit village, isolé du reste du monde.



On découvre donc un jeune garçon qui est obsédé par la mort et qui prépare de nombreuses scènes pour s'innocenter des morts à venir. Il est méticuleux, intelligent et sournois et malgré tout, il possède toute la candeur d'un môme de son âge. Le contraste est saisissant.



Visuellement, c'est parfait. Les traits sont grossiers, les planches sont sombres et les dialogues percutants. Je suis littéralement tombée sous le charme de cette Bande dessinée et elle m'a redonné le goût à la lecture des BD.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Dans la tête de l'inconnue du bar

Au fil de cette BD, des amis essaient d'analyser un fil de petites BD parfois très mystérieuses publiées par une inconnue.

Les sujets sont variés, drôles, cyniques, parfois même un peu gores, mais surtout interpretables a souhait. Les personnes poétiques et attachants.

Toutefois, il manque une conclusion ou un éclairage de compréhension global.

Un moment poétique.
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Petit journal d'un gros fragile

Jonathan Munoz écrit et dessine ce retour en enfance. Il porte un regard lucide et tendre sur ses jeunes années, aborde discrètement différents sujets, avec le recul d’adulte. Anne-Claire Thibaut-Jouvray pose les couleurs aux saveurs de l’enfance. L’ensemble ajoute l’émotion au rire.
Lien : https://www.avoir-alire.com/..
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Petit journal d'un gros fragile

L'auteur de L'inconnue du bar, BD que j'avais beaucoup aimée, revient avec son nouvel album, autobiographique cette fois.



Jonathan Munoz nous raconte ses souvenirs, de ses 3 à 11 ans : parents divorcés avec de nouvelles compagnes, le zizi qui démange, le Club Dorothée, les histoires de filles et de bagarres, les craies jetées par les profs à la tête des élèves…



C'était chouette quand on y songe. L'auteur nous embarque dans ce voyage aux souvenirs. C'est drôle et touchant.
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Petit journal d'un gros fragile

Munoz apporte à cette histoire de gosses sa sensibilité, la sienne puisque c’est de lui qu’il parle, et bien. Mais aussi celle de plein d’enfants aujourd’hui quasi quadragénaires et qui ont bien le droit d’avoir une dose de nostalgie [...]. Un bel album tout public.
Lien : https://www.ligneclaire.info..
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Un léger bruit dans le moteur

Un léger bruit dans le moteur, œuvre magistrale de Jonathan Munoz et Gaët's, nous transporte avec force et intensité dans un univers sombre et inquiétant. Le talent de ces artistes se manifeste à travers plusieurs points forts indéniables, qui font de cette bande dessinée une expérience marquante.

Tout d'abord, l'un des points forts majeurs de cette œuvre réside dans la création d'un univers saisissant. Le village isolé au milieu de nulle part, entouré de marécages hostiles et de terres infertiles, est un décor qui évoque une atmosphère pesante et oppressante. L'immersion dans cet environnement désolé renforce le sentiment d'isolement des habitants et amplifie le sentiment de désespoir qui règne.

Ensuite, le personnage central, le jeune garçon narrateur, incarne la cruauté et la complexité humaine de manière profondément évocatrice. Son histoire tragique, marquée par la perte de sa mère à sa naissance et son éducation dans un environnement violent, crée une toile de fond poignante pour son développement en tant que protagoniste. Son désir de vengeance et sa quête d'identité sont des éléments captivants qui ajoutent une profondeur inégalée à l'histoire.

Un autre point fort indiscutable réside dans le graphisme somptueux de Gaët's. Son style noir et blanc réaliste contribue grandement à créer une ambiance oppressante et anxiogène. Les illustrations détaillées et expressives capturent à la perfection la violence et la cruauté de l'histoire, renforçant ainsi l'impact émotionnel sur le lecteur.

Enfin, Un léger bruit dans le moteur excelle dans sa capacité à explorer des thèmes profonds tels que la culpabilité, la rédemption et la folie. L'histoire pousse le lecteur à réfléchir sur la nature humaine et sur les conséquences tragiques de la violence perpétuée de génération en génération.

Cependant, il est important de noter que cette bande dessinée peut être difficile à lire pour certains lecteurs en raison de sa nature sombre et cruelle. De plus, le personnage du narrateur, habité par une haine incontrôlable, peut être dérangeant pour certains.

En conclusion, Un léger bruit dans le moteur est une œuvre incontournable pour les amateurs de récits sombres et évocateurs. Ses points forts indéniables, tels que l'univers saisissant, le graphisme somptueux et la profondeur des personnages, en font une expérience de lecture puissante et troublante qui laissera une empreinte durable dans l'esprit du lecteur.
Lien : https://www.escapades-litter..
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Petit journal d'un gros fragile

Jonathan Munoz dévoile ici une succession de saynètes tendres et cruelles comme l’enfance, desquelles ressortent pas mal d’émotions.
Lien : http://www.bodoi.info/petit-..
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Annick Tamaire

Je suis assez étonné de voir une telle BD publiée, même par Fluide Glacial. Je savais que Munoz est capable d'aller loin dans l'humour noir, je l'ai déjà vu dans d'autres BD, mais là c'est carrément glauque le stade où il va. Et franchement, c'est osé mais j'aime. On est dans du totalement subversif et carrément noir. Je ne peux que vous déconseiller de le lire si vous êtes un peu sensible, c'est pas pour tout le monde.



Le ton est donné rapidement avec la BD : une gamine dans un couple dysfonctionnel (pour ne pas dire que c'est grave la merde), dans une banlieue pourrie et entourée de camarade pas mieux que l'environnement. Le tout vu par ses yeux ou ceux de ses camarades, avec une violence propre à l'enfance. Mais additionné de tout ce qu'on peut avoir de glauque dans une vie humaine, surtout dans la banlieue de Paris, là où la misère est quotidienne.

J'ai été plusieurs fois surpris par le ton, qui se veut humoristique mais est souvent (principalement) glauque. J'ai hésité à rire, presque plus choqué mais en même temps amusé par la façon dont Annick voit le monde. C'est sombre, presque déprimé, mais en même temps drôle parce que c'est la violence quotidienne et la misère global d'un monde qui est parfois bien pourri.



Ce qui est chouette, à la lecture, c'est que Munoz brasse pas mal de thématiques qui s'accordent : les familles dysfonctionnelles, la violence des enfants entre eux, les problématiques de chômage, la violence familiale … Au fil des pages, j'étais surpris de l'inventivité des gags, la bêtise crasse qu'il arrive à trouver mais aussi la dénonciation qui est faite d'un monde triste pour bien des humains. Au sortir de ma lecture, j'étais plus réfléchi qu'amusé. Munoz touche du doigt quelque chose de sordide et glauque, mais aussi de très humain et très représentatif. J'ai eu de la peine pour cette enfant en même temps qu'elle est carrément violente, j'ai été dérangé par son comportement en même temps que je le comprenais. Faire tout ça dans des gags en planche, c'est franchement une réussite. Donc oui, je dirais que la BD trouve son équilibre.



Pour une BD d'humour, ne vous attendez pas à de la grosse poilade, les chutes ne sont pas toujours drôles et parfois elles sont même plus triste. C'est sombre, sans doute trop pour certaines personnes (au vu des commentaires sur d'autres sites) mais je suis d'avis que cet équilibre se tient jusqu'au bout, avec parfois des vrais moments de tendresse. Une BD assez atypique dans le paysage de Fluide glacial. Je pense que commencer par L'Inconnue du bar (Dans la tête de...) du même auteur permets de se faire une première idée avant de plonger dans celle-ci. C'est plus brutal, plus cru, plus violent. Âmes sensibles, s'abstenir.
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Mauvaises mines

Je continue mon exploration du monde de Munoz après avoir découvert l'excellent L'Inconnue du bar (Dans la tête de...). Ce volume compile les histoires qu'il avait fait pour feu le magazine Aaaarg, magazine éphémère de bande dessinée, avec principalement des dessins humoristiques légendés. Ce qui fait rapidement défaut donc, puisque la lecture est très très rapide, entrecoupée de seulement une petite histoire de l'éditeur qui recherche son auteur. Donc ne vous attendez pas à plus de 10 min avant de finir l'ouvrage.



Par contre j'ai adoré ce qu'il en a fait, avec des planches d'un humour sauvage et acide, toujours dans un ton noir. J'ai beaucoup ri à la lecture, lui qui arrive à trouver des horreurs parfaitement adaptées à ce genre de dessin. Il y a des trouvailles géniales, mais surtout il y a toujours cet humour qui est à la fois acide et un peu triste sur une réalité sordide. C'est presque le développement de ce qui se verra ensuite dans ses autres séries. Je dirais que cette BD est parfaite pour entrer dans le monde étrange et noir de Munoz.

L'histoire principale qui sert de liant, sans jamais être véritablement liée aux dessins, est amusante avec cet éditeur qui pète un câble et décide de rechercher son auteur en suivant les clichés qu'il a sur les artistes. C'est sanglant mais surtout très con, je me suis bien amusé. Elle est plutôt courte, mais je suis d'accord avec Gaston : plus longue, elle aurait été redondante.



En somme une bien bonne BD d'humour noire, trop vite lue à mon gout, mais qui a le mérite de nous faire rire jaune. J'apprécie beaucoup Munoz, décidément !
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Mauvaises mines

Je me demande comment une telle bande dessinée a pu être publiée. L'humour noir y est incisif. C'est une anomalie bédéiste... Et sincèrement j'adore ! La mise en abîme de l'histoire principale tout autant que les petites pastilles pleines d'humour !
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Un léger bruit dans le moteur

C'est surprenant, inquiétant mais surtout captivant.

L'oeuvre se démarque par une ambiance très bien travaillée qui donne toute la profondeur au scénario.

Ce petit garçon met mal à l'aise, mais il arrive à nous capter de bout en bout, cette envie de savoir ce qu'il va faire, jusqu'ou va-t-il aller ?

Sinistrement bon
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Un léger bruit dans le moteur

Une BD d'une noirceur infinie… un village en pleine campagne, un hameau plutôt, quelques maisons où personne ne s'arrête jamais sauf à être en panne. Des habitants, dégénérés, à ce demander s'ils son encore humains… Pour s'extraire de cette vie abominable, un gamin dénué de toute empathie, haut comme trois pommes, mais malin comme un singe, envisage de tuer tout le monde. Que ce soit le dessin de Munoz ou le scénario de Gaet's, tout est sombre, pesant comme un ciel d'orage. C'est très bien raconté, une bd agréable à parcourir, le sourire aux lèvres, les dents qui grincent un peu.
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Un léger bruit dans le moteur

C'est certainement la BD la plus noire que j'ai lue jusqu'à présent. Tous les thèmes les plus sombres et les plus sordides sont abordés : un enfant tueur, l'inceste, ...

L'enfant tueur est implacable, machiavélique. On sent que rien ne peut résister à sa froide détermination.



L'horreur du récit est mise en valeur et renforcée par la production graphique de Jonathan Munoz : les couleurs sont aussi sombres que l'histoire, les décors sont adaptés à l'état de délabrement indiqué et à l'indigence supposée des personnages. Les visages inquiétants des personnages renforcent l'impression de mal être.



Bien que mal à l'aise, j'ai lu cette BD d'une seule traite n'arrivant pas à sortir de l'emprise du texte et des images, donc bravo aux auteurs.

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Un léger bruit dans le moteur



Ici nous entrons dans la tête d’un petit garçon. Un petit garçon vraiment pas comme les autres puisque son rêve c’est de flinguer tout le monde.



Je vois déjà vos mines effarouchées, effrayées. Et comme vous avez raison de l’être. Les vignettes sont sombres, glauques, elles font parfaitement bien passer le message de l’auteur.



Pour un public averti, évidement à ne pas laisser dans les petites mains de nos enfants.

Ce graphique nous fait glisser sur une pente délicate en parlant viol, inceste, prostitution, meurtre et en nous montrant de l’hémoglobine sur quasiment chaque page. Le tout étant orchestré par un enfant de moins de 10 ans c’est férocement dérangeant et en même temps …



Un graphique dur et réaliste mais parfait pour les amateurs de roman noir.









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Un léger bruit dans le moteur

J'ai adoré les dessins. Cette BD est plutôt destinée aux adultes, elle est très sombre. Les dessins donnent froid dans le dos. Cet enfant est tellement démoniaque, antipathique. D'ailleurs, il n'a pas de prénom. La vision du monde de ce gosse est destabilisante. Il n'aime personne... Il tue tout le monde. Au fur et à mesure, on découvre les secrets des villageois. Bien sûre on n'espère pas leur mort, mais bon...

Et puis il y a la petite Laurie qui fait de la peine. Le gosse dit bien l'aimer. Y a-t-il un espoir ? Peut-être que finalement il a un bon fond ?

Une histoire très cynique... Qui m'a fait pensé au livre Le magasin des suicides de Jean Teulé.

Une BD qui se lit en quelques minutes. J'ai mis plus de temps parce que j'ai pris plaisir à détailler les illustrations.

Brrrr... Vite je retourne à la lecture d'un feel-good 😉
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Dans la tête de l'inconnue du bar

Purée, il est fort, le Munoz !



Je le connais grâce aux Fluide Glacial de ma copine, ayant pu apprécier son travail sur "Annik Tamaire" et j'ai été vite admiratif de son ton, oscillant entre un humour noir, un ton toujours acide mais jamais gratuit, une sympathie sincère dans ses personnages, mais aussi une touche d'émotion qui transparait toujours dans son œuvre. C'est à la fois cruel mais beau, et j'ai le sentiment qu'il est toujours dans une démarche qui ne se moque pas mais préfère en rire. Même si on rit plus jaune que franchement.



Je me devais de commencer par une petite présentation de son univers, parce qu'il réunit ici, à mon sens, une sorte de quintessence de son œuvre. Et je dis cela autant parce que je connaissais déjà une partie des histoires que parce qu'il a réussit à me surprendre avec celles-ci. Et ça, c'est franchement fort.

La plupart des histoires étaient déjà parues dans Fluide Glacial au cours de l'année passée, ce qui me faisait hésiter à l'acheter. Mais au détour du rayon librairie, je me suis rendu compte qu'il s'agissait d'une impression qui a ajouté un liant de l'ensemble. Et ce liant est d'autant plus génial : en ajoutant Dara, inconnue d'un bar sans grande clientèle qui intrigue le serveur, les histoires deviennent interne au récit. Les protagonistes s'interrogent sur celles-ci, les dissèquent et tentent d'analyser le récit, comme si Munoz voulait expliquer ses histoires. Je ne ferais pas dans la facilité en estimant qu'il voulait contextualiser et analyser ses histoires, j'aurais plutôt l'impression que Munoz s'en sert comme d'un prétexte pour la trame principale, utilisant ses récits comme des possibilités narratives. Et ça, déjà, c'est fort.



Mais surtout, le récit global conserve un ton que j'apprécie : c'est une question de sentiments non avoués, de rapports entre personnes connues et inconnues, d'amours aussi (eh oui, on ne se refait pas). L'intrigue est franchement touchante, Munoz jouant habilement des silences et des non-dits, mais aussi des visages et expressions de ses protagonistes. Le tout semé de quelques piques d'humour qui font mouche presque à chaque fois.

Et là-dessus, les histoires que j'avais déjà eu plaisir à lire dans le magazine mais qui sont toujours aussi bonnes même en album : celle avec les licornes est glaçante et touchante, avec un regard d'enfant sur une réalité sordide. C'est magistralement mis en scène, et ce n'est qu'une des nombreuses histoires qui touche autant qu'elle amuse.



Franchement, je suis carrément emballé et je lui décerne un coup de cœur bien mérité. C'est toujours agréable de voir des auteurs comme lui sortir des écuries Fluide Glacial, prouvant bien qu'il y en a encore sous le capot dans ce magazine. Parce que des Inanna Djoun, des Les Contes ordinaires d'Ersin Karabulut ou des "L'Inconnue du bar (Dans la tête de...)" j'en redemande encore !
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Dans la tête de l'inconnue du bar

Trois personnes discutent dans un bar. L'inconnue c'est une jeune femme qui dessine dans une revue. Tara la mystérieuse à l'univers saignant et bien sombre et dont les enfants sont des monstres ou des victimes. Attention humour noir puissance 10. L'histoire s'intercale des planches des dessins de cette jeune femme et dont le patron du bar est amoureux...mais ne sait pas le dire.

C'est à la fois drôle et cruel. J'ai été soufflée par l'inventivité de cette BD.

Finalement derrière cette façade "monstrueuse" se dessine un univers romantique où se pose beaucoup de questions...Philosophie de bar, c'est trash à souhait. J'ai adoré. Un très bon Fluide glacial.
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