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Critiques de Jorge Corona (69)
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The Storyteller : Dragons

"The StoryTeller" appartient à un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître, et j'espère que la Génération Z a encore suffisamment d'imagination pour apprécier les joies simples mais belles d'une histoire bien racontée… (les pauvres ils ont été contaminés par le virus mickey, et pour masquer le vide abyssal du temps de cerveau disponible vendu au quintal il faut que ça chante et que ça danse tout le temps, et que ça gesticule et que cela hurle en permanence)

Tout commence avec l'américain Jim Henson le plus grand marionnettiste de tous les temps qui rencontre fortune et gloire avec le "Muppet Show". Mais c'est un véritable artiste et il lui fait d'autres challenge : c'est ainsi qu'avec d'autres véritables artistes issus de tout le monde anglo-saxon il va passer du marionnettiste à l'animatronique et les porter à des niveaux jamais atteints avant que le numérique ne viennent tout remplace (à ma connaissance seuls le vétéran Stan Winston et le stakhanoviste Robin Bottin ont su atteindre de tels niveaux, mais eux officiait dans le genre horrifique alors que Jim Henson oeuvrait dans le fantastique grand public). Il était très ami avec George Lucas et les deux compères ont créé leurs propres compagnies d'effets spéciaux pour offrir leurs rêves au monde entier… C'est ainsi que dans le 2e moitié des années 1980 Jim Henson et la Jim Henson Company travaillent avec la chaîne britannique TVS pour offrir le meilleur de leur époque aux contes de fées : le principe est simple, à savoir que la narrateur John Hurt raconte à son chien parlant en animatronique doublé par Brian Henson le fils Henson un classique de la culture populaire… 9 épisodes seulement, mais la qualité est telle qu'ils sont entrés au panthéon des années 1980, et je maudis à tout jamais le diffuseurs français qui nous privé de la série dérivée dédié à la mythologie grecque…

Aujourd'hui l'aventure continue en comics avec des artistes venus du monde entier adaptant des contes du mondes entier consacrés aux dragons, aux sorcières, aux géants, aux fées et aux sirènes… La cerise sur la gâteau ? Fremantle a confié à la Jim Henson Compagny le soin de rebooter de sa propre série, et le plotmaster de ce revival n'est autre que le maître moderne du fantastique Neil Gaiman : je suis mort, et au paradis des geeks !!!





L'aventure continue donc en comics avec un tome consacré aux dragons regroupant 4 récits : merci babelio, merci masse critique, merci BOOM ! et Kinanye !



J'ai adoré "Le Fils du Serpent" récit dans lequel le mexicain Daniel Bliss pioche dans les contes amérindiens des cultures Pieds-Noirs, Cherokee et Lakota pour aboutir à une fable que n'aura pas renié Dino Buzzati. En plus il associe des dessins plus réalistes à des créatures fantasmagoriques telles qu'on les voit sur les oeuvres premières des tribus précédemment citées…

Un père apprend à son fils à pêcher, mais il sont séparés par Uktena le Serpent Cornu et l'intervention des ennemis les Oiseaux-Tonnerre ne font peut-être qu'aggravés les choses. le père accepte sont sort mais refuse la mort de son fils, et pour que celui-ci survive il doit vaincre le monstre… pour prendre sa place et devenir la proie des Oiseaux-Tonnerre ! Montreux de corps et d'apparence, le père n'est reste pas moins homme et il ira jusqu'au bout pour sauver celui à qui il a tout appris



Pas très fan même s'il font le taf des graphismes de l'américain Nathan Pride qui adapte un classique de la culture britannique "Le Ver de Lambton" (décidément, et plus en plus d'artistes l'écrivent noir sur blanc, on se dirige vers une pénurie de bons dessinateurs dans le monde anglo-saxon).

Le fils du seigneur est un adolescent pourri-gâté arrogant et méprisant, et à force de maudire la terre entière il permet au Diable de faire venir sur terre un terrible ver… Quand le fils revient chez lui après 7 longues années de croisade il est enfin devenu un homme en perdant ses ambitions et ses illusions, mais il découvre aussi sa patrie ravagée et mise en coupe réglée par le monstre qu'il avait invoqué (remember Elric de Melniboné), et il est le seul à pouvoir réussir là où tous les autres chevaliers du pays ont échoué (remember Elric de Melniboné). Une sorcière lui révèle comment vaincre le monstre, mais aussi le prix qu'il devra payer en cas de réussite. Et s'il remporte la victoire, il trop élevé pour lui et préfère subir une nouvelle fois la malédiction…

Comme je le disais c'est un classique de la culture britannique, mais j'ai lu exactement la même chose dans la mythologie grecque et ce n'est pas la fin semblable à celle de Thésée et le Minotaure qui m'enlèvera de la tête que les mythes sont universels (ah j'entends les suprématistes s'étrangler de rage : ce n'est pas possible que les métèques pensent comme nous le peuple élu)



Dans "Albina", l'américaine Hannah Christenson a décidé d'effectuer du genderswap / changement de sexe, opération souvent vaine et toujours périlleuse. Nous partons en Russie et et elle transforme dans leur combat contre le dragon tricéphale Tugarin le bogatyr Aliosha Popovitch et son serviteur Maryshko en bogatyr Albina et sa servante Mara. Pourquoi pas ? Ça marche pas mal en récit court, mais j'ai bien peur que cela ne deviennent dangereux sur en récit long car on ne joue pas impunité avec les archétypes immémoriaux de l'humanité. En effet quelle différence entre deux hommes vaniteux et impétueux et deux femmes vaniteuses et impétueuses à part rappeler aux bons souvenir de la sérié "Xéna, la guerrière" ?

Pas compris pourquoi l'illustration de couverture est bien plus réussie que le reste du contenu, pas fan du style graphique mais il colle assez bien au ton du récit (quoiqu'on se serait bien passé du changement de graphismes entre le temps passé et le temps présent). La culture slave a été illustrée de manière si magnifique à travers les siècles qu'il serait grand temps qu'un top dessinateur lui accorde enfin l'oeuvre relevant de l'art séquentiel qu'elle mérite tant et tellement !!! (Olivier Boile, tu n'as pas des noms à nous proposer SVP)



En s'attaquant à un classique de la culture japonaise qu'il remodèle à sa guise, dans "Le Sacrifice du Samouraï" le vénézuélien Jorge Corona est très inspiré. Et dès le départ son style rappelle beaucoup celui de Hub dans "Okko" et c'est un gage de qualité et / ou de réussite…

Après le Héros aux mille et un visages, l'Onna-bugeisha Tokoyo est une Héroïne aux milles et un visage. Son seigneur a injustement exilé son père dans les Îles Oki peuplées de démons, et c'est la haine au coeur qu'elle est partie à sa recherche. Assistant à un sacrifice humain pour satisfaire aux caprices d'un dragon-démon qui règne sur les lieux, elle fustige les roturiers qui se préfèrent courber l'échine plutôt que de combattre… avant de comprendre qu'elle est une combattante armée et formée et pas eux ! (je ne résiste pas à la tentation de faire la comparaison avec les macronistes nés avec une cuillère en argent dans la bouche qui somment les classes moyennes, modestes et populaires de s'adapter à leur monde à eux comme le dit de manière arrogante et méprisante Nicole Belloubet sinistre de la justice opposée au plus grand mouvement de protestation de l'Histoire de sa profession) Elle prend leur défense et pour la première fois de sa vie elle se bat non pour elle mais pour les autres, et quand le dragon-démon la soumet à la tentation elle doit choisir entre l'assouvissement de sa vengeance et accomplissement de sa justice !





Dans la cadre de la littérature jeunesse difficile de faire mieux tellement les intentions sont bonnes (et les réalisations aussi parfois), mais il y a quand même un truc qui fâche… Nous somme en présence d'un semi-format yankee vendu au prix d'un grand format franco-belge. A l'heure où les éditeurs se battent à qui aura les meilleurs gains marginaux au détriment de l'ensemble de leurs lecteurs et de leurs lectrices, quel est l'intérêt de mettre 20 pages de bonus dont 15 se résume à un cases en noir et blanc et un commentaire de quelques lignes. Et je commence à me demander à quoi servent toutes ces couvertures alternatives à part faire du remplissages...
Lien : http://www.portesdumultivers..
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The Me You Love In The Dark, tome 1

Perte de confiance

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Ce tome contient une histoire complète, indépendante de toute autre, qui n'appelle pas de suite. Il regroupe les cinq épisodes de la minisérie, initialement parus en 2021, écrits par Skottie Young, dessinés et encrés par Jorge Corona, avec une mise en couleurs de Jean-François Beaulieu.



Dans une petite ville de campagne aux États-Unis, Rowena Meadows se tient devant une demeure de caractère, avec un étage et des combles. Elle indique à l'agente immobilière derrière elle que ça correspond exactement à ce qu'elle recherche. Étrangement l'autre essaye de l'en dissuader en lui indiquant que de nombreux propriétaires se sont succédé à un rythme rapide et que la maison a la réputation d'être hantée. Ro s'y installe et se sert un verre de vin rouge pour fêter ça. En plaisantant, elle dit à haute voix que le fantôme, s'il est réel, pourrait l'aider à déballer ses affaires. Elle se rend au salon, où elle sort un vinyle de la collection et le pose sur la platine. Elle écoute la musique, tout en sirotant son verre de vin, et en regardant la toile vierge sur son chevalet, posée devant une grande fenêtre par laquelle entre la chaude lumière du soleil. Elle va pour commencer à dessiner, mais sans parvenir à poser la pointe de son crayon sur la toile. Elle le repose, se ressert un verre de vin, et contemple fixement le blanc de la toile, sans plus prêter d'attention à la musique. La nuit tombe, et la toile reste immaculée. Le lendemain, elle continue à parler à haute voix comme un jeu, en disant qu'il pourrait au moins lancer le disque, et lui servir un verre de vin. En tout état de cause, il devrait au minimum lui servir de source d'inspiration.



Ro Meadows reproduit ce rituel chaque jour, et au bout de quelques semaines, elle n'est parvenue à rien : pas un seul trait sur la toile. Le fantôme n'a donné aucun signe de vie. Elle va se coucher après encore une journée infructueuse. Le lendemain matin, elle descend, et le disque est train de jouer alors qu'elle se sert un verre dans la cuisine. Elle se rend dans le salon, et l'aiguille de la platine parcourt effectivement le sillon. Elle a du mal à croire qu'elle ait assez bu la veille pour ne pas se souvenir d'avoir laissé le disque tourner. La sonnerie de son portable la fait sursauter : il s'agit de son agent Attison. Il lui dit bonjour et lui demande s'il la dérange à un moment inopportun où elle serait en train de s'occuper d'elle. Après un bref échange de politesses, il lui demande où elle en est. Elle répond que ça avance bien. Il ne la croit pas un instant et il lui rappelle qu'il faut qu'elle fournisse de nouvelles œuvres pour sa prochaine exposition, car les fonds commencent à manquer. Une fois qu'ils ont raccroché, Ro se dit qu'il est temps qu'elle s'y mette pour de vrai, qu'elle l'a déjà fait des millions de fois : dessiner, bouger sa main… Elle prend un crayon et se lance. Au bout de quelques temps, elle s'arrête et prend du recul : c'est nul et elle balance son verre de vin sur la toile. Puis elle balance le chevalet et son tabouret. Elle se dit qu'il faudrait peut-être qu'elle se retrouve à devoir travailler comme serveuse pour à nouveau être motivée. Elle formule sa réflexion à haute voix : doit-elle redevenir une barista ? Une voix désincarnée lui répond que non, elle ne devrait pas.



Ces deux créateurs avaient précédemment collaboré ensemble pour la série Middlewest (2018-2020), en 18 épisodes, plutôt à destination de jeunes lecteurs. La couverture annonce une maison hantée et quelque chose tapie dans les ténèbres. Le dessin ne permet pas de se faire une idée du public visé. Une fois la lecture entamée, les choix visuels situent le récit à la croisée d'une sensibilité adolescente, d'un regard un peu plus adulte. La silhouette de Ro Meadows présente des caractéristiques un peu exagérées : finesse des bras, finesse du cou, grosses lunettes qui lui donnent des yeux un peu plus gros que la normale, pieds très petits et effilés, salopette très large. Le lecteur peut déceler comme une influence manga, bien digérée, et entièrement assimilée, à un degré devenu totalement naturel et organique. L'histoire met en scène très peu de personnages : l'agente immobilière le temps de deux pages, Attison dans moins d'une dizaine de pages, le fantôme mais d'une manière particulière, et quelques figurants le temps d'une page ou deux. Il observe également le langage corporel et les expressions de visage : il ressent l'état d'esprit de Ro dans chaque scène, ses variations d'humeur, y compris dans les nuances. Sa frustration à ne pas réussir à apposer un simple trait sur la toile, sa déprime à l'idée de ne pas réussir à créer, sa colère contre elle-même quand elle casse tout, son angoisse quand elle comprend que le fantôme se déplace à sa guise dans toutes les pièces de la demeure et à tout moment ne lui laissant potentiellement aucune intimité, le retour de son sourire quand elle parvient enfin à avancer dans une toile, etc.



La narration visuelle crée ainsi un bon niveau d'empathie avec la peintre, sans effet de voyeurisme. Le lecteur considère alors une autre composante visuelle : l'environnement dans lequel elle évolue. Il découvre une vue générale de la façade extérieure principale de la demeure dans une dessin en double page, et dans les pages bonus se trouvent les plans par étage, ainsi qu'une modélisation 3D. Les auteurs ne font pas étalage de cette conception détaillée du bâtiment, mais elle se trouve en filigrane du récit, apportant une réelle consistance grâce à la cohérence des plans de prise de vue, en référence à ces plans, par opposition à des vues au petit bonheur la chance. Une fois Ro à l'intérieur, les cases montrent l'aménagement assez générique des pièces, les meubles sans beaucoup de personnalité, et la grande baie vitrée en arrondi, dans la pièce où elle peint.



La majeure partie du récit se déroule à l'intérieur de la maison. De temps à autre, les auteurs insèrent un plan à l'extérieur ce qui fournit une respiration avec des décors également bien décrits : dehors sous la pluie sur le trottoir avec la demeure en arrière-plan, la galerie où les œuvres de Ro sont exposées, un petit coin de Central Park d'où Attison téléphone à Ro. Les plans de prise de vue sont conçus spécifiquement pour chaque scène, avec des variations de cadrage, certains s'arrêtant sur un détail comme les pinceaux de Ro dans leur pot, ou intégrant un élément conceptuel comme les volutes pour figurer la musique qui circule dans la pièce. Les détails enrichissent la narration, le lecteur se rendant compte qu'il prend le temps de les observer, ce qui donne un rythme de lecture plus posé. Il apprécie l'élégance des volutes pour la musique et comment elles s'intègrent au fantôme. Il se demande pour quelle raison Ro ne porte plus ses lunettes à partir de la deuxième moitié de l'épisode 4. Le coloriste réalise un travail très agréable à l'œil, complètement intégré aux traits encrés, augmentant la distinction entre les différents éléments dessinés, développant l'ambiance lumineuse, avec des nuances sophistiquées et discrètes, participant significativement à la narration visuelle, bien au-delà d'une colorisation des cases.



En entamant cette histoire, le lecteur sait que le scénariste ne dispose pas de beaucoup d'options : soit ce fantôme existe comme esprit surnaturel, soit c'est une fiction dans l'esprit du personnage principal, ou un peu de des deux. Il s'agit d'un récit de genre, avec des conventions assez contraignantes, et un nombre restreint de degrés de liberté. Les auteurs parviennent à faire exister Ro dès les premières pages, et le lecteur ressent une réelle empathie pour elle et sa situation. Il constate qu'ils ne tardent pas à établir un contact entre elle et le fantôme, ce dernier étant capable d'interagir avec le monde physique de manière limitée. L'histoire acquiert alors une dimension ludique : le lecteur essaye d'anticiper dans quelle direction va se développer la relation entre Ro Meadows et son fantôme. Il relève également les indices qui lui permettraient d'en savoir plus sur la nature de ce fantôme. L'histoire ne se transforme pas en un récit d'action et le syndrome de la page blanche reste au cœur du récit. Il est à la fois possible de le lire au premier degré avec un vrai fantôme et une relation d'amour abusif. Il est également possible de le lire au second degré et de voir en cet esprit surnaturel, une métaphore claire de ce que traverse Ro.



Pas facile de réaliser une histoire de fantôme et assez prenante. Skottie Young, Jorge Corona et Jean-François Beaulieu installent une peintre qui a l'air assez jeune, peut-être pas encore la trentaine dans une maison prétendument hantée, un point de départ aussi classique que convenu. Le lecteur relève tout de suite la qualité de la narration visuelle qui lui permet de se projeter dans chaque pièce de la maison, et il constate dans les pages de fin que cette demeure a été conçue avec soin. Il se sent tout de suite proche du personnage principal, voyant ses états d'esprit, partageant son découragement à l'idée de ne plus pouvoir réaliser une toile qui ait du sens pour elle, ne plus avoir des hoses en elle qui méritent d'être exprimées. Il n'est pas très surpris par la tournure que prend l'intrigue, tout en constatant qu'elle ne devient pas générique pour autant grâce à l'épaisseur acquise par le personnage de Ro. Il se retrouve surpris à deux ou trois reprises par un événement ou un acte qu'il n'avait pas prévu, sortant des rails de ce type de récit de genre, et totalement cohérents avec le reste du récit. Une bonne histoire d'horreur, à la fois avec un monstre, à la fois psychologique.
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Middlewest, tome 1 : Anger

Dans une Amérique fantastique où il est normal de croiser un troll sur un pont, Abel est un garçon qui vit seul avec son père depuis le départ de sa mère. L'adolescent, se laissant entraîner par ses amis, commettra un vol dans magasin de la ville et provoquera la colère de son père intransigeant et violent… ce dernier se transformant en une véritable tornade ravageant tout sur son passage !



Abel décidera alors de fuguer, en compagnie d'un renard parlant et au sale caractère, se lançant dans un road trip (ou plutôt une quête initiatique) pour échapper à la colère qui le ronge également. Il rencontrera sur sa route des magiciens et des créatures fantastiques… un voyage surprenant et surtout prenant !



Ce comics en 3 tomes, visant un public adolescent, est une belle réussite. Il nous entraine dans l'univers du Midwest américain teinté de magie tout en construisant son récit sur des thématiques fortes comme la relation père/fils, les violences familiales ou encore la colère.



Primé à Angoulême, Middlewest mêle brillamment aventure et émotion.
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Les incroyables aventures de l'enfant plume..

J'attendais avec impatience de lire le troisième volet de cette série au graphisme dynamique, à l'ambiance à la Dickens, mais voilà, la conclusion nous amène dans une intrigue emberlificotée, qui donne peu d'explications sur ce monde, le ton du final est assez pompeux. Je suis déçu, cela manque de simplicité. L'aspect "Dickens" s'estompe au profit d'un genre de comics américain, que je n'affectionne pas particulièrement. Ce n'est en fait qu'une histoire de super héros de plus.
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Les incroyables aventures de l'enfant plume..

Voilà une série qui débute bien. Le graphisme bien que très à la mode, est vif, élégant, les couleurs nuancées et recherchées, la mise en page dynamique, avec quelques vignettes qui marquent l’oeil et qui rythment parfaitement l’histoire. Les personnages sont sympathiques, touchants, le récit est ponctué de faits troublants, inquiétants, il y a du suspense, des tensions, tout tient parfaitement la route, c’est du costaud.

Mais, je reste très mitigé, ce premier tome n’est qu’une introduction à la série, rien n’est abouti, quarante pages seulement pour un bout d’histoire dont on ne sait même pas où il nous mènera, tout juste si l’on sait de quoi il s’agit. Alors je me permet de pousser ici un coup de gueule contre des choix éditoriaux qui nuisent pas seulement au porte-monnaie des lecteurs, mais aussi au respect des oeuvres et des artistes, pourquoi ne pas éditer un livre de 120 pages qui va nous combler plutôt que des bouts d’histoires qui vont nous frustrer. Ici c’est particulièrement caractéristique, au bout de 40 pages, j’ai le sentiment de n’avoir rien lu, la seule impression qui demeure, c’est que c’est prometteur, et c’est tout.
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Les incroyables aventures de l'enfant plume..

Je me suis un peu fâché du choix éditorial d’éditer cette histoire en trois volumes lors de la lecture du premier tome, et je maintiens mon avis. Heureusement avec ce deuxième volet, les promesses tenues dans le premier tome sont parfaitement tenues, et enfin l’histoire se tient à la hauteur des espérances, magie, poursuites, action, intrigue solide, personnages bien campés, graphisme de qualité. Vivement le troisième tome.
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Middlewest, tome 1 : Anger

Pour un défi du challenge BD, je me lance dans ce comic qui me faisait de l'oeil depuis longtemps mais dont je reportais la lecture à chaque fois. Ca se lit tout seul. Skottie Young ne m'avait pas plu avec son fairytale, trop trash, trop borderline, trop tout. D'où mon appréhension face à Middlewest. Mais comme je l'ai dit plus tôt, ca se lit tout seul. Abel est un ado maltraité par la dure poigne de son père.. jusqu'à la fois de trop, Abel insulte son père, déclenchant une rage incontrôlable, mystique et même magique. Colère touchant en plein coeur Abel, le jeune garçon s'enfuit et découvre que ce pouvoir est également en lui. Titre intrigant, dessin réussi. J'espère que la suite sera à ma biblio un jour.
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Les incroyables aventures de l'enfant plume..

Un début d'histoire intéressant avec une voix off, un monde coupé en deux, la question de la croyance et la lutte pour la survie.



Le héros est Poe, un drôle de personnage moitié homme moitié oiseau qui vit la plupart du temps caché et qui aide quand il peut les "souris" à ne pas se faire arrêter.



L'autre personnage principal est une jeune fille qui vit de l'autre côté du labyrinthe et qui rêve d'aventure. Le fossé de ce qu'elle aperçoit ne limite en rien son envie de découverte.



Difficile à ce stade de l'histoire de dire ou tout cela va nous mener.



A suivre !
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Middlewest, tome 1 : Anger

Un gamin Abel et son ami renard, vivent au Middlewest, le pays des tornades. Il habite dans un mobile home avec son père violent jusqu'au jour où sa colère éclate devant les injustices. Il se passe ensuite des phénomènes un peu inexplicables, des êtres surprenants, des sortes de démons apparaissent et des amis aussi.

Le dessin est vraiment agréable et coloré mais l'histoire pour moi tire trop dans le surnaturel proche des superhéros, constante récurante dans beaucoup de publications américaines.
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Middlewest, tome 1 : Anger

Abel est un jeune garçon vivant avec un père colérique et violent. Un jour, c'est la confrontation de trop et le garçon décide de partir avec son compagnon de route, un renard qui parle.



"Middlewest" est une nouvelle série qui promet une aventure passionnante. Tout captive dans ce premier tome : les dessins, les couleurs, le mélange entre des réalités quotidiennes et du fantastique, les personnages énigmatiques aux remarques piquantes et pertinentes, l'étrange maladie du père et du fils, etc.

Jorge Corona & Skottie Young ont fait du bon travail et m'ont donné envie de les suivre dans les prochains tomes.

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Nº1 With a Bullet

Ce tome contient une histoire complète indépendante de toute autre. Il regroupe les 6 épisodes de la minisérie, initialement parus en 2017/2018, écrits par Jacob Semahn, dessinés et encrés par Jorge Corona, et mis en couleurs par Jen Hickman. Le tome se termine avec 5 articles relatifs au harcèlement en ligne, rédigés par Tini Howard, Sara Charles, Jayinee Basu, Alexis Liistro, Leah Smith.



L'actrice Vanessa Green rentre chez elle, après une mauvaise journée où des reporters lui ont posé des questions insistantes sur ses déclarations en ligne sur les réseaux sociaux. Elle est dans sa splendide demeure, en train de téléphoner à son avocat. Elle raccroche, voit qu'on parle d'elle en mal à la télé, entend du bruit. Elle pense que c'est peut-être son fils qui est de retour, mais non parce qu'il a laissé un message sur son téléphone et qu'il est chez des copains pour y passer la nuit. Il y a un intrus chez elle. Elle appelle la police. L'intrus se présente comme étant Bryan, son fan numéro Un. Il porte un pistolet à sa tempe et se fait sauter la cervelle sous ses yeux. Dans une émission de téléréalité, il y a du sang sur les murs. Il s'agit d'une enquête menée par une animatrice, avec un point de vue subjectif donné par ses lentilles de contact qui font également office de caméra. Elle met les pieds dans une mare de sang. Elle trouve le cadavre de Jad Davies (son employeur dans la vraie vie, le producteur de l'émission). Le direct se termine et elle peut enlever ses lentilles caméra. Davies est en train de jouer au baseball avec un employé dans la cour. Voyant passer Nash Huang, il lui demande de déposer le livre d'histoire de son fils chez Cynthia Davies, son ex-femme. Nash ne le remercie pas du cadeau car Cynthia la terrifie. Effectivement l'accueil est glacial, mais de courte durée.



Une fois acquittée de sa tâche, Nash Huang rentre chez elle, où l'attend sa compagne Violet Reynolds. Nash va se servir dans le frigo pour un plat froid, puis elles s'installent sur le canapé pour regarder Les dents de la mer. En fait, Nash est surtout sur son téléphone pour entretenir sa visibilité sur les réseaux sociaux, et s'assurer qu'elle jouit toujours d'une popularité satisfaisante. Une fois la nuit tombée, elles passent au lit et font l'amour. Le lendemain, Nash Huang reprend sa vie d'assistante stagiaire pour Jad Davies : acheter un paquet de donuts pour le bureau, aller chercher une perruque chez le perruquier qui n'a pas commandé la bonne teinte, passer au pressing pour récupérer les costumes. Le soir elle peut enfin se détendre en allant prendre un verre avec deux amis Sarah et Rigo, dans une terrasse de bar sur un toit. La conversation finit par dévier sur ce qui est arrivé à Vanessa Green, à son tweet raciste qui n'est en fait qu'une blague pas terrible mais qui s'est retrouvée sur les réseaux sociaux. Alors que la conversation s'échauffe, un homme approche et déclare à Nash qu'il est désolé, qu'il lui demande pardon. Il recule en bafouillant des propos inaudibles et finit par basculer par-dessus le muret et tomber dans le vide.



Le thème principal est vite annoncé par les auteurs : le harcèlement sur les réseaux sociaux, avec des répercussions dans la vie réelle. Cela commence avec le fan qui s'introduit chez une actrice, ça continue avec celui qui tombe à la renverse sous les yeux de Nash Huang. Ça culmine avec la mise en ligne d'une vidéo où Nash est filmée en plan subjectif par son partenaire lors d'un rapport sexuel. S'il éprouve encore un doute, arrivé à la fin, le lecteur se plonge dans le témoignage de 5 jeunes femmes sur des formes de harcèlements ordinaires, bien réels, et réellement éprouvant. Pour autant, le récit ne prend pas la forme d'une ode aux réseaux sociaux, la principale protagoniste ne montrant pas de signe d'addiction. Elle est plutôt en bute aux réactions négatives, aux commentaires dépourvus de compassion ou d'empathie, aux remarques crues et sans filtre favorisées par l'anonymat des réseaux sociaux et leur impunité. Le lecteur peut donc aborder ce récit avec ce regard et relever l'omniprésence du téléphone portable permettant d'être connecté partout, les tweets, les selfies, les textos. Pour autant, la narration ne se complaît pas dans la description d'une appli ou d'une autre (ce qui lui évitera d'être obsolète dans cinq ans) et ne montre pas des gens qui ne font que ça de leur journée. C'est juste une réalité de la vie quotidienne qui est montrée de temps à autre, sans caractère obsessionnel ou compulsif.



L'artiste réalise des pages dans un registre descriptif et réaliste, avec une exagération des expressions de visage, et des morphologies un peu appuyées, pas caricaturales, mais pas naturalistes. De ce fait, le lecteur identifie chaque personnage du premier coup d'œil même s'il ne l'a vu qu'une fois auparavant, même s'il n'a pas retenu son nom ou son prénom. Nash Huang est éminemment sympathique : de petite taille, avec une bouille un peu ronde, un postérieur charnu, des émotions franches et visibles, et de l'énergie à revendre. Sa compagne est tout de suite reconnaissable à sa coiffure et à ses grosses lunettes rondes, d'une plus grande taille et plus élancée. Dans la séquence introductive, le lecteur note immédiatement que Vanessa Green sait se mettre en valeur avec une tenue simple et chic et un port altier. Le fan d'Huang fait peine à voir, caché derrière ses lunettes rondes, avec une casquette lui masquant une bonne partie du visage, et un vêtement de sport informe et bon marché. Jad Davies possède une classe innée qui peut faire penser à Stephen Colbert version quadragénaire. L'inspecteur Grover n'évolue à l'évidence pas dans le même monde que les gens du showbiz, avec une tenue vestimentaire pragmatique et une posture efficace plutôt qu'esthétique et recherchée. L'expressivité des personnages (visage et posture) les rend très porche du lecteur qui ressent leur état d'esprit à chaque case.



Jorge Corona s'investit fortement dans la représentation des différents environnements. Cela commence par la somptueuse villa de l'actrice, avec des détails sur l'aménagement intérieur et sur la décoration. Ça continue avec le sympathique pas de porte de la villa de Cynthia Davies, son carrelage et sa porte en bois massif. Par la suite, le lecteur observe le bazar dans le salon de Nash & Violet, les sofas confortables du bar en toiture, l'aménagement impersonnel des bureaux de la société de production de Jad Davies, le patio d'un bar, un musée dédié aux représentations de la mort et à sa mise en scène, etc. Le dessinateur sait aussi donner un élan dynamique régulièrement dans des scènes comme Nash en train de tituber après avoir découvert un cadavre, Nash s'écroulant dans un sofa, ou s'en prenant à des journalistes de la presse à scandale, le massacre d'une installation dans le musée, une voiture effectuant une sortie de route sur une corniche, etc. La mise en couleurs est de type naturaliste, soulignant discrètement le contraste entre des éléments visuels contigus, installant tout aussi discrètement une ambiance dans certaines scènes, avec une teinte dominante déclinée en nuances. La narration visuelle s'avère donc aussi vivante qu'agréable.



Finalement, Jacob Semahn raconte avant tout une histoire plutôt que de se contenter d'un pamphlet sur les méfaits des réseaux sociaux. Il sait insuffler de la vie à ses personnages : le lecteur es tout de suite séduit par le caractère de Nash Huang, son énergie, son entrain. Il est navré pour elle que son entourage réagisse aussi mal à la mise en ligne non consentie de ses ébats (qui eux étaient consentis). Le scénariste a l'élégance de ne pas trop insister sur le fait qu'elle craque sous la pression des critiques, alors qu'elle la relativisait tant que ça ne lui était pas arrivé à elle. Le niveau d'anticipation reste très faible : uniquement ces caméras-lentilles. L'auteur sait mettre en œuvre les conventions du polar et jouer avec : les deux fans très inquiétants qui se suicident, les inscriptions laissés à la peinture sur les murs des appartements (des citations de la Bible), les amis et les employeurs qui font tout pour couper les ponts avec Nash de peur d'être entraînés à leur tour dans sa disgrâce, l'enquête qui piétine faute de piste et du fait d'entretiens oraux peu révélateurs, les personnages qui continuent d'essayer de vivre normalement tout en recherchant eux-mêmes des indices. Sans oublier le tueur mystérieux qui semble capable d'apparaître et de disparaître au moment opportun, dans l'intimité de l'appartement de sa victime.



Les auteurs racontent une vraie enquête pour retrouver un harceleur fort inquiétant qui a mis en ligne une vidéo d'ébat sexuel et qui semble également prêt à faire souffrir celle à qui il voue un culte. La narration visuelle est consistante, détaillée, et met en scène des personnages riches et vraisemblables, à commencer par Nash Huang irrésistible dans son malheur comme dans ses moments plus glorieux. Alors qu'il s'attend un peu à un réquisitoire sur les dangers du harcèlement en ligne, le lecteur plonge plutôt dans un polar bien équilibré : une enquête qui permet de découvrir l'environnement social dans lequel évolue l'héroïne, ainsi que les conséquences qui découlent du fait d'avoir une image publique soumise à toutes les attaques les plus mesquines et minables possibles, et parfois dangereuses dans la vraie vie. Finalement les auteurs auraient pu se montrer plus analytiques dans la mise en œuvre des mécanismes de harcèlement.
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Nº1 With a Bullet

Dans un futur proche, Nash Huang est une jeune femme moderne et hyper-connectée. Mais tout s'effondre lorsqu'elle est victime de la divulgation d'une sex tape filmée à son insu. Pour elle, la descente aux enfers commence. Ce sont les insultes sur les réseaux sociaux, sa vie privée qui s'effondre, sa vie professionnelle détruite, la sex tape la mettant en scène avec son boss. Puis l'impression qu'on la surveille. La paranoïa... les hallucinations...

Sur la papier, N°1 with a bullet possède de très bons arguments. Ce thriller technologique s'inscrit dans une logique à la "Black Mirror, l'excellent série anthologique de Charlie Brooker. Il traite de manière assez juste le problème du harcèlement et du slut-shamming dont fait l'objet Nash. Mais sa narration est bien trop hachée, ce qui rend la lecture parfois pénible. La volonté de courir trop lièvres à la fois finit par laisser certaines questions sans réponses et se conclure d'une manière trop abrupte.
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Middlewest, tome 1 : Anger

Sélectionné à Angoulême pour les 12-16 ans, ce comics propose une intrigue complexe entre maltraitance adolescente et pouvoirs surnaturels.

On suit Abel qui vit seul avec un père si violent qu'il se transforme en tempête monstrueuse. Face à ce phénomène incontrolable, l'ado fuit avec son renard de compagnie (doué de parole).

L'ensemble peut paraître un peu déconstruit, un brin hallucinant au départ mais l'on comprend bien vite que le côté fantastique est là pour accentuer les ressentis et les émotions des personnages.

Les dessins sont particulièrement soignés tant sur les traits que sur l'utilisation des couleurs donnant une ambiance reconnaissable.
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Middlewest, tome 1 : Anger

Depuis le départ de sa mère, la vie d'Abel n'est pas facile avec son père bourru voire tyrannique. Un jour, la colère du père devient tornade, l'enfant doit fuir, accompagné de son fidèle compagnon renard, et trouver refuge et remède à la marque que la fureur de son père a laissé sur lui...



Un récit très riche en métaphores, péripéties fantastiques, personnages loufoques... à tel point que je perdais un peu le fil pendant ma lecture, d'autant que je ne suis pas habituée à la narration des comics. Mais c'était une expérience intéressante de se plonger dans ce premier opus qui donne envie de lire la suite.
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The Storyteller : Dragons

Jim Henson est un mythe dans le monde de la TV, du cinéma et de l’imaginaire aux Etats-Unis. C’est lui qui a créé le Muppet Show et Dark Crystal, mais aussi l’émission de TV The Storyteller où un vieux monsieur incarné par l’acteur John Hurt racontait des histoires à son chien parlant au coin du feu. Cette tradition de récits pour les enfants s’est prolongée grâce à Boom! studio en une série d’anthologie développant quatre histoires sur un thème commun. Contrairement à la plupart des éditeurs de comics en France qui piochent essentiellement dans le catalogue d’un gros éditeur partenaire, le petit Kinaye fait un sacré boulot de défrichage parmi l’ensemble des labels de comics indépendants et nous trouve des projets de qualité.



La réussite de cet album est de proposer des variations assez différentes (même graphiquement) sur la figure du Dragon. Les légendes du monde le présentent parfois comme une bête féroce, parfois comme l’incarnation du Démon/Satan, parfois comme un esprit protecteur, sous forme de dinosaure, de serpent, de ver [...]



Lire ua suite sur
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Middlewest, tome 1 : Anger

Il y a une touche, une patte, un petit quelque chose qui exalte et porte le lecteur vers le haut, vers le beau, dans cette BD.



Côté scénario, rien de bien novateur, malheureusement. Et le dessinateur, l'excellent Jorge Corona, déploie ses talents sur un terreau assez convenu. Mais il arrive à insuffler un élan poétique, une transcendance qui magnifie le récit de Skottie Young. Et mention spéciale à la mise en couleurs.



Le récit... parlera aux ados, mais laissera sans doute les adultes plus dubitatifs. Abel est un ado. Sa mère est partie. Son père est violent, manque d'empathie, de compréhension. Il gueule, frappe... Et sa colère le transforme en tempête monumentale. Abel aussi a cette capacité... Car dans Middlewest, la magie existe.



Le lecteur va suivre les pérégrinations d'Abel, accompagné d'un renard qui parle. Il va fuguer et trouver refuge chez des adultes qui semblent en savoir davantage sur lui et sur les enjeux de sa fugue. Notamment dans un cirque (petit clin d'oeil à Pinocchio...) où il se sent adopté, accepté.



Je redis qu'au niveau du dessin, j'ai adhéré à 100%. Jorge Corona colle à l'univers de Skottie Young. Les couleurs vives et apaisantes à la fois, les dessins anguleux qui font rêver, qui emportent loin... c'est exaltant. Dommage que Skottie Young ne soit pas plus inspiré sur le coup.
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Middlewest, tome 1 : Anger

Je découvre ce comics sorti l'an dernier et qui a obtenu le Fauve d'Angoulême dans la catégorie Jeunesse 12-16 ans. Et franchement, Waouh ! Je suis épatée, j'ai été scotchée par l'histoire, l'univers proposé par l'auteur et les illustrations sont vraiment très belles, parfois très sombre (au diapason de l'ambiance générale) et parfois très colorées. C'est en tout cas très expressif, dans le mouvement et il n'y pas de temps mort. J'ai vraiment hâte de lire la suite. Et je m'en vais le proposer à mon fils collégien, j'espère que ça lui plaira autant qu'à moi !
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Middlewest, tome 1 : Anger

Les comics ne sont pas un genre vers lequel je me tourne avec aisance. Je ne suis pas familière de ce style du tout mais j'avais très envie d'explorer ces univers. Pour quelqu'un qui, comme moi, est une novice dans le domaine, je peux vous dire que j'ai a-do-ré. ⁠

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L'histoire en elle-même est touchante. Abel est un enfant solitaire qui vit dans le Middlewest, et que son père maltraite depuis le départ soudain de sa mère. Abel fait tout pour le satisfaire mais ce dernier est colérique et le rabaisse sans cesse. Jusqu'au jour où sa colère titanesque le transforme en une monstrueuse tornade qui dévore tout sur son passage. Abel prend peur et s'enfuit avec son ami de toujours, le renard. Il fera la rencontre de personnages loufoques qui le mèneront vers une aventure extraordinaire et une quête initiatique formidablement illustrée.⁠

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Vous plongerez dans un univers entre réel et fantastique, teinté d'horreur et d'onirisme et illustrés par des planches superbes dans des palettes à la fois sombres ou au contraire extrêmement colorées d'une richesse de détails impressionnante.⁠

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Le tome 2 de cette trilogie, est déjà sorti et j'ai hâte de lire la suite !⁠


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Les incroyables aventures de l'enfant plume..

Corona est vénézuélien mais nous vient tout droit de l’univers du comics américain puisqu’il a déjà signé les dessins de série comme Batman ou Teen Titans Go ! Avec ce premier tome il se lance en plus dans l’écriture de scénario.



Autant vous dire tout de suite que l’on sent clairement ses influences dans cette BD, relativement sombre tant dans les dessins que dans l’histoire. Il créé un univers à la croisée du Londres de Dickens et de Gotham City où la ville est divisée entre riches et pauvres, et surtout tenue d’une main de fer. Au fur et à mesure que se déroule l’intrigue, on découvre la vie de Poe, rebaptisé Plume par ses camarades, faite de cache-cache en tout genre et surtout sa rencontre avec une jeune fille de bonne famille qui n’a pas froid aux yeux...



[Suite de la chronique en cliquant sur le lien]
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Les incroyables aventures de l'enfant plume..

A la lecture de quelques pages, nous cernons un peu l'univers de cette aventure qui ne nous en donne pas d'emblée et souhaite être à découvrir.

Les décors et les vêtements des personnages nous inspirent le XIXème siècle, celui des "Misérables" de Victor Hugo.

La 1ère de couverture inscrit bel et bien tout cela à cette époque et la présentation y ajoute une note de feuilleton populaire, à la manière d'un Vidocq. Certains pourraient même y reconnaitre un peu la première couverture du terrible roman Fantômas coécrit par Pierre Souvestre et Marcel Allain en 1911.



"Les incroyables aventures de l'enfant Plume"!

Ouvrons les rideaux.

Les auteurs imaginent dans ce cadre une cité imaginaire où les classes sociales sont répartis géographiquement, au coeur la riche oligarchie, tout autour la classe pauvre et populaire qui évolue dans ce que l'on nomme le Labyrinthe.

Dans cette réalité s'immisce le fantastique.



Un vieil homme de la classe du Labyrinthe trouve et recueille un bébé entièrement couvert de plumes.

Il l'appellera Poe (référence à Edgar Allan Poe et son corbeau: auteur français du XIXème siècle).

Poe et son père vivent chichement de chapardage dans la cité des riches et ne se risquent que la nuit pour ne pas se faire arrêter.

Poe assiste à des corrections et la notion d'injustice toute nouvelle fait son chemin.



En parallèle, nous faisant la connaissance de Bianca qui a à peu près le même âge mais qui n'est jamais sorti de son espace dédiée.

Elle ne désire qu'une chose, découvrir le monde du "dehors".

Intrépide, elle n'hésite pas à fausser compagnie pour s'organiser une excursion découverte imprudente et excitante.

Elle en aura l'occasion en accompagnant son père pour une mission qui peut apporter peut-être un peu de sérénité et de prospérité entre les deux classes.



Les rues ne sont vraiment pas sûres et les auteurs glissent des êtres inquiétants dans le paysage, notamment un personnage qui attirent et enlèvent les enfants des rues, qui se font appeler "les souris", en les charmant d'un air de musique (voici qui nous dit quelque chose). L'intrigue qui nous tiendra avant d'en apprendre sur la légende de Poe.



Une amitié nouvelle entre les deux enfants, Poe et Bianca, chacun très intéressés de découvrir l'univers de l'autre, riche et pauvre certe mais surtout nouveau et différent.

Des ballades sur les toits au programme et des mystères à résoudre avec le rapt d'enfants.

Assez sympathique.

Le premier tome est une amorce pour placer les personnages et nous donne un petit goût de trop peu.

Un petit goût qui nous donne néanmoins d'un petit plus comme un tome 2 à découvrir.

Affaire à suivre avec ce dessinateur de Comics américain bien connu et bien apprécié.
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