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Citations de Joseph Incardona (457)


Frankie se leva, trouva la boîte dans l’armoire au-dessus de l’évier. Marlène fit fondre un cachet dans son café. Il aurait pu lui soulever les cheveux jaunes et l’embrasser sur la nuque, lui dire qu’elle arriverait en retard au boulot, mais il avait pris sa décision, et il fallait débuter par là où c’est le plus dur, à l’origine du renoncement. Au commencement de son métier était la souffrance. À part savoir souffrir, il ne savait pas faire grand-chose d’autre.
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Les clés sont sur la porte et la porte n’est pas fermée. C’est ta maison. C’est toi qui l’as meublée. C’est toi qui as validé les plans. Ta maison, Poupée. Je mettrai ça sur le compte du stress ou de ta dépression chronique. Je ne t’en tiendrai pas rigueur. Je renouvellerai tes antidépresseurs. Tu peux revenir. Ce soir même. Je t’envoie un taxi.
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Comment lui dire que,passé un certain seuil de souffrance,on devient un chien fou,qu'il n'y a plus de lien social,qu'il n'y a plus de lois,qu'il n'y a plus rien à respecter si ce n'est la soif du mal.
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Pas le moment des élucubrations,Julie.A la moitié de ta cigarette,tu n'as encore rien fait de ton moment de solitude:ni le vide,ni un récapitulatif.
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Dieu n'existe pas en dehors de nous-mêmes
P. 169
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«  Je rêvais de prendre la relève. Des livres, il y en avait bien assez mais je voulais écrire le mien. Laisser une trace. Mon roman dans l’univers. Le moment viendra où l’étincelle poindra dans ma tête, où les mots se présenteront d’eux-mêmes, naturellement. Ravi de faire votre connaissance, monsieur Pastrella. Je suis « Mot », je vous présente « Phrase » et voici « Ponctuation ». Ensemble, nous écririons de grandes choses, André. Vous permettez que je vous appelle André, n’est-ce pas ? »
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Igor bouche ses oreilles avec des boules Quiès, ne fait plus qu'un avec ses pulsations cardiaques. C'est un berceuse perfide, chaque battement le rapproche de la fin. Soustraction ininterrompue jusqu'au zéro fatal.
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Important , la souffrance.
Ca vous donne de la légitimité.
Quoi qu' on fasse.
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Comme la plupart des gens, elle jugeait qu’une arme au sein du foyer constituait une menace plus qu’une protection. D’après elle, rien de bon ne pouvait sortir d’un canon de pistolet, sinon un drame. Votre fils de quinze ans joue avec, et bang ! dans le poumon. Un soir de soûlerie et, suivant le degré de l’engueulade et du ressentiment, votre femme pouvait y passer juste avant que vous n’enfonciez le canon dans votre bouche. Je n’étais pas un accro des flingues mais je ne pouvais pas dire non plus qu’ils me laissaient indifférents. En tenir un dans la main me procurait sans doute un sentiment de puissance, l’habituel tracé psychanalytique souligné au marqueur jaune, mais je n’avais pas tendance à substituer le canon d’un automatique à ma bite, non.
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J’ai sommeil, vraiment sommeil, quelque chose comme un cœur qui aurait besoin de récupérer, tout cet oxygène à prendre et puis à recracher, ces agrégats d’air microscopiques à transporter jusqu’au bout des doigts… Forcément, ça fatigue, ça donne des envies de longue sieste à même le plancher, de se recroqueviller en position latérale de sécurité. C’est fou comme ces choses-là vous reviennent, comme la conscience est policée, en fin de compte. La famille, l’école, l’armée et puis la vie en société qui vous pousse à faire le moins de vagues possibles, à marcher droit dans le couloir qui vous est imparti. Je me dis que si je dois crever, autant que ce soit dans les règles de l’art, bien comme il faut et proprement.
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Soigner mon inspiration équivalait à sauvegarder un standard au-dessous duquel elle n’était plus disposée à revenir. Sans doute jugeait-elle suffisantes les années de vaches maigres passées dans un deux-pièces avec Johanna. Elle m’avait beaucoup soutenu durant cette période, je l’avoue. Cependant, je me demande ce qu’il serait advenu de notre couple si j’avais continué à ramer dans l’espoir d’un succès sans cesse reporté.
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Chaque fois que je voulais me relever, ils jouaient à me faire tomber jusqu’à ce qu’on s’immobilise tous les trois, moi sur le dos, face au ciel, et eux, blottis au creux de mes épaules. Je sentais leurs cœurs battre contre mes côtes. Nous étions humides de sueur et d’eau salée. James m’a donné un bisou, Johanna aussi, James à nouveau… La guerre des bisous a commencé, ma préférée, jusqu’à ce que je leur dise d’arrêter. Ils se sont calmés peu à peu, il y avait toujours ce ciel trouble et agité au-dessus de nous.
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Mon principal moteur dans l'existence, celui d'écrire des histoires, est devenu l'instrument d'une lente torture. Parce que le curseur clignotant sur mon écran dans l'attente que je lui donne une phrase en guise d'impulsion est un ressort cassé. Parce que cette phrase et ses copines censées suivre le mouvement afin de combler le vide sont à l'origine d'un univers matériel terriblement concret, celui d'un niveau de vie plus que confortable avec un tas de crédit à la clé. Un premier cercle lui-même inclus dans la reconnaissance sociale, celle d'un statut d'écrivain obtenu par le travail et la constance. Et par-dessus tout, la nécessité de me réaliser en tant qu'homme, de me sentir vivant et non pas inutile à moi-même. Eviter à tout prix le désœuvrement, cause première du passage à vide de notre couple en ce moment.
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Le nu, sous la lumière crue de la banalité, peut se révéler terriblement débandant.
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Dans son ivresse, Lou désirait un homme. Une fille de quatorze ans ne pense qu’à ça, en réalité. Et l’amour devient la grande affaire de sa jeune vie.
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Rien de mieux qu’un petit accident pour nous rappeler aux valeurs de la santé et de la famille...
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À quatorze ans, on ne s’affranchit pas toute seule de ses parents, on ne s’approprie pas toute seule son corps.
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A Summer ’42.
Paul trouva soudain moins sympathique l’histoire de ce jeune homme découvrant l’amour avec une femme plus âgée dans une maison isolée proche de l’océan.
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Il se souvint que c’était la tenue qu’elle mettait pour dormir quand elle avait ses périodes, une manière d’indiquer son indisponibilité sexuelle. Entre une chose et l’autre, depuis l’annonce qu’elle avait faite à l’aérodrome, ils n’avaient pas abordé l’épineux sujet du retour de son cycle menstruel.
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Après onze mois d’aménorrhée, le cycle de vie reprenait son cours. Le corps refusait enfin la sécheresse imposée, la ménopause funeste et artificiellement conçue par un subconscient retors.
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