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Critiques de Joshua Ferris (31)
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Se lever à nouveau de bonne heure

J'ai peur des dentistes. Voilà, c'est dit. J'ai même très, très peur des dentistes. Une véritable phobie. De celles qui font que, lorsque je vais faire mon contrôle annuel dentaire, je suis obligée de rappeler à mon dentiste que j'ai très peur, et que comme j'ai peur, je pourrais devenir agressive. Refermer ma bouche brusquement sur ses doigts fait partie des réactions que j'ai du mal à contrôler. Inutile de préciser que lorsque l'incident se produit, mon dentiste perd son sourire aimable. Chaque année, je lui rappelle que j'ai été traumatisée, adolescente avec mes dents de sagesse qui sont apparues très tôt (j'ai toujours été très sage, que voulez-vous), mais j'omets de lui dire que même avant cela, j'avais déjà cette peur-panique.



Pour moi, un dentiste n'est pas humain. Derrière le sourire doux se cache autre chose. Un démon ? Une créature surnaturelle qui se nourrirait de l'émail de mes dents ? Un extraterrestre venu étudier notre ADN dentaire avant l'invasion planifiée de notre planète ? Ça ne peut être que cela. Un dentiste ne peut pas être un homme comme les autres, non, ce n'est pas possible. Un homme qui se cache derrière un masque est forcément louche. A moins que...



Paul O'Rourke n'a rien d'un vampire ou d'un démon. Il n'a pas de tentacules qui sortiraient de l'arrière de sa tête pour arracher les dents ou aspirer le sang de ses patients. Non. C'est un homme rien qu'un homme, avec sa conception de la vie et ses petites manies.



Paul est un dentiste réputé au cabinet bien rempli. Entouré d'une équipe solide, il a tout pour être heureux. Sauf que la vie de Paul est pleine de ses doutes, de ses questions, de ses regrets... et de sa solitude... Sa vie suit un fleuve en apparence tranquille, et il se laisse porter par le flot de sa monotonie. Jusqu'à ce que quelqu'un publie sa bibliographie sur le net. Et ce quelqu'un utilise la Bible pour faire sa bio. La Bible ! Alors que Paul est athée ! Et ce quelqu'un insiste en renouvelant plusieurs fois les communiqués via les nouvelles technologies. Quelqu'un a usurpé son identité ! Quelqu'un essaye de le faire passer pour ce qu'il n'est pas ! Quelqu'un essaye de le faire disparaître en réécrivant sa personnalité, son essence ! Quelqu'un lui vole sa vie tout simplement ! Commence alors un échange entre lui et son « biographe » qui l'enfonce dans un imbroglio de situations, où rencontres et complications vont jalonner ses jours.



Malgré un début un peu long à mon goût, début dans lequel les considérations et l'introspection du narrateur occupent une place considérable et pénalisent un peu le rythme du récit, j'ai pris beaucoup de plaisir à cette lecture. L'écriture est soignée, gagne en rythme au fil des pages, les personnages attachants et plein d'humour.
Lien : http://lelivrevie.blogspot.f..
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Se lever à nouveau de bonne heure

Ouf !!!! Je n’arrive pas mais pas du tout à rentrer dans cette histoire beaucoup trop prolixe à mon goût et qui ne me fais pas rire du tout, mais alors là pas du tout.



Paul O’Rourke est un insatisfait. Il n’y a que lui qui trouve grâce à ses yeux. En plus, c’est un gougat ! Il a tout pour être heureux, mais cela ne le satisfait pas. En plus, personne ne lui plaît.



Pour quelqu’un d’athée, il parle beaucoup beaucoup de Dieu.



Bref, je ne suis pas allée au bout de cette histoire, qui vous l’aurez compris, n’est pas du tout, mais pas du tout fait pour moi.

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Se lever à nouveau de bonne heure

Je tiens tout d'abord à remercier les éditions JC Lattès pour l'envoi de ce roman. Son résumé m'avait beaucoup intriguée et, en effet, j'ai passé un très bon moment avec ce roman très surprenant.



Se lever à nouveau de bonne heure n'est pas franchement un livre comme les autres, notamment à cause de son ambiance. Ce n'est vraiment pas avec cette histoire que vous allez rêver de gentils petits bisounours ! Non, pas qu'elle fasse peur, juste que l'atmosphère est particulièrement lourde et pesante... Le ton de l'histoire m'a également déstabilisée : ce livre ne respire pas la joie et l'on sent réellement toute la profondeur du désespoir de Paul.

J'ai bien aimé l'intrigue avec le pirate virtuel même si j'ai beaucoup moins accroché avec la philosophie qu'il met en avant : tout ce charabia religieux m'a assez effrayée... C'est assez sectaire en faire.

J'ai également bien aimé les histoires du bureau et notamment la relation de Paul avec Connie, les frasques de Betsy et les silences d'Abby. Cela dit, ce sont tout de même les histoires de dentistes et ces bouches dans un sale état qui m'ont le plus passionnée (je sais, je sais, je suis bizarre ! #medecinemapervertie).



Du coup, Paul n'est pas particulièrement sympathique : il faut dire qu'il n'a pas franchement fait le deuil de sa relation avec Connie et que son métier de dentiste ne le passionne pas... Bref, il déprime un peu ce qui n'aide pas forcément à se reconnaitre en lui.

Les autres personnages sont davantage sympathiques mais on les croise finalement assez peu souvent dans ce roman. Cela dit, j'ai beaucoup aimé les réflexions de Betsy qui m'ont beaucoup amusée !



L'écriture de Joshua Ferris est agréable et fluide. J'ai beaucoup apprécié la diversité des émotions qu'il m'a procuré tout au long de son histoire et ai été surprise par le côté crédible de la nouvelle "religion" qu'il nous décrit : elle est très détaillée, avec des textes à l'ambiance sacrée. Il doit y avoir un gourou qui se cache en cet auteur ! ;)

Une belle découverte, très différente et assez perturbante !
Lien : http://lunazione.over-blog.c..
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Se lever à nouveau de bonne heure

Le problème avec Paul O’Rourke, chirurgien dentiste sur Park Avenue, c’est que la vie, elle même, est un problème. Jeune, riche, dans” La” ville où tout se passe, il lui faut beaucoup de détermination pour être malheureux. Paul O’Rourke a toujours été très optimiste dans le malheur. Réussir à s’ennuyer à Manhattan le weekend il faut le faire,non?

Et lorsqu’il découvre que quelqu’un alimente un site Web à son nom, qu’un autre Paul O’Rourke , un imposteur 2.0, connait tout de sa “médiocre” vie, alors Paul, l’éternel insatisfait est sidéré...une vie c’est déjà difficile mais alors deux!!!!

Ce pitch annoncait une chronique contemporaine acerbe et intelligente sur notre société ultra connectée, hélas on doit vite se rendre à l'évidence : “Se lever à nouveau de bonne heure” est un peu lourd dans sa démonstration de la recherche du sens de la vie...et il faut le dire Joshua Ferris se prend un peu pour Woody Allen et malheureusement aussi pas mal les pieds dans le tapis..(Zeugma!!!)

Et malheureusement notre cher auteur new yorkais est aussi très loin de Philippe Roth du temps de Portnoy....l’humour est un peu systématique et malheureusement pas très original... une petite déception au vu du quatrième de couverture très aguicheur..
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Se lever à nouveau de bonne heure

"Franchement, l'ennui me gagnait et je devais me concentrer pour suivre".



Cette citation de la page 117 correspondait exactement à mon état d'esprit arrivé au premier tiers de ce roman. Je me suis pourtant concentré encore un peu, avant d'abandonner ce livre qui part bien trop dans tout les sens, c'est à dire dans aucun réellement.



Comme d'habitude, pas de jugement de valeur sur l'oeuvre et son auteur. Juste pas un livre pour moi.
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Open Space

Selon Wiki, le terme open space est un anglicisme qui désigne une façon d'organiser un espace de travail à plusieurs.

Nous sommes aux EU, dans une boîte de pub quasiment en faillite, Joshua Ferris narre l’ennui dû aux rares projets, l’angoisse du licenciement, les complots, les potins et les critiques des collègues. Exemple typique de la fin du rêve américain.

A un tiers du roman, véritable satire du milieu du travail, je craque. Ok, c’est un sujet actuel, mon entreprise se réorganise, se restructure en nouveaux espaces de travail et j’ai bêtement pensé que ce roman aiderait aux changements en les traitant avec dérision. Mais non, je m’ennuie, j’abandonne. Les crises de nerfs, les coups bas entre collègues, vraiment, c’est trop !



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Un appel pour Charlie Barnes

Charlie Barnes, persuadé d'être atteint du cancer du pancréas, appelle tout le monde pour annoncer la terrible nouvelle. Puis, il va recevoir un coup de fil qui va tout changer. Quatre fois divorcé, ayant exercé beaucoup de professions différentes, mécontent de sa vie actuelle et vivant dans une maison qu'il n'aime pas Charlie Barnes voit la grande récession de 2008 arriver avec appréhension. L'annonce du cancer va-t-elle sonner la fin de Charlie Barnes ? Qui est vraiment Charlie Barnes ?

J'ai beaucoup aimé cette lecture !

Charlie Barnes est un anti-héros comme je les aime et d'ailleurs je verrai bien ce roman adapté sur le petit écran.

Charlie est lâche, volage, toujours plein de idées pour faire de l'argent mais qui échouent à chaque fois. Il est maladroit, hypocondriaque, menteur. Et pourtant... Charlie n'est pas que ça. Il aime ses enfants plus que tout.

C'est l'histoire d'un homme lambda qui tente de faire des choses extraordinaires et qui se plante à chaque fois, un homme qui tente de montrer son amour mais qui fait fuir ceux qui l'entourent.

Je me suis attachée à Charlie car plus on lit plus on s'aperçoit de l'homme qu'il était vraiment. Il m'a fait rire, déclenché de l'empathie chez moi.

La plume est drôle, incisive, sans fioritures. Elle prend le lecteur à témoin comme le fait une voix off dans certains films. Le style peut en effet, déconcerter car les allers-retours entre passé et présent sont constants mais ils sont toujours utiles à l'histoire et faciles à suivre.

Le narrateur est le fils de Charlie et j'ai trouvé ça très émouvant, car s'il écrit ce livre c'est pour montrer son amour et sa reconnaissance à son père.

La dernière partie du livre m'a beaucoup plu.

Bref, je vous invite à faire la connaissance de Charlie et à lui laisser sa chance.
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Then We Came to the End

La vie de bureau.

Dans toute sa décadence.

Tableaux hilarants des workaholics, dont certaines touches d'humour ne sont compréhensibles que par eux (je pense plus particulièrement à la chaise numérotée, au totem ...) .

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Se lever à nouveau de bonne heure

J’ai eu très envie de lire ce livre pour des raisons qui n’ont rien à voir avec la littérature : le protagoniste principal est dentiste, grand supporter d’une équipe de baseball et il vit à New York (et là, ceux qui me connaissent bien comprendrons !)

A New York donc, Paul O’Rourke exerce brillamment son métier de dentiste assisté par Connie, son ex-petite amie, juive non pratiquante, par Betty, catholique convaincue et prosélyte, et par Abby, discrète et relativement efficace. Son cabinet est prospère et tout semble aller pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles.

Un jour, alors que Paul est totalement réfractaire à tous médias sociaux, il découvre son propre site internet, très complet et précis, sur lequel foisonnent de bien étranges publications. Facebook, Twitter, le blog, rien ne lui sera épargné et l’usurpation d’identité est avérée. A l’heure des piratages de sites, de boites mail ou de profil Facebook, chacun se demande, tout comme Paul, comment réagir. Faut-il tout détruire et abandonner toute publication, réagir ou au contraire se taire. Les questions sont posées et l’auteur n’en donne aucune réponse, à chacun d’entre nous de s’interroger.

Joshua Ferris déroule un personnage imperturbable et sûr de lui, de ses valeurs, aux affirmations catégoriques. Son parti pris à propos de la religion, son enthousiasme à l’égard des équipes de baseball ou même ses allégations à l’égard de ses patients, parfois gentilles mais plus souvent caustiques sont autant de moments particulièrement cocasses. Ce qui est intéressant, c’est le cheminement qui va s’opérer dans les pensées de Paul. Au fil de pages, on découvre ses réactions, ses interrogations et ses questionnements sur la vie, la religion, sur son rapport aux autres, subitement bouleversés par ces écrits qui ne sont pas les siens, mais dont il aurait pu être l’auteur… ou pas.

Le style est drôle, sarcastique avec un fond comique qui vous fait exploser de rire au fil des pages, alors que la situation est loin d’être humoristique. J’ai adoré certains passages qui m’ont littéralement mis les larmes aux yeux de rire. Les situations parfois burlesques, les interrogations de Paul, sa mauvaise foi évidente par moment, son manque de remise en question puis son acceptation d’une situation qui aurait dû le révolter sont autant de questions que chacun peut se poser. C’est pour moi une belle découverte de cette rentrée littéraire. Et je vous promets qu’après avoir lu ce livre vous ne considérerez plus votre fil dentaire de la même façon !


Lien : https://domiclire.wordpress...
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Le pied mécanique

Roman au titre étrange, au résumé étrange mais tout à fait savoureux. En relatant les déboires d’un homme adulte face à une maladie incompréhensible, inavouable et contre laquelle il n’y a aucun remède (car cette maladie est totalement inconnue) l’auteur s’interroge sur énormément de petites choses : le regard des autres, les difficultés de la vie familiale, les défaillances ou l’altruisme du conjoint face à tout ceci, les doutes sur la vie de tous les jours, la peur de dévoiler la vérité dans le monde du travail… Faut-il continuer à vivre ou non ? Quelles réactions avoir face à la douleur, réaction de l’entourage : moqueries…



Joshua Ferris met en avant les difficultés à revenir à une vie normale suite à une longue maladie..



L’écriture de Joshua Ferris est très agréable, les paragraphes sont légers…



Cependant, j’ai été un peu perdue dans la deuxième partie : chaque chapitre change de temporalité : passé, présent, futur ? On ne sait pas trop à quel moment de la vie deTim on est étant donné qu’il a eu trois grosses crises dans sa vie…



En conclusion : ce livre est une petite surprise : bien écrit sur un sujet imaginaire qui nous renvoie à des problèmes très actuels.




Lien : http://coffresalivres.canalb..
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Open Space

Le genre de livre qui ne vous laisse aucun souvenirs. et pour preuve, me voici l'emprunter une seconde fois en me disant, tient il doit être bien....et en l'ouvrant " mais je l'ai déjà lu" !
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Le pied mécanique

Roman au titre étrange, au résumé étrange mais tout à fait savoureux. En relatant les déboires d’un homme adulte face à une maladie incompréhensible, inavouable et contre laquelle il n’y a aucun remède (car cette maladie est totalement inconnue) l’auteur s’interroge sur énormément de petites choses : le regard des autres, les difficultés de la vie familiale, les défaillances ou l’altruisme du conjoint face à tout ceci, les doutes sur la vie de tous les jours, la peur de dévoiler la vérité dans le monde du travail… Faut-il continuer à vivre ou non ? Quelles réactions avoir face à la douleur, réaction de l’entourage : moqueries…



Joshua Ferris met en avant les difficultés à revenir à une vie normale suite à une longue maladie..



L’écriture de Joshua Ferris est très agréable, les paragraphes sont légers…



Cependant, j’ai été un peu perdue dans la deuxième partie : chaque chapitre change de temporalité : passé, présent, futur ? On ne sait pas trop à quel moment de la vie deTim on est étant donné qu’il a eu trois grosses crises dans sa vie…



En conclusion : ce livre est une petite surprise : bien écrit sur un sujet imaginaire qui nous renvoie à des problèmes très actuels.




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Le pied mécanique

Voilà un livre bien étrange autour d’un personnage tout aussi étrange.

Tim est type un peu bizarre. Il est avocat, marié, bien marié, père de famille… rien d’anormal jusque là, me direz vous ; seulement en dehors de ses moment de vie normaux, Tim vit des choses qui deviennent incompréhensibles : il part, marche pour se retrouver dans les endroits les plus improbables. Il a une femme d’un dévouement incroyable, et qui quoi qu’il arrive court le pays pour le récupérer, dans des états qui parfois sont catastrophiques.

Tout ceci fait l’objet d’une première partie qui n’est pas dénuée d’intérêt, en tout cas qui me laisse penser qu’à un moment ou à un autre, je vais enfin savoir, le fin mot de l’histoire. J’imaginais, que l’auteur avait une idée bien précise, un scénario bien pensé et bien construit en tête, et que patiemment, il tisserait au cours des deux autres parties une explication à tout cela….. Et bien non, rien !!! Plus j’avançais dans ma lecture moins j’en savais.

Etrange, très étrange ce roman qui finit en queue de poisson.



L’écriture est accessible, cela explique sans aucun doute que je sois arrivée au bout de cette lecture. Parce que sans cela…….



En d’autres mots, sans avoir passé un mauvais moment de lecture, je ne peux pas affirmer que ce fut une lecture utile, qui m’amène à me questionner sur tel ou tel sujet.

Je reconnais à l’auteur avoir bien abordé la relation entre Tim et sa fille ; d’avoir eu quelques empathie pour Jane, l’épouse de Tim…Mais c’est à peu près tout le positif que je retire de ce roman qui sans être désagréable à lire, ne m’aura pas séduite.


Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
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Se lever à nouveau de bonne heure

J'ai choisi ce livre car le sujet d'usurpation d'identité sur Internet m'intéressait, et je voulais voir comment l'auteur l'avait traité. Le résultat est une véritable déception.



Paul, le personnage principal, est dentiste. Il n'a pas de vie sociale, et il est narcissique. Il analyse ses relations avec les familles de ses différentes petites amies, uniquement en s'appuyant sur la religion de ces dernières.

[...]

Lire la suite sur:
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Se lever à nouveau de bonne heure

Le monde 2.0 est le cheval de bataille de Joshua Ferris dans son nouveau roman. Rapprocher ou éloigner les être humains ? Quel est vraiment l'effet de cette ultra connectivité qui nous dirige au quotidien ? Tablettes, smartphones, montres connectées œuvrent-ils vraiment à nous intégrer dans la société, à nous sociabiliser ?



Pour Paul O'Rourke, il est hors de question d'entendre parler des réseaux sociaux. Etaler sa vie sur internet: quel est l'intérêt ? Pour ce dentiste huppé new-yorkais rien ne compte à part les Rex Sox, sa solitude et son métier. Toute sociabilisation en dehors de ses patients et ses employées est superficielle, donc, inutile.



Mais quelle déconvenue quand il découvre sur le web que quelqu'un usurpe son identité. Pour lui soustraire des fonds? Pas du tout, ce mystérieux inconnu crée un site pour le cabinet de Paul, s'occupe de sa popularité sur les réseaux sociaux... bref vit à sa place.



Le pire pour Paul, c'est qu'il n'a aucun moyen d'action contre cette usurpation. Il n'est qu'un simple spectateur.... Et si finalement ce double virtuel était meilleur que lui ?



J'ai été conquis par le thème avant de débuter ma lecture. Malheureusement je n'ai pas adhéré à la mise en application de cette idée. Malgré un humour assez fin de la part de l'auteur qui m'a fait sourire à plusieurs reprises; les longues incartades consacrées à des sujets tels que la religion ou le brossage de dents n'ont pas su me captiver.

Au contraire, ma lecture a vraiment été saccadée par ces tergiversions. Je n'ai pas compris leur intérêt pour le roman.



Je pense que mes habitudes de lecture sont la cause de mon déroutement face à ce roman. Je n'étais pas prêt à sortir hors de mes sentiers battus, le choc a fait place à l'incompréhension. Le mieux c'est de juger par vous même !!
Lien : http://tribulationsdunevie.w..
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Se lever à nouveau de bonne heure

«Se lever à nouveau de bonne heure» («To rise again at a decent hour») est un roman dans lequel il est question de base-ball (un peu trop à mon goût), d’hygiène buccale (souvent, car, c’est original, le héros est dentiste), du sens de la vie et de «the place to live in New York» (Park Avenue, évidemment).

Il est surtout question de l’improbable guêpier dans lequel se retrouve Paul O’Rourke en 2011, Paul O’Rourke qui est donc dentiste - un chirurgien hors-pair doublé d’un sentimental au romantisme exacerbé. Paul, qui narre ce récit à la première personne, raconte l’usurpation d’identité dont il est victime sur le net : on a créé un site web pour son prestigieux cabinet, chose à laquelle il s’était toujours refusé et opposé. Il y a aussi ces commentaires ésotériques qui fleurissent en son nom, et bientôt un compte Twitter de prédications étranges. Tout cela est facilité par le fait que Paul, en bon misanthrope, est à la fois fou de son «ego-machine» (j’ai adoré le nom que Joshua Ferris donne aux smartphones, les «me-machines» dans le texte original) mais absent des réseaux sociaux et habituel commentateur anonyme.



Sa tentative de faire fermer le site du cabinet l’amène à dialoguer avec le représentant d’une sorte de secte qui prétend que que Paul descend des Amalécites, prétendues victimes bibliques des Juifs... Cet échange pourrait s’interrompre rapidement (Paul engage une avocate spécialiste en cybercriminalité), mais, malgré son athéisme ravageur, Paul est en quête de sens, et surtout, il est seul. «Se lever à nouveau de bonne heure» parlera à tous les insomniaques névrosés des grandes métropoles post-modernes (il y a du potentiel de vente).



Par ailleurs, Paul aimerait beaucoup se sentir appartenir à un groupe. Il est totalement représentatif des contradictions de notre époque : complètement individualiste, il semble pourtant désireux de s’intégrer à des belles-familles toutes plus religieuses et exclusives les unes que les autres, afin d’appartenir enfin à quelque chose. Bref, Paul voudrait éprouver la transcendance - celle-ci tarde à venir, et en attendant, il pratique l’idéalisation jusqu’à l’absurde de ses petites-amies après avoir essayé le golf et l’espagnol. Alors… pourquoi ne pas accepter d’être un UIm ?



Si je pourrais émettre des réserves vis-à-vis de la structure de l’ouvrage, «Se lever à nouveau de bonne heure» a le grand mérite d’être original. Son humour, à la Woody Allen, caustique et désespéré, doit être encore meilleur en VO (pour ceux d’entre vous qui sont bilingues). Paul O’Rourke n’aimerait pas ma conclusion, mais j’ai grincé des dents en lisant ses aventures tissées de questionnements sur l’identité et la transmission.
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Un appel pour Charlie Barnes

C'est l'histoire de Charlie, divorcé maintes fois, père absent, qui toute sa vie a rêvé de grandeur, de richesse et de gloire. Charlie et moi ça n'a pas été tout de suite une grande histoire d'amour ! Je m'y suis reprise à 2 fois avant de réussir à entrer dans ce roman. Dès les premières pages, j'ai senti que ça allait être compliqué, le style est particulier, le narrateur et l'époque changent d'une phrase à l'autre créant une confusion assez déroutante. Je me suis même demandée si j'allais réussir à le finir. Pour autant, passé ma crise de panique passagère, je me suis prise au jeu et j'ai laissé Charlie me guider dans ses mille et unes vies. Résultat ? J'ai bien fait et je suis vraiment ravie d'avoir poursuivi ma lecture. Sans trop vous en dire, l'intérêt de ce roman réside dans le dernier tiers où l'on se dit "ah oui quand même, ceci explique cela !". Je ne l'avais pas vu venir et, après réflexion je me suis dit que la philosophie de ce roman valait le détour. L'auteur alterne sans cesse le quotidien de Charlie, apprenant qu'il a un cancer, et les retours dans son passé. Avec beaucoup d'humour, il nous parle de vocation, de rêves8 contrariés et du bilan que l'on fait de sa vie quand on sait que la fin est proche. Après cette expérience, je peux vous le dire Charlie et moi on est potes maintenant !
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Se lever à nouveau de bonne heure

C'est avec plaisir que j'ai refermé ce livre: celui d'en avoir enfin terminé! Quelle lecture poussive!

L'idée de l'usurpation d'identité qui m'attirait n'est pas le thème du roman.

Ce livre parle plutôt de la crise identitaire d'un homme qui manque de foi dans un pays qui se définit par son rapport à Dieu.

Résultat, je me suis ennuyée avec tout ce bavardage religieux qui ne fait pas forcément sens pour moi.

Quelques traits d'humour toutefois, et l'écriture en soi n'est pas désagréable.
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Le pied mécanique

J’ai terminé la lecture de ce livre, j’ai même relu certains passages, et j’avoue ne pas avoir compris où l’auteur voulait en venir.

Le récit se concentre sur trois personnages : Tim, Jane, sa femme et Becka, leur fille unique. Tim est associé dans un prestigieux cabinet d’avocat, Jane est agent immobilier, et leur fille, gothique, se lance dans la chanson. Les crises de marche forcée de Tim ponctuent leur existence.J’ai eu une sensation de vide en lisant ce livre. Tim est si concentré sur ses crises que plus rien n’existe pour lui à ce moment-là. Le schéma narratif se répète sans arrêt : la crise, l’épuisement, le sauvetage par Jane, jusqu’au moment de la rupture avec son métier, sa maison, après la seconde partie du roman. Cette composition circulaire se répète alors à plus grande échelle : les périodes de crise alternent avec les périodes de rémission, non racontées (ou si peu). Même les retours en arrière servent à narrer les crises précédentes, et la fin du roman ne sera jamais que la réalisation des histoires que Tim inventait pour masquer sa maladie. La chronologie n'est pas non plus facile à suivre, tant il est difficile de chiffrer la durée des périodes de crise. Seule la longue rémission médiane (quatre ans) est vraiment identifiable.

L’histoire nous est le plus souvent racontée de son point de vue et il devient de plus en plus difficile de distinguer ce qui est réel de ce qu’il imagine – les hallucinations, jamais nommées en tant que telles, s’intensifient dans les trois dernières parties.

Le pied mécanique m’apparut alors comme le roman du triomphe de l’inconscient sur le corps, de l’indifférence sur l’amour et le devoir, la défaite de la science. Les médecins sont incapables de nommer la maladie ou de trouver un traitement autre que la camisole chimique ou la camisole physique. Tim ne fait attention à rien ni personne, l’amour de Jane est impuissant à le ramener à la maison et à la raison, la naissance de son petit-fils l’indiffère. Les dialogues sont rares, ce sont plutôt deux monologues juxtaposés, où plus personne n’écoute l’autre. Lors des fugues, la fonction de la parole est encore plus réduites : paroles injonctives, pour tous ceux qui délogent Tim ou cherchent à lui venir en aide, automatisme pour les vendeurs. Le seul avantage de Tim par rapport aux vagabonds qu’il croise est qu’il a toujours un refuge et un amour. La vie de Jane, son épouse, se limite à faire son travail et à chercher son mari. Le bref refuge qu’elle trouvera dans l’alcool paraît presque classique au sein de ce récit, tout comme les périodes où sa fille veillera sur elle et sur son père, devenant presque la mère de ses parents. Jane et Tim ne se définissent que l’un par rapport à l’autre, l’existence de l’un sans l’autre n’a plus de sens.

Le pied mécaniqueest un étrange roman, difficile à classer, fable, récit d'anticipation. J'ai hâte de lire d'autres avis à son sujet.
Lien : http://le.blog.de.sharon.ove..
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Le pied mécanique

Avocat quadra, Tim est sujet à des crises récurrentes lors desquelles il ne maîtrise plus ses déplacements. Ces accès l'épuisent tout autant qu'ils fragilisent son couple et perturbent la vie familiale, déjà difficile avec une adolescente.

Immediatement conquise par la plume et le propos, j'ai finalement vite déchanté.

On suit d'abord les difficultés conjugales face à la maladie, puis les préoccupations du malade : problème physiologique ou psychologique ? La question est importante pour Tim, dans un cas on est victime, dans l'autre cas on manque de volonté.

La façon dont sont abordés ces deux thèmes - couple, maladie - m'a beaucoup plu.

Le roman prend ensuite vaguement des airs de thrillers avec l'affaire qui occupe l'avocat, puis on tombe dans le gouffre cauchemardesque de la maladie grave, l'alcoolisme, l'abandon de soi et de l'autre...

Je n'ai alors plus retrouvé la subtilité, l'acuité du début, je me suis ennuyée.
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