AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Juan Filloy (16)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées
Karcino Tratado de palindromia

Écrivain culte d'avant-garde, Juan Filloy a traversé le 20ème siècle, laissant une oeuvre (romans, essais, poèmes, nouvelles) d'une remarquable singularité et totalement inclassable.

Karcino Tratado de palindromía est un livre aussi curieux qu'amusant, construit comme un essai sur l'art de construire des palindromes, ces phrases fantaisistes, entre poésie et énigmes, qui se lisent à l'envers comme à l'endroit.

Composée en trois temps, cette oeuvre aborde d'abord une très sérieuse histoire du palindrome, puis des conseils pour les créer et enfin une anthologie de deux mille palindromes, des plus brefs au plus longs en passant par ceux célèbres et d'autres inconnus mais d'une grande créativité.

Pour l'auteur argentin, le palindrome est "une épopée intellectuelle" qui oblige à considérer le mot et ses significations sous de nouvelles perspectives notamment burlesques ou énigmatiques.

Grand expérimentateur du langage, Juan Filloy est un personnage énigmatique, plein d'ironie et d'humour comme ses livres : avec lui rien n'est sérieux mais c'est sérieusement exprimé. Un régal de magie verbale.
Commenter  J’apprécie          180
Op Oloop

J'ai acheté ce livre attiré par une note d'une lectrice qui rédige de superbes critiques.



J'avais donc ce bel ouvrage dans ma PAL qui m'attendait. La couverture en rouge est très stylée (dixit les jeunes). En rouge, blanc et noir. Et puis ce titre, c'est intriguant.



La forme est également originale car l'on suit la journée de Op Oloop. Un excentrique statisticien, aimé de ses amis et de sa fiancée. C'est un Finlandais exilé en Argentine.



L'écriture est spéciale. Ayant lu une traduction, je ne sais si c'est l'auteur ou la traduction mais le style ne me parait pas égal. Pendant la première partie, je me suis relativement ennuyée. Ne voyant pas où l'auteur voulait en venir avec Op Oloop qui vit une expérience transcendante avec sa fiancée.



Puis arrive le banquet avec ses amis qu'il a convié. Et les passages de Op Oloop sur son expérience de statisticien des soldats morts au combat m'ont paru remarquables. Quelle plume!



Dans ce banquet, il y a des réparties drôles, il y a de la poésie et aussi des dénonciations féroces de la guerre, du capitalisme, de l'hypocrisie des bien pensants.



Cette partie est vraiment superbe et je suis heureuse d'avoir découvert ce roman pour ces passages.



La fin m'a laissée plus dubitative... mais si vous aimez la littérature qui dérange, alors je vous conseille cet ouvrage.



Commenter  J’apprécie          130
Karcino Tratado de palindromia

Juan Filloy a toujours joué avec l'écriture pour mieux la réinventer. Il a le culte du secret pour mieux dire et se faire entendre. A force de discrétion et d'énigmes, Juan Filloy est devenu un incontournable auteur argentin, célébré par les plus grands noms tel Cortazar. Dans ce livre, il démontre son affection pour les palindromes (il en a publié plus de huit mille) et retrace leur histoire et leur développement, arguant que chaque découverte de palindrome contient une cause de salubrité intellectuelle : chercher des clés, tester des serrures, forcer le coffre et cambrioler l'écriture.
Lien : https://tandisquemoiquatrenu..
Commenter  J’apprécie          110
Op Oloop

Op Oloop est un roman déstructuré sans chapitre, sinon quelques mentions de l’heure qui viennent découper 19h de la vie du personnage principal, Optimus Oloop, dit Op Oloop, stasticien finnois exilé à Bueno Aires. Op Oloop est un névrosé obsessionnel, il calcule méthodiquement chaque geste et planifie dans les moindres détails son quotidien. Ce roman raconte comment LA rencontre amoureuse fait voler en éclat cette mécanique bien huilée.



Le méthodique Op Oloop perd totalement pied et les bouffées délirantes se suivent crescendo suscitant l’inquiétude de ses proches. La scène centrale du roman consiste en un repas en ville où Op Oloop réunit ses amis, lesquels fonctionnent surtout comme des figures « type » (le bourgeois conservateur, le tenancier libertin, l’éternel étudiant, etc.). Cette scène est aussi un immense jeu littéraire où Juan Filloy s’en donne à cœur joie enchaînant les logorrhées verbales, les jeux de mots littéraires, etc.



Le roman déstructuré et très littéraire ne plaira sans doute pas à tout le monde mais emportera l’adhésion des amoureux de la langue et des lecteurs en quête d’originalité.



Commenter  J’apprécie          100
Op Oloop

Optimus Oloop, dit « Op Oloop », est un statisticien finlandais qui vit dans le Buenos Aires des années 30. « Pourfendeur infatigable de la spontanéité, Op Oloop était la méthode incarnée, la méthode faite verbe, celle qui canalise en profondeur les espoirs, les sensations et les désirs pour éviter les sursauts de l’esprit et les frémissements de la chair. » « Fils unique de la méthode et de la persévérance, Op Oloop était une mécanique humaine des plus parfaites, la création humaine la plus insigne qu’ait connue Buenos Aires en matière d’autodiscipline. » Op Oloop est un psychorigide forcené. Sa vie est réglée comme du papier à musique, chacune de ses activités est planifiée et chronométrée. Cette « méthode » qu’il s’impose doit à son sens lui permettre de « sortir de l’insignifiance pour atteindre la grandeur ». Pourtant… « Et pourtant, je sens qu’un souffle de rébellion, hier timide, aujourd’hui implacable, cherche à s’immiscer dans mes pensées surpeuplées… et stériles. Car à trop vouloir devenir “ quelqu’un qui compte ” dans ce monde, je me suis castré moi-même. Je n’ai réussi à devenir qu’une boule d’angoisse, au sens pathologique du terme […] ». En effet, pendant les dix-neuf heures de cette journée d’Op Oloop, la mécanique bien huilée va se gripper.



Op Oloop ne serait qu’un personnage bouffon et pathétique s’il ne révélait ses failles au fil des pages. On apprend qu’il a quitté sa Finlande natale en 1919 après l’échec de la révolution bolchevique à laquelle il a pris part. Cet idéaliste contrarié qui croyait dominer sa vie par la force de l’habitude et de la routine prend peu à peu conscience de ses manques au cours de cette journée funeste. Mais c’est son amour pour Franziska, l’amour surtout, instinctif et qui « refuse de se laisser compter, coordonner, uniformiser, automatiser », qui finira de détraquer l’ « esprit géométrique » d’Op Oloop.



Le ton du livre se fait tantôt comique, tantôt sérieux, tantôt trivial, tantôt érudit. Un bien étrange livre qui fait souvent référence à la philosophie, la psychologie, et qui comporte des passages de pur lyrisme. Un livre composite donc, parfois complexe, indéniablement original, écrit par un auteur aimant jouer avec les mots. Juan Filloy (1894-2000), écrivain argentin méconnu, admiré par Borges, a été qualifié par certains critiques de « pré-oulipien ». Amateur de palindromes, il en a publié plusieurs milliers. Auteur de poésie, de pièces de théâtre, de nouvelles et de vingt-sept romans qui ont tous la particularité de n’avoir que des titres de sept lettres, il n’a jamais été traduit en français. Gageons que cet « Op Oloop » n’est que le début de la découverte chez nous de l’œuvre de cet ovni dans le monde des lettres.



Lu dans le cadre de Masse Critique de Babelio.
Lien : http://plaisirsacultiver.unb..
Commenter  J’apprécie          60
Op Oloop

L'équation « Amour = Sexe – Cervelle » est-elle la dure réalité qui gère la vie des Hommes [...] ? Vous ne le saurez qu'enlisant cet ouvrage aux accents parfois pathétiques, souvent humoristiques, toujours écrit dans une langue élaborée [...] qui peut parfois éreinter mais qui donne au récit un cachet tout particulier.
Lien : https://www.actualitte.com/c..
Commenter  J’apprécie          50
Op Oloop

Passant d’une extrême à l’autre dans un « big bang intérieur » constant, l’opulent et truculent Op Oloop, paru en 1934 en Argentine, apparaît comme le roman de la folie faite langage, comme si le héros se livrait, par son discours auto-centré, à une psychanalyse impromptue, mettant le lecteur dans une position tout à fait étrange. Ma critique entière sur mon blog :
Lien : http://notesvagabondes.wordp..
Commenter  J’apprécie          40
Op Oloop

Op Oloop, statisticien finnois établi en Argentine, aime l’ordre et la méthode. Sa vie est réglée, millimétrée, calée sur les aiguilles de sa montre. Contrôle et précision. Mais Op Oloop reste un homme, et la rigidité de son cadre n’empêche pas la perméabilité de son coeur, touché par une belle sylphide qu’il se languit d’épouser. Quand les sentiments s’immiscent dans l’armure du mathématicien, ils déstabilisent ses bases, et le cadre se fissure jusqu’à se briser entièrement. En résumé, OP OLOOP est donc l’histoire d’un gros pétage de plomb.



Lire la suite sur mon site : http://chroniques.annev-blog.fr/2011/12/chronique-livre-op-oloop/
Lien : http://chroniques.annev-blog..
Commenter  J’apprécie          40
Op Oloop

L’histoire raconte la fraction d’une vie (de 10 h à 6h le lendemain matin) d’un personnage curieux : Op Oloop, un statisticien finnois exilé à Buenos Aires. Obsessionnel du chronomètre, la vie d’Op Oloop est rythmée comme du papier à musique et tout dérèglement est vécu par lui comme un traumatisme, un drame intérieur qui le déstabilise monstrueusement.

Construit comme une pièce de théâtre, cet ouvrage comporte quatre scènes très comparables à un vaudeville début de XXème siècle : chez sa future fiancée, au restaurant à l’occasion d’un repas dantesque qu’il donne pour ses amis, dans une maison close et pour conclure chez lui.

Les lieux sont secondaires, le personnage est central. A ce titre, le personnage m’a fait penser à Ignatius Reilly de « La conjuration des imbéciles » de JK Toole (même si Op Oloop est moins fantasque, plus profond et souvent moins drôle) ou au Harry Haller du « Loup des Steppes » d’Herman Hesse (même si Filloy n’a pas écrit le chef d’œuvre d’Hesse).

Les références aux thèses et courant psychanalytiques et psychologiques sont nombreuses ce qui explique la proximité entre Freud et Filloy.

Ce livre est étrange. Dire que j’ai adoré serait exagéré car le huis-clos psychologique qu’il propose est oppressant et la tourmente intérieure un peu stérile et stagnante. Au demeurant, le livre est ciselé, excessivement précis dans l’écriture et les mots utilisés. Il comporte des tirades « folles » mémorables sur l’amour ou la guerre.

Commenter  J’apprécie          40
Op Oloop

J'ai beaucoup aimé le début de ce roman, totalement fou, à l'humour très particulier, et surtout à l'écriture extrêmement belle. La première moitié de ce livre est un vrai régal ! Malheureusement, j'ai trouvé qu'il s'épuisait ensuite, notamment avec le récit d'un dîner interminable qui a un peu épuisé ma patience. Toutefois, malgré une fin que j'ai trouvé un peu en dessous de ce que le commencement pouvait laisser attendre, un livre hors du commun qui mérite le détour.
Lien : http://madimado.com/2013/05/..
Commenter  J’apprécie          20
Op Oloop

Censuré pour "pornographie" lors de sa parution, Op Oloop séduit aujourd'hui par son exubérance verbale et sa tendresse surréaliste. Car derrière la froide vérité des nombres, c'est bien l'amour de la jeune Franziska qui va dérouter notre maniaque psychorigide.
Lien : http://rss.feedsportal.com/c..
Commenter  J’apprécie          20
Op Oloop

Un ovni littéraire!!

On sent bien que l'auteur distille de sa sagesse d'homme d'un âge certain et enviable, et pourtant c'est complètement barré par moment, un incident va faire exploser la routine du personnage au plus grand plaisir du lecteur avec des réflexions hilarantes et des dialogues truculents, il y avait longtemps que je n'avais pas ri comme ça!

Ce roman reste aussi une belle plongée dans les thèmes de l'amour, de l'amitié et plus largement de la vie.

Bref, je suis heureuse de vous le recommander!
Commenter  J’apprécie          12
Op Oloop

Les malheurs d'Optimus Oloop, racontés sur un irrésistible mode picaresque, font le bonheur du lecteur. Avec lui, on tient un personnage inoubliable, qui semble annoncer l'Ignatius Reilly de La Conjuration des imbéciles, de John Kennedy Toole (Robert Laffont, 1981). Si l'on rage d'avoir mis tant de temps à découvrir Juan Filloy, on se console en songeant au plaisir d'avoir encore vingt-six livres de lui à découvrir
Lien : http://www.lemonde.fr/livres..
Commenter  J’apprécie          10
Op Oloop

L’histoire raconte la fraction d’une vie (de 10 h à 6h le lendemain matin) d’un personnage curieux : Op Oloop, un statisticien finnois exilé à Buenos Aires. Obsessionnel du chronomètre, la vie d’Op Oloop est rythmée comme du papier à musique et tout dérèglement est vécu par lui comme un traumatisme, un drame intérieur qui le déstabilise monstrueusement.

Construit comme une pièce de théâtre, cet ouvrage comporte quatre scènes très comparables à un vaudeville début de XXème siècle : chez sa future fiancée, au restaurant à l’occasion d’un repas dantesque qu’il donne pour ses amis, dans une maison close et pour conclure chez lui.

Les lieux sont secondaires, le personnage est central. A ce titre, le personnage m’a fait penser à Ignatius Reilly de « La conjuration des imbéciles » de JK Toole (même si Op Oloop est moins fantasque, plus profond et souvent moins drôle) ou au Harry Haller du « Loup des Steppes » d’Herman Hesse (même si Filloy n’a pas écrit le chef d’œuvre d’Hesse).

Les références aux thèses et courant psychanalytiques et psychologiques sont nombreuses ce qui explique la proximité entre Freud et Filloy.

Ce livre est étrange. Dire que j’ai adoré serait exagéré car le huis-clos psychologique qu’il propose est oppressant et la tourmente intérieure un peu stérile et stagnante. Au demeurant, le livre est ciselé, excessivement précis dans l’écriture et les mots utilisés. Il comporte des tirades « folles » mémorables sur l’amour ou la guerre.

Commenter  J’apprécie          10
Op Oloop

Un livre qui sort vraiment de mon ordinaire de lecture. Une écriture avec un style alambiqué très plaisant. Les tournures de phrases ainsi que le vocabulaire sortent vraiment de l'ordinaire (c'est le traducteur qui a du en voir de toutes les couleurs pour arriver à révéler toute la magie et l'originalité de l'auteur).

L'histoire est elle aussi très agréable, Optimus est attachant et j'ai aimé sa philosophie de vie. La fin m'a surprise même si je pré-sentais qu'elle allait se dérouler ainsi...
Lien : http://jenta3.blogs.dhnet.be..
Commenter  J’apprécie          10
Op Oloop

Drôle d’objet que ce roman ! Je le referme, encore un peu perdue. J’ai voulu jeter l’éponge, complètement dépassée par ses logorrhées surréalistes et ne comprenant pas la direction empruntée par Juan Filloy. J’avais toutefois la désagréable sensation de passer à côté d’un truc. Prise de remords, je me suis accrochée.



Je reconnais avoir commis une lourde erreur qui a gâché mon plaisir : j’avais une idée bien arrêtée de ce que serait l’intrigue. Rapidement contredite, je me suis acharnée à attendre que l’auteur prenne le tournant espéré. Une fois avoir lâché prise, j’ai enfin trouvé mon plaisir dans ce foisonnant exercice littéraire.



Car c’en est un ! Un peu vaudeville par ses personnages bourgeois caricaturaux et ses 5 scènes de théâtre dont celle, magistrale du dîner entre amis. Mais il est plus grave et profond, philosophique et même à l’orée de la psychanalyse que l’auteur explore par des joutes verbales dignes des Oulipiens.



Tout gravite autour de cet Optimus Oloop, statisticien de son état, féru d’ordre et de méthode. Personnage balourd au verbe haut, imbus de lui-même et pétri de manies, absurde et attachant... je n’ai pas pu m’empêcher de faire le lien avec Ignatius Riley de La Conjuration des Imbéciles. Et c’est l’histoire de son pétage de plomb qui nous embarque d’une scène à l’autre dans une folie verbale.



Sachant désormais à quoi m’attendre, je le recommencerais certainement pour en profiter pleinement.
Commenter  J’apprécie          00


Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Juan Filloy (59)Voir plus

Quiz Voir plus

En attendant Godot, on répond à ce quiz

En quelle année cette pièce a t-elle été publiée ?

1948
1952
1956
1968

10 questions
318 lecteurs ont répondu
Thème : En attendant Godot de Samuel BeckettCréer un quiz sur cet auteur

{* *}