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Critiques de Juan Saenz Valiente (67)
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Cobalt

De Santis entraîne le lecteur dans cette histoire légèrement fantastique qui est avant tout celle de cette espèce de vieux Schwarzie sur le retour. Il pensait finir sa vie de tueur tranquillement jusqu'à ce que cette dernière réactivation le plonge dans la noirceur de son monde. Les dialogues sont concis et l'intrigue passe autant par eux que par l'image.

Dans un style qui n'est pas sans rappeler des illustrations de The New Yorker, Valiente nous livre un dessin tout en à-plats de couleurs et ombrages qui donnent un cachet tout particulier à ses planches. Chaque chapitre n'utilise que 2 couleurs en plus du noir et blanc avec ombrages, donnant une identité visuelle forte à chacun d'eux.



Je n'aurais sûrement jamais acheté cet album et en vérité je ne savais même pas que Michel Lafon faisait des BDs mais j'avoue avoir été très agréablement surpris : je valide
Lien : https://www.instagram.com/my..
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Cobalt

Le pitch de Cobalt n’est pas d’une grande originalité : un agent dormant est réveillé pour aller éliminer un gouvernement d’êtres malfaisants qui fait régner l’obscurité dans une ville.



Sauf que,

- le héros-narrateur est atypique : c’est un apothicaire sexagénaire tenant davantage du Nero Wolfe ayant réussi à sortir de son fauteuil que du Sherlock Holmes;

- il y a un côté Reservoir Dogs pour les noms des protagonistes : Cobalt, Cuivre ou Zinc;

- il y a un côté John Carpenter pour l'algue noire extraterrestre qui a pris possession de notables de la ville;

- il y a un côté John Le Carré, Eric Ambler et romans d’espionnage pour les éléments d’espionnage;

- il y a un côté hommage aux grands anciens (pas ceux de Cthulhu) avec quelques références disséminées dans le texte - par exemple, la première mission de Cobalt est de tuer le capitaine Morand qui vit à l'hôtel Titanic.



Collaboration entre l’écrivain Pablo De Santis et le dessinateur Juan Saenz Valiente, Cobalt est relativement court pour un roman graphique - ce n'est pas du 48cc mais presque - sans que cela ne constitue un problème. Bien au contraire. Avec d’un côté le travail graphique de Juan Saenz Valiente et de l’autre la rapidité d’exécution du scénario de Pablo de Santis, ce Cobalt ne saurait constituer un compte d’apothicaire mais plutôt un ovni (à découvrir) en provenance d’Argentine.
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Cobalt

Pablo De Santis imagine une intrigue fantastico-policière habile, pleine d’étrangeté et de suspense, avec un héros/narrateur fascinant.
Lien : http://www.bodoi.info/cobalt/
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Cobalt

Cet album doit [à Juan Saenz Valiente] ses qualités: cadrage décalé, travail de la bichromie, déformation du décor, trait libre, jeté sur le papier et aussi très maîtrisé dans le mouvement, ambiance fantastique.
Lien : http://www.lexpress.fr/cultu..
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Cobalt

Un hommage inattendu et bien troussé à l'univers du ­filiforme félin imaginé par le cartooniste Friz Freleng. Une bulle de fantaisie dans un monde décidément trop lourd.
Lien : http://www.telerama.fr/criti..
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L'hypnotiseur

Un hypnotiseur hypnotisé, il s'est fait volé son sommeil et ses rêves, à la recherche de son ravisseur, trouve refuge dans un hotel; mais que faire dans un hotel, rencontrer des âmes grises, des traces de son passé, et pourquoi pas dormir !?

Couleurs sombres digne d'une ambiance argentine !
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Norton Gutierrez et le collier d'Emma Tzampak

« La carte de l'île de Bimini est dans le collier d'Emma Tzampak...

Quand le cercle rouge se formera... ils tomberont du ciel...

Empêchez-les, je vous en prie...

Empêchez-les... »



C'est un fait connu de tous les amoureux du Martien Fantastique (une série exceptionnelle cela va de soi), la fontaine de jouvence est cachée quelque part au milieu de l'océan Atlantique, sur l'île mystérieuse de Bimini.

Alors quand Norton Gutiérrez fait cette rencontre impromptue dans une sombre ruelle de la ville et entend cette confession, il en est tout désemparé.



C'est l'heure des grands chamboulements :

D'un côté, honorer le commerce familial et porter la gousse d'ail manquante dans la commande de Madame Olga.

De l'autre, passer derrière la toile de l'écran et enfiler le costume de son superhéros préféré.

Place à l'aventure !







L'héritage des plus grands.



Juan Sáenz Valiente n'est pas quelqu'un de connu en France. Il compte pourtant à son actif quelques collaborations publiées avec de grands noms argentins comme Pablo de Santis (Dessine-moi le bonheur, L'hypnotiseur) et surtout le regretté Carlos Trillo (Mémoires d'une vermine).

Norton Gutiérrez est sa première bande dessinée en solo. Une œuvre qui pourrait cependant faire office de référence pour composer une (ou des) suite(s) tant cette aventure paraît reconductible en saga.



La couverture fleure bon les trépidantes aventures avec son panaché de scènes d'actions, de Bob Morane à James Bond, et le contenu fait irrémédiablement penser à... Tintin !

L'auteur, qui n'avait pas utilisé ce style graphique lors de ses précédents travaux, est surprenant de maîtrise dans son approche de la ligne claire :



Un découpage méticuleux, des gouttières parfaites, des cadres réguliers et ordonnés. Son trait est épuré et juste, fait de contours noirs et d'aplats de couleur.

Tout contribue à faire de cet album un éloge au travail des maîtres en la matière que sont Hergé ou Edgar P. Jacobs...

Le respect de la ligne claire est exemplaire – chose rare pour être soulignée – et ce même dans la construction du récit.



Le scénario présente des ellipses variables entre chaque case, ces intervalles-même qui selon Scott McCloud laissent libre cours à l'imagination et qui vont présentement du très court (scènes d'action) au plus long (voyage).

La plupart du temps (mais pas toujours), les changements de séquences sont marqués par une notification de temps (Pendant ce temps... ; Un peu plus tard... ; Le lendemain matin...). Les cases se succèdent néanmoins avec un rythme soutenu sans laisser de place à la contemplation : il faut que ça aille vite, l'action est placée sur un piédestal.



Un rythme qui fonctionne « à fond les ballons » et qui nous emporte dans l'aventure.

Les mines sont expressives et le dessin d'une clarté irréprochable.

Que l'intrigue soit invraisemblable n'a que peu d'importance dans le fond, on a envie de croire que Norton ne vit pas un rêve éveillé.

C'est propre, c'est net, c'est efficace !





Marchand de légume oui, mais avec une cape !



Norton est une grand échalas, maigre et longiligne. Un aspect fragile, vouté bien qu'encore très jeune, qui lui impose un air malingre.

On le sens contraint à la dureté du carcan familial. Il est le souffre-douleur de la maison, celui qui doit payer les pots cassés pour les autres et à qui on ne pardonne rien. Il est présenté comme le bon à rien qui se laisse constamment marcher sur les pieds. Un petit air de Cendrillon, en somme.



Son bal à lui, c'est le concert d'Emma Tzampak.



[...]







La suite à lire sur BenDis... !
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