Judith Vanistendael

Pénélope a deux vies diamétralement opposées. Médecin humanitaire en zone de guerre d'une part, mère et femme mariée d'autre part... Après des années d'alternance entre ses deux vies, elle revient... Pénélope ne trouve que difficilement sa place dans un quotidien où chacun pallie son absence. Elle semble s'éteindre petit à petit. Pénélope se heurte à l'incompréhension de sa famille face à ses choix de vie... Une belle histoire retraçant les choix complexes face auxquels une femme peut être confrontée, sa famille ou sa carrière... Face aux diktats de la société, il n'est pas toujours évident de penser à soi avant tout.

J'avais peur de lire un documentaire un peu gonflant et convenu sur l'ETA, en fait cette BD s'est révélée être un genre d'auto fiction assez prenante, bien construite. Le dessin est également très sympa. À lire pour se plonger dans l'ambiance du pays basque espagnol, mi-polar, mi-dépressif, mi-tranche de vie, mi-documentaire.

Un plongée dans la vie d'un médecin humanitaire.

L'auteur nous plonge dans les pensées d'une jeune femme qui combine vie de famille et cause humanitaire. On vit le décalage entre ses deux vies et les sentiments contradictoires qui la traverse pendant son retour à la maison et à une vie "normal".

Tout est dit et ce livre est bouleversant. Bouleversant à en pleurer de chagrin. Mais allons y, c’est un beau voyage et « tout ira bien ». Ces pages transcendent les émotions face à l’annonce de la maladie, le combat et la fin de vie. L’ensemble dessins-narration se nourrie de justesse, et reflète fidèlement des tranches d’émotion qu’on accompagne en soins palliatifs. Dans ce roman graphique, je ressens à la fois gravement le contenu et à la fois je le béni d’être tombé dans mes mains tellement le travail de l’auteure est d’une sensibilité fine. La poésie s’invite en petites touches légères pour servir l’intimité de cette famille. Aussi bien avec les extraits en début de chapitres, que dans la féerie et la magie de l’enfance, et ça, ça finit de nous emporter pleinement dans le cœur du tourbillon.

Dans cette bande-dessinée, nous allons suivre Pénélope, une chirurgienne engagée dans une organisation humanitaire. Son quotidien, c’est les zones de guerre et l’adrénaline. Ses retours de missions auprès de sa famille deviennent de plus en plus compliqués, elle se sent de plus en plus inutile dans ces moments là et ses traumatismes refont surface.

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Une femme qui jongle entre deux mondes radicalement différents.

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On sent qu’elle est loin d’être indifférente à toutes les tragédies qu’elle a vues et aux vies qu’elle a pu sauver. Des souvenirs qui lui pèsent tant, qu’elle ne peut trouver que futile les problèmes de sa famille, qui ont du mal à la comprendre.

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Les illustrations apportent de la douceur à la dureté de son histoire. J’ai beaucoup aimé cet ouvrage.
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David a quatre femmes dans sa vie : sa seconde femme, les deux filles qu'il a eu de ses deux mariages et sa petite fille toute neuve.

David apprend qu'il a un cancer du larynx, mais pour avancé qu'il soit, il y a un espoir.

Successivement, nous suivons la façon dont ces différentes femmes (le bébé excepté) font face à cette maladie, à David qui s'affaiblit, aux silences et aux non-dits.

Un récit intimiste et triste avec de jolies idées et des passages très touchants.

Le dessin est très expressif mais manque un peu de finesse.

J'ai toujours beaucoup de plaisir à lire des albums de la collection du Louvre chez Futuropolis. Faire découvrir l'art par la BD est audacieux et permet un accès à un plus grand public, cela donne souvent l'envie d'approfondir et de surcroit ici le bonheur de découvrir une talentueuse illustratrice de mon pays.



Judith Vanistendaele nous propose ici un récit intimiste et personnel car il s'inspire du parcours de son fils passionné par la sculpture.



On va découvrir l'art cycladique par l'intermédiaire d'Atan, un petit garçon qui rêve en sculptant dans son petit village de bord de mer dans l'île de Kea.



Ses petites sculptures en terre qu'il donne à cuire au village sont magnifiques, taureau à queue de poisson par exemple. Elles séduisent tout le monde, ce qui décide son père de l'emmener en apprentissage chez Dario, un maître sculpteur dans l'île de Naxos.



Il emportera avec lui une petite statuette présente dans sa famille depuis plusieurs générations.



On va donc suivre Atan dans son parcours initiatique, découvrir l'amour des pierres, le travail du marbre pour atteindre la perfection.



L'occasion de découvrir l'art cycladique et ses petites statuettes féminines créées 4000 années avant notre ère.



Le dessin est magnifique, clair, expressif, les couleurs tout en douceur.







Coup de ♥




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Et c’est une jolie réussite, car l’autrice se défait des couloirs et cimaises du palais, pour se projeter directement dans l’Antiquité grecque et inventer le destin d’un sculpteur.
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Certaines œuvres d’art, dans les musées (quand elles datent de la Préhistoire) n’ont pas de parcours tout tracé qu’on peut inscrire sur la petite plaque explicative à côté de l’œuvre. C’est le cas des « Sculptures des Cyclades » au Louvres notamment : des effigies de marbre blanc, élancées, souvent féminines… parfois entières, parfois délibérément décapitées. Pourquoi ces formes ? À quelle fin ? Souvenirs, commémorations, rituels ?



À défaut de répondre à ces questions, Judith Vanistendael nous plonge dans ce qui aurait pu être la vie d’un de ces sculpteurs. Atan voue une profonde passion pour la modélisation dans la glaise, passant des heures à donner corps à son imagination dans la terre plutôt que d’aider sa famille dans les tâches quotidiennes. Tant et si bien qu’après avoir rencontré l’oracle de la région, il s’en va en formation pour apprendre le métier de sculpteur.



Si le dessin est plutôt rudimentaire, plutôt journalistique, il démontre la connaissance de l’autrice de l’apprentissage de cet art. On avance pas à pas avec Atan dans son parcours pour différencier les pierres, déceler les sculptures qui s’imposent à l’imaginaire et les techniques précises pour y parvenir, afin que ce qui était une passion devienne un métier.



Une histoire brève mais enrichissante, laissant imaginer une des possibilités pour ces peuples des Cyclades qui n’ont laissé que peu d’explications sur leur mode de vie, de culte et artistique. Tout au plus ces statues blanches qu’on retrouve en photos avec de brèves explications en fin d’ouvrage.



Un petit livre didactique pour ceux qui iront visiter le Louvre et sa collection du département des Antiquités Grecques, Etrusques et Romaines.
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Ce roman graphique nous présente le quotidien de Pénélope qui est une chirurgienne en mission humanitaire en Syrie.



Nous sommes témoins du décalage qu'elle peut vivre lorsqu'elle rentre chez elle. Ce sont deux réalités qui s'entrechoquent. Les illustrations sont très belles et on voit ce déchirement entre deux extrêmes.



Malgré ses efforts, Pénélope est étrangère à ces deux mondes. Elle refuse d'incarner le rôle que son entourage ou la société attend d'elle. Elle préfère continuer d'agir là où elle a le plus d'impact, même si les vies qu'elle n'a pas pu sauver la hantent.



Un bel album.
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Un beau roman graphique sur l'histoire d'une femme médecin. Pénélope est chirurgienne et travaille en Syrie où la guerre sévit. Laissant son foyer, son mari, sa fille pendant des mois, elle est complètement investie dans cette mission.



Quand elle rentre chez elle, en Belgique, sa vie lui semble bien fade et peu utile en comparaison de son travail de médecin humanitaire qui l'obsède de plus en plus.



Pénélope est tiraillée par ses deux vies, l'une près de sa famille et l'autre près de ceux qui ont besoin de soins en urgence.



Les illustrations sont très jolies. Ce sont des dessins en aquarelle.



Une BD émouvante, abordant des thématiques fortes, comme la guerre, la mort, la famille mais c'est aussi le portrait d'une femme indépendante, d'une combattante, s'engageant entièrement pour une cause humanitaire.




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Judith Vanistendael est une autrice majeure qui élabore une œuvre singulière, dense et intense, ouverte sur l’intime comme sur le monde, sur la vie quotidienne comme sur l’existence en général, sur les sentiments et les gestes.
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D’Alep à Bruxelles, Pénélope est de retour dans sa famille après une mission en tant que chirurgienne de guerre. Encore une mission, 10 ans à se partager entre l’horreur de la médecine de guerre, et la paisible vie de famille auprès d’un époux poète et d’une fille qui entre dans l’adolescence… Mais là, le sac devient trop lourd, lesté du fantôme qu’elle n’a pas pu sauver. Un album bouleversant, servi par de magnifiques illustrations à l’aquarelle.

Challenge Bande dessinée 2023

Pour la collection du Louvre, Judith Vanistendael imagine comment un jeune sculpteur des Cyclades de l'Antiquité fait l'apprentissage de son art. Un adolescent secret inspiré du fils de l'auteure.
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Un très bel album tout en jolies nuances.




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Le parcours de David qui apprend qu’il est atteint d’un cancer du larynx, de ses proches, de sa famille. La lente progression de la maladie. Les réactions des enfants qui doivent vivre au sein de cette atmosphère sombre et difficile. Je n’ai pas été conquise pas les dessins mais je ressors bouleversée par cette histoire.

Livre terrible, sur une femme entre deux univers : la guerre où elle sauve des gens, et la vie normale (banale ?) à laquelle elle appartient aussi pourtant. Comment être présente pour sa famille et vivre sa vocation, est-ce qu'un équilibre est possible ?

C'est interpellant. Parce que déjà, sans partir sauver le monde dans un pays lointain, je me pose souvent la question entre vie professionnelle et vie personnelle : puis-je prendre un job qui nécessite des astreintes ou beaucoup de voyages et lâcher la famille de manière inopinée ? Dois-je attendre que les enfants soient ado ? Et quand ils sont adolescents, est-ce que justement ce n'est pas le moment d'être plus présente à la maison ? Attendre qu'il n'y ait plus d'enfants à la maison ? Est-ce qu'alors ces jobs voudront encore de moi, sera-t-il trop tard ?

David vit entouré de femmes, Paula, sa seconde épouse, Tamar, leur fille, Miriam, la fille de son premier mariage et Louise, le bébé de Miriam. David apprend qu’il a un cancer, c’est le récit d’accompagnement de la maladie vers la mort, chaque protagoniste va le vivre à sa façon dans un récit intimiste et sensible.

Le graphisme en aquarelle, brut et vivant, répond à l’histoire, simple et sans fioritures.

Malheureusement, je n’ai pas réussi à accrocher aux personnages. Le récit se disperse en se focalisant tour à tour sur chacun d’entre eux, cela ne m’a pas laissé le temps de me sentir touché. J’ai eu le sentiment de rester en dehors, comme le voyeur d’un récit trop intimiste. Difficile de parler des non-dits, des silences, ça demande du temps, et malgré son épaisseur, ce livre ne me l’a pas laissé.

C’est une très belle histoire, mais il manque un petit quelque chose pour que le contact proposé par l’auteure fonctionne totalement. On sent qu’elle n’a pas cherché à utiliser des recettes pour provoquer l’émotion, c’est tout à son honneur, on sent la sincérité dans son récit, à tel point que je m’en veux presque de ne pas avoir été au rendez-vous, de ne pas avoir été secoué et que mon empathie soit restée à la superficie.

L’auteur s’est positionné un peu trop dans la retenue, pudique, ne dévoilant pas complètement ni ses personnages ni sa propre implication dans ce récit, un frein qui se répercute malheureusement dans mon enthousiasme.

une Bd haute en couleur! Chirurgienne de guerre dans une organisation humanitaire, elle part bien trop souvent pour des missions qui durent des mois, parfois même des années. A chaque fois, ça lui brise le cœur de laisser derrière elle son mari et sa fille. A chaque fois qu’elle rentre chez elle, elle doit se réadapter en gardant en tête l’horreur de ce qu’elle a vu. Elle ne sait pas gérer sa fille, qui est devenue une adolescente entre temps et qui a ses règles pour la première fois. Tout son entourage s’inquiète pour elle mais on sent que pour cette Pénélope, ça lui donne un sens à sa vie de partir.

Le mari accepte cette situation d’égalité. Que sa femme soit limite plus occupée que lui. Mais est-ce que ce décalage est bon pour cette adolescente? Est-ce que Pénélope pourra encore continuer longtemps cette vie de bohème? Tout est remis en question mais sans jugement. Les illustrations de style aquarelle sont superbes. J’ai assez bien apprécié cette bd que j’ai découvert par hasard.
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Pénélope, chirurgien de guerre depuis dix ans, revient d'une mission de plusieurs mois à Alep. Son mari, Otto, et leur fille Hélène, ne la voit plus beaucoup.

Ce retour à la vie normale est pourtant différent cette fois, quelque chose l'empêche de profiter de ces moments en famille. Détachée et repoussant au plus loin qu'elle le peut cette culpabilité qui la dévore de délaisser ainsi sa fille, Pénélope a du mal à oublier ses jeunes vies qu'elle tente de sauver en Syrie notamment une enfant dont le fantôme semble l'avoir suivi en Belgique.

Pénélope se rend compte de tous ces moments importants qu'elle manque, elle sait pourtant qu'il serait temps de rester définitivement auprès des siens, chacun tente d'ailleurs de la convaincre. Son devoir envers l'humanité lui semble plus important que son rôle de mère et d'épouse, certains ont davantage besoin d'elle que d'autres.

Ce sont les illustrations qui m'ont le plus marqués dans cet album, une mise en rapport de deux situations, de deux vies. le personnage de Pénélope m'a perturbé, je vois cette femme quitter l'horreur pour revenir auprès des siens, ceux qui devraient le plus compter pour elle et pourtant aucune émotion, pas d'effusion à son retour. Les échanges entre les membres de cette famille sont plats et l'esprit de Pénélope est sans cesse tourné vers la Syrie et ceux qu'elle ne peut sauver en étant où elle est. L'état émotionnel de cette femme est compréhensible, coupant toute forme d'émotion surgir lors de ses missions pour ne pas souffrir elle finit par appliquer la même méthode à la maison. On ne peut pas dire qu'elle a choisi sa carrière plutôt que sa famille mais son sens du devoir est certes plus orienté vers les autres.

C'est un album fort qui nous ouvre les yeux sur ceux qui s'efforcent de venir en aide aux autres.
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