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Citations de Jules Michelet (228)


“Je ne voulus point vivre de ma plume. Je voulus un vrai métier ; je pris celui que mes études me facilitaient, l'enseignement. Je pensai dès lors, comme Rousseau, que la littérature doit être la chose réservée, le beau luxe de la vie, la fleur intérieure de l’âme."
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Jules Michelet
L’Europe n’est point un assemblage fortuit, une simple juxtaposition de peuples, c’est un grand instrument harmonique, une lyre, dont chaque nationalité est une corde et représente un ton. Il n’y rien là d’arbitraire ; chacune est nécessaire en elle-même, nécessaire par rapport aux autres. En ôter une seule, c’est altérer tout l’ensemble, rendre impossible, dissonante et muette, cette gamme des nations.
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Jules Michelet
La Terre ne peut pas finir si un seul homme vit encore.
Ayez pitié de la Terre fatiguée, qui sans l'amour n'aurait plus de raison d'être.
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Jules Michelet
... Et le règne du café sera celui de la tempérance et de la causerie.
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En nationalité, c'est comme en géologie, la chaleur est en bas.
Aux couches inférieurs, elle brûle.

Quel froid, si je monte plus haut. Que je monte encore un degré, c'est l'égoïsme pur du calculateur sans patrie; plus d'hommes mais des chiffres.

Les pauvres aiment la France, comme lui ayant obligation, ayant des devoirs envers elle.Les riches l'aiment comme leur appartenant, leur étant obligée.

La patriotisme des premiers, c'est le sentiment du devoir. celui des autres, l'exigence, la prétention d'un droit.
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Jules Michelet
Même dans une société libre, il y aura toujours des captifs, ceux de la misère, ceux de l'âge, ceux des préjugés, des passions.

( " La Femme")
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Ceux qui sont riches à l'intérieur, ont toujours assez de ressources.

Ce qu'ils ont, ils l'étendent, le fécondent par la pensée, le poussent jusque dans l'infini. Au lieu d'envier ce monde de boue, ils s'en font un à eux, tout d'or et de lumière. Ils disent à celui-ci :

" Garde ta pauvreté que tu appelles richesse, je suis plus riche en moi".
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Pendant les jours saints de chaque semaine ( du mercredi soir au lundi matin), toute guerre était interdite: c'est ce qu'on appela la paix, plus tard la trêve de Dieu.
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Jules Michelet
L'amour est le frère de la mort, on l'a dit et répété, mais qui a sondé encore à quelle profondeur il est le frère de la douleur ?
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Jules Michelet
Cher ami,
Personne ne veut la guerre.
Or, on va la faire, ou faire croire à l’Europe que nous la voulons.
Ceci est un coup de surprise et d’escamotage.
Des millions de paysans ont voté hier à l’aveugle.
Pourquoi ? Croyant éviter une secousse qui les effrayait.
Est-ce qu’ils ont cru voter la guerre, la mort de leurs enfants ?
Il est horrible qu’on abuse de ce vote irréfléchi.

Mais le comble de la honte, la mort de la mort morale, serait que la France se laissât faire à ce point, contre tous les sentiments, tous les intérêts !

Faisons notre plébiscite, et celui-ci sérieux.
Consultons, classe par classe, des plus riches aux plus pauvres, des urbains aux paysans, consultons la nation.
Prenons ceux qui tout à l’heure ont fait cette majorité, oublieuse de ses promesses.
A chacun d’eux on a dit : Oui, mais surtout point de guerre !
Ils ne s’en souviennent pas. La France s’en souvient.
Elle signera avec nous une adresse de fraternité pour l’Europe, de respect pour l’indépendance espagnole.
Plantons le drapeau de la paix !

Guerre à ceux-là seuls qui pourraient vouloir la guerre en ce monde !

(12 juillet 1870 - Journal le Rappel)
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A Manchester et à Liverpool, Michelet s'aperçoit que le machinisme est en train de transformer le travailleur en prolétaire. Il mesure la distance qui sépare la pauvreté des artisans de son enfance de la misère des mineurs et des manufacturiers.

Il comprend que le temps des lollards, qui chantaient au rythme de leurs métiers, ne reviendra plus. Il diagnostique le mal :

" Ce n'est plus l'homme qui fait marcher la machine, c'est la machine qui fait marcher l'homme".
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La daphné, avec une teinte analogue au lilas, en rappelle l'odeur, la suavité pénétrante. Près d'elle, l'orchis vanille détachait de l'herbe pâle la sombre pourpre de son épi. Nul parfum plus fidèle. Même au fond d'un herbier, couché et enterré, il donne un souvenir de son âme odorante qui semble aimer encore.
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L'unique médecin du peuple, pendant mille ans, fut la Sorcière. Les empereurs, les rois, les papes, les plus riches barons, avaient quelques docteurs de Salerne, des Maures, des Juifs, mais la masse de tout état, et l'on peut dire le monde, ne consultait que la Saga ou Sage-femme.Si elle ne guérissait, on l'injuriait, on l'appelait sorcière. Mais généralement, par un respect mêlé de crainte, on la nommait Bonne dame ou Belle dame (bella donna), du nom même qu'on donnait aux fées.
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Ce petit quai de galets, très petit, est encore trop grand. J'y voyais nombre de barques abandonnées, inutiles. La pêche est devenue stérile. Le poisson a fui. Étretat languit, périt, près de Dieppe languissante. De plus en plus, il est réduit à la ressource des bains ; il attend sa vie des baigneurs, du hasard des logements, qui, tantôt loués, tantôt vides, rapportent un jour, et l'autre appauvrissent.
Ce mélange avec Paris, le Paris mondain, quelque cher que celui-ci paye, est un fléau pour le pays.
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L'incertain de toute chose nous frappait. Tout était doux; on voyait bien peu les glaciers, par un angle étroit à peine; mais leur verdâtre sourcil ne promettait rien de sûr.
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Partout où la mer est profonde, sa vie continue équilibrée, parfaitement balancée, calme et féconde, toute à ses enfantements. Elle ne s'aperçoit pas de ces petits accidents qui ne se passent qu'en haut. Les grandes légions de ses enfants qui vivent (quoi qu'on ai dit) au fond de sa paisible nuit et ne remontent tout au plus qu'une fois par an vers la lumière et les tempêtes doivent aimer leur grande nourrice comme l'harmonie elle-même.
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Notre berceau, la terre, où naquit notre race, n'est-elle pas aussi un berceau pour renaître?
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Des sens grossiers nous font aussi l'âme grossière, pour le plaisir quelconque, sans goût, sans souvenir.
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Que de jours charmants j'ai passé au pied de la sainte montagne, entre Rama et Sita, devant les neiges étincelantes, entre les gracieuses cascades et les forêts chargées de fleurs!
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Jamais les Juifs ne furent si animés contre Jésus que les Anglais contre la Pucelle. Elle les avait, il faut le dire, cruellement blessés à l'endroit le plus sensible, dans l'estime naïve et profonde qu'ils ont pour eux-mêmes. A Orléans, l'invincible gendarmerie, les fameux archers, Talbot en tête, avaient montré le dos ; à Jargeau, dans une place et derrière de bonnes murailles, ils s'étaient laissés prendre ; à Patay, ils avaient fui à toutes jambes, fui devant une fille... Voilà qui était dur à penser, voilà ce que ces taciturnes Anglais ruminaient sans cesse en eux-mêmes. Une fille leur avait fait peur, et il n'était pas bien sûr qu'elle ne leur fit peur encore, tout enchaînée qu'elle était... Non pas elle, apparemment, mais le diable dont elle était l'agent, ils tâchaient du moins de le croire ainsi et de le faire croire.
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