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Citations de Jules Vallès (301)


A TOUS CEUX
qui crevèrent d'ennui au collège
ou
qu'on fit pleurer dans la famille,
qui, pendant leur enfance,
furent tyrannisés par leurs maîtres,
ou rossés par leurs parents,
Je dédie ce livre.
JULES VALLES
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Qui remplace une mère ?
Mon Dieu ! Une trique remplacerait assez bien la mienne !
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J'ai remarqué que beaucoup de paysans ont de ces figures là : rusées, vieillottes, pointues ; ils ont du sang de théâtre ou de cour qui s'est égaré un soir de fête ou de comédie dans la grange ou l'auberge, ils sentent le cabotin, le ci-devant, le vieux noble, à travers les odeurs de l'étable à cochons et du fumier ; ratatinés par leur origine, ils restent gringalets sous les grands soleils.
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Ma mère apparaît souvent pour me prendre par les oreilles et me calotter. C'est pour mon bien ; aussi, plus elle m'arrache de cheveux, plus elle me donne de taloches, et plus je suis persuadé qu'elle est une bonne mère et que je suis un enfant ingrat.
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Il laisse, d’une voix sereine, tomber des mots qui tranchent et qui font sillon de lumière dans le cerveau des faubouriens, et sillon rouge dans la chair bourgeoise.
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Seul ! J’avais osé venir seul ! – Jamais je n’ai été fier de moi comme en ce jour d’immense humiliation.
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« Je reste à cheval sur les principes. »
Il quitte bien les étriers une fois par jour, au moins.
« Nos pères, ces géants… »
Mon père était de taille moyenne, plutôt petit ; mon grand-père était appelé Bas-du-cul dans son village. Je n’ai pas de géants pour ancêtres.
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J’ai peur de paraître lâche à ceux qui m’ont entendu dans les cénacles à gueux, promettre que, le jour où j’échapperais à la saleté de la misère et à l’obscurité de la nuit, je sauterais à la gorge de l’ennemi.
C’est cet ennemi-là qui m’encense aujourd’hui.
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J’ai toujours envie de rire quand on dit la prière. J’ai beau me retenir ! Je prie Dieu avant de me mettre à genoux, je lui jure bien que ce n’est pas de lui que je ris, mais dès que je suis à genoux c’est plus fort que moi.
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Je trouve des pères qui pleurent, des mères qui rient : chez moi, je n'ai jamais vu pleurer, jamais rire : on geint, on crie. C'est qu'aussi mon père est un professeur, un homme du monde, c'est que ma mère est une mère courageuse et ferme qui vuet m'élever comme il faut.
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Je me rase aussi. [...] J'attrape des entailles terribles.
Elles sont souvent horizontales - ce qui fait beaucoup réfléchir le professeur d'histoire naturelle, qui demeure au second, et qui me prend la tête quand il a le temps.
"Ou cet enfant se penche de côté exprès, pour que le chat puisse l'égratigner, ce qui n'est pas dans la nature humaine..."
Il s'arrête pensif et m'interroge.
"Te penches-tu pour qu'il t'égratigne?
- Quelquefois. (Je dis ça pour me ficher de lui.)
- Pas toujours?
- Non M'sieu.
- Pas toujours ! C'est donc les moeurs du chat qui changent... Après avoir été donné, pendant des siècles, de haut en bas, le coup de patte est donné maintenant de droite à gauche... bizarrerie du grand Cosmos ! métamorphose curieuse de l'animal !"
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Si j’ai pu me faire quelques idées et les aligner en rangs d’oignons, c’est que j’ai toujours gagné assez pour boire mon litre, et prendre mon café avec la consolation ! On dit que j’ai tort de me piquer le nez ? Mais, sacré nom ! c’est quand ce nez-là me chatouille que ma pensée se ravigote, c’est quand j’ai l’œil un peu allumé que j’y vois le plus clair !... C’est pas pour la vertu, croyez-le bien, jeune homme, qu’on recommande aux pauvres de ne pas licher ; c’est parce qu’on a peur que cela leur débrouille un peu la cervelle, et leur graisse les muscles, et leur chauffe le cœur ! Êtes-vous content de ce que j’ai fait ? … Oui… Eh bien, j’ai écrit cela avec la suée de mes cuites !
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Mais les grands domestiques aussi sont plus heureux que mon père !
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Je n'ai pas deux liards d'idée. C'est vrai, je le sens. Pas même capable de faire la vaisselle avec grâce ! Que deviendrai-je plus tard? Je ne mangerai que de la charcuterie, - du lard sur du pain et du jambon dans le papier. J'irai dîner à la campagne pour laisser les restes dans l'herbe.
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Tous les bouts d’article qui me promettent un avenir glorieux ne valent pas une soupe. Et je suis habitué à la soupe maintenant !
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Croyez-vous donc que l’on conduise personne à la tuerie, pas plus qu’on n’impose à des foules la sagesse ou la lâcheté ?
Elles portent en elles leur volonté sourde, et toutes les harangues du monde n’y font rien !
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Je ne me rappelle pas avoir vu une fleur à la maison. Maman dit que ça gêne et qu’au bout de deux jours ça sent mauvais. Je m’étais piqué à une rose l’autre jour, elle m’a crié : « ça t’apprendra ! »
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J'ai le respect du pain. Un jour je jetais une croûte, mon père est allé la ramasser. Il ne m'a pas parlé durement comme il le fait toujourous.
"Mon enfant, m'a-t-il dit, il ne faut pas jeter le pain ; c'est dur à gagner. Nous n'en avons pas trop pour nous, mais si nous en avions trop, il faudrait le donner aux pauvres. Tu en manqueras peut-être un jour, et tu verras ce qu'il vaut. Rappelle-toi ce que je te dis là, mon enfant !"
Je le l'ai jamais oublié.
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Mon père était plus courageux, et je me rappelle avoir vu luire de la haine dans ses yeux, quand il était maître d' étude, lui qui ne jouait pas au révolutionnaire
cependant, qui n' avait pas vécu dans les temps d' émeute, qui n' avait pas crié
aux armes, qui n' avait pas été à l' école de l' insurrection et du duel .
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Il faut bien avouer que ma mère est logique. Si on bat les enfants, c'est pour leur bien, pour qu'ils se souviennent, au moment de faire une faute, qu'ils auront les cheveux tirés, les oreilles en sang, qu'ils souffriront, quoi !... Elle a un système, elle l'applique.
Elle est plus raisonnable que les parents de ce petit à qui on donne dix sous quand on lui a envoyé une taloche ; qui tapent sans savoir pourquoi, et qui regrettent d'avoir fait mal.
Je ne comprends pas comment mon camarade aime tant ses parents qui sont si bêtes, et ont si peu d'énergie.
Je suis tombé sur une mère qui a du bon sens, de la méthode.
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