Citations de Jules Verne (2108)
Philéas Fogg était de ces gens mathématiquement exacts, qui, jamais pressés et toujours prêts, sont économes de leurs pas et de leurs mouvements. Il ne faisait pas une enjambée de trop, allant toujours par le plus court.
Je parie vingt mille livres contre qui voudra que je ferai le tour de la Terre en quatre-vingts jours ou moins, soit dix-neuf cent vingt heures ou cent quinze mille deux cents minutes. Acceptez-vous?
Un Anglais ne plaisante jamais quand il s'agit d'une chose aussi importante qu'un pari.
Déjeunant, dînant au club à des heures chronométriquement déterminées, dans la même salle, à la même table, ne traitant point ses collègues, n'invitant aucun étranger, il ne rentrait chez lui que pour se coucher à minuit précis, sans jamais user de ces chambres confortables que le Reform-Club tient à la disposition des membres du cercle.
Je m'aperçois qu'il n'est pas inutile de voyager, si l'on veut voir du nouveau.
Et d'ailleurs, avec les habitudes d'insouciance des Américains, on peut dire que, quand ils se mettent à être prudents, il y aurait folie à ne pas l'être.
Autrefois, dans les circonstances les plus favorables, on employait six mois pour aller de New-York à San-Francisco. Maintenant, on met sept jours.
Sur toute la longueur du train, les voitures communiquaient entre elles par des passerelles, et les voyageurs pouvaient circuler d’une extrémité à l’autre du convoi, qui mettait à leur disposition des wagons-salons, des wagons-terrasses, des wagons-restaurants et des wagons à cafés.
Quant à voir la ville, il n’y pensait même pas, étant de cette race d’Anglais qui font visiter par leur domestique les pays qu’ils traversent.
D'immenses forêts de lataniers, d'arecs, de bambousiers, de muscadiers, de tecks, de gigantesques mimosées, de fougères arborescentes, couvraient le pays en premier plan, et en arrière se profilait l'élégante silhouette des montagnes.
Il venait régulièrement, sinon causer, du moins l'écouter.
En ce moment, il refaisait dans son esprit le calcul des heures dépensées depuis son départ de Londres, et il se fût frotté les mains, s'il eût été dans sa nature de faire un mouvement inutile.
C'était un corps grave, parcourant une orbite autour du globe terrestre, suivant les loi de la mécanique rationnelle.
C'était un homme instruit, qui aurait volontiers donné des renseignements sur les coutumes, l'histoire, l'organisation du pays hindou, si Phileas Fogg eût été homme à les demander. Mais ce gentleman ne demandait rien. Il ne voyageait pas, il décrivait une circonférence.
Ainsi donc Phileas Fogg avait gagné son pari. Il avait accompli en quatre-vingts jours ce voyage autour du monde! Il avait employé pour ce faire tous les moyens de transport, paquebots, railways, voitures, yachts, bâtiments de commerce, traîneaux, éléphant. L'excentrique gentleman avait déployé dans cette affaire ses merveilleuses qualités de sang froid et d'exactitude. Mais après? Qu'avait-il gagné à ce déplacement? Qu'avait-il rapporté de ce voyage?
Rien, dira-t-on? Rien, soit, si ce n'est une charmante femme, qui -- quelque invraisemblable que cela puisse paraître -- le rendit le plus heureux des hommes.
En vérité, ne ferait-on pas, pour moins que cela, le Tour du Monde?
Phileas Fogg était de ces gens mathématiquement exacts, qui, jamais pressés et toujours prêts, sont économes de leurs pas et de leurs mouvements. Il ne faisait pas une enjambée de trop, allant toujours par le plus court. Il ne perdait pas un regard au plafond, il ne se permettait aucun geste superflu. On ne l’avait jamais vu ému ni troublé. C’était l’homme le moins pressé du monde, mais il arrivait toujours à temps.
En France, on exhibe des farceurs étrangers, et à l'étranger, des farceurs français!
Je parie vingt mille livres que je ferai le tour du monde en quatre-vingts jours. Ainsi s'adressait Phileas Fogg, en ce soir d'octobre 1872, à ses compagnons du Reform Club de Londres.Et voilà notre gentleman anglais parti avec son domestique Passepartout! Mais nombreux sont les périls qui les attendent sur la route des Indes, de la Chine et des Amériques...
Deux heures suffisaient à visiter cette ville absolument américaine et, comme telle, bâtie sur le patron de toutes les villes de l’Union, vastes échiquiers à longues lignes froides, avec la « tristesse lugubre des angles droits », suivant l’expression de Victor Hugo. Le fondateur de la Cité des Saints ne pouvait échapper à ce besoin de symétrie qui distingue les Anglo-Saxons. Dans ce singulier pays, où les hommes ne sont certainement pas à la hauteur des institutions, tout se fait « carrément », les villes, les maisons et les sottises.
" si livre est aussi beau qu'un coucher de soleil "