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Citations de Jules Verne (2115)


Ce jour-là, samedi 5 août 1876, une foule nombreuse et bruyante remplissait le cabaret à l’enseigne du Rendez-vous des Pêcheurs. Chansons, cris, chocs des verres, applaudissements, exclamations se fondaient en un terrible vacarme que dominaient, à intervalles presque réguliers, ces hoch ! par lesquels a coutume de s’exprimer la joie allemande à son paroxysme.

Les fenêtres de ce cabaret donnaient directement sur le Danube, à l’extrémité de la charmante petite ville de Sigmaringen, capitale de l’enclave prussienne de Hohenzollern, située presque à l’origine de ce grand fleuve de l’Europe centrale.

Obéissant à l’invitation de l’enseigne peinte en belles lettres gothiques au-dessus de la porte d’entrée, c’est là que s’étaient réunis les membres de la Ligue Danubienne, société internationale de pêcheurs appartenant aux diverses nationalités riveraines. Il n’est pas de joyeuse réunion sans notable beuverie. Aussi buvait-on de bonne bière de Munich et de bon vin de Hongrie à pleines chopes et à pleins verres. On fumait aussi, et la grande salle était tout obscurcie par la fumée odorante que les longues pipes crachaient sans relâche. Mais, si les sociétaires ne se voyaient plus, ils s’entendaient de reste, à moins qu’ils ne fussent sourds.
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Toutefois, les projets de la Compagnie une fois réalisés, lorsque le nouveau fort aura été élevé sur l'extrême limite du continent américain, il est possible qu'il devienne un point de départ naturel pour toute expédition dirigée vers le nord. D'ailleurs, si les animaux à fourrures, trop vivement pourchassés, se réfugient au pôle, il faudra bien que nous les suivions jusque-là !
- A moins que cette coûteuse mode des fourrures ne passe enfin, répondit Mrs. Paulina Barnett.
- Ah! madame, s'écria le lieutenant, il se trouvera toujours quelque jolie femme qui aura envie d'un manchon de zibeline ou d'une pélerine de vison, et il faudra bien la satisfaire !
- Je le crains, répondit en riant la voyageuse, et il est probable, en effet, que le premier découvreur du pôle n'aura atteint ce point qu'à la suite d'une martre ou d'un renard argenté !
- C'est ma conviction, madame, répondit Jasper Hobson. La nature humaine, est ainsi faite, et l'appât du gain entraînera toujours l'homme plus loin et plus vite que l'intérêt scientifique.
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Thomas Roch est un inventeur français œuvrant dans le domaine militaire ; son invention géniale devrait lui apporter gloire et fortune, mais la folie des grandeurs qui le gagne lui vaut de se voir fermer les portes de tous les ministères de la guerre d'Europe et des États-Unis... car aucun gouvernement n'est prêt à payer le prix exorbitant demandé en contrepartie. Le gouvernement de Washington préfère le faire interner, plutôt que de le voir aller vers une autre puissance plus encline à se ruiner pour cet explosif révolutionnaire.

C'est dans la maison de repos où séjourne Thomas Roch, Healthfull-House, que commence l'histoire : d'étranges visiteurs viennent lui rendre visite comme s'il s'agissait d'une curiosité locale. Parmi eux, figurent l'énigmatique comte d'Artigas, dont la richesse et la renommée le précèdent dans le monde entier, et le capitaine Spade, son bras droit. Il s'ensuit l'enlèvement de Roch et de son infirmier, et leur voyage dans la goélette Ebba jusqu'à la base des ravisseurs : l'îlot perdu de Back-Cup, isolé au sein de l'archipel des Bermudes. Plusieurs navires ont déjà disparu corps et biens à ses abords... Cet îlot, qui sert depuis quelque temps de repaire au comte et à son équipe de malfaiteurs, doit son nom à sa forme, qui évoque une tasse renversée. La seule entrée, découverte fortuite du comte d'Artigas, est un tunnel sous la surface. Le comte, dont le roman permet de découvrir la véritable identité, s'est en effet approprié la technique du sous-marin – appelé tug dans le récit (« remorqueur », qui tracte la goélette Ebba lors de ses voyages).

L'intérieur voûté et immense de Back-Cup rappelle le lieu où Nemo avait amarré définitivement son propre sous-marin, le Nautilus, dans un autre roman de Jules Verne, L'Île mystérieuse. Cet îlot semble volcanique aux marins qui s'en approchent, car une fumée s'échappe de son dôme ; l'infirmier enlevé en même temps que Thomas Roch, narrateur de l'essentiel du roman, révélera que ce sont en réalité les compagnons de mer du comte qui font brûler un feu continuel pour faire accroire à l'existence d'un volcan en activité.

Mais d'Artigas et Spade, secondés de l'ingénieur Serkö, veulent-ils supprimer toute chance de voir un jour l'explosif de Thomas Roch fabriqué, ou veulent-ils s'en assurer l'exclusivité ? Nous le saurons au fil du roman, en suivant le récit qu'en fera le surveillant Gaydon (en réalité un ingénieur français agissant lui aussi incognito) dans son journal. Le savant Roch va devoir quant à lui se déterminer et décider de vendre ou non le secret à la fois révolutionnaire et destructeur de son invention, même s'il sait que celui-ci pourrait se retourner contre son propre pays, dont les bateaux croisent à portée de tir de Back-Cup : au moment du choix, il se trouvera donc « Face au drapeau ».
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Afin d'échapper à un mariage avec l'ennuyeux scientifique Aristobulus Ursiclos, Helena Campbell déclare à ses oncles Sib et Sam qu'elle ne se mariera qu'après avoir vu le Rayon vert qui, selon les légendes écossaises dont la jeune fille est friande, permettrait à ceux qui l'ont observé de voir clair en leur cœur ainsi qu'en celui des autres.

S'ensuit alors un voyage où les héros cherchent à voir ce rayon avec beaucoup de patience dans les parages de l'Écosse, pourtant peu favorables à son observation, à cause des brumes.

Après de nombreuses tentatives, vaines à cause de divers incidents provoqués par des nuages, des nuées d'oiseaux ou la voile d'un bateau qui, au loin, vient leur cacher le soleil, le phénomène se présente, mais les deux personnages principaux sont alors trop occupés à découvrir l'amour dans les yeux l'un de l'autre pour faire attention à l'horizon.
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Mais vous êtes un homme de coeur ! dit Sir Francis Cormarty.
- Quelquefois, répondit simplement Phileas Fogg. Quand j'ai le temps.
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« Île à vendre, au comptant, frais en sus, au plus offrant et dernier enchérisseur ! » redisait coup sur coup, sans reprendre haleine, Dean Felporg, commissaire-priseur de l’« auction », où se débattaient les conditions de cette vente singulière.
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-[...] La chaleur n'est qu'un mouvement moléculaire, une simple oscillation des particules d'un corps. Lorsqu'on serre le frein d'un train, le train s'arrête.
Mais que devient le mouvement dont il était animé. Il se transforme en chaleur et le frein s'échauffe.
Pourquoi graisse-t-on l'essieu des roues ? Pour l'empêcher de s'échauffer attendu que cette chaleur, ce serait un mouvement perdu par transformation.
Comprends-tu ?
-Si je comprends ! répondit Michel [...]. Ainsi, par exemple, quand j'ai couru longtemps, que je suis en nage, que je sue à grosses gouttes, pourquoi suis-je forcé de m'arrêter ?
Tout simplement parce que mon mouvement s'est transformé en chaleur !
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...la gloire de Colomb, ce n'est pas d'être arrivé, c'est d'être parti.
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Puis, à un second coup de sifflet, la marche en avant recommença : elle s'accéléra ; bientôt la vitesse devint effroyable ; on n'entendait plus qu'un seul hennissement sortant de la locomotive ; les pistons battaient vingt coups à la seconde ; les essieux des roues fumaient dans les boîtes à graisse. On sentait, pour ainsi dire, que le train tout entier, marchant avec une rapidité de cent milles à l'heure, ne pesait plus sur les rails. La vitesse mangeait la pesanteur.
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Mais ce qui se faisait marche sous nos pieds devenait stalactites sur les autres parois ; la lave, poreuse en de certains endroits, présentait de petites ampoules arrondies ; des cristaux de quartz opaque, ornés de limpides gouttes de verre et suspendus à la voute comme des lustres, semblaient s'allumer à notre passage. On eût dit que les génies du gouffre illuminaient leur palais pour recevoir les hôtes de la terre.
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"- Nous allons vivre un moment historique ou mourir au nom de la science !
- Hein ? Mourir ? s'exlacama Jean-Michel
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C'est un secret ; mais moi je veux étonner mon siècle !
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Ce n’est qu’une forêt de champignons.J’ai commencé ce voyage ; je l’accomplirai jusqu’au bout, ou je n’en reviendrai pas.
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Sire, une nouvelle dépêche.
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« Quant à moi, reprit un quatrième convive, l’existence me paraît très acceptable, du moment qu’on ne fait rien et qu’on a le moyen de ne rien faire !
— Erreur ! riposta le cinquième. Le bonheur est dans l’étude et le travail. Acquérir la plus grande somme possible de connaissances, c’est chercher à se rendre heureux !…
— Et à apprendre que, tout compte fait, on ne sait rien !
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Pour peindre de pareils tableaux, il faudrait la plume du plus illustre de nos poètes, l’auteur des Travailleurs de la Mer.
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Il était évident que nous étions rejetés par une poussée éruptive ; sous le radeau, il y avait des eaux bouillonnantes, et sous ces eaux toute une pâte de lave, un agrégat de roches qui, au sommet du cratère, se disperseraient en tous sens. Nous étions donc dans la cheminée d'un volcan. Pas de doute à cet égard.
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C'était la maison d'un paysan, mais en fait d'hospitalité, elle valait celle d'un roi.
(p45)
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"Vous avez donc traversé ce pays? dit-il.
-Parbleu! répondit sérieusement Paganel.
-Sur un mulet?
-Non, dans un fauteuil."
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Les quatre jeunes garçons regardaient ce chaos de flots échevelés. Ils sentaient bien que, si l'accalmie tardait à se faire, leur situation serait désespérée. Jamais le Sloughi ne résisterait vingt-quatre heures de plus aux paquets de mer qui finiraient par défoncer les capots.
Ce fut alors que Moko cria :
"Terre !... Terre !"
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