Nationalité : France
Né(e) à : Ajaccio (Corse-du-Sud) , le
01/02/1860
Mort(e) à : Eaubonne (Seine-et-Oise) , le
08/08/1918
Biographie :
Fils de militaire, Zévaco suit son père dans toutes ses mutations mais, quand sonne pour lui l'heure d'embrasser une carrière, il choisit l'enseignement.
Par la suite, il s'engage un temps dans les Dragons. La discipline militaire n'enthousiasme guère ce futur socialiste et anarchiste mais il semble pourtant sincèrement attaché à certaines valeurs de la Grande Muette, tels le sens du devoir, l'amour de la patrie, l'héroïsme et l'esprit de corps.
En 1888, son engagement se termine et il sort son premier ouvrage, directement inspiré de la vie militaire, "Le Boute-Charge".
Rendu à la vie civile, il se rapproche des milieux socialistes et, en 1889, entre comme journaliste à "L’Égalité". Il devient l'un des piliers du quotidien, participant à tous les combats politiques de l'époque et créant même un feuilleton, "Roublard & Compagnie", qu'il sous-titre : "Les tripoteurs du socialisme."
Il devient anarchiste et son premier roman-feuilleton historique, "Le chevalier de La Barre", évoque d'ailleurs un méfait célèbre de la religion catholique dans notre pays, méfait que Voltaire fustigea en son temps.
Dans les dernières années du XIXe siècle, Zévaco connaît véritablement la gloire journalistique. C'est dans les périodiques que paraissent ses premiers grands romans populaires : "Borgia - Triboulet" et, bien entendu, quelques-uns des volumes formant le cycle des "Pardaillan".
Peu à peu, il abandonne le roman politique pour se consacrer exclusivement au roman historique. En 1904, ce glissement le fera quitter le journal de Jaurès pour émigrer au "Matin", où il retrouve Paul d'Ivoi et Gaston Leroux.
Michel Zévaco meurt dans sa propriété d'Eaubonne, le 8 août 1918. L'anarchiste s'était rangé des voitures.
Si l'on passe outre les tics de langage propres aux grands feuilletonistes du XIXe siècle et leur manie de "tirer à la ligne", on est vite séduit par la fougue, la justesse de traits et l'imagination débridée dont Zévaco fait preuve, non seulement dans "Les Pardaillan" mais aussi dans des livres moins connus comme "Le Capitan" ou "Borgia !" En outre, une lecture au second degré demeure possible, qui révèle bien, dans ces capitaines de fortune que le romancier affectionnait, des doubles historiques (et plus heureux dans leurs combats) à vocation anarchisante.
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