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Critiques de Julien Frey (150)
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Fatty : Le premier roi d'Hollywood

Hommage à Roscoe Arbuckle surnommé Fatty en raison de sa forte corpulence, dieu d'Hollywood dans les années 1910-1920. Plus connu que Chaplin et Keaton, il réalise des films, écrit des scénarios, joue dans des films comiques, des farces en vogue à l'époque.

En 1921, sa carrière est stoppée net en pleine gloire en raison d'un scandale. Une starlette meurt brutalement lors d'une soirée qu'il avait organisée. Il est accusé à tort de viol et meurtre, innocenté (l'actrice est morte de péritonite) mais la rumeur dévastatrice a tout brisé.

Buster Keaton le soutiendra et restera son ami jusqu'à sa mort.

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Monsieur Apothéoz

Une narration faussement simple, des personnages faussement simplets, une vraie description de notre société des injonctions contradictoires...

Car faut-il échouer pour réussir ou réussir pour finir par échouer?

Petite chronique douce amère de la vie d'une petite ville de province.
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Monsieur Apothéoz

Un roman graphique dont le résumé et les dessins m'ont complètement séduite mais dont la morale plus que douteuse ne m'a pas franchement emballée. Une lecture à prendre avec beaucoup de recul et un second degré certain pour apprécier la qualité graphique.
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Lisa et Mohamed

J'ai tout adoré dans ce très beau roman graphique. Une jeune étudiante aide un papy algérien (devenu français) pour gagner des sous et se retrouve plongée dans l'histoire dramatique des harkis. Les personnages sont très attachants, la narration d'une grande limpidité, le dessin magnifique (par moment j'ai oublié que je lisais un roman graphique, je me suis cru au cinéma : très belle mise en scène donc !), et le livre est exemplaire par sa façon de témoigner du caractère très douloureux de la guerre d'Algérie. Comment un homme en est venu à devenir un supplétif, un harki, quelles traces cela a laissé ? Pourquoi l'Algérie ne veut pas les voir revenir dans ce qui fut autrefois leur pays ?

En prime une très belle chute dont il serait inélégant de parler à l'avance mais que j'ai trouvé poignante. Un livre superbe donc, que j'ai dévoré et que je recommande :

- à tout le monde

-aux profs chargés d'enseigner la guerre d'Algérie (3ème, terminale etc..)

-aux élèves chargés de travailler dessus. Il y aurait d'ailleurs là une très belle matière pour un sujet de grand oral !
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Les Sauvages

Avec la pluie, leurs bouses arrivent jusqu’ici et contaminent les éléphants.

-

Ce tome contient une histoire complète, indépendante de toute autre. Sa première édition date de 2023. Il a été réalisé par Julien Frey pour le récit, Nadar pour le dessin et la couleur, et les exposés ont été réalisés par Joanne Frey. Il s’achève avec une postface rédigée par Johan Michaux, professeur à l’Université de Liège, directeur de recherche au FNRS (Fonds national de la recherche scientifique, équivalent belge du CNRS), conseiller scientifique et chroniqueur à la RTBF pour les émissions Le jardin extraordinaire, et C’est pas fini. Il y aborde le nombre de morts causées par la pandémie de Covid-19, les hypothèses sur l’origine du virus, la destruction des forêts particulièrement en régions tropicales, le commerce d’animaux sauvages à des fins médicinales, le risque d’apparition de nouvelles maladies transmises à l’humain par les animaux, le taux d’extinction des espèces, les solutions comme la lutte contre le réchauffement climatique, contre la déforestation, contre les pollutions chimiques, la régulation des populations humaines, la gestion des espèces domestiques, l’impulsion de changements venant de la population, selon une stratégie partant du grand public vers les décideurs.



Juin 2019, cela fait un an que la famille Frey a quitté Montpellier pour vivre à Sarlat dans une belle maison, avec un grand terrain. Le paradis pour les deux enfants Joanne et Benjamin, qui profitent de la balançoire pendant que Aude la mère se détend dans un transat. L’enfer pour Julien, le père, qui tond la pelouse : 3.123 mètres carrés de jardin, deux heures pour tondre le terrain. Cette année, ils récoltent trente kilos de cerises, quarante kilos de prunes, dix kilos de figues. Aude a l’impression que faire des confitures ne s’arrêtera jamais. Julien en rajoute : ça s’arrêtera en octobre avec les noix. Joanne souhaite savoir ce qu’il y a à manger le midi, son père lui demande de mettre un teeshirt, et elle trouve que ce n’est pas juste car son petit frère n’en a pas, c’est juste parce que c’est une fille.



Joanne a dix ans. Elle lit, parfois elle parle à son père comme une adolescente, parfois elle lui demande un câlin encore comme une enfant. Ils se sont installés à Sarlat pour le travail de Aude : elle dirige un centre de formation pour adultes. Deux mois après son arrivée, le siège a réorganisé l’activité et a doublé son secteur. Le monde doit tourner de plus en plus vite, alors Aude, roule, roule, roule. Lui n’a pas d’atelier pour travailler à Sarlat, mais il y a pire pour écrire. Il s’installe à la terrasse d’un café pour écrire, et regarde les gens passer. Puis il va s’installer dans une pièce de leur maison mais le chien aboie et le distrait de trop. Joanne parle souvent des animaux sauvages comme les éléphants ou les orangs outans et elle s’inquiète de leur disparition. Julien décide que plutôt que laisser passer le rêve de sa fille, il pourrait en faire quelque chose : scénariste de BD et sa fille de dix ans qui aime les animaux, cherchent mission scientifique pour voir animaux en voie de disparition et faire une bande dessinée. Johan Michaux, biologiste et chercheur de l’Université de Liège leur répond.



Ainsi, en février 2020 Julien et sa fille Joanne partent avec le professeur Michaux et une étudiante en mission en Indonésie. Cette bande dessinée réalisée par Julien (et illustrée par Nadar) raconte le séjour du père et de la fille à partir de Bandar Lampung, vers le parc de Way Kambas, avec un bref séjour sur l’île de Rinca. Ils commencent par voir des éléphants, mais des éléphants captifs, puis ils auront l’occasion de voir plusieurs animaux de l’île : héron pourpré (page 52), ibis (p.52), faisan (p.56), serpent liane (Ahaetulla prasina, p.57), grenouille (p.59), rhinocéros (p.61), gecko (p.66), barbu bigarré (p.67), pygargue (p.72), gibbon siamang (p.79), périophtalme (p.88), ours malais (p.97), orang-outan (p.98), raie manta (p.109), dragon de Komodo (p.114). En fonction du lieu et de la faune, Joanne peut réaliser un exposé sur le vif, pendant une page, le plus souvent interrompue par une remarque, plus moins saugrenue, de son père. Ce dernier se rend compte qu’il est beaucoup plus ignorant que sa fille sur lesdits animaux, et sur leur milieu naturel. Au fur et à mesure des environnements qu’ils découvrent, ils bénéficient des explications soit du directeur de recherche, soit de son étudiante Chloé, soit de Wishu, le collègue indonésien du professeur. Ces explications sont courtes et précises, reprises pour partie et développées pour une autre dans la postface.



De prime abord, le lecteur se trouve attiré par la couverture : une jolie teinte de vert rendant bien la fraîcheur de l’ombre produite par un feuillage dense, le sympathique gecko au premier plan, et le rappel de la forêt en aquarelle dans l’arrière-plan. De fait l’artiste dose élégamment les éléments descriptifs délimités par des traits encrés, et ceux évoqués par la peinture, comme en couleur directe. Le lecteur relève les détails concrets donnant de la consistance et une impression de réel : l’abri pour mettre la voiture à l’ombre, le grand fait-tout pour les confitures, les crans sur les montants du transat pour régler son inclinaison, un recueil de Love and the Rockets, des frères Gilbert & Jaime Hernandez lu par Julien, le bazar sur le bureau d’écolière de Joanne, le portique décoré à l’entrée du parc national Way Kambas, les chaises en plastique sur la terrasse du site d’étude, le grand canot à moteur pour naviguer sur le fleuve, les serres abritant les pousses de palétuvier, le parc aquatique surdimensionné, le centre d’affaires de Jakarta, les rues plus traditionnelles alentour, etc. Par comparaison, l’évocation des milieux naturels terrestres semblent plus reposer sur la couleur directe : pour rendre compte de la verdure, des zones humides. Pour autant, ces environnements ne finissent pas tous par se ressembler, car l’artiste leur donne à chaque fois une disposition, une profondeur différente, rien à voir entre l’immense enclos pour les éléphants en captivité ou la mangrove.



Le lecteur observe les personnages, et se rend compte qu’ils sont à la fois très normaux, banals mêmes, et qu’il s’y attache très rapidement. Joanne apparaît comme une jeune demoiselle bien élevée, d’une humeur quasi égale du début à la fin, sans comédie, ou simagrées, souriant la plupart du temps. Julien se montre calme, souvent réservé, régulièrement surpris par la faune, par des informations qui le désarçonnent. Les autres personnages se comportent avec naturel, bienveillants et pédagogiques. De temps à autre, un des personnages manifeste plus de curiosité, un peu de déception quand l’accès au parc naturel leur est refusé, une pointe d’agacement pour Wishnu devant les réactions des Européens. L’artiste met en œuvre une direction d’acteur des plus naturalistes, sans éclat spectaculaire, avec un respect palpable et une réelle gentillesse. Les séquences de découverte d’animaux sont mises en scène avec le même naturel et la même évidence, dans sensationnalisme, sans même l’émerveillement touristique… Jusqu’à la page cent-sept où le petit groupe effectue du snorkeling. Là, le miroitement de l’eau de la surface vue d’en-dessous, la variété des poissons exotiques, et la grâce des raies mantas suscitent tout naturellement l’émerveillement du lecteur, qu’il ait déjà pratiqué cette activité dans de tels eaux, ou non.



Tout naturellement, Joanne et son père se posent des questions sur ce qu’ils vont découvrir, puis sur ce qui les entoure. Cela commence dès le voyage en avion au cours duquel le professeur Michaux et son étudiante expliquent les méthodes du laboratoire Géolab, un des premiers laboratoires européens à étudier les animaux en utilisant des techniques non invasives, c’est-à-dire qui ne perturbent pas l’animal. Il est possible d’étudier les animaux sans les voir, sans les déranger : en récupérant quelques gouttes de salive, quelques poils ou un échantillon de crotte. Au fil du séjour, le petit groupe parle de plusieurs sujets, Julien jouant souvent le rôle de béotien. Certains échanges portent sur des sujets connexes comme le sujet du mémoire de Chloé (L’impact des bruits urbains sur le chant des fauvettes à tête noire), la tâche de stimuler la prostate d’un éléphant pour recueillir son sperme, la diffusion progressive du Covid-19 en Europe, etc. La majeure partie des discussions porte sur la faune d’Indonésie et son territoire qui diminue d’année en année. Les personnages évoquent ainsi la population d’éléphants à Sumatra (entre 1.000 et 2.000), de rhinocéros à Sumatra et Bornéo (entre trente et quatre-vingts) ou de dragons de Komodo (entre 3.000 et 5.000), le besoin en nourriture d’un éléphant sauvage (150 kilos d’herbe et de fourrage par jour), la culture de l’huile de palme et l’enjeu économique, la récolte de l’hévéa et son enjeu économique, le risque de l’exploitation minière, la croissance de la population indonésienne et son besoin de logements, la possibilité du déplacement de la capitale de l’Indonésie, etc. En milieu d’ouvrage, une déclaration à l’emporte-pièce du quarante-cinquième président des États-Unis sur l’absence de Coronavirus sur le sol américain établit un contraste saisissant avec la réalité de ce que vivent les voyageurs.



Emmené par une narration visuelle élégamment composée entre éléments détourés et évocations en couleur directe, le lecteur accompagne le scénariste et sa fille dans un voyage en Indonésie, pour aller voir des animaux exotiques dans leur habitat naturel, des sauvages. Il bénéficie des remarques éclairantes d’un professeur d’Université et d’une étudiante, sans pédanterie ni exposé magistral, en faisant l’expérience par lui-même de l’observation de la faune, et de la mise en perspective de l’évolution de leur environnement. Cette nature si riche et si fragile.
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Monsieur Apothéoz

Jeudi 25, premier jour du Festival d’Angoulême, nous rentrons dans le monde des bulles. Je perds très vite mon mari, parti attendre une dédicace et je me promène tranquillement. Je fais un 1er tour des stands pour voir qui est là, quels ouvrages sont présentés, quels auteurs dédicacent… Arrivée devant Glénat, je m’arrête devant la fille des dédicaces, attirée par une couverture. J’ai l’impression de reconnaitre un style de dessin mais pas le livre. Je me rends donc dans le stand et trouve le livre concerné : Monsieur Apothéoz. Je reconnais bien le dessin de Dawid (auteur des SuperS), cependant, je n’avais pas entendu parler de cette BD… alors que je suis la maison d’édition et un des deux auteurs sur Instagram…



Je feuillette l’ouvrage et, sur un coup de tête, je l’achète et je vais faire la file pour avoir une dédicace. J’ai discuté un peu avec les auteurs. J’ai déjà rencontré Dawid, lorsqu’il est venu dans nos bibliothèques pour des rencontres avec les jeunes. Il s’en souvient un peu.



... la suite de la critique sur mon blog
Lien : https://lesmotsdalderika.wor..
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Michigan, sur la route d'une war bride

Attirée par le graphisme enfantin avec un titre sur la guerre, je ne connaissais pas le terme des war brides. On suit la vie d'Odette sur 2 époques avec 60 ans d'écart. Un couple français prépare ses vacances pour le Michigan rendre visite à une tante éloignée nommée Odette. Durant la 2nde guerre mondiale, Odette est serveuse et va tomber amoureuse d'un soldat américain. Sa famille, surtout son frère, désapprouve mais leur amour est plus fort que tout. Ils se marient et décident de partir aux US. J'ai bien aimé découvrir tous les points de vue, le rejet des français/américains, les a priori, les difficultés d'intégration... et les beaux sentiments qui relient notre joli couple. Le plus chouette à suivre reste la vie d'Odette et sa famille excepté Julien que j'ai trouvé mou et inexistant.
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Les Sauvages

Club N°53 : BD non sélectionnée

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Chouette récit d'un papa qui fait un voyage en Indonésie avec sa fille pour découvrir la biodiversité de cette île mais pas que… les ravages que provoque l'activité humaine est un peu désarmante :/



Belle mise en couleur.



À conseiller !



David

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Un père (l'auteur) emmène sa fille pré-ado en Indonésie pour y voir des espèces animales en voie de disparition.



Je n'y ai vu que la succession de présentations d'animaux.



Il m'a manqué de la profondeur : soit sur les animaux observés, soit sur la relation de l'auteur avec sa fille.



Morgane N.

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Récit d'un voyage en Indonésie : un père veut réaliser le rêve de sa fille, en allant à la rencontre d'animaux sauvages menacés.



J'ai trouvé la narration répétitive.



Certes, on apprend des choses sur ces animaux.



Mais cela reste très froid et distant.

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Monsieur Apothéoz

Monsieur Apothéoz, croit dur comme fer que sa famille est touchée par une malédiction, plus particulièrement lorsque chacun de ses membres s’accomplit justement en pleine apothéose. Une comédie-thriller qui permet de passer un bon moment. Illustrations sympathiques.
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Monsieur Apothéoz

Théo Apothéoz est ce genre de personnage de loser invétéré, sa vie part en cacahuète parce qu’il est persuadé qu’une malédiction pèse sur les hommes de sa famille. Complexé, timide, totalement inhibé, la seule audace qu’il trouve à réaliser, c’est d’enfermer le cadavre de son père chez qui il vit dans le congélateur, pour continuer à profiter du logement et de la pension de viager.

Le dessin est classique, travaillé au pinceau, avec une certaine dynamique, j’ai aimé le jeu des couleurs entre les ocres et les bleu, des tons naturels apportant une belle luminosité.

Autant le style graphique que le ton de l’histoire me font penser à Pierre-Henri Gomont. C’est une comédie morbide, un vaudeville qui nous offre des moments de vertige, On finit à s’attacher à Théo, à prendre plaisir à le suivre dans sa quête, dans ce réveil tardif. C’est juste une histoire de gars qui se réveille enfin, simplement touchante et drôle, cette lecture est une découverte sympathique.
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Les Sauvages

Lire Les sauvages c'est remonter au temps du pré-covid. Un père, dessinateur, décide de partir avec sa jeune fille en Indonésie pour lui offrir la chance de voir des espèces d'animaux gravement menacées : orang outan, éléphant... L'objectif est aussi de partager une aventure qui soit au service de l'apprentissage de la vie : devenir autonome, donner envie à sa fille d'avancer.

Ils partagent cette histoire avec des chercheurs. Durant leur voyage le covid s'invite mais ne complique pas trop leur retour en France.

C'est Une Bd que je qualifierais de très moyenne car relativement "facile", sur le fond et sur la forme. Elle peut être intéressante pour des ados pas encore en fait avec la disparition des espèces dans le sud- est asiatique. Personnellement je n'ai pas trouvé un grand intérêt à lire cet ouvrage.
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Les Sauvages

Juin 2019. Les contraintes de la récolte des fruits d'été : les cerises, les prunes, les figues. C'est le quotidien de la famille de Julien qui est un scénariste de BD qui a choisi de s'éloigner des grandes villes pour créer à la campagne au calme. Il a choisi la région de Sarlat. La fille de Johanne est passionnée par les problématiques liées à la nature, à la préservation de certaines espèces.



Julien va être en contact avec un scientifique belge qu part en Indonésie pour accompagner une de ses doctorantes qui prépare une thèse sur les éléphants. Ce chercheur est d'accord pour que Julien et Johanne les accompagne. L'enseignant de celle-ci accepte qu'elle manque l'école à condition de produire un exposé à son retour.



Nous allons suivre ce voyage sur fond de coronavirus et de période de confinement qui se profile.



Johanne va découvrir le monde de al recherche mais aussi les difficultés à les effectuer dans d'autres pays. Elle veut voir des éléphants en liberté dans leur pays d'origine mais les autorités locales n'autorise que les visites à des animaux captifs.



La discussion sur les animaux sauvages ou captifs va amener une réflexion plus large sur la déforestation et le braconnage qui oint des conséquences sur la faune et la flore locales mais aussi sur les conditions de vie des habitants des pays concernés.



Les auteurs nous proposent une approche géopolitique et essaient de nous faire appréhender pourquoi certains états ravagent leur patrimoine naturel. Ils expliquent la transformation de la forêt primitive en une vaste exploitation des palmiers pour la production d'huile de palme, qui sert dans les carburants des véhicules des pays occidentaux entre autres.



Le voyage est l'occasion pour les auteurs d'évoquer d'autres espèces en voie de disparition, le rapport de l'homme à la nature et le conflit d'intérêt qui existe parfois entre le monde économique et le monde scientifique.



Ce sera aussi l'évocation de la pandémie du coronavirus et d'explications sur son origine, surtout de l'implication de l'action humaine dans les transformations du monde et de notre environnement. La capitale de l'Indonésie, Jakarta s'affaisse est risque d'être submergée. Il va donc falloir déplacer ses trente millions d'habitants et pour cela poursuivre la déforestation avec toutes ses conséquences.



Les auteurs évoquent aussi le réchauffement climatique qui ne concerne pas que des pays éloignés, qui se rapproche de la vieille Europe. C'est l'occasion de nous amener à réfléchir à l'incidence de nos actions et de nos comportements sur l'évolution de notre environnement.



C'est un ouvrage qui développe des thématiques tout à fait d'actualité. Les choses et les thèses sont présentées simplement et peuvent être abordées avec un jeune public dans le cadre de l'éducation à l'environnement et au développement durable. L'ouvrage est ludique, le graphisme agréable et l'un des personnages principaux est une fillette de 10 ans qui aide à la réflexion.



J'ai découvert avec plaisir le travail de graphisme de Nadar et de scénariste de Julien Frey. J'aurai plaisir à retrouver leurs productions.

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Lisa et Mohamed

Une rencontre qui va permettre que l'un puisse révéler son histoire et donner sa version des faits à des événements qui ne sont pas compréhensibles pour ceux qui ne les ont pas vécus. Au delà du duo de personnages qui est touchant et des dessins qui sont expressifs, on découvre où on comprend mieux un pan de l'histoire algérienne et les conséquences sur les contemporains.



Un bel hommage à ces gens
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Lisa et Mohamed

Paris, Lisa rencontre Mohamed chez qui elle loue une chambre pour se consacrer sereinement à ses études. Elle découvre que c'est un harki, se renseigne...

.

Une bd intéressante avec un joli graphisme qui permet d'en apprendre un peu plus sur les harkis car elle évoque les éléments qui ont entraîné la formation des harkas ainsi que l'après guerre.
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Lisa et Mohamed

Qui peut bien expliquer ce qu est un harkis ? Avec ce roman graphique Lisa et Mohamed on rentre dans cette complexité. Sont ils pro algériens ou pro français, rien n'est réellement simple. Ce sujet abordé apporte une réelle lumière sur ces anciens soldats que l on veut cacher.

Graphiquement ce roman est très agréable à lire tout en étant un minimum apprenant.
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Monsieur Apothéoz



Théo est convaincu que son nom lui porte malheur. Il va rencontrer Antoine, un écrivain qui ne croit pas à cette malédiction…



De jolies illustrations, une histoire qui embarque rapidement le lecteur à faire défiler les pages. Il n’en faut guère plus pour passer un excellent moment de lecture… si bien, que j’en voulais encore !

Une bd qui permet de belles réflexions sur nous-mêmes et qui porte des messages forts. L’humour et la sensibilité de l’album fonctionnent à merveille. allez, à toi maintenant !
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Monsieur Apothéoz





Monsieur Apothéoz

J.FREY/DAWID



Chez les Apothéoz la volonté de réussir s’accompagne souvent d’une tragédie.

C’est pourquoi Théo (trentenaire)décide de ne rien faire.

Amoureux de Camille il décide de ne pas se dévoiler.

Travailler ? Non merci pas pour lui ou alors seulement des petits boulots qui n’engagent à rien.

Et puis un jour il rencontre Antoine Pépin à la terrasse d’un café.

Et tous deux affligés d’un patronyme particulier vont partir à l’aventure des petites choses de la vie.

Complètement séduite par le graphisme et les couleurs !

Une ambiance comme je les aime.

Cependant pas de coup de coeur pour le scénario que je trouve plutôt mou.

Mais rien que pour les dessins je le recommande.



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Les Sauvages

Joanne, dix ans, se passionne pour la faune sauvage et plus particulièrement pour les éléphants sauvages. Julien Frey, scénariste de BD et papa de Joanne, décide de réaliser son rêve en l’emmenant voir les animaux sauvages en Indonésie, dans l’île de Sumatra. Père et fille sont guidés par le professeur Johan, biologiste à l’université de Liège, et son étudiante Chloé.

Ce récit, raconté avec humour et sensibilité par Julien Frey, est l’occasion d’aller à la rencontre de tout un tas d’animaux sauvages, à la fois dans la forêt et sous les mers. Joanne va nager avec des raies Manta et des requins, elle va observer des orang-outang et des gibbons siamang dans la forêt. Elle découvrira aussi le dragon de Komodo. Toutes ces espèces sont menacées et Joanne prend conscience, des dégâts commis par l’homme qui détruit la forêt, multiplie les mono cultures comme le palmier à huile et continue de braconner les espèces menacées comme l’éléphant de Sumatra en voie d’extinction et qu’il est difficile d’observer à l’état sauvage.

En plus de l’aspect écologique et de la sensibilisation à la disparition de nombreuses espèces sauvages, ce récit nous raconte avec une tendresse teintée d’humour les inquiétudes d’un papa pour sa fille qui grandit et demande plus d’autonomie.

En fond d’histoire, il y a l’épidémie de coronavirus qui débute et toutes les questions qu’elle soulève au sujet de la déforestation qui « réduit l’habitat des espèces et favorise les contacts avec les humains. »



Ce roman graphique, qui se veut documentaire scientifique, est très accessible et de lecture facile. Un bon moyen de vulgarisation auprès des jeunes.

Pour aller plus loin lire la postface du professeur Johan Michaux qui complète les explications scientifiques, chiffres à l’appui, et ça fait froid dans le dos !



« Parviendrons-nous ainsi à mériter notre nom d’Homo Sapiens, c’est-à-dire d’Homme sage ? Le temps presse… »

Johan Michaux professeur à l’université de Liège.

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Les Sauvages

2020. Alors que le coronavirus est encore assimilé à une mauvaise grippe, Julien et Joanne Frey arrivent à se faire inclure dans une expédition scientifique en Indonésie. Julien souhaite que sa fille puisse voir des éléphants sauvages. Naïveté d'un père très déconnecté des choses... on ne décrète pas que l'on va voir des éléphants sauvages.



Mais ils verront bien d'autres choses, et Joanne aura du matériel pour effectuer une présentation en classe. De temps à autres, le lecteur a droit à des évocations de son exposé. Pour ce qui est de la biodiversité, la BD est une franche réussite. Enormément de faits et de chiffres sont présentés pour rendre compte de l'apauvrissement de cette biodiversité. Gibbons, éléphants, ours de Malaysie, raies, requins, etc. Les exemples ne manquent pas.



Julien Frey aborde d'autres thèmes. le coronavirus, d'abord. C'est sans doute un des points faibles de la BD. Réagir à chaud sur un problème tel qu'une épidémie, c'est complexe. Il était un peu tôt pour réagir sur le COVID, à mon avis, même si l'auteur reste assez en retrait. la diplomatie scientifique, ensuite. Il faut bien reconnaître que les scientifiques occidentaux font penser, pour les autorités locales, aux colons des siècles passés. Ils arrivent avec leurs gros sabots comme on dit. Et les autorités de ces pays réagissent en se hérissant. En rejetant les demandes, en refusant les visas, les autorisations. Ils font cela pour diverses raisons. Pour cacher des choses illégales, sans doute. Mais aussi pour réaffirmer leur pouvoir sur leur propre pays. C'est un point intéressant abordé par Julien Frey.



Au final, la BD est intéressante, éducative, érudite, mais on n'échappe pas à des longueurs, des lenteurs préjudiciables au récit. Qui trop embrasse, mal étreint, comme on dit. Ce n'est que mon avis. Il reste que cette BD a le mérite d'exister et de faire avancer les choses. Peut-être arrivera-t-elle à convaincre quelques irréductibles, mais j'ai des doutes.



Jolis dessins de Nadar qui fait un très chouette boulot.
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Les Sauvages

Cette BD est signée par deux auteurs que j'apprécie pour avoir lu pas mal d’œuvres séparément. Nadar pour son « Papier froissé » et « Salud » ! Julien Frey pour le remarquable « Un jour, il viendra frapper à ta porte ».



Cette fois-ci, Julien Frey se met en scène pour nous raconter que juste avant le confinement lié à l'épidémie de COVID, il est parti réaliser le rêve de sa fille 10 ans d'aller voir des éléphants en Indonésie sur l'île de Sumatra.



Il est surtout question d'écologie à travers la préservation de la nature et des espèces animales en voie de disparition liée à la déforestation. L'huile de palme est dans le viseur ainsi que l'hévéa nécessaire à la fabrication de pneu en caoutchouc.



Certes, la famille de l'auteur a fait une croix sur le nutella. On remarquera qu'ils ont pris l'avion pour se rendre en Indonésie ce qui ne paraît pas très écologique non plus. Bref, je n'entrerais pas dans le débat de nos gestes écologiques pour sauver la planète... Chacun fait des erreurs ou ce qu'il peut sachant que les plus gros pollueurs sont les états, les industriels et les riches.



C'est une lecture qui s'est révélée très intéressante à travers ce périple pour nous faire découvrir l'Indonésie mais également les ravages de l'industrialisation et de la modernisation de ce pays en proie au réchauffement climatique.



Sa capitale Jakarta où vivent 30 millions de personnes est en proie à un affaissement dans la mer. Il est question de transférer les habitants dans une nouvelle capitale construite dans la forêt tropicale de Bornéo. Encore des destructions de la nature et des espèces qui vont disparaître.



Un mot sur le dessin de l'espagnol Nadar pour dire qu'il est toujours aussi bon et qu'il favorise le dynamisme de ce récit.



J'ai bien aimé cette BD par ailleurs très instructive construite à la manière d'un documentaire animalier mais avec un souffle de modernité tout à fait appréciable. Evidemment, je recommande cette lecture dans l'air du temps de par sa thématique.
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