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3.96/5 (sur 1440 notes)

Nationalité : Argentine
Né(e) à : Bruxelles , le 26/08/1914
Mort(e) à : Paris , le 12/02/1984
Biographie :

Julio Florencio Cortázar Descotte, alias
Julio Denis, est un écrivain argentin.

À sa naissance en 1914, le père de Cortazar travaille à la délégation commerciale de la mission diplomatique argentine à Bruxelles. Issus d'un pays neutre dans le conflit qui commence, sa famille et lui peuvent rejoindre l'Espagne.

En 1918, après un retour en Argentine, son enfance s'achève à Buenos Aires, dans le quartier périphérique de Banfield, en compagnie de sa mère et de sa sœur, son père ayant abandonné la famille. Fréquemment malade, il reste à la maison et lit des livres sélectionnés par sa mère, comme les romans de Jules Verne.

Malgré des études inachevées de Lettres et Philosophie à l'Université de Buenos Aires, il enseigne dans différents établissements secondaires de province. En 1932, grâce à la lecture d'"Opium" de Jean Cocteau, il découvre le surréalisme. En 1938, il publie un recueil de poésie, renié plus tard, sous le pseudonyme de Julio Denis. En 1944, il devient professeur de littérature française à l'université de Cuyo, dans la province de Mendoza.

En 1951, opposé au gouvernement de Perón, il émigre en France, où il vivra jusqu'à sa mort. Il y travaille alors pour l'UNESCO en tant que traducteur. Il traduit en espagnol Defoe, Yourcenar, Poe, Jarry et Lautréamont qui constituent des influences décisives sur son oeuvre.

Avec "Marelle" (1963), Cortázar a écrit l'un des romans les plus commentés de la langue espagnole. Le livre est salué par Marquez et Vargas Llosa. Son roman "Livre de Manuel" (1973) a reçu le prix Médicis étranger 1974. Plus tard, il s'intéresse aux droits de l'homme et à la gauche politique en Amérique latine, déclarant son soutien à la révolution cubaine, et aux sandinistes du Nicaragua.

Naturalisé français en 1981, il meurt de leucémie. Il a été contaminé par le virus du sida lors d'une transfusion sanguine.
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Auteur de nombreux recueils de nouvelles qui ont fait de lui le maître de la littérature fantastique, Julio Cortázar a laissé une oeuvre où les convictions côtoient l'onirisme et l'humour, s'imposant ainsi parmi les plus grands écrivains de la littérature latino-américaine moderne. Lire Cortázar, c'est plonger dans un univers littéraire à la fois captivant et déroutant, où la réalité se mêle à l'imaginaire avec une habileté saisissante. Tous les livres de Cortázar publiés chez Gallimard : https://www.gallimard.fr/Contributeurs/Julio-Cortazar

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Citations et extraits (178) Voir plus Ajouter une citation
HAPPY NEW YEAR

Écoute, je ne demande pas grand-chose,
seulement ta main, la tenir
comme une rainette qui dort contente ainsi.
J'ai besoin de cette porte que tu m'offrais
pour entrer dans ton monde, ce petit bout
de sucre vert, joyeux de sa rondeur.
Me prêtes-tu ta main cette nuit
de fin d'année et de chouettes enrouées ?
Tu ne le peux pas pour des raisons techniques. Alors
je la tisse avec l'air, ourdissant chaque doigt,
la pêche soyeuse de la paume
et le verso, ce pays d'arbres bleus.
Je la prends ainsi et je la soutiens, comme
si de cela dépendaient
beaucoup des biens du monde,
la suite des quatre saisons,
le chant des coqs, l'amour des hommes.

31-12-1951
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Non pas délibérément, mais à la fois en le voulant, nous devrions vivre le présent de telle façon que le futur soit le plus riche possible de passé.
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Julio Cortázar
"Porque, sin buscarte, te ando encontrando por todos lados, principalmente cuando cierro los ojos..."

"Parce, sans te chercher, je te trouve de tous les côtés, principalement quand je ferme les yeux..."
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Trois ou quatre jours, sans qu'il me dise jamais qu'il veillera à ce qu'il n'y ait pas ce qu'on appelle une agonie, laisser le chien crever lentement, à quoi bon ; je peux lui faire confiance, les drenières pilules seront toujours vertes ou rouges mais dedans il y aura autre chose, le grand sommeil dont je lui suis déjà reconnaissant tandis qu'il reste là au pied du lit à me regarder, l'air un peu perdu parce que la vérité l'a vidé, pauvre vieux.

(Liliana pleurant)
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Si l'on pouvait déchirer et jeter le passé comme le brouillon d'une lettre ou les épreuves d'un livre. Mais il demeure obstinément et entache le texte définitif et je crois que c'est cela le futur véritable.
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C'est drôle, les gens croient que faire un lit, c'est toujours faire un lit ; que donner la main, c'est toujours donner la main ; qu'ouvrir une boite de sardines, c'est ouvrir indéfiniment la même boite de sardines. "Tout est exceptionnel au contraire", pense Pierre en tirant maladroitement sur le vieux couvre-lit bleu.
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LE RECELEUR

Celui qui s'en va de son pays parce qu'il a peur,
il ignore de quoi, peur du fromage avec souris,
de la corde entre les fous, de l'écume dans la soupe.
Alors il veut se transformer, comme un figurant,
les cheveux, pris dans les grilles de la gomina et du miroir,
il les relâche en houppe, il ouvre sa chemise, modifie
les habitudes, le vin et la langue.
Il se rend compte, le pauvre, qu'il se maintient mieux, et il dort
comme une marmotte. Il change même de style et il a des amis
qui ignorent son histoire provinciale, ridicule, casanière.

Par moments il se demande comment il a pu attendre si longtemps
pour s'en aller du fleuve sans rivages, des cols durs,
des dimanches, lundis, mardis, mercredis et jeudis.
Partir à zéro, oui, mais attention :
un même miroir signifie tous les miroirs,
et le passeport dit que tu es né et que tu existes,
et de peau blanche, le nez avec l'arête droite,
Buenos Aires, septembre.

De plus il ne l'oublie pas, cet art est limité à peu de gens,
ce qu'il a voulu, cette soupe d'étoiles et de lettres
qu'il mangera infatigablement
dans de nombreuses tables d'hôtels variés,
la même soupe, pauvre type,
jusqu'à ce que le petit poisson intercostal se plante et dise assez.
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ABATTAGE

Cherchez, cherchez, oiseaux...
Jules SUPERVIELLE

L'arbre se changea en main qui chasse des nuages
inutilement tendue vers la lumière au loin ;
sur ses doigts se promenaient de minuscules lézards
qui guettaient entre les feuilles un souvenir obscur.

Des haches l'abattirent, on lui ouvrit la poitrine
à l'aide de crochets, rengaines et paumes baveuses ;
le faîte reposait son oreille sur le sol
enrobé dans sa pluie de grenouilles violacées.

Tombèrent le pin, l'ombu, le mauve eucalyptus,
le peuplier de lait et le saule de douleur.
On les passait la nuit par la scie ou la hache
pour tromper les oiseaux et recenser le bois.

( Les papillons inlassables dans les creux de l'air
de tous côtés cherchaient l'emplacement des feuilles ;
le criquet égaré déambula longtemps
et les oiseaux nichèrent dans l'image disparue ).
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Double invention


Lorsque la rose qui nous émeut
chiffre les termes du voyage
lorsque dans le temps du paysage
s'efface le mot qui dit neige,

un amour nous reconduira
jusqu'à la barque du passage,
et dans ces lèvres sans message,
ton signe ténu s'éveillera.

Je suis en vie car je t'invente,
alchimie d'aigle dans le vent
au ras du sable et la pénombre,

toi dans cette veillée tu animes
l'ombre avec laquelle tu m'éclaires
et le murmure qui m'imagine.


(Crépuscule d'automne, p.179)
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- Ce truc du temps c'est compliqué, ça m'attrape par tous les bouts. Je commence à me rendre compte peu à peu que le temps c'est pas comme une bourse qu'on remplit à mesure. Je veux dire que même si le contenu change, il ne peut entrer dans la bourse qu'une certaine quantité et après ça, adieu.
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