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Laure Bataillon (Autre)
EAN : 9782070378128
416 pages
Gallimard (03/03/1987)
3.97/5   32 notes
Résumé :
Traduit de l'espagnol par Laure Guille-Bataillon

Manuel est un bébé latino-américain de Paris. Ses parents et leurs amis s'efforcent de lui bâtir un monde plus humain, plus riche, mais surtout plus drôle. Ils lui fabriquent un livre de lecture où se côtoient les informations les plus variées, allant du sinistre à l'insolite, car ces révolutionnaires tiennent avant tout à garder le sens de l'humour. " Ce qui compte, ce que j'ai essayé de raconter, c'e... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
LE LIVRE DE MANUEL de JULIO CORTAZAR
Manuel, c'est un bébé latino-américain, élevé à Paris au milieu d'une agitation révolutionnaire ( surtout verbale) et qui patauge joyeusement dans son bain avec un pingouin turquoise arrivé directement d' Argentine. Pingouin servant de couverture ( ainsi que des tatous) à une opération de guérilla. On est fin des années soixante, post 68, on se bat contre les dictatures dans ce milieu sud américain réfugié à Paris, on aime Castro et Mao, on n'en est pas à un paradoxe près. L'homme central, c'est Andrés, partagé entre Ludmilla et Francine, dévoré par un rêve dont la fin lui échappe , puis il y a Marcos le guérillero et deux personnages extraordinaires, Lonstein, petit juif qui travaille à la morgue, fasciné par un champignon à croissance exponentielle qu'il mesure toutes les 5 minutes et « qui tu sais » toujours présent dans les discussions enfumées, toujours là dans les moments clés mais dont l'identité n'est jamais révélée.
Le livre est parsemé de coupures de journaux, de réflexions politico philosophiques car il est destiné à Manuel pour lui servir de guide dans la vie, pour lui montrer un « chemin solaire »
Tous ces « révolutionnaires « visent à réveiller le bourgeois parisien et les actions qu'ils mènent peuvent avoir un côté potache assez drôle en attendant la grande opération.
Il y a dans ce bouquin des scènes érotiques mêlant plaisir et souffrance de grande qualité qui méritent le détour.
C'est clairement un grand livre, plus spécifiquement pour les amateurs de style et d'un style qui vogue au plus près du surréalisme.
Magnifique écrivain qui appellera d'autres lectures pour moi.
Julio Cortazar est argentin, né en 1914 à Bruxelles et mort à Paris en 1984.
Il a reçu le Médicis étranger en 1974 pour ce livre.
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Un grand roman sur la dénonciation de la torture, de la guerre, de la politique et des conflits sociaux.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
-- Je m'en vais, si tu préfères.
-- Mais non mon amour, au contraire, je t'ai déjà chanté le passage pertinent du tango et maintenant nous allons nous colmater avec deux douzaines d'huîtres qui sont la patience même si l'on en croit Lewis Carroll et qui nous écouteront parler de choses plus agréables, j'espère.
-- Si tu ne veux pas parler, ça m'est égal. Je boirai moi aussi, apparemment c'est le moins que je puisse faire.
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-- Parler, dit Francine, oui, parler une fois de plus, c'est-à-dire que tu parleras et que, comme toujours, je te servirai de mur pour que ta balle rebondisse, pour que tu la rattrapes et la relances, pour que tu te cherches à partir de l'écho, de mes réponses inutiles. Comme lorsque nous faisons l'amour, cet autre mur, cette autre recherche dans laquelle je ne compte pas, je le sais tellement et cela ne m'importe plus trop, mais je le sais tellement, Andrès, c'est comme cet hôtel et cette chambre et cette ivresse, cette fatigue, les faux ponts, les faux dialogues. Viens, mon amour, tu vas prendre froid.
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(...) l'histoire est une incroyable somme de gesticulations dans tous les sens, il y en a qui attrapent la poignée et d'autres qui restent la main en l'air, mais quand tu additionnes le tout, ça donne parfois la Révolution française ou la Moncada.
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Que veux-tu, moi ce qui m'a toujours plu chez le petit youpin c'est qu'il est vraiment venu porter le glaive, il a attrapé la Galilée et te l'a retournée comme une crêpe; c'est pas sa faute à lui si après, on lui a fabriqué une Église, c'est comme Lénine, tu vas pas lui reprocher l'Union des écrivains soviétiques. La plaie c'est toujours les épigones, les diadoques, appelle-les comme tu voudras.
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me la suis env
qu'à la gar
vu comme elle pleu
tordait et me sup
T'as bien f
au brigadier. Ca
prendra à ces p
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Videos de Julio Cortázar (19) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Julio Cortázar
Auteur de nombreux recueils de nouvelles qui ont fait de lui le maître de la littérature fantastique, Julio Cortázar a laissé une oeuvre où les convictions côtoient l'onirisme et l'humour, s'imposant ainsi parmi les plus grands écrivains de la littérature latino-américaine moderne.
Lire Cortázar, c'est plonger dans un univers littéraire à la fois captivant et déroutant, où la réalité se mêle à l'imaginaire avec une habileté saisissante.
Tous les livres de Cortázar publiés chez Gallimard : https://www.gallimard.fr/Contributeurs/Julio-Cortazar
>Littérature (Belles-lettres)>Littérature espagnole et portugaise>Romans, contes, nouvelles (822)
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