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Critiques de Justine Lévy (314)
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Histoire de familles

Un objet/livre insolite, étonnant, cruel et drôle avec un brin de nostalgie. Des textes qui entourent des vieilles photos retrouvées dans des greniers et qui nous font retomber dans notre enfance et notre propre histoire familiale. Émouvant ou dérangeant parfois
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La gaieté

Le sujet avait déjà été abordé dans « Mauvaise fille ». Bien qu’il soit un peu plus centré sur l’auteure, nous tournons toujours autour du rapport contrarié mère / fille. A croire que le succès de cette jeune femme n’est pas suffisant.

Où est donc la gaité qui devait répondre à sa propre décision ? Bah, peu importe, je n’y croyais pas.

Il faut dire qu’elle n’est pas sans talent, Mme Levy. Incontestablement bien écrite, cette autofiction semble toutefois un peu légère et inaboutie. Je dirai même, redondante.

J’ai vécu une lecture agréable, mais peu intéressante. Il est temps de passer à autre chose.

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La gaieté

Au terme de longues énumérations dont le sens m’échappa parfois, de sauts dans le temps qui m’ont perdue souvent dans la chronologie des faits, ce qui ressort, ce n’est pas la gaieté mais l’angoisse. La peur étouffe la narratrice : peur que son père ne soit plus là pour la protéger, que ses enfants manquent ou souffrent de quelque chose, qu’elle ne soit pas une bonne mère pour eux, que la tristesse revienne la submerger.



Dès lors, la gaieté prônée par le titre semble un peu factice, et le roman une sorte de thérapie psychanalytique visant à exhumer un souvenir premier, censé peut-être faire venir enfin la paix. Par moments le lecteur appréciera la description de tranches de vie bien croquées et la pointe d’ironie tenace de l’auteur. Le reste du temps, il aura juste envie de refermer le livre avant de se laisser contaminer par son pessimisme récurrent.



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La gaieté

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La gaieté

Lire Justine Lévy, c’est un choix un peu particulier… Je dois reconnaître que j’avais lu Rien de grave un peu par voyeurisme (en savoir plus sur l’ancienne Première Dame de France notamment), mais aussi un peu pour voir ce que valait l’écriture de la fille de BHL. Et je dois reconnaître que j’avais aimé. Bien sûr, cela fait problèmes de « pauvre petite fille riche » mais n’empêche que c’était bien, dur, travaillé et triste avec un bon partage d’émotions… et aussi sans concession.







Alors il y a deux semaines, quand Tom La Patate et moi sommes allés à une séance de signatures de divers auteurs dans le 92, et que j’ai vu le nouveau roman de Justine Levy sur son rapport à la maternité, je me suis dit « cool ! ». C’est un roman d’un peu plus de 200 pages, qui se lit en 3h a peine. Un truc pratique à prendre sous le coude le temps d’un week-end, ce que j’ai fait et… déception.







Quand on pense rapport à la maternité, on pense à tous ces sentiments ambivalents qui accompagnent cette transformation inouïe…. Or, cela n’est pas vraiment développé dans le livre car en réalité, ce livre sert à Justine Lévy d’éponge à tristesse concernant sa propre relation à sa mère. Cela dit en passant, pas fun sa mère, junkie au possible, lui faisant fumer des pétards à trois ans et transporter de l’opium à 4… Et c’est bien cela le souci car voyez-vous, il y a quelques années, cette auteur a publié un roman spécialement sur sa mère (que je n’ai pas lu), donc j’espérais que là enfin on ne ressasserait plus le père philosophe super présent et gentil et la mère absente et malade. Que nenni, tout a tourné autour de la dite mère. On comprend bien évidemment qu’il n’est pas envisageable d’étudier son rapport à la maternité sans passer par son propre rapport à sa mère, mais tout de même, là, il y a erreur dans le sujet. Et puis le fil rouge qui consiste à dire « je me dois d’être gaie pour mes enfants afin qu’ils ne portent pas sur les épaules tout ce que j’ai porté » ne ressort hélas pas bien, on a l’impression d’un sentiment plaqué sur le papier histoire de donner un sens à ce vomi de chagrin.







Pour finir, le style est épuisant et consiste toujours en la même chose : une succession de noms et d’adjectifs. Pour vous en donner un semblant d’aperçu, cela ressemble à ça : Ce livre est fatigant, éreintant, toujours la même chose, la même idée, décrite de différentes façons, avec différents mots, différentes tournures… C’est cela même x 200 pages, je n’en pouvais plus sur la fin.







A mon sens, il y a des bien meilleurs romans sur le chamboulement de la maternité. Il y a bien sûr le fameux essai d’Elisabeth Badinter qui fait tellement de bien quand on est rongé par la culpabilité d’éprouver ce qu’on éprouve ; il y a aussi Un heureux Evènement d’Eliette Abecassis qui renvoie davantage à la solitude des premiers temps de la maternité. Enfin il y a le plus drôle – du moins il me semble – qui m’a en tout cas bien fait marrer entre deux nuits blanches, c’est Un miracle en équilibre de Lucia Etxebarria.







Bref, un livre bof avec un sentiment de « elle ne s’est vraiment pas foulé », même si Justine Lévy en a sûrement gros sur la patate.







Recommandation : 4/10
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La gaieté

J'ai retrouvé avec bonheur la plume de Justine Lévy, très touchante, très fluide, très imagée, très tout, en fait.



On la découvre quelques années plus tard, avec Pablo, alors qu'elle a deux enfants. Evidemment, elle décide d'être heureuse pour ne pas les contaminer comme elle l'est, par cette tristesse poisseuse en héritage d'une maman éternelle adulescente et en grande souffrance, en proie aux addictions, qui était souvent absente, et pourtant qui restait une maman. Une maman à laquelle Louise s'est attachée, et qui continue de la hanter lorsqu'à son tour, elle porte ce doux titre de mère.



J'ai beaucoup aimé la franchise de ses réflexions pour les éprouver moi-même: qu'est-ce que je ferai, quand mes enfants m'enverront valser, à l'adolescence, quand ils seront totalement indépendant et créeront leur vie, alors que la mienne ne tourne qu'autour d'eux?



Son papa reste son pilier, celui que Louise appelle à toute heure du jour et de la nuit, et qui aide, quoi qu'elle ait fait comme bêtise.



On découvre le défilé des belles-mères, méchantes, pernicieuses, jalouses.



Le livre est touchant, j'ai beaucoup aimé la fin et la touche d'espoir qu'il comporte également. Les réflexions sont justes, la façon d'écrire me séduit totalement. En fait, cette Louise pourrait être mon amie, j'en suis certaine...
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La gaieté

j'aime Justine Levy, sa plume élégante, sensible et cynique à la fois. Que ce soit pour raconter une rupture, une grossesse, la maternité, elle sait toujours trouver les phrases qui font mouche, vous touchent, vous remuent. Elle les balance comme sur le divan, les déballe parfois sans virgule, dans un souffle comme une thérapie...

La Gaieté c'est l'histoire d'une femme, Louise (Justine) qui décide de mettre "la gaieté" dans sa vie à partir du moment où elle tombe enceinte ! Adieu mélancolie adieu tristesse. C'est tentant la gaieté...pourtant rien n'est si simple. Dans cette autofiction, elle y parle de névroses, de transmissions, de casseroles que l'on se refile, de mère en fille, de générations en générations. J'aime sa façon de mettre en mots, ces maux que l'ont se transmet. Certains y verront un roman autobiographique plaintif et égocentrique, moi j'y ai surtout vu une jolie réflexion sur la maternité vers une forme d'apaisement.
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La gaieté

A l'origine est "La gaieté " de Justine Levy peut-être le plus simple à trouver...sauf que Louise qui vient de rencontrer Pablo ne croît pas ..au bonheur..n'y aspire même pas. Elle veut juste être gaie...Justine ...aussi et surtout, puisque ce livre touchant est l'histoire de sa vie, de sa famille, on va vite le comprendre. Elle nous transmet un "petit bout" du malheur que sa maman traîne au fond de sa poche comme un mouchoir sans savoir s'en débarrasser ! L'émotion est au bout de chaque mot de ce joli roman bien écrit. Une bonne fille cette "mauvaise fille".
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La gaieté

Avec une problématique alléchante, et au combien actuelle, je me suis dit que j'allais essayer de surmonter mon peu d'intérêt pour la littérature française à tendance auto-centrée pour y glaner, peut-être, une réflexion moderne et originale sur la gaieté. Mais malgré un ton de confidence qui nous rends cette auteure/héroïne attachante, on reste vraiment à la surface du sujet, et on retrouve tous les tics de ce genre littéraire sans grande profondeur qu'est l'auto-fiction. Au final cette manière d'écrire me semble creuse et surtout dépassée. Dommage car l'auteur touchait du doigt quelque chose qui aurait pu donner lieu à un grand roman oscillant entre fiction et philosophie.
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La gaieté

Dès le début, les phrases interminables. Des phrases qui prennent parfois plus d’une page et qui viennent alourdir un style déjà pesant... Ponctué -de virgules heureusement- de réflexions existentielles et de complaintes de petite fille riche, cela a suffit à m’ennuyer prodigieusement. Le sujet traité est plaisant mais si mal traité, si mal raconté, et aucune émotion ne transparait tant son étalage de vie est fade, mièvre et ne tourne, comme tous ses romans, que sur sa petite personne.
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La gaieté

Malgré son titre, on ne peut pas dire que ce livre traite de la gaieté... Il s'agit plutôt d'un roman pseudo-autobiographique psychologiquement noir! Trop de thématiques abordées - comme la narration, tout s’enchaîne et se mélange - souvent trop superficiellement et pas assez en profondeur. C'est dommage, car le fond du roman est intéressant!
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La gaieté

Louise, mère de famille, lutte contre sa nature plus qu'anxieuse - et on comprend pourquoi lorsque l'on sait, si on a lu précédemment "Rien de grave" -je ne suis pas sûre du titre- où l'héroïne se fait piquer son mari par la maîtresse du père de ce dernier, une espèce de don Juan femelle, alors qu'elle est enceinte de presque cinq mois, il me semble ! Justine Lévy se raconte au fil de ses romans mais sa vie est un roman ! Tragique et sordide (je parle du comportement de certains protagonistes, cela va de soi! )... Il faut un sacré courage pour se relever de tout ça! Et elle en a du courage, Louise/Justine!

La gaité, c'est l'enfance qui surgit avec la maternité, j'allais écrire "qui rugit" et il y a de ça, aussi! Justine nous emporte avec elle dans nos angoisses existentielles de mères, se traduisant au jour le jour par des choses aussi prosaïques que l'aspect du caca dans une couche (là, c'est moi!) , on se pose toutes les mêmes questions ! Mais tout le talent de Justine Lévy est de mettre les mots sur ces maux et de nous faire partager ses maux avec une fluidité, un rythme, un humour et une auto-dérision extraordinaires. Nous sommes avec elle, nous avons a posteriori envie de baffer ses ex belles -mères, nous souffrons avec elle, petite fille, de la voir se regarder si laide en ce miroir qu'elle se tend, certes, comme pour s'en flageller mais qui reflète surtout la méchanceté et la couardise des adultes autour d'elle.

Elle a ramassé, comme on dit familièrement! Je ne dévoilerai pas le pire de son enfance bien entendu mais c'est plutôt déchirant - euphémisme - et avec ces événements si terribles de sa vie, qui lui remontent malgré elle comme des flots de vomi (je vais peut - être un peu loin mais c'est une sensation physique que l'on ressent), elle construit, Louise/Justine comme si, de ses mains, elle batissait le nid de sa famille et que les épreuves , s'échappant enfin du chaudron, Louise/Justine leur ayant fait face, ne laissaient pour traces que ce qu'il y a à garder dans la vie : la gaité, l'amour, le pardon.



Justine Lévy a un charme fou. Elle existe, ne se cache pas derrière derrière des lunettes de soleil, ne cherche pas l'apitoiement. La faculté qu'elle a de se moquer d'elle - même, l'humour à la place des larmes, l'humour comme arme (ce devrait être la seule autorisée! ), c'est l'intelligence qui pétille, c'est le doute de soi. Justine Lévy est brillante et je suis sortie de la lecture de son livre. ...meilleure? Peut-être!



Ce dernier roman de l'auteure, je l'ai perçu comme une auto-biographie, je n'ai pas su faire autrement. Mais peu importe à la limite. C'est une belle leçon (je ne crois pas qu'elle ait jamais voulu en donner! ) de vie, d'amour - très marquants, indispensables même sont le père et le mari, les maillons de l'amour, de la vie présents tout le long du livre - Vous le verrez bien!



Le ton, le rythme, tout est incroyablement vivant dans ce livre. Il ne sera pas mon coup de coeur de l'année comme Yellow Bird le fut en 2014 mais il reste malgré tout un joli et profond coup de coeur en ce début du mois de mars! Et je n'en ai pas tant que ça!
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La gaieté

L'autofiction, ce genre très typiquement franco français, qui a ses chefs de files- Christine Angot ou Camille Laurens- dont je reparle très bientôt , a vu arriver il y a maintenant dix ans une jeune génération parmi lesquelles Justine Levy était certainement la plus médiatique, vu son background- fille de BHL et ex de Raphael Enthoven, un philosophe très médiatisé qui l'a quitté pour Carla Bruni, des héros qui étaient donc le plus logiquement du monde les personnages principaux de Rien de grave son premier roman paru en 2005.



Malgré l'agacement que le personnage de petite fille riche qui se complait dans son malheur peut produire en moi, je dois reconnaitre que ce Rien de grave qu'on lit d'abord par voyeurisme était une vraie réussite, un roman sans concession qui nous plonge avec pertes et fracas dans les abimes d'une rupture.



Etant passé à coté des deux autres romans de Justine L, malgré son "mauvaise fille", dont on a beaucoup parlé et qui a été adapté au cinéma avec la formidable Izia Higelin dans le rôle de Louise le double littéraire de Justine, j'ai repris les aventures entre fiction et réalité de Justine/ Louise avec son dernier ouvrage en date, la Gaieté, grâce à la dernière sélection du livre de Poche de janvier 2016.



Comme dans les trois autres romans, l'auteur continue évidemment sur la voie de l'instrospection intime et le livre évoque sa lutte permanente contre la tristesse, la mélancolie qui l'assaille- douce ironie du titre- et sa peur , maintenant qu'elle est devenue mère, de la transmettre à ses enfants, vu que sa mère, qui est morte dans le troisième volet avait aussi un caractère dépressif.



L'auteur nous cache rien de son désarroi de mère "j sais juste qu'une maman malheureuse vous refile toujours un bout de son malheur, sans le faire exprès et sans le savoir.", une démarche plutôt rare et audacieuse en littérature française, car peu de romancières osent parler des doutes qui assaillent une jeune mère- à part Eliette Abecassis dans un heureux évènement qui allait encore plus loin- et on peut être touchée par la sincérité et la transparence de l'auteur qui ne cherche pas à s'épargner, avec une ironie somme tout salutaire.



Cependant, la gaieté peine à convaincre totalement, la faute à une construction de récit vraiment décousue qui nous perd entre passé et présent entre ses souvenirs d'enfance et des situations présentes pas toujours passionnantes à suivre, l'actuel et ses souvenirs....



On a en fait, assez souvent en lisant la Gaieté, du mal à comprendre où Justine Levy veut nous amener et on regretet que certains sujets interessants sur le papier ne soient finalement abordés que de manière superficielle.



Bref, une lecture qui m'aura moins emballé que Rien de grave mais qui m'aura quand même, sur certains passages donner envie de continuer à suivre l'univers de Justine Levy ou plutot celui de Louise, son double littéraire.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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La gaieté

Dans la famille Lévy, je choisis la fille. Non… Sérieusement, je n’ai rien contre BHL, qu’au fond je ne connais pas très bien, et dont la perception dans les médias est brouillée depuis des années notamment à cause de ceux qui tournent tout ce qu’il fait en dérision. Inconsciemment, c’est malheureux, quand on est « fille de » ou « fils de », on pâtit souvent aussi d’une perception brouillée. Un relent de suspicion. Parfois, ça maintient à l’écart, diffère la rencontre. Et finalement, un jour on entrouvre la page d’un livre, et on se dit : j’accroche, et on emmène le livre chez soi. C’est ce qui s’est passé pour moi avec le livre de Justine Lévy. Et du coup, je regrette de ne pas l’avoir rencontrée plus tôt en tant qu’auteur, car sa sensibilité, son intelligence et son humour m’ont vraiment plu.

Le sujet, c’est la gaieté, mais je dirais plutôt la capacité à supporter sa vie sans faillir, en demeurant ouvert, en conservant un « tropisme » positif malgré les épreuves. C’est ce que Justine Lévy raconte dans son livre, très largement autobiographique, malgré les prénoms modifiés (Louise = Justine, Georges = Bernard-Henri). C’est aussi un livre sur la transmission entre les générations, comment la faire pour échapper aux malédictions familiales. Justine Lévy écrit sur l’angoisse qu’elle a à ne pas transmettre les démons qu’elle a elle-même hérités notamment de sa mère, à ses enfants. Lutte à contre-courant, jamais définitivement gagnée, contre les névroses, les manquements, la peur de reproduire des schémas qu’on a subis soi-même.

Justine Lévy dit par là l’amour qu’elle a pour ses enfants, raconte aussi comment elle a appris à pardonner ses erreurs à sa mère, même si elle n’a vraiment pu le faire qu’après la mort de celle-ci.

Justine Lévy a un extraordinaire humour, un immense sens de l’autodérision, elle ne se prend jamais au sérieux, elle a trop souvent manqué d’estime d’elle-même. Le personnage de Louise se débat, et souvent elle explique qu’elle a l’impression de ne pas savoir s’y prendre, mais je pense au contraire qu’elle est beaucoup plus forte et courageuse que ce qu’elle ne le suppose elle-même.

Elégance des sentiments, honnêteté, intelligence et humour : dans un texte qui somme toute est bien de l’autofiction, et où il aurait été très facile d’être narcissique, Justine Lévy conserve une simplicité et une authenticité qui l’honorent. Elle ne tombe jamais dans l’apitoiement sur soi et son texte passe du récit très personnel à l’universel, évoquant l’enfance, la maternité et la difficulté d’être au monde. Une très belle rencontre littéraire.



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La gaieté

Le titre ainsi que les premières pages du roman de Justine Lévy semblent être une apparente consécration à la gaieté comme sentiment plus accessible que le bonheur ; mais il n’en est rien. Le titre apparaît alors comme un antiphrase face à l'histoire que nous présente Justine Lévy.



Le style d’écriture rend le roman un peu pesant au travers de très longues phrases, des questions rhétoriques et des énumérations sans fin de synonymes. L'auteur semble les utiliser comme argument d'autorité pour nous faire adhérer à son histoire.



Entre autobiographie et journal intime, le roman semble être écrit sur un coup de tête, comme une lettre expiatoire sur laquelle nous serions tombés par hasard mais qui ne serait pas destinée à la lecture. Un sujet en balaie un autre sur le coup à tel point que nous ne participons pas à l’histoire comme si nous n’y étions pas conviés.



Puis, le manque de savoir-faire et d’assurance de Louise est de plus en plus attachant. Le personnage en question revient sur ses souvenirs d’enfance et, enfin, le style d’écriture prend tout son sens. Les énumérations et longues phrases dans la bouche de la petite Louise se trouvent bien employées. La petite Louise semble plus avertie sur le monde réelle que ne l'est l'adulte.



Pourtant l’intrigue réelle ne se dessine qu’aux dernières pages du roman aux travers de l’histoire d’une vie, celle de Louise, qui la redécouvre en même temps que nous. Un enthousiasme nous envahit enfin alors que le roman nous délivre ses dernières lignes. Haletant, l’espérance se fonde sur la dernière phrase qui est en totale décalage avec le roman.
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La gaieté

L'auteure nous livre son quatrième livre, en fait son autobiographie à différentes étapes de sa vie.

Elle approche la quarantaine, a deux enfants, et elle a décidé d'afficher une gaieté afin de rendre ses enfants heureux.

Son idée est très généreuse et fait preuve de beaucoup d'amour.

Seulement, ça sonne un peu faux. La gaieté, ça ne se commande pas toujours.

Ce qui étonne dans ce livre, c'est la place qu'occupent les deux parents de Louise.

A quarante ans, sa mère disparue est toujours très présente, à la façon d'un fantôme et son père, bien vivant est très souvent cité, admiré, embelli ?

A cet âge, je suis convaincue qu'on doit avoir sa propre personnalité et entretenir avec ses parents des relations d'adulte à adulte.

L'esprit du livre me dérange donc pour l'immaturité de l'auteure mais je ne la juge pas.

Je trouve cela dommage pour elle.

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La gaieté

Ce livre m'a profondément ennuyée; que de mièvrerie, de plaintes, de complaintes, de propos qui tournent sans cesse autour du pot sans jamais comprendre ce que l'auteure cherche exactement à nous faire passer comme message. C'a été une épreuve pour moi de finir ce livre dont j'ai lu les dernières pages presque en diagonale. La fin même m'a laissée sur ma faim. Là, on se dit "tout ça pour ... ça ?"

Pour ma part une étoile. C'est raté.
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La gaieté

Touchant!
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La gaieté

Faut-il se fier au titre ? Justine Lévy, dont c'est le quatrième "roman", poursuit son instrospection intime avec ce récit encore une fois très personnel où l'on retrouve son double littéraire - Louise, que l'on a vue devenir adulte, puis femme, puis mère. Le précédent, "Mauvaise Fille", où elle racontait la maladie de sa mère survenue en même temps que sa première grossesse, m'avait paru aussi impudique qu'il m'avait fouillé les tripes. Entre mauvaises filles on se reconnaît.



A présent, Louise/Justine est donc une jeune maman qui s'est résolue à afficher une façade, sinon de bonheur (existe-t-il seulement ?), au moins de non-tristesse, s'efforçant de dominer la mélancolie qu'elle a chevillée au corps depuis l'enfance et de cultiver la joie de vivre, d'avoir des enfants "contents contents contents" et d'être souriante souriante souriante. Elle refuse de leur infliger ses angoisses comme elle a dû subir celles de sa mère ou la cruauté des belle-mères de passage - bref elle veut absolument être la mère qu'elle aurait voulu avoir. Pour ses enfants elle surmontera les vieilles douleurs, les vieilles rancoeurs et se fera guerrière, elle apprendra donc à être gaie, résolument.



Mais personne ne l'avait prévenue que lorsqu'on devient père ou mère, on a beau essayé de faire tout le contraire de ce qu'on a vécu, de ne pas répéter les mêmes erreurs que ses parents on se prend notre propre enfance dans la gueule. Sans parler de cette peur, nouvelle, qui s'installe, engluant les parents tout neufs, et qu'elle décrit avec des mots très justes.



Bien sûr, "La Gaieté" appartient à ce ce genre de littérature qui crie "Nombril ! Nombril !", mais son écriture est d'une sincérité absolument désarmante (et le style a mûri), comme si Louise/Justine nous prenait, nous lecteurs, comme confidents de ses chagrins de petite fille blessée (impression renforcée par le rythme du texte), à l'enfance dorée mais ballottée, une jeune femme encore fragile mais sur la voie de la guérison.
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La gaieté

Un ton juste, à vif, qui donne la mesure d'un cœur comme en un livre ouvert !
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