Citations de K. A. Tucker (314)
- Je ne comprends pas, Livie... Parfois tu semble aussi habile qu'un flamant rose qui a une patte prise dans les sables mouvants
– Tu ne trouves pas ça épuisant ?
Il caresse doucement mon cou avec son pouce.
– Quoi ?
– De ne laisser personne t’approcher ?
– C’est pas le cas, je réponds rapidement, mais ma voix tremblante trahit mes mots alors que les siens me font l’effet d’une douche froide.
Comment parvient-il à voir ce que je ne souhaite pas qu’il voie, ce que j’essaie tant de cacher ? Il a trouvé un moyen de m’approcher, voilà tout. Comme un intrus. Il a envahi mon espace, déjoué toutes les alarmes et pris ce que je ne lui ai pas offert.
La flamme qu’il a fait jaillir en moi avec tant d’aisance brûle encore, cependant je ressens désormais le besoin de lutter.
– Je ne veux pas de ça. Je ne te veux pas.
– Beaucoup de femmes aiment les barbes
– C’est faux
– Ça a du style
– Non. Le Hipster, c’est un style. Le Rockabilly, c’est un style. Mais le Yéti ? Non.
Un… Deux… Trois… Quatre… Cinq… Six… Sept… Huit… Neuf… Dix.
J'entends des voix, au loin. J'entends des gens dire mon nom, mais je ne sais pas où ils sont. Ils sont en sécurité, en terre ferme. Dans un autre monde. Le monde des vivants. Je n'ai pas ma place dans ce monde.
mes mains cognent contre la vitre je réalise que je ne suis pas prete a lu dire au revoir. Pas comme çà. Pas encore . peut être jamais
Je repense à hier soir, lorsque Nate a mis Trent dehors parce qu’il me tenait la main. Je pensais que Nate faisait le macho, mais maintenant que je connais cette histoire, j’ai envie de le prendre dans mes bras. Ou de prendre un de ses bras, car il me faudrait une échelle et des bras extensibles pour lui faire un vrai câlin.
« Dis, Livie, pourquoi on ne peut pas en parler ? C’est parce que ça te rend trop triste ?
Parce que ça te rend trop triste. Il lance cette phrase de sa petite voix, si innocente et curieuse. Et elle m’éclaire. Bonne question, Éric. Est-ce que cette règle n’était pas finalement davantage pour moi que pour eux ? Je ferme les yeux en réaction au flot de larmes qui menace de couler. Je ne peux pas craquer devant eux. Vraiment pas.
Deux petites mains se posent alors sur chacune de mes épaules.
À travers ma vision toute floue, j’aperçois les jumeaux à mes côtés. Derek me regarde à présent les sourcils froncés.
– Ça va aller, Livie, dit-il d’un ton rauque, ne t’inquiète pas.
Deux enfants de cinq ans, souffrant de cancer et venant de perdre une de leurs amies, sont en train de me réconforter. Moi.
– Oui, ne t’inquiète pas. Tu vas t’y habituer, ajoute Éric.
Tu vas t’y habituer. Des mots qui me coupent le souffle et me glacent le sang, si bien que j’ai l’impression que mes veines ont gelé. Je sais que ce n’est pas le cas, puisque je suis toujours en vie et que mon cœur[…] »
Quelque chose effleure mes doigts et je vacille. Je baisse la tête et vois la main de Trent qui repose sur mon genou. Ses doigts sont à quelques millimètres des miens. Si près. trop près. Mais je n’éloigne pas ma main pour autant. Quelque chose en moi me pousse en avant. Je me demande s’il y a la moindre chance que… et si… Prenant une profonde inspiration, je lève les yeux vers lui et vois un océan de calme et de possibilités. Pour la première fois en quatre ans, l’idée qu’une main recouvre la mienne ne me projette pas dans un puit sans fond.
Malheureusement, ça s’arrête. Brutalement. Il rompt le baiser et recule, haletant, tout en baissant les yeux vers moi d’un air incrédule. Ses yeux ne quittent jamais les miens, pas même une seconde. Si c’était le cas, ils verraient que la serviette est tombée et que je suis complètement nue sous lui. Nue, corps et âme.
– C’est pas pour ça que je t’ai sortie de la douche, murmure-t-il.
Je déglutis avec difficulté, cherchant ma voix. Celle que je trouve est sèche.
– Non, mais au final tu t’en sors pas mal, non ?
Sa bouche esquisse ce sourire en coin qui me fait fondre. Mais son regard froid inspecte mon visage.
– Tu ne trouves pas ça épuisant ?
Il caresse doucement mon cou avec son pouce.
– Quoi ?
– De ne laisser personne t’approcher ?
– C’est pas le cas, je réponds rapidement, mais ma voix tremblante trahit mes mots alors que les siens me font l’effet d’une douche froide.
Comment parvient-il à voir ce que je ne souhaite pas qu’il voie, ce que j’essaie tant de cacher ? Il a trouvé un moyen de m’approcher, voilà tout. Comme un intrus. Il a envahi mon espace, déjoué toutes les alarmes et pris ce que je ne lui ai pas offert.
La flamme qu’il a fait jaillir en moi avec tant d’aisance brûle encore, cependant je ressens désormais le besoin de lutter.
– Je ne veux pas de ça. Je ne te veux pas.
Ces paroles ont un goût amer car je sais que je ne le pense pas vraiment. Je veux ça. Je te veux toi, Trent.
Trent m’embrasse fougueusement, et mon corps me trahit de nouveau en lui cédant et en révélant mon mensonge. Cette fois-ci, il garde ses mains de chaque côté de ma tête, agrippant l’oreiller comme s’il essayait de se contrôler. Pour ma part, je me rends compte que j’ai perdu« tout contrôle au moment où mes mains glissent sous sa chemise pour griffer son dos et mes jambes enveloppent sa taille.
– Non… je murmure, alors que ma bouche trace une ligne sur son cou
- L'Alaska. Sans toi, l'Alaska n'es que ruines.
- Bon vol, Barbie.
- Toi aussi, espèce de yéti grincheux, parviens-je à répliquer malgré mon cœur qui se serre.
- L'un comme l'autre, vous ne trouvez jamais le cran nécessaire pour vous exprimer quand il le faut.
La seule brousse que j’ai vue, c’est celle que vous avez sur la figure.
Il recule un peu la tête et dépose un baiser sur ma joue, à un centimètre de ma bouche.
Je ferme les yeux. Il suffirait qu’il déplace ses lèvres légèrement vers la droite.
Et voilà qu’il le fait.
Le temps d’une seconde, ses lèvres se posent sur les miennes, puis elles disparaissent subitement, bien avant que je sorte de ma stupeur. C’était volontaire ?
Il se dirige vers la porte à l’aide de ses béquilles et se retourne vers moi en souriant.
J’ai envie de le supplier de rester.
J’ai envie de me jeter sur lui et de le prendre dans mes bras pour qu’il m’embrasse encore une fois. Pour de vrai, cette fois.
J’aimerais qu’il tombe fou amoureux de moi.
Alors je tourne les talons.
Et je laisse derrière moi ces voix, ces cris, toutes ces désillusions.
Je laisse derrière moi mes trahisons, mes erreurs et mes regrets.
Je laisse derrière moi tout ce qui, dit-on, me définit et que je ne parviens pas à devenir.
Car tout n’est que mensonge.
Je crois que c'est un peu comme un doudou que j'ai trainé avec moi toute ma vie. Ça ne sert à rien, mais ça me réconforte.
Je me demande ce qu'il fait en ce moment. S'il est dans le club ou dans son bureau.
S'il pense à moi.
Si je lui manque.
S'il a déjà tourné la page.
De nouvelles larmes jaillissent tandis que je comprends ce qui est en train de se passer.
Trent est en train de me dire au revoir.
- J'espère qu'un jour tu tourneras la page sur toute cette histoire, Kacey. Et que quelqu'un te fera rire de nouveau. Tu as un rire divin, Kacey.
- Non, je murmure soudain, fronçant les sourcils. Non !
dans la vie, il arrive parois qu'on prenne une décision et, qu'ensuite, on la remette en question. Ce n'est pas vraiment que l'on regrette On sait que l'on a vraisemblablement fait le bon choix et que l'on en tirera probablement profit On passe cependant beaucoup de temps à se poser cette question : mais qu'est ce que j'ai foutu ?