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Critiques de Kaori Ozaki (130)
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Our summer holiday

Natsuru Nanao est un garçon de 11 ans, qui vit à Tokyo. Son père est décédé d'un cancer, il vit seul avec sa mère avec laquelle il a des rapports parfois compliqués. Ils vivotent, sa mère s'éreintant à écrire à la chaîne des histoires à l'eau de rose de piètre qualité pour un éditeur. En février de cette année-là, il a brutalisé une camarade de classe qui lui offrait des chocolats pour la Saint-Valentin et s'est rebellé contre son nouveau prof de sport, l'ancien qu'il aimait bien étant aussi hospitalisé pour un cancer…Ça pourrait aller mal, mais une attirance réciproque va se mettre en place avec une grande blonde de sa classe, dégingandée et mal coiffée, Rio Suzumura. L'air de rien, ils se rapprochent, et il se retrouve chez elle, qui vit seule avec son frère depuis plusieurs mois : sa mère est morte et son père, pêcheur, est parti depuis plusieurs mois pêcher le crabe en Alaska. Natsuru aurait dû partir pendant quelques jours des vacances d'été dans un camp d'entraînement de foot , lui qui rêve de devenir un champion…mais avec ce nouveau prof, ça ne lui dit rien. Il préfère passer ces quelques jours chez Rio et son frère.



Mais l'idylle naissante va être rapidement contrariée, lorsque Natsuru va découvrir le terrible secret de Rio, lui imposant un cas de conscience. Il va lui falloir décider et choisir, peut-être, de sacrifier son amour. Sa belle sera elle aussi sous le coup de la stupéfaction, lorsqu'elle croisera fortuitement son père qu'elle attendait, indifférent et en charmante compagnie…



Our summer holiday est une histoire triste, qui pointe une réalité de la société japonaise actuelle, la pauvreté, les difficultés des mères célibataires, la dureté de la vie scolaire lorsqu'on n'est pas dans la norme. Le ton est juste, l'émotion est au rendez-vous, et il y a de l'espoir malgré tout, lorsque son ancien prof de sport semble sur la voie de la guérison, que le petit chat Tôfu de Natsuru, estropié d'une patte, cavale à nouveau même après son amputation…Quand aux rêves, le foot, et…revoir Rio, pourquoi pas ?! Car tant qu'il y a de la vie…



Ce manga one-shot, dont la fin est semi-ouverte, se lit d'une traite et laisse une sensation de doux plaisir qu'on aimerait justement voir prolongé dans une suite. C'est une plongée dans notre adolescence, au temps des premières amours, quand on était timide avec elles et téméraire avec eux, les garçons qui voulaient nous la piquer, notre chérie, au point parfois de casser une gueule et de se taper la honte, humiliant nos parents au passage, convoqués par le dirlo.



Un petit bijou, pour les tout jeunes, et les plus grands qui ont gardé la fraîcheur de coeur et d'âme de l'adolescence.

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Golden sheep, tome 1

Tsugu, quelques années après son départ, est de retour dans sa ville natale et retrouve ses amis d'enfance avec qui elle avait enterré une capsule temporelle. Pour elle, rien n'a changé et surtout pas Sora, Yushin et Asari. Pourtant, la réalité est toute autre. Les liens d'autrefois se sont bien distendus...



Avec le premier tome de cette courte série (trois tomes en tout), nous faisons connaissance avec l'héroïne Tsugu et ses amis. Dès le début, nous sommes immergés dans le quotidien de ces adolescents qui, mis à part la dynamique et optimiste Tsugu, cachent des drames personnels plus ou moins graves selon les uns et les autres. Certaines scènes sont dures, ne cachant rien de la violence qui est entrée dans leur vie. A côté d'eux, Tsugu semble vivre dans un autre monde, elle-même plongée dans une vie familiale assez compliquée. Tout à son bonheur de retrouver ses amis, elle ne voit pas ce qu'il est advenu d'eux.

Le scénario ne semble apporter rien de nouveau - jalousie, harcèlement, famille éclatée - mais le graphisme très plaisant - de grandes cases et des zooms où les expressions des personnages sont bien mis en valeur - nous entraîne facilement dans cette histoire et on sent poindre, notamment à la fin, que de nouvelles intrigues peuvent se nouer.

Un bon premier tome qui nous donne envie d'en savoir plus...
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Our summer holiday

Natsuru Nanao se remémore l'été de ses onze ans….



Orphelin de père, il vit avec sa mère qui écrit des romans. Arrivé de Tokyo en début d'année, il s'est retrouvé mis à l'écart car il a refusé les chocolats de la plus jolie fille de sa classe…. Pour lui, seul le football compte ; son entraîneur, M. Okada, gravement malade, laisse la place à un nouvel entraîneur, M. Sakai, avec lequel il ne s'entend pas.

Par hasard, Natsuru se rapproche de Rio Suzumura, une fille de sa classe qui, elle aussi, est rejetée – en raison de sa grande taille. Rio accepte de prendre en pension un chaton que Natsuru a trouvé. Peu à peu, Natsuru découvre que Rio et son petit frère vivent seuls – leur père, un marin, est en Alaska, où il est parti « pêcher le crabe »….. Il promet de ne rien dire, et tout au long de l'été, va partager le quotidien de Rio et de son frère…

Our Summer Holiday, récit complet, qui devait s'intituler « Personne ne doit savoir », traite d'un sujet difficile : l'évaporation. Au Japon (mais le phénomène existe bien sûr dans d'autres pays) ce terme signifie la disparition brutale de certaines personnes qui fuient leur famille, leur responsabilité, pour recommencer une autre vie. Ce manga nous touche : ses deux héros sont des enfants, confrontés bien trop tôt à des responsabilités d'adulte – alors même que les adultes, tels la mère et l'entraîneur de Natsuru, ou le père de Rio, qui devraient les accompagner, veiller sur eux, sont défaillants.

Nous retrouvons également le thème de l'exclusion dont peuvent être victimes les enfants au Japon, à l'école comme au collège, il ne fait pas bon être différent, ni refuser "les chocolats" comme le fait Natsuru.



J'ai beaucoup aimé ce manga, la façon simple et efficace avec laquelle Kaori Ozaki, qui a écrit la série Immortal Rain a mis en scène deux pré-adolescents déterminés ; leur attitude, le regard qu'ils portent sur la société nous touchent. Les situations sont difficiles, quelquefois même terribles, mais quelques touches d'humour nous indiquent qu'il faut garder espoir… et courage, comme le chat Tofu qui malgré son handicap, court sur trois pattes….

Il y a un avenir pour Natsuru et Rio, cela ne fait aucun doute....

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Golden sheep, tome 1

Tsugu revient dans la ville où elle à passé son enfance, elle y retrouve ses amis de l'époque. Pour elle rien ne semble avoir changé, elle espère même que les relations qu'elle avait tissé avec eux reprendront comme à l'époque de l'école primaire. Mais tous on grandit et rien en sera jamais plus pareil.

Quel plaisir de retrouver l'auteure de Our summer holiday. Une fois de plus complétement sous le charme du boulot de OZAKI Kaori, tant au niveau de l'histoire que des dessins.

Les sujets abordés le sont sans concession, harcèlement, jalousie, rage destructrice, sentiment d'abandon, envie de suicide, fugue.... Tout ça est traité dans ce premier tome plus ou moins en profondeur, toujours avec tact mais sans se voiler la face, ni pointer certains de ces agissements d'un doigt accusateur. Non pas de jugement hâtif, juste les faits et ce qui en découle, comme réactions et sentiments.

L'intensité des sentiments, qu'ils soient négatifs ou positifs est au niveau de ce que l'on ressent à l'adolescence, tout est à fleur de peau et chaque personnage passe par des états complétement différents. Ça rend cette histoire tellement réelle, ces personnages vraiment incarnés.

Les dessins sont toujours de qualité, avec cette douceur qui caractérise l'auteure. Je lui trouve une vrai force dans les expressions du visage, une finesse dans les sentiments exprimés ainsi.

La première scène met tout de suite dans l'ambiance du titre, je suis rentré dans cette histoire dès la première seconde et je n'en suis ressorti qu'a la dernière page.

De plus une auteure qui met dans ses mangas en avant Guns and Roses, Led zep ou Deep Purple c'est forcément quelqu'un de bien :D

La sortie du tome 2 au mois de septembre est inscrite dans mon agenda !
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Golden sheep, tome 1

Ce titre, je l'avais repéré depuis bien longtemps. Jusqu'à ce qu'il arrive enfin entre mes mains, j'avais déjà oublié que l'auteure était celle qui avait réussi à m'émouvoir en un tome grâce à son Summer holidays. Fallait s'y attendre, elle sait s'y prendre ! D'entrée de jeu, on est dans une ambiance dynamique grâce à Tsugu mais très malheureuse avec les différents points de vue de ses amis retrouvés. La jeune fille a-t-elle vraiment retrouvé ses amis comme au jour où ils se sont séparés ? Vous vous en doutez, pas tout à fait. C'est surprenant et bien réalisé. Kaori Ozaki exprime le mal-être des adolescents, les changements durant une période aussi charnière et les sentiments bouillants que cela génère. Série en 3 tomes, j'ai hâte d'en savoir plus sur les autres copains !
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Golden sheep, tome 2

Un tome 2 de cette mini série, toujours aussi plaisante à lire, beaucoup moins dramatique que le premier. Une seule scène est particulièrement difficile entre Yûshin et Asari. Pour le reste c'est particulièrement enjoué et on se réjouit de la renaissance de Sora et de sa complicité avec Tsugu. Il faut dire que le grand père de Tsugu est pour beaucoup dans leur épanouissement. Ce personnage est assez typique dans les mangas (le vieux qui semble complétement à côté de la plaque mais qui sait très bien ce qu'il fait et qui désamorce toutes les situations un peu tendue), à la limite de la caricature, mais il est ici très bien utilisé sans en rajouter des tonnes.

La fin de ce tome laisse présager un futur peut être un peu plus apaisé pour Yûshin, quand à Asari on ne sait pas vraiment ce qui l'attend et j'avoue être un peu inquiet à son sujet (ben oui je me suis attaché aux personnage, même à cette peste sur patte).

Voilà, un bon deuxième tome qui bien sûr sera aussi jugé à l'aune de la conclusion de la série.

Impatient donc de lire le dernier tome !
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Golden sheep, tome 1

Kaori Ozaki est autrice que j'aime suivre depuis ma découverte du oneshot Our Summer Holiday, puis de sa longue série Immortal Rain. Il y a chez cette autrice un ton mélancolique qui plait et un angle de vue sur l'adolescence, ses mal-être et ses bouleversements qui me touche. Je suis donc ravie de voir que Delcourt-Tonkam poursuit la mise en avant de cette autrice dans la langue de Molière avec Golden Sheep, sa dernière série en date.



Composée de 3 tomes au Japon et étant terminée, Golden Sheep est le récit du quotidien d'un quatuor d'amis qui se retrouvent des années après que l'une d'entre eux les ait quittés. Tsugu avait dû partir avec sa famille mais revient après la séparation de ses parents et pense retrouver Sora, Yushin et Asari tels qu'elle les a laissés enfant. Ce n'est malheureusement pas le cas et les sourires de façade vont bien vite se fissurer pour un quotidien bien plus cruel.



En voyant la couverture du tome 1 et en connaissant l'autrice, je me doutais bien que l'histoire ne serait pas toute rose. D'ailleurs les premières pages nous mettent direct dans l'ambiance avec le récit tonitruant d'une tentative de suicide avortée. Le sujet est posé. On parlera de mal être, de harcèlement, de délitement de la cellule familiale et du complexe temps qu'est l'adolescence. Pour autant, alors qu'on pourrait s'attendre à un ton pesant, l'autrice sait éviter cet écueil. Elle joue énormément sur les non-dits, les sourires et la bonne humeur de façade certes mais qui permettent tout de même de souffler au milieu de la noirceur du récit. C'est typiquement japonais comme narration, on l'a déjà vu plein de fois dans les mangas, mais c'est extrêmement bien fait ici et ce n'est pas pour nier la gravité de la situation, loin de là.



En effet, Tsugu retrouve ses amis qui semblent pareils que par le passé. Sora a l'air toujours aussi gentil et empoté, Yushin est toujours aussi beau et charismatique, Asari toujours aussi douce et amicale. Sauf que quand on creuse, ils ont chacun de grosses casseroles derrière eux. Sora est victime de brimades au lycée, Yushin est devenu le petit caïd du coin et Asari n'est pas si gentille que ça, elle est très jalouse de Tsugu, qui elle même est bien fragile dans la nouvelle vie où elle cohabite avec une nouvelle cellule famille complexe composée de ses soeurs, mère, nièce... Pas simple pour des adolescents de vivre avec tout ça et même si on aimerait revoir le petit groupe d'amis d'autrefois, on sent bien que ce ne sera pas possible.



Le génie de l'autrice, c'est de ne pas raconter tout ça frontalement de manière sombre, pesante et malaisante, comme on le trouve parfois dans les seinen, n'est-ce pas messieurs Asano et Furuya ? (Oui, je ne vais pas me faire des amis, je sais. J'adore Solanin, La fille de la plage et DDD d'Asano, mais le reste...) Bref, ici c'est plus subtil. L'autrice insère ça tranquillement, l'air de rien dans son récit au détour d'une page, il y a des petits indices qui nous amènent lentement à comprendre ce qui se passe et la tension monte ainsi peu à peu, nous saisissant à la gorge quand on réalise l'ampleur du mal être de chacun et les conséquences de leurs actions. Dès ce premier tome, on est amené à comprendre les changements qui se sont opérés en eux, leur origine et leur bien triste résultat. C'est donc un tome d'exposition très bien mené qui ne perd pas de temps et nous plonge directement dans le sujet malgré l'impression d'une certaine lenteur qui peut se dégager de la narration.



Les personnages sont tels qu'on les connait dans les autres récits de l'autrice, des adolescents banals en apparence mais à fleur de peau à l'intérieur et ayant vécu des choses pas drôles. La mangaka a la force de faire apprécier chacun d'eux, de la fan de guitare un peu garçon manqué, au garçon un peu mollasson et tête de turque, en passant par le méchant harceleur assez fragile au final, à la petite peste qui se cache derrière un visage gentil. Tous ont des failles mais tous ont un bon fond. Il leur est juste arrivé quelque chose qui leur a fait du mal et les a poussés à changer, parfois pas pour le meilleur. Je mettrais juste un petit bémol non sur l'empathie qu'on ressent pour eux mais sur l'entrain qu'ils peuvent apporter au récit. Je trouve Tsugu, parfaite en tant qu'héroïne parce qu'elle a une passion à nous partager, celle de la guitare et des vieux groupe de musique venant de ce père qu'elle ne voit plus, et qu'elle l'électron libre qui va venir secouer cette situation nauséabonde. Par contre, les autres sont un peu trop passifs et du coup, ils n'aident pas vraiment l'histoire à avancer. Ça donne envie de leur mettre un bon coup de pied au derrière et de les réveiller, en particulier Sora. Pour le moment, c'est vraiment le personnage de Yushin qui m'a tapé dans l'oeil avec la déconstruction du mythe du méchant harceleur que l'autrice va en faire, plus que le classique souffre douleur qu'est Sora ou la jalouse qui tourne mal qu'est Asari. Les personnages sont donc inégaux.



Si graphiquement vous aimez les pages claires, facilement lisibles et pourtant très bien construites grâce à un style simple et maîtrisé, vous allez vous régaler. Je trouve qu'il y a un côté très "force tranquille" dans les dessins et compositions de Kaori Ozaki, ce qui me fait dire que ça doit être loin d'être le cas en réalité et qu'il y a un gros boulot derrière. Malgré la froideur que l'on peut ressentir devant le peu de traits nécessaires à la réalisation des visages des personnages, il se dégage aussi une grande variété des expressions paradoxalement. Moi, je suis séduite et je ressens d'autant plus fort les émotions qu'elle cherche à faire passer, mais je ne sais pas si ce sera le cas de tous.



Sans surprise, Golden Sheep fut encore une très bonne lecture grâce au ton, à l'ambiance et aux thèmes que développe Kaori Ozaki, une autrice que j'affectionne. Ce mélange de passion musicale, de portrait d'une adolescence à la dérive et de dénonciation des brimades scolaires ainsi que du délitement familial et de ses conséquences sur les enfants est très réussi. Sous ses dehors tranquilles, l'autrice y va fort et appuie là où ça fait mal. Ce premier tome nous y plonge directement et la suite promet d'être tout aussi rude même si je ne doute pas que ce sera aussi un très beau voyage vers la rédemption.
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Golden sheep, tome 1

Golden sheep est un manga, une histoire, qui se révèle au fil des pages, mêlant le présent et le passé. C’est une histoire très intense, qui va très vite nous prendre de court, nous interroger, nous faire demander ce qu’il y a derrière tout cela.



La puissance de la couverture est la même dans l’histoire. La mangaka ne déçoit absolument pas, nous donnant même envie de crier, de pleurer, de leur dire de communiquer. Il y a un côté réaliste, cru, qui est comme un coup de poing dans le ventre. Tellement ça fait mal.



Golden sheep, c’est un lieu, là où il y a une statue avec un mouton, là où ils se retrouvent parfois, là où ils ont enterré leur capsule temporelle.

La fille de la couverture, Tsugu Miikura, bonne vivante, passionnée de musique, revient dans sa ville natale. La situation semble être complexe, et la famille, mère et filles, nombreuses.

Elle se dit qu’au moins elle a ses amis, et tente de toujours positiver, et se dire que ça va aller. Si au départ, ils semblent retrouvés leur complicité, leur relation. Il s’avère très vite qu’il y a des failles.



Une jeune femme amoureuse qui perd un peu la tête. Voir des situations, se sentir mise de côté, et un grand manque de communication lui font dépasser les bornes. Elle semble parfois le regretter, se poser des questions.



Mais le plus complexe est le changement de la relation entre les deux jeunes hommes. Nous apprendrons une partie de ce qui s’est passé. Et mon cœur a été brisé pour les deux, même s’il est difficile de pardonner certains actes actuels.



Pour notre plus grand plaisir, il y a aussi un animal, un chien, qui est lié d’une certaine manière au groupe.



Et ensuite, il y a la décision finale, des derniers chapitres, qui changent toute la donne, y compris une révélation.

Certains semblent se faire dépasser par leurs sentiments, la violence qu’ils ressentent en eux.



Au niveau réaliste et assez dégoûtant, vous avez aussi certaines réponses que reçoit Tsugu a des questions.



Dès le début de l’histoire, le ton est donné, et nous verrons ensuite comment on a pu en arrivé là.



Le graphisme est lui très agréable, avec des sentiments très bien capturés.



C’est donc pour l’instant une belle et triste histoire, qui a une grande force en elle, et ne peut laisser le lecteur indifférent. C’est percutant, révoltant, difficile, intrigant.
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Our summer holiday

Voici une belle histoire douce-amère. Natsuru, star du football dans son école, remarque Rio, une jeune fille de sa classe un peu atypique. Il découvre petit à petit le secret de sa vie et ne peut que le partager avec elle.

Plusieurs thèmes sont explorés dans ce manga : les relations familiales (mère-fils, père-fille, frère-soeur), le rôle de la femme dans la société, la prise en charge des enfants.

On sort de cette lecture éblouis par ces beaux moments de tendresse entre enfants, émus par le courage d'enfants de parents démissionnaires. En plus c'est un one-shot. Lisez-le !
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Our summer holiday

Natsuru a 11 ans et il est la star du collège.

Son rêve est de devenir footballeur. Cependant, il se retrouve ignoré des filles de sa classe lorsqu'il refuse les chocolats de saint valentin de la petite princesse de la classe. Dans un même temps il fait la connaissance de Tio, une jeune fille mystérieuse qui étrangement, en primaire, vie seule avec son petit frère. Mais quoi faire quand on se rend compte qu'il se passe quelque chose d'anormal pour son âge mais qu'il ne veut pas mettre son amie en danger ?



Un one shot absolument superbe ! Les personnages sont beaux, touchants, réalistes à souhait. J'ai tout de suite accroché avec Natsuru car c'est un personnage très vraisemblable. Pareil pour Rio qui est une petite fille triste et responsable de son petit frère complètement survolté et attendrissant.

Ce qui commence comme une histoire pour la jeunesse se termine en véritable drame. J'en ai eu les larmes aux yeux. J'ai peur d'en dire trop alors je vais m'arrêter là mais tout est réussi : les personnages, le visuel, l'histoire, la complexité des situations .... . Il n'y a rien à jeter !
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Golden Sheep, tome 3

"Tout est bien qui finit bien!". Mais euh c'est pas trop simple comme orientation de l'auteure ? En tout cas, c'est mon avis. Notre quatuor a enfin l'âme apaisée et donc je me dis juste, tout ça pour ça. Contrairement à l'histoire bonus qui m'a beaucoup touchée ! C'est là le vrai cœur de l'auteure, son talent en un chapitre !
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Golden Sheep, tome 3

Dernier tome de cette mini série entamée sur un mode tendue un peu dramatique qui s'avère au final plutôt une lecture feel good. Ce n'est pas forcément négatif, surtout par les temps qui courent, mais j'attendais sans doute un peu plus de zones d'ombres. Bon je ne vais pas bouder mon plaisir, car plaisir il y a eu, même si la dernière ligne droite est un peu convenu et si tout est un poil trop rose.

Par contre la petite histoire de fin de tome, complétement indépendante, est juste superbe et d'une efficacité redoutable. Un condensé d'émotions comme celui là on en redemande.
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Our summer holiday

Our summer holiday est une gentille chronique d’un été pas comme les autres pour un jeune adolescent de 11 ans qui fait la découverte de l’amour alors que rien ne l’y prédisposait. Il est passionné par le football mais il traîne de lourdes casseroles liées à un passé un peu douloureux.



En effet, il a perdu son père suite à une maladie dans sa jeunesse. Il vit seul avec sa mère qui fait tout pour s’en sortir. Il se rendra compte qu’il y a malheureusement encore pire comme situation. Il va faire la connaissance de la belle et gracieuse Rio qui est pourtant mise à la marge par les élèves de l’école.



Le graphisme est tout à fait avenant et soigné. L’enchaînement des cases est naturel. Il n’y a pas d’accroc ni d’incohérence. Cela rend la lecture assez agréable.



La fin tout en émotion sera très touchante. On ressent néanmoins de la tristesse et de la mélancolie. Une belle lecture pour un été.

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Our summer holiday

Je vous avoue que le résumé ne met pas très bien en valeur ce qui fait la qualité de cette histoire selon moi, pour la simple et bonne raison qu’il se focalise sur le contexte global alors que ceci est bien vite évacué pour nous faire vivre dans la même bulle que les deux personnages, le temps de cet été qui va les faire grandir. Me concernant, j’aime beaucoup ce genre de récit, qui se déroule sur une courte période, en particulier de vacances, avec des enfants/ados, qui vont se construire dans une période qui fait office de parenthèse dans leur vie. Cela vient peut-être du fait que je n’ai pas connu ça, et donc j’idéalise ce genre de chose, un peu comme avec les récits lycéens où les personnages évoluent et vivent des choses marquantes, alors que me concernant c’était juste une mauvaise période à passer. Toujours est-il que j’aime ce genre d’histoire, mais encore faut-il qu’elle soit bien racontée.



Et rassurez-vous, c’est bien le cas ici. Nous avons en effet droit au portrait très touchant de deux personnages, Natsuru (dont on partage le point de vue), mais surtout la jeune Rio. En effet, cette dernière vit seule avec son petit frère depuis que leur père est parti pécher des crabes en Alaska. Personne n’est au courant de leur situation, sauf Natsuru qui va se réfugier chez eux après avoir abandonné le stage de foot auquel il devait se rendre pour l’été. Ainsi, il va découvrir le quotidien de sa camarade et se rendre compte de la différence qu’il y a entre lui, très insouciant, et elle, qui doit tout gérer (les courses, la cuisine et autres tâches ménagères…). C’est ainsi que le jeune garçon va grandir au contact de Rio, qui de son côté va s’ouvrir davantage, nous permettant d’assister à la naissance d’une très belle relation entre les deux, matinée de moments de tendresse et de douceur (la découverte et l’adoption du petit chat étant un moment magnifique, évidemment), mais aussi d’une certaine gravité car la situation de la jeune fille et de son petit frère cache un lourd secret.



De tout cela découle un discours très fort et touchant sur l’enfance et sur les adulte. Non pas qu’il soit question de passage à l’âge adulte (les personnages sont trop jeunes), mais le manga nous présente plusieurs figures parentales qui donnent à voir la complexité de la relation que l’on peut avoir à nos enfants, ainsi que les qualités et défauts des parents. Nous avons droit à des portraits différents par le biais de la mère de Natsuru et du père de Rio, deux personnages très importants dans le récit, aussi bien de par leur présence que leurs absences.



De même, j’ai trouvé particulièrement réussi le travail sur la temporalité du titre, qui retranscrit très bien l’idée que cela se passe sur un court laps de temps, qui a cependant un grand impact sur les deux enfants. De ce point de vue, tout le développement de la relation entre les deux et de leur attachement est très réussi, le tout magnifié par une fin qui permet de comprendre à quel point ces vacances les ont impactés. Ainsi, du début à la fin, la mangaka aura brillamment réussi à nous faire comprendre en quoi cette parenthèse dans la vie de ces deux personnages aura un impact évident sur leur évolution.



Avant de finir, un petit mot sur l’esthétique du titre et sur l’édition semble de rigueur. Je trouve les illustrations très belles, captant à merveille la douceur qui se dégage de l’ambiance générale du titre. Le travail visuel sur les personnages contribue à les rendre très attachants, et les décors sont également détaillés et participent à l’ambiance. Tout ceci étant parfaitement mis en valeur par l’édition de Delcourt Tonkam, avec une jaquette que je trouve magnifique notamment, et qui retranscrit très bien l’essence de l’oeuvre selon moi.



En résumé, Our Summer Holiday est un très beau one shot qui réussit parfaitement à développer ses personnages et son intrigue en peu de temps. De la même façon que Our Summer Love (qui n’a rien à voir et qui est écrit par un autre auteur, j’insiste là-dessus), on se retrouve face à une histoire courte qui n’a pas besoin de davantage pour nous toucher et nous amener à réfléchir. Ainsi, en peu de pages, la mangaka a réussi à proposer quelque chose qui pourrait accompagner vos pensées le temps d’un été, voire davantage.
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Mermaid prince

Après m'être régalé à la lecture de "Our summer holidays", j'avais décidé de suivre cette mangaka, j'ai donc acheté ce titre dès sa sortie.

Bien m'en a pris, car j'ai une nouvelle fois été enchanté de ma lecture.

Trois petites histoires douces amères, aux sentiments parfois tendres, parfois extrêmement violents. Les fins laissent un sourire aux lèvres et une envie de croire en l'avenir, mais pour y arriver, les personnages passent par des étapes pas évidentes à gérer.

Dans "Les hauts de pluie et lune" on suit une ado au caractère bien trempé dans ses relations difficiles, avec le sexe opposé, avec sa meilleure amie et avec son avenir. Récit sans concession qui peut faire froid dans le dos (une scène en particulier) sur certaines réalités au Japon.

Le petit intermède "Jour de neige" avec son petit côté fantastique nous fait réfléchir sur l'impermanence des choses, la renaissance et notre rapport à la nature, si proche et pourtant si lointain.

Dans "Mermaid Prince" enfin, où nous suivons 2 adolescents aux caractères, au sexe, à la situation familiale, opposés. Pas facile à cet age d'avancer quand on ne trouve pas sa place, quand des idées noires vous traversent ou quand l'amour frappe à votre porte. Un élément fantastique et un événement tragique viendront battre les cartes et donner une meilleure main à nos deux adorables personnages.

Des sentiments à fleur de peau, de l'âpreté, de la douceur, de l'amour, de la douleur et une bouffée d'espoir pour finir voilà ce que nous fait vivre ce manga et je n'en attendais pas tant.
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Our summer holiday

L’histoire de ce manga est à la fois simple et touchante.

Les deux protagonistes sont rejetés par les autres enfants : Natsuru a rejeté les avances de la plus belle fille de l’école parce qu’il préfère le sport aux filles (en même temps, il n’a que onze ans) et Rio est trop grande par rapport aux autres. Le temps d’un été, ils vont se rencontrer, s’apprivoiser mutuellement, devenir amis… et Rio décidera de confier son secret le plus lourd à Natsuru. Mais ce secret est bien trop lourd pour deux enfants et l’été touche à sa fin…



Je ne vous en dis pas plus (j’en ai même sans doute déjà trop dit). Ce manga est magnifique, touchant et rempli d’émotions. Les dessins sont vraiment beaux, ce qui est toujours un plus pour moi.

N’hésitez pas, il vaut vraiment le coup.
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Golden sheep, tome 1

Résumé : Tsugu a déménagé quand elle était enfant, et a quitté ses amis. Des années plus tard, jeune lycéenne, elle retourne dans sa ville d’enfance, et a la joie d’y retrouver ses amis. Elle pense les avoir laissé tels qu’ils étaient avant, mais tous ont bien changé.



Mon avis : J’avais un peu peur en voyant la couverture avec une guitare que ce soit le même type d’histoire que « Masked noise », mais il n’en est rien.



Tsugu joue de la guitare éléctrique, et semble plutôt douée. Elle ne s’en sépare d’ailleurs pas souvent. Elle a la joie de retourner dans sa ville d’origine, et retrouve ses amis d’enfance avec bonheur. Pour elle, rien ne semble avoir changé, mais en fait, tout a changé dans les relations entre ses camarades.



Yûshin, qui défendait auparavant les autres, se retrouve harceleur et cotoie de mauvaises personnes, Sora est devenu souffre-douleur, et Asari commence à être jalouse de Tsugu. Que s’est-il passé tout au long de ses années ? Leur amitié survivra-t-elle ?



L’auteur du one-shot « Our summer holiday » met une fois de plus en avant les côtés parfois sombres de la société et des personnages, mélange d’ombre et de lumière, et j’ai bien envie de lire la suite pour comprendre comment chacun des personnages a évolué pour en arriver là, notamment Yûshin.
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Golden Sheep, tome 3

Je termine cette série de manière un peu dubitative. Beaucoup de bonnes intentions, une jolie morale, mais un sentiment de trop peu, trop vite, qui me laisse sur la fin par rapport aux autres titres de l'autrice que j'ai lus. En revanche, j'ai été très émue par le oneshot final qui n'a rien à voir...



Kaori Oazki a voulu nous conter l'histoire compliquée de 4 amis qui s'étaient perdus et dont les relations s'étaient distendues. Elle le fait avec un certain brio mais également avec pas mal de clichés qui rendent son histoire un peu surfaite au lieu d'être touchante et réaliste.



Sora et Tsugu ont été rejoint à Tokyo par Yushin. Celui-ci peine à trouver sa place, tout comme les deux autres. Tsugu aimerait bien les réconcilier mais c'est plus compliqué que ça après ce qu'il s'est passé entre eux, surtout qu'ils sont aussi têtus l'un que l'autre. Du coup, on a l'impression qu'il ne se passe pas grand-chose en dehors de la belle aide reçue par le grand-père de Tsugu, la rencontre avec ce petit chat trop mignon, et deux-trois conversations anodines au premier abord. Mais en fait, tout passe par le langage non-verbal des personnages qui traduit énormément de choses, et au final sans qu'on sache trop comment les deux garçons se réconcilient.





Sur le principe j'ai bien aimé, j'ai trouvé ça émouvant et la mise en scène de l'autrice est vraiment belle. Mais une fois que j'y ai eu réfléchi, j'ai quand même eu le sentiment d'un grand vide et j'ai trouvé tout ça bien surfait... Et malheureusement, l'autrice a répété cela juste après avec Tsugu et Asari...



Asari est victime de ses propres manigances qui se retournent contre elle. La voilà à son tour la cible des brimades de ses camarades. Si c'est vraiment triste d'assister à ça, de voir une famille qui ne se rend compte de rien et des camarades qui vont très loin, il est bon aussi de se rappeler qu'Asari avait fait la même chose à son "amie" Tsugu... Dès lors, j'ai trouvé quand même compliqué d'éprouver de l'empathie pour elle malgré les efforts de l'autrice dans ce sens. Oui, la jalousie c'est terrible, mais est-ce que ça justifie tout ? Non. Est-ce qu'on peut tout pardonner ? On ne devrait pas.



Du coup, malgré une jolie mise en scène, je n'ai pas totalement adhéré à ce final très fleur bleu où tout le monde se pardonne tout sous couvert de l'amitié. Désolée mais quand on a été brimé, frappé, humilié par quelqu'un, je ne trouve pas ça normal, sain, de lui pardonner. Ce n'est pas le bon message à envoyer, c'est pardonner les harceleurs sans qu'ils aient vraiment eu à se repentir. Ce n'est pas ma philosophie.



Alors le titre reste mignon. Les personnages sont attachants dans l'ensemble. Ils forment un joli groupe qui va de l'avant dans la vie à la fin, mais ça ne m'a pas convaincue totalement. En plus, le dernier chapitre a un rythme très rapide, trop rapide, qui donne le sentiment que l'autrice précipite tout alors qu'elle avait plutôt pris son temps avant. Ça casse le rythme instauré depuis le début, ce n'est pas cohérent. Clairement Golden Sheep est pour moi l'oeuvre la plus faible de l'autrice...



En revanche, l'histoire qui l'accompagne à la fin de ce volume est sublime ! Elle n'a rien à voir avec le manga lu jusqu'à présent mais elle m'a beaucoup touchée. Elle raconte sur un ton fantastique le parcours d'une jeune âme qui a choisi de s'incarner dans le corps du futur bébé d'une jeune fille de 17 ans. Ils vont tout deux avoir un parcours chaotique et terrible, mais cette âme ne va jamais perdre de vue son amour pour cette jeune fille qui a été tant malmenée par la vie. Là où le pardon de Tsugu et Sora m'a dérangé plus haut, celui de cette petite âme me semble tout à fait bienvenu. D'abord, il l'explique lui-même, il reste un enfant donc il ne voit les choses qu'avec candeur. Ensuite, le parcours de cette jeune fille explique terriblement et dramatiquement bien son acte. C'est donc vraiment poignant et douloureux, mais également doux et émouvant de suivre leur histoire et l'autrice maîtrise à merveille le format très court de l'histoire. Ce fut un coup de coeur !
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Golden sheep, tome 1

Un bonne petite surprise ! J'ai emprunté ce livre un peu au hasard. La couverture, son dessin et ses couleurs chaudes, ont attiré mon attention.

Je ne m'attendais pas à lire ce que je viens de lire, je ne pensais pas que ce titre allait m'émouvoir, je m'attendais à une histoire de lycéens parmi tant d'autres. Mais l'autrice a bien travaillé son récit, le côté torturé de certains personnages ne fait pas "cliché" et elle met en avant des thèmes plutôt durs comme le harcèlement, la violence, la solitude, la mise à l'écart et même le suicide... Pourtant, on ne s'en douterait pas un seul instant en voyant le personnage de Tsugu, une jeune fille enjouée et pleine d'optimisme qui revient dans sa campagne natale et retrouve ses anciens amis après 7 ans d'absence. Sauf qu'il peut s'en passer des choses en 7 ans et Tsugu va malheureusement vite déchanter... J'ai trouvé son personnage très touchant, elle fait ce qu'elle peut avec ses moyens, elle aime communiquer avec sa guitare... Ça c'est classe, et puis elle veut avancer. Ses amis ont beau dire qu'elle est restée bloquée en primaire, elle choisit son chemin, quand quelque chose ne lui convient pas elle bouge. Et elle fait bouger les autres aussi : quand on voit son ami Sora qui a peur de s'engager dans des projets, mais qui va finir par prendre courage...

Non vraiment, j'ai été touchée plus que je ne le pensais et j'ai vraiment hâte de lire la suite et fin de ce manga en 3 tomes ! Et puis, point non négligeable, j'aime beaucoup les graphismes, en particulier les expressions bien travaillées des personnages qui nous permettent de "lire" par les dessins.
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Golden sheep, tome 2

Kaori Ozaki est décidément très douée pour évoquer la fougue d'une jeunesse en perdition mais à la recherche d'une solution et ça continue à faire mouche !



Avec une narration très simple mais terriblement efficace, la mangaka déploie son histoire de façon assez classique dans ce deuxième tome sur les trois que comptera la série. Elle se concentre d'un côté sur la nouvelle vie que se bâtissent Tsugu et Sora qui sont montés à Tokyo, et nous laisse également entrevoir ce qu'il advient de leurs amis restés dans leur petite ville de campagne. Cependant, si c'est très agréable à suivre, le propos est un brin flou...



J'ai à nouveau beaucoup aimé l'ambiance. J'ai trouvé le duo Tsugu-Sora tout mignon avec le papi chez qui ils emménagent et pour qui ils vont faire des croquettes afin de faire marcher son restaurant. C'était adorable et cela m'a donné bien faim ! Cependant si Sora s'épanouit parce qu'il se rend enfin utile, je ne vois aucune évolution en ce qui concerne Tsugu, soyons honnête. Celle-ci reste vraiment une sorte d'électron libre que j'ai du mal à cerner. Quant à sa relation avec Sora, je n'aime pas trop les idées que se fait ce dernier, je préfèrerais que cela reste 100% platonique car je ne verrais pas trop l'intérêt d'ajouter de la romance ici...



C'est en revanche bien plus intéressant chez ceux qu'on voit le moins : Yûshin et Asari. Le premier est en complète déroute et c'est superbement raconter. On sent parfaitement à quel point il est à fleur de peau parce qu'il a zéro estime de lui-même. Il veut prouver à tous qu'il est ou va devenir quelqu'un mais il se voit surtout comme un détritus, c'est triste. Cette colère qui l'habite est étouffante également. J'aimerais bien savoir d'où elle vient. Du coup, son envie de partir à tout prix pour se lancer dans sa passion, la boxe, m'a plu, même si j'ai un peu l'impression que le sport est avant tout un moyen pour fuir autre chose. Ses relations avec ses amis sont centrales ici, aussi bien avec Asari qu'il blesse, ce qui permet de dénoncer certaines violences faites aux femmes, que Sora dont il est tellement jaloux mais qui se rebiffe enfin. Pour moi, c'est clairement Yûshin qui fait l'intérêt de ce tome !



Même si elle va un peu vite et survole son sujet, Kaori Ozaki est une autrice qui continue à me toucher dans sa description du malaise adolescent. Ici, je trouve original que le point d'orgue de sa série ne soient pas le duo principal mais un personnage un peu plus en marge. J'ai hâte de voir ce que nous réserve la conclusion, des changements ayant déjà commencé à s'opérer.
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