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Citations de Kaouther Adimi (414)


Aucun journaliste ne mentionnera les trois enfants qui les jours de pluie jouent sur le terrain de foot. Personne ne dira que des colonels à la retraite ont ri sous cape de voir des généraux se prendre une raclée par des jeunes mais que ces mêmes colonels ne se sont pas risqués à se battre pour le terrain de leurs enfants. Personne non plus ne mentionnera le fait que les généraux préparent déjà leur contre-offensive et que Mohammed, même s’il fait bonne figure, a très peur pour son fils Youcef, considéré comme le meneur de cette fronde.
De leur côté, Inès, Jamyl et Mahdi attendent et observent, inquiets.
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Tu parles comme ceux qui ont fait la guerre d'indépendance et qui refusent d'admettre qu'il est temps de passer la main ! Allons, je ne dis pas que nous n'avons rien fait, mais peut-être que nous n'aurons été qu'un simple maillon entre deux grandes générations, que notre rôle aura été de remplir le blanc le temps de ceux d'après arrivent...
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Est-ce cela que son père ressentait au fond ? Cette frustration, cette jalousie ? Ne pas faire partie de la rébellion, avoir échoué à l'initier et constater que d'autres, des plus petits que soi réussissent ? est-ce qu'au plus profond de lui, son père ne cherchait pas à empêcher les autres de vivre une aventure que lui, son père ne cherchait pas à empêcher les autres de vivre une aventure que lui et toute se génération n'avaient jamais réussi à lancer ?
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Les temps ont bien changé. Depuis quand laissons-nous faire ?
Depuis que le cours du pétrole a dégringolé, que les réseaux sociaux ne nous permettent plus d'empêcher les gens de parler, commenter, dénoncer. Depuis que tout le monde a un téléphone portable avec lequel prendre des photos et des vidéos. Oui, cher ami, les temps ont bien changé et seuls ceux qui le comprennent peuvent survivre.
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Il ne supportait plus d'entendre le mot "Dieu" dans la bouche des terroristes. Il ne supportait plus de dire le même mot sur son tapis de prières. Les mots. Ils se mélangeaient dans sa tête. Quelqu'un peut-il salir un mot ? Peut-il se l'approprier tant et si bien qu'il finit par vous l'arracher, vous le voler en quelque sorte ? Se battre contre les terroristes, monter au maquis, débusquer les camps, c'était un peu une manière de se réapproprier tous les mots que les intégristes avaient confisqués aux Algériens.
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Kaouther Adimi
Dans l'esprit des gens, les enfants ne conspirent pas, les enfants ne luttent pas. Si un seul adulte dans ce pays imaginait trois secondes qu'un petit pouvait échafauder des plans, se battre contre un ordre établi ou quoique ce soit dans le genre sans être manipulé ou poussé par un grand, voire un gouvernement étranger, les enfants seraient sur écoute, ils seraient suivis, ils seraient arrêtés. On créerait des camps spéciaux pour eux.
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J'ai l'impression de pénétrer dans un immense cupcake ou dans le vagin d'une fée. Tout n'est que meubles roses, paillettes bleues et parfum d'ambiance sucré.
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Que vas-tu faire des livres ?
- Le propriétaire veut que je les jette.
- Les jeter ? Tu ne vas pas les jeter. Jeter des livres ? Tu te rends compte de ce que tu dis ?
- Qu’est-ce que je peux faire d’autre ?
- Donne-les, garde-les, peu importe mais ne mets pas des livres à la poubelle.
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Kaouther Adimi
Quand les gens évoquent avec nostalgie leur adolescence, je frissonne. Je ne souhaite pas de deuxième chance, à cause des discours gênés de ma mère, de l'école, des vaccins, de la nuit, des dents qui tombent et qu'on a peur de ne pas voir repousser. Ces petits souvenirs sont des pierres dans ma poche, qui m'alourdissent. Ils rappellent les chagrins et les coeurs qui se serrent.
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c'est l'histoire d'une barre médiane qui n'arrive pas à trouver une autre barre à laquelle s'accrocher en toute confiance
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Je suis une barre médiane : bien au milieu, pas devant, pas derrière, pas laide, pas magnifique. Coincée entre Alger et Paris, entre l’acharnement de ma mère à me faire revenir à la maison pour me marier et ma douillette vie parisienne.
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Kaouther Adimi
Les hurlements sont une sorte de routine nécessaire au bon fonctionnement de la journée. Le silence est
trop pesant, il nous angoisse, nous donne l’impression qu’un drame est en train de se préparer.
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Kaouther Adimi
Autour de moi, des bonjours aux odeurs de café et de jus d’orange croisent des bises rapides, des sourires hypocrites s’échangent, des baisers sonores se font entendre, des saluts s’ignorent. Sur les murs, diverses inscriptions témoignent de l’état d’esprit général : « L’Algérie est un asile à ciel ouvert », « Vive l’Algérie sans les Algériens », « Moumou est un con ! », « A bas le pouvoir ! », « Je t’aime Khadidja », « On veut des visas »,
« Djahanama ou machi n’touma ! » 3, « One Two Free… Viva l’Algérie ! » pag.29
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Dans quelques secondes, je vais sentir l’odeur de la cigarette
qu’elle va fumer. Là encore, elle sait que je sais mais on fait semblant. Pour éviter les questions, les réponses, les décisions.
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