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4.07/5 (sur 592 notes)

Nationalité : République tchèque
Né(e) à : Malé Svatoňovice , le 09/01/1890
Mort(e) à : Prague , le 25/12/1938
Biographie :

Karel Čapek est l'un des plus importants écrivains de Tchécoslovaquie du XXe siècle.

Il fait ses études secondaires à Hradec Králové, qu'il doit quitter pour Brno à la suite de la découverte du cercle anti-autrichien dont il faisait partie. Il étudie à la faculté de philosophie de l'Université Charles à l'Université de Friedrich Wilhelm à Berlin et à la faculté des lettres de l'université de Paris. Sa thèse, soutenue en 1915, porte sur Les méthodes esthétiques objectives en référence aux arts appliqués.

Il est réformé en raison de problèmes de dos qui lui poseront problème toute sa vie, et dispensé de participer aux combats lors de la Première Guerre mondiale qui néanmoins l'influença et l'inspira. En 1917, il est tuteur du fils du comte Lazansky puis journaliste pour les journaux "Národní listy" (1917–1921), "Nebojsa" (1918–1920), "Lidové noviny" (depuis 1921).

Dans les années 1925–1933, il est président du PEN club tchécoslovaque. Le 16 août 1935, il se marie avec l'actrice Olga Scheinpflugova, rencontrée à l'été 1920.

Il publie d’abord des contes philosophiques, puis aborde le théâtre avec des drames, notamment "R. U. R." (Rossum's Universal Robots) (1921), où des robots (mot créé par lui) se révoltent contre leurs créateurs.

Dans la même veine, il écrit d’autres pièces ("Le Dossier Makropoulos", 1922) et des romans ("La Fabrique d’absolu", 1922 ; "La Guerre des salamandres", 1936), puis aborde le roman psychologique avec une trilogie : "Hodural" (1933), "Le Météore" (1934) et "La Vie simple" (1934).
Auteur anti-totalitaire, il avait publié un article, "Pourquoi je ne suis pas communiste", en 1924.

En 1938, l'annexion des Sudètes suite aux accords de Munich par les troupes nazies affecte profondément le démocrate nationaliste qu'il est; sa santé se détériore rapidement et il meurt de pneumonie le 25 décembre de la même année à Prague.

Il est le troisième sur la liste de la Gestapo des personnes à arrêter et seule sa mort précoce le délivre du destin tragique qui l'attendait.
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Source : http://partageonsnoslectures.over-blog.com/2016/12/karel-capek.html
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Quand on n'arrive pas à s'endormir, on essaye d'abord de ne penser à rien; on se met à compter - ou à prier. Soudain, il nous vient à l'esprit : "Bon sang, j'ai oublié de faire telle ou telle chose, hier ! " Et ensuite, on se rend compte qu'on s'est sûrement fait avoir à la caisse du magasin au moment de payer. Puis on se souvient que l'autre jour, notre femme ou notre ami nous a répondu d'une drôle de manière. Plus tard, un meuble craque, on se dit qu'il y a un voleur et on commence à brûler de peur, ou de honte. Et une fois qu'on est affolé, on réfléchit à son état physique, et, couvert de sueur, terrifié, on essaie de se rappeler tout ce qu'on sait sur la néphrite ou le cancer. Et tout à coup, on repense à une idiotie embarrassante qu'on a commise vingt ans plus tôt, qui nous donne à nouveau des sueurs froides. Petit à petit, on est confronté à soi-même, cet être étrange, obstiné et détestable; à ses faiblesses, à ses bassesses, à sa mauvaise conduite, ses limites, sa partialité, ses bêtises, ses humiliations et ses souffrances depuis longtemps passées. Toutes les choses gênantes, douloureuses et vexantes qu'on a vécues nous reviennent, comme au premier jour. Rien ne nous est épargné, quand on ne parvient pas à dormir.
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Si vous saviez ce qu'est une tempête de neige dans les Carpates; si vous saviez ce que c'est, quand le sol est recouvert de deux mètres de neige; si vous aviez vu ce pauvre petit gringalet, Youraï Tchoup, qui avait attendu pendant six heures dans ce froid terrible, devant la gargote, pour avouer qu'il avait assassiné l'indigne servante de Dieu Maryna Matej, je ne sais pas ce que vous auriez fait, mais moi, je me suis signé, et Youraï Tchoup s'est signé aussi, et ensuite, je l'ai arrêté. Puis je me suis lavé la figure avec de la neige, j'ai chaussé mes skis, et avec Kroupa, un gendarme, nous nous sommes mis à grimper vers Volova Lehota. Et si le général de gendarmerie en personne était venu m'interrompre en disant : "Havelka, t'es fou, tu n'y arriveras pas, tu vas risquer ta vie par ce temps", je lui aurais fait un salut en répondant : "Mes respects, mon général, mais c'est un ordre du Seigneur." Et j'aurais continué.
("La ballade de Youraï Tchoup")
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-Pouvez-vous me pardonner ? murmurait humblement Béda.
Je lui serrais la main sans mot dire. Gros bêta ! C'est formidable que tu aies déjà tant d’expérience ! Si les autres savaient, elles en feraient une tête ! Tu en es sûre, Jitka ? Et comment était-elle cette Simonka ? Et moi je leur répondrais qu'elle avait vingt ans et qu'elle était belle comme la madone de Torricelli. Non, de Botticelli, parce que Torricelli ce sont les tubes. Une beauté mystérieuse et pâle. En ce temps-là, on adorait le mystère, le morbide et tout le tremblement. Les jeunes filles d’aujourd’hui sont différentes, saines et prosaïques comme des betteraves ; ça vaut mieux pour les mères.

(Chapitre II Madame Jitka Hudcova)
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Les gens ont cette idée surprenante, poursuivit-il au bout de quelques instants, que la police, et surtout les policiers en civil, s'intéressent aux énigmes. Or nous, nous n'avons que faire des énigmes, ce qui nous intéresse, ce sont les troubles à l'ordre public. Nous, Monsieur, nous ne nous soucions pas d'un crime parce qu'il est mystérieux, mais parce qu'il est interdit par la loi. Nous ne poursuivons pas un criminel par curiosité intellectuelle; nous le poursuivons au nom de la loi. Ecoutez, les balayeurs n'arpentent pas les rues avec leur balai pour repérer les empreintes des gens dans la poussière, mais pour balayer et faire disparaître tout ce que la vie dépose. Le maintien de l'ordre n'a absolument rien d'énigmatique. C'est un travail dégueulasse, Monsieur, et celui qui veut mettre de l'ordre doit plonger les mains dans toutes sortes de cochonneries. Après tout, il faut bien que quelqu'un le fasse, dit-il d'un ton accablé, comme il faut que quelqu'un abatte les veaux. Mais tuer les veaux par curiosité, c'est de la barbarie; il faut uniquement les tuer par profession. Lorsqu'on a le devoir de faire quelque chose, on sait au moins qu'on a le droit de le faire. Voyez-vous, la justice doit être aussi incontestable qu'une table de multiplications.
("Les pas dans la neige")
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Si les gens lisaient dans les pensées les uns des autres, il n'y aurait plus de rapports possibles.
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«  Je pense qu’il vaut mieux poser une brique que de dessiner de grands plans. »
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Voyez-vous, les fleurs sont comme les femmes ; lorsqu'elles sont belles et fraiches, on y laisserait ses yeux, on ne se rassasie jamais de leur beauté, il y a toujours quelque chose qui échappe, mon Dieu, car toute beauté est en quelque sorte impossible a embrasser ; mais des qu'elles commencent a se flétrir, je ne sais pas, mais on dirait qu'elles se mettent a se négliger (je parle des fleurs) et si je voulais etre méchant, je dirais qu'elles ont de fort mauvaises facons. Quel dommage, ma charmante beauté (c'est des fleurs que je parle), quel dommage que le temps coule ! La beauté passe ; seul, le jardinier demeure.
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“Vous comprenez, il est quand même plus agréable de donner des ordres que de travailler.”
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C'est inouï comme on arrive facilement à fabriquer des grandes pensées avec de grands mots.Certaines gens n'auraient plus rien à dire si on simplifiait leur vocabulaire.Quand j'entends ou quand je lis toutes ces éculubrations sur la cristallisation spirituelle,la présubstantiation formelle,la synthèse créatrice ou je ne sais quoi,ça me rend malade.p.35
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Mais ici on croise aussi des lacs lisses comme des miroirs célestes, et des petits lacs insondables nichés au plus profond des bois, ainsi que des lacs longs et étroits comme des rivières, oui, on croise aussi des rivières, ou älver, lentes et fichées dans les bois noirs, charriant, avec douceur et une sorte d'éternité, des arbres abattus; et les bois se regardent défiler lentement, indéfiniment, irrésistiblement.
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