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Critiques de Karen Merran (140)
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Mon coeur serré comme une sardine

Une belle découverte, je remercie Babelio et les éditions Eyrolles pour ce livre. Le narrateur est un jeune garçon de 8 ans qui vit au Maroc, il est juif ( nous sommes en 1967). Son meilleur ami est musulman, a cet âge quelle importance ? Pourtant les évènements internationaux vont en décider autrement pour cette famille juive parfaitement intégrée et patriotique. J'ai particulièrement aimé le style, ce petit garçon ose dire ce qu'un adulte ne dirait pas. son analyse est fine, directe et sans compromis. Pourtant ce n'est qu'un enfant, donc la vie va décider pour lui. Il est mature sans pour autant perdre son charme enfantin, son monde est encore celui des jeux et des copains même si l'inquiétude des adultes, toute légitime, lui gâché la vie. Ce livre a un double intérêt, on y découvre la vie de la communauté juive marocaine en pleine guerre des six jours et le point de vue d'un enfant qui est parfaitement conscient des dangers, des gaines et surtout des mensonges des adultes. Les répercussions sont dramatiques pour cette famille, l'antisémitisme grimpant et la confusion entre judéité et sionisme auront raison de leur amour pour le Maroc. Le coeur lourd ils devront partir. Ce livre est un petit bijou psychologique, où se trouve la responsabilité d'une communauté religieuse face à un pays qu'elle considère comme le sien. Quel est le poids des relations internationales dans la vie quotidienne de si nombreuses familles si loin d'Israël. Je suis heureuse de participer à la rencontre avec son auteure, quel talent ! Le contexte est vraiment passionnant, c'est celui d'une société en mutation au Maroc comme en rance( a la veille de mai 68). Les mentalités changent, l'adaptation est parfois rude voir désespérante. Le mal être des déracinés , s'integrer malgre tout ? Un problème toujours d'actualité a notre époque. Un livre plein de tendresse, entre roman et autobiographie familiale, ce petit garçon n'est autre que le père de l'auteur pour beaucoup.
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Mon coeur serré comme une sardine

J’ai enfin découvert ce roman de Karen Merran que j’avais envie de lire depuis sa sortie. L’autrice nous embarque dans la vie d’une famille juive de Safi au Maroc, les Benshimon avec Max le père, Ruby, la mère, leurs 6 filles et Jacob, huit ans et demi, qui est le narrateur du roman.



Jacob adore sa vie à Safi, il aime sa grande maison, sa mère qu’il qualifie de meilleure cuisinière de la ville, la Dafina du Shabbat avec la famille, les odeurs d’épices qui embaument la maison, les blagues de son père, ses soeurs qui le taquinent et l’énervent souvent et son ami Brahim, le meilleur de ses amis, un champion des osselets et peu importe que Brahim soit musulman et lui Juif, ils sont marocains avant tout et surtout, une amitié sincère et forte les unit.



Karen Merran nous plonge tout de suite dans cette vie à l’orientale, on sentirait presque l’odeur des épices et la chaleur du Maroc, j’imagine les oliviers, les charrettes tirées par des ânes, le jeune Brahim qui livre ses poteries, la maman de Jacob qui s’active aux fourneaux, les filles qui courent dans la maison, la vie semble tellement douce sous le soleil du royaume Chérifien.



Jacob nous livre ses soucis d’enfant avec sa candeur et son innocence. Ses retards quotidiens à l’école parce que ses parents sont un peu désorganisés le matin, son professeur qu’il ne supporte plus et qu’il aimerait bien voir disparaître, ses punitions qu’il tente de cacher à sa mère mais qui sont bien vite répétées par une de ses soeurs, ses petites disputes avec Brahim qui finissent toujours par s’arranger et son inquiétude qui monte parce qu’il entend les grands parler de choses qu’il ne comprend pas.



En juin 1967, la guerre entre Israël et ses pays voisins semble inéluctable, ce n’est qu’une question de jours et le 05 juin, Israël entre en guerre avec l’Egypte, la Jordanie et la Syrie. Les juifs qui vivent dans des pays Arabes retiennent leur souffle, parce que même si la guerre est loin, le conflit se déplace et ils sont impactés par le conflit. Les parents de Jacob commencent à parler d’exil en France, ce qui n’est pas du tout du goût du petit garçon qui ne veut absolument pas quitter son pays et son ami Brahim. Pour lui il n’y a pas de juifs ou de musulmans, il n’y a que des marocains, il se sent parfaitement en sécurité à Safi, puis la famille y vit depuis des décennies. Sa soeur Simone est arrêtée et emprisonnée parce qu’elle fait partie d’une organisation juive qui aide les familles à quitter le pays et faire leur Aliya. Puis c’est au tour de son autre soeur, Messodi d’être, elle aussi emprisonnée, elle n’a pourtant rien fait de particulier, est ce que c’est parce qu’elle est juive ?



La tension monte, une peur s’installe, on ne parle plus fort, on chuchote, il ne faut surtout pas mentionner Israël, il ne faudrait pas non plus laisser entendre qu’on veut quitter le Maroc, les parents de Jacob ne se sentent plus en sécurité, ils doivent prendre une décision et un matin d’été, ils s’en vont, faisant croire à Jacob qu’ils partent en vacances, mais c’est un aller sans retour, la famille a décidé de s’installer à Paris, ils ont mis leur maison de Safi en vente. Tout le monde est au courant sauf Jacob, quand il apprend la vérité son monde s’écroule, c’est une trahison que le petit garçon ne peut pas comprendre, et il n’a même pas dit au-revoir à son ami Brahim.



J’aime beaucoup cette histoire vue des yeux d’un jeune enfant qui ne comprend pas pourquoi les adultes se compliquent la vie alors que tout semble si simple. On s’attache tout de suite à Jacob, on rit de ses facéties et de son super pouvoir qu’il s’est inventé et dont il est persuadé qu’il existe, on souffre avec lui quant tout à coup il se retrouve déraciné et plongé dans un monde totalement inconnu dont il ne connaît absolument pas les codes. Il faut dire que l’arrivée en France ne se présente pas sous les meilleurs auspices, il suffit de voir l’accueil réservé à Jacob quand il arrive à l’école. L’instituteur a des réflexion très désagréables qui sont totalement inadmissibles. C’est un choc pour Jacob, et on le comprend parfaitement.



Que dire à un petit garçon qui se retrouve à Paris, enfermé dans un appartement, avec du bruit, la pollution, le monde et le froid quand l’hiver arrive. Les shabbat ne sont plus les mêmes qu’au Maroc, la solidarité est inexistante, les portes sont fermées, la vie semble plus dure puis il faut bien avouer que les juifs qui arrivent des pays du Magreb ne sont pas véritablement les bienvenus en France, même s’il ne faut pas généraliser. C’est un peu un choc des cultures, Jacob déprime et n’a qu’une seule envie, retourner dans sa maison de Safi et retrouver son ami Brahim, son meilleur ami, celui qu’il n’oubliera jamais.



L’autrice nous informe que cette histoire est un mélange de fiction et de réel. Effectivement il y a beaucoup de petits Jacob qui, après la guerre des six jours, ont été obligés de quitter, le Maroc, la Tunisie, l’Algérie et bien d’autres pays arabes. Pour certains, leurs familles y vivaient depuis plusieurs générations et ils ne s’étaient jamais posés la question de religion. Ils vivaient en bonne harmonie, au Maroc peut-être mieux qu’ailleurs. Avec la guerre des six jours tout a basculé et l’exil fut la seule solution pour beaucoup. Mais combien de chagrins et de vies à reconstruire dans la douleur, certains ont mis beaucoup de temps à s’habituer et n’ont jamais oublié le pays où ils sont nés.



J’ai passé un agréable moment avec ce roman dont je me sens proche indirectement puisque mon mari a vécu la même chose que Jacob, sauf qu’il habitait en Tunisie et qu’ils sont partis en catastrophe, laissant tout dans leur fuite. C’est un beau roman, il est lumineux, il nous offre de belles sensations visuelles et olfactives. On se laisse porter et on se prend des uppercuts d’émotions, j’ai vraiment beaucoup aimé.
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Mon coeur serré comme une sardine

Livre reçu pour une rencontre virtuelle à venir le 9 mars 2021 avec l'auteure Karen Merran.

Un grand merci aux éditions Eyrolles et à Babelio.



Ce livre a reçu le prix Amazone Plume du Jury 2019 (sous sa première version avec uniquement la première partie au Maroc, sous le titre de "Je ne veux pas partir").



1967 : Jacob Benshimon est un jeune juif marocain vivant à Safi avec sa famille : ses parents Max et Ruby, ses soeurs, son grand-père.

Il s'est lié d'amitié avec Brahim al Drissi, un jeune marocain musulman. Sur le papier, la religion est donc censée être un frein à leur amitié. Mais pour ces garçons de 8 ans, un marocain est un marocain, peu importe ses croyances. Ils évoquent même librement et avec leur naïveté d'enfants leurs religions respectives.

Leur amitié est forte, malgré les tempêtes politiques entre le peuple juif et le peuple musulman, notamment entre Israël et Palestine, et malgré les différences entre leurs religions. La guerre des Six-Jours, la montée du sionisme et l'actualité politique en général auront-elles raison de leur amitié ?



L'originalité de cette histoire est qu'elle est contée par Jacob lui-même, avec ses mots d'enfants, et son innocence.

Le binôme est attachant et drôle, on a l'impression de vivre avec eux à Safi et de partager leurs aventures et mésaventures.

Malgré son jeune âge, Jacob comprend des choses que les grands veulent lui cacher, ne cessant de lui répéter qu'il est trop petit ; ce qui a le chic de l'agacer.

Les histoires de famille, la politique, la religion, le travail, l'école, l'exil, la liberté, l'antisémitisme, les amours interdits, la nostalgie, le deuil, ... ; ces différents thèmes sont amenés tout au long de ce roman.



En toute honnêteté, si je n'avais pas eu l'opportunité de participer à la rencontre virtuelle avec l'auteure et de découvrir au préalable ce livre, ma curiosité ne se serait peut-être pas penchée dessus.

Babelio permet de très belles découvertes et celle-ci en fait partie : les 422 pages, réparties en chapitres courts, se dévorent comme une chouchouka préparée par la mère de Jacob. Un délice...



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EDIT 09/03/31 suite rencontre virtuelle avec l'auteure :

L'auteure a évoqué lors de la rencontre Babelio son travail de recherche, d'entretiens avec les habitants de Safi, du passage de l'auto-édition vers l'édition à compte d'éditeur, le déclic à l'origine de l'écriture de ce livre...

L'épilogue permettait déjà d'en savoir un peu plus sur les origines de ce livre et les motivations de l'auteure, mais cette rencontre a permis d'en découvrir davantage à la fois sur le roman mais aussi sur Karen Merran.
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Mon coeur serré comme une sardine

Les éditions Eyrolles ont bien fait d'éditer et de promouvoir, via une masse critique Babelio, ce roman d'abord auto-édité par l'auteure sous un autre titre, car c'est une véritable douceur, comme une pâtisserie marocaine. Je les remercie pour cette belle découverte.

C'est une histoire à hauteur d'yeux et de coeur d'un garçon juif marocain de 8 ans, Jacob, plus grand dans sa tête que sa taille et son âge ne le laissent supposer, terriblement malin, curieux et généreux. Il vit heureux dans sa petite ville en bordure d'océan, aimé de sa grande famille, et il a un super copain musulman, et tout le monde s'entend bien, commerce et vit ensemble. Comment ce bonheur peut-il basculer en si peu de temps, le temps d'une guerre-éclair de 6 jours ? Comment la peur et la méfiance peuvent-elles, comme un tsunami, si rapidement balayer et remplacer des siècles d'estime et de culture commune ? On se le demande tout autant que Jacob, avec regrets et effarement.

Karen Merran a réussi à construire un roman très cohérent et très crédible, qui mêle sur quelques mois (de mai 1967 à janvier 1968) une histoire de famille hyper réaliste, bourrée d'anecdotes, à la grande Histoire. le récit est si incarné et si intimiste que l'on est certain en le lisant qu'il s'agit de sa propre histoire familiale. C'est admirablement fait.

Ce qui se dégage surtout de ce roman, et ce que je retiendrai, c'est une magnifique histoire d'amitié inter-religieuse, simple, naturelle, évidente, forte, comme seuls deux enfants non pétris de préjugés peuvent la vivre. Cela fait du bien.
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Mon coeur serré comme une sardine

Je commencerai par dire que ni le titre de ce roman ni la couverture ne m’aurait séduite en librairie et pourtant…. Quelle belle découverte !

C’est la présentation du roman sur « Babelio » et le thème de ce roman qui m’ont plu et je ne regrette vraiment pas mon choix car j’ai dévoré ce livre de plus de 400 pages en quelques jours. J’ai adoré ce livre plein d’humour de tendresse!



L’histoire se déroule en 1967 à Safi au Maroc là où vivent Jacob le narrateur, il est juif et a 8 ans et son ami musulman Brahim qui a 8 ans lui aussi.

La première partie de ce roman se déroule au Maroc, la deuxième en France.

« Mon cœur serré comme une sardine » c’est la vie d’une famille soudée de 7 enfants dont Jacob est le seul garçon, ce sont des personnages attachants, c’est aussi un peu d’Histoire, beaucoup d’humour et d’espiègleries de Jacob et Brahim, mais c’est avant tout l’histoire d’une belle amitié et de générosité.

Tout cela se passe dans un monde secoué par des conflits religieux et politiques. Un monde difficile pour un enfant conscient des dangers et surtout des mensonges des adultes. Heureusement il y a la mer, les baignades, le jeu des osselets et surtout le pouvoir magique de Jacob sans oublier le soutien du papy de Jacob.

Merci à « Babelio » et aux Editions Eyrolles pour m’avoir permis cette belle découverte. Je me réjouis de la rencontre virtuelle avec l’auteure « Karen Merran ».



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Mon coeur serré comme une sardine

😊 A la découverte de 😍

Mon cœur serré comme une sardine de Karen Merran

Éditions Eyrolles



Merci à Babelio pour cet envoi et l’organisation d’une rencontre virtuelle avec l’auteure.



Jacob est un petit garçon de huit ans plein de vie et d’enthousiasme. Quand on lui demande ce qu’il veut faire quand il sera plus grand, il répond « musulman », une hérésie pour cette famille juive marocaine! Mais cet âge, le petit garçon ne voit pas bien le problème. Son meilleur ami Brahim l’est bien lui, et sa famille vie calmement dans ce pays musulman depuis plusieurs générations.

Une amitié profonde se noue entre ces deux garçons qui voient plus de ressemblances que de différences dans leurs modes de vie, leurs valeurs, leurs religions...



Pourtant le contexte international va troubler cette quiétude. La création de l’État d’Israël a suscité la joie de nombreux juifs dans le monde qui souhaitent s’y installer, et la colère de nombreux pays arabes. Bien que le roi du Maroc a toujours été bienveillant à l’égard des juifs marocains, il refuse de reconnaître l’existence de cet État et interdit aux juifs de s’y rendre ou même de communiquer avec Israël.

Le conflit qui va naître entre le jeune pays et l’union de certains pays arabes va avoir de lourdes conséquences sur les relations entre musulmans et juifs, et avoir un impact sur la petit vie tranquille de Jacob à Safi.



Sa vie va être chamboulée et conduire sa famille en France dans un Paris agité par les premiers soubresauts qui aboutiront aux événements de mai 68.

C’est un vrai déracinement pour ce petit garçon amoureux de son pays!



Ce récit, raconté par un enfant juif, nous livre cette période sans les filtres que peuvent poser les adultes. C’est authentique , plein de sensibilité et malgré tout très juste même si un enfant de cet âge ne saisit pas toujours réellement les enjeux et les dangers de la situation.

Cet enfant nous transmet son optimisme et sa légèreté. Sous son regard, tous les problèmes, tous les conflits peuvent se régler aussi facilement que ses petites querelles quotidiennes. Ah si nous pouvions garder cette vision et notre regard d’enfant!



Les juifs réfugiés d’Espagne depuis la période d’Isabelle la Catholique ont construit leur vie au Maroc depuis plusieurs générations. Mais le conflit opposant la toute jeune Israël aux pays arabes met un terme à la quiétude de leurs vies. Le roi du Maroc ne prend certes pas ouvertement partie mais il ne fait rien non plus pour protéger la population juive de son royaume.

Que ce soit en direction d’Israël, du Canada ou de la France, de nombreux juifs marocains vont décider de se déraciner une nouvelle fois pour échapper aux tensions. Mais la réalité au bout du voyage ne sera pas toujours à la hauteur des espérances.

C’est un magnifique témoignage, basé sur l’histoire de sa familles et de différents témoignages et anecdotes. Une histoire proche de nous temporellement, qui nous replonge dans des heures noires du vingtième siècle (la seconde guerre mondiale, le conflit israélo-palestinien) mais abordé sous un nouvel angle que je ne connaissais pas forcément.



L’auteure aborde des sujets durs, lourds de sens mais grâce au regard de Jacob, ce livre garde sincérité, fraîcheur et légèreté. On dévore ces pages avec beaucoup de plaisir et on sourit parfois, de cette naïveté enfantine tellement touchante.

Une magnifique découverte avec ce livre, je vous le conseille!



Pour retrouver ce livre, c’est par ici https://www.editions-eyrolles.com/Livre/9782212574999/mon-coeur-serre-comme-une-sardine

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Mon coeur serré comme une sardine

Merci et bravo à Karen Merran pour ce délicieux roman qui se savoure, cœur serré, sourires émus.

Ambiance de douceur et profondeur d'une pâtisserie orientale et d'un thé à la menthe.



- "Quand il y a des sardines, il n'y a pas de pain. Quand il y a du pain, il n'y a pas de sardines."

"C'est la volonté du Bon Dieu. Les années où la mer donne beaucoup de sardines, les récoltes de céréales sont moins bonnes et le pain est cher. Et inversement." -



Maroc 1967, Jacob, du haut de ses huit ans vit à Safi avec ses parents son grand-père et ses sœurs, il partage amitié, jeux et connivence avec son meilleur ami Brahim.



- " Il n'y a aucune guerre entre les juifs et les musulmans à Safi. Avec eux, comme avec les français, on s'entend bien et on s'est toujours entendus. On est là depuis des siècles ! " -



A l'aube de la guerre des Six-Jours, le malaise couve et la tension monte entre Israël et les pays arabes, la belle amitié entre Jacob et Brahim, juif et musulman mais avant tout marocains, dépassera t'elle ces mésententes entre communautés juive et musulmane, les conflits à venir...



Une période d'évènements géopolitiques et de changements sociétaux se profile...et continue...



Le récit, depuis le regard porté par Jacob, est tendre, émouvant -- l'innocence de l'enfance, la vision sans fard des choses, leur interprétation à hauteur d'enfant -- teinté par l'inquiétude grandissante des adultes.



C'est un roman lumineux plein de couleurs, de senteurs, de chaleur, de traditions, ressentis émotionnels, empreint d'une sincère sensibilité pour conter une histoire familiale, la guerre et l'exil, l'amitié, la loyauté, la nostalgie, l'espoir.



Un grand merci à Babelio et aux éditions Eyrolles pour cette très belle découverte vraiment touchante qui m'a enchantée !

Un coup de cœur !

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Mon coeur serré comme une sardine

Merci à Babelio pour cette jolie découverte que je vais partager avec mes élèves. J'ai aimé le regard innocent de Jacob, 8 ans, sur le monde qui l'entoure et sa complexité, sur les évènements historiques qui décident bien malgré lui du déroulement de sa vie. Karen Merran aborde avec simplicité et efficacité la tristesse que provoque l'exil, la séparation des gens et des lieux qu'on aiment, et la possible amitié entre des enfants que tout sépare. Belle lecture!
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Mon coeur serré comme une sardine

Jacob, 8 ans, fait partie d'une famille juive marocaine. Leur famille habite à Safi, petit bourg du Maroc. Juifs et Musulmans vivent ensemble, sans persécution, dans a paix. Jacob Va même lier une amitié très forte avec Brahim, un enfant musulman.

Mais le début du conflit israélo-palestinien va bousculer les choses. Des journaux vont dénoncer le sionisme. Des tensions vont apparaître. Des familles juives vont quitter le Maroc. Celle de Jacob se pose la question du départ. Au grand dam de Jacob, qui est très attaché à sa terre natale.

Vraiment un roman magnifique. Tout est dépeint sous le regard d'un jeune garçon, en apprentissage de la vie. Bravo à l'auteur, car s'exprimer aussi bien, sous un regard d'enfant, est une prouesse qu'elle a su réaliser avec talent. De plus, ce roman est plein de détails visuels, auditifs... sur Safi. Je remercie Babelio de cette découverte magnifique. Je ne peux qu'en recomander la lecture.
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Mon coeur serré comme une sardine

1967, Safi, Maroc. Jacob est un petit garçon de huit ans. Il est juif et marocain. Lorsqu’il revient de l’école, son grand plaisir est de retrouver son meilleur ami, Brahim, qui lui est musulman. Ce dernier ne va pas en classe, il fait des livraisons pour son père, le potier de la ville. Il est très maladroit, aussi, il se produit souvent de la casse. Quand les deux petits se retrouvent, ils aiment jouer aux osselets et au lancer de noyaux d’abricots. Malgré leur jeune âge, ils ont conscience de la valeur inestimable de leur amitié. Cependant, le climat, dans les pays arabes, se tend en juin 1967 : la guerre des Six Jours oppose la communauté juive et la communauté musulmane.





L’histoire est racontée par la voix de Jacob. Il écoute souvent aux portes et il livre sa compréhension de ce qu’il entend ou de ce qu’il vit. Son analyse est à hauteur d’enfant, aussi, sa vision innocente des situations mène à des malentendus. Il ne s’aperçoit pas que ses paroles, parfois, créent de gros dégâts et mettent sa famille en danger. Sa naïveté est attendrissante, car il est persuadé qu’en se parlant, tous les conflits peuvent se régler. Alors que la tension et la méfiance montent à Safi, il est certain qu’il peut empêcher les Juifs de quitter le Maroc. Il a appris qu’ils avaient peur et qu’ils pensaient que les musulmans ne les aimaient pas. Il veut leur prouver qu’ils se trompent. Lui, il ne veut pas quitter son beau pays. Dans sa ville, il aime presque tout le monde. Aussi, Brahim et lui sont déterminés à empêcher leur séparation. Hélas, sa famille est touchée par des évènements tragiques.





Dans ce roman, nous connaissons tous les proches des deux garçons. J’ai adoré le grand-père de Jacob, qui « collectionne les collections ». Il est un repère pour son petit-fils, même si parfois, il le fatigue lorsqu’il lui montre tous ses trésors. Mais sa plus grande richesse est dans son cœur et dans sa philosophie de vie. Jacob a eu une famille nombreuse et des relations différentes, avec chacune de ses six sœurs. Il admire Simone, qui est une révolutionnaire. Il est proche d’Odette, qui s’est beaucoup occupée de lui. Il aime la douceur de Messodi. Anna, qui n’a qu’un an et quatre mois de plus que lui, aussi elle l’agace beaucoup. Il est le seul garçon et fait la fierté de ses parents, même s’il est souvent puni, en raison de ses bêtises. Très espiègle, il a beaucoup d’imagination. Il est surtout adorable. Il a été élevé avec amour et ses parents lui ont inculqué des valeurs.





Au fil des chagrins, Jacob et Brahim renforcent les liens indéfectibles qui les unissent. Même s’ils se disputent, parfois, ils se donnent des preuves de leur amitié très forte. Rien ne les sépare, pas même la mer. Ils prennent soin l’un de l’autre et sont prêts à beaucoup de sacrifices pour le bonheur de leur copain. Alors que les kilomètres les éloignent, dans la seconde partie, ils bénéficient de l’aide des adultes pour correspondre. Leur plus grande peur s’est produite et les mots de Jacob, pour décrire son désarroi, sont extrêmement touchants, mais aussi amusants. Les perceptions et les mots sont ceux d’un enfant, cela m’a énormément émue.





Sans la proposition de Babelio de recevoir ce livre et de participer à une rencontre virtuelle avec Karen Merran, ce soir, je pense que je serais passée à côté de Mon cœur serré comme une sardine. Cela aurait dommage, car j’ai eu un énorme coup de cœur pour ce roman. J’ai eu le cœur serré, il a été inondé d’amour pour ces familles, j’ai été attendrie, j’ai ri, lors de certains passages, j’ai été captivée par les évènements historiques. J’ai aimé lire les mots des adultes retranscrits par les enfants et découvrir l’interprétation qu’ils en ont. Dramatisé, amoindri ou contraire : le sens n’est, parfois, plus le même.





Je remercie sincèrement Babelio et les Éditions Eyrolles pour cette magnifique découverte.
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Mon coeur serré comme une sardine

Ce titre d'abord m'est apparu comme deux expressions entremêlées. D'abord quand on est serré comme une sardine, on est mal à l'aise, on n'est pas libre de ses mouvements, on a du mal à respirer, on a envie d'être ailleurs... et quand on aime quelqu'un on le serre sur son coeur, organe de la vie par excellence et longtemps considéré comme siège matériel de l'amour.



À Safi, au Maroc, quasi capitale de la sardine, industrie dont vit la famille de Jacob, celui ci ne comprend pas pourquoi il lui faudrait ignorer les enfants qui habitent près de chez lui et qu'il croise quotidiennement sur le chemin de l'école. Il en est de même pour Brahim, un garçon de son âge qui appartient au groupe des ennemis traditionnels.



Jacob sait qu'il es juif et qu'il ne faut pas parler aux musulmans et Brahim sait qu'il est musulman et qu'il ne faut pas parler aux juifs, mais aucun des deux ne sais pourquoi. Leurs parents qui leur transmettent ces recommandations ne semblent pas non plus avoir de raisons bien concrètes.



Un jour, les deux garçons, non seulement se parlent, mais finissent par devenir amis. Ils ont huit ans et communiquent en jouant, c'est le média de leur âge. Cette amitié s'installe solidement ; après tout, tous deux sont marocains, n'est-ce pas ce qui importe ?



Ce livre est organisé comme le témoignage de Jacob qui observe ce qui se passe autour de lui, dans la ville et chez ses proches. Il voit les choses changer, les rapports entre les gens se compliquer, des accusation surgir, des tensions naître et devenir de plus en plus fortes.



1967, c'est la guerre éclair qu'on a appelée "des 6 jours", elle a été rapide, les forces n'étaient pas à égalité. Même si Safi se trouve à 6 000 km des combats armés, ceux-ci ont une répercussion entre les communautés en fonction de la proximité qu'ils ressentent pour les uns ou les autres des belligérants.



Il n'y a pas de conflit entre Jacob et Brahim, mais les familles juives quittent les pays les unes après les autres pour des destinations plus ou moins lointaines; La famille de Jacob décide aussi de partir. À huit ans, quand sa famille décide, on ne peut que suivre. Qui partirait en laissant seul son enfant ? Quel enfant de huit ans, même sans vouloir partir s'imaginerait sans sa famille autour de lui ?



Jacob s'en va, le coeur serré comme une sardine contraint à laisser Brahim, sans raison selon ses critères. Leur amitié, pourra-t-elle survivre malgré la séparation ?



J'ai aimé cet épisode qui a fait trembler le monde, vu par un enfant qui ne comprend pas le fond de l'histoire, pas plus que l'inimitié héréditaire, ni que l'attitude des grands, non plus que la guerre. C'est vrai, en fait, quelles raison y a-t-il à tout ça ? Qu'est-ce qui crée des différences ? Qu'est-ce qui sépare ?



Une histoire riche de réflexion et d'enseignement.

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Mon coeur serré comme une sardine

Qui le veut ?? J'échange.



'' Mon cœur serré comme une sardine'', un roman écrit depuis le point de vue d'un enfant,ce qui est je crois, un exercice très difficile.

Et ce qui m'a peut être le moins convaincu dans ce roman.



J'y reviendrai.



Nous sommes dans une famille juive marocaine fin des années 60, à Safi, le père est commerçant, la mère est femme au foyer, il y a des filles, et un petit dernier, Jacob qui sera donc l'unique narrateur.



Le roman est divisé en deux parties, l'une se déroule au Maroc, l'autre en France.



L'histoire est trop à mon goût.



Autant la thématique est intéressante, et le texte de l'autrice intéressant, à la fin du roman, qui évoque sa culture juive, sa famille d'origine sépharade marocaine, les entretiens qu'elle a mené avec des connaissances originaires de Safi, autant si ce n'est pas une lecture désagréable, le choix du narrateur unique ( Jacob entre 7 et 9 ans) ne m'a pas entièrement emportée ni convaincue.



C'est très délicat l'enfance, c'est vraiment difficile de réussir à parler '' enfant'' lorsqu'on est un adulte. Je trouve que c'est donné à peu de monde de réussir cela.( Saroyan, Barbash, Ajar ont réussi admirablement là ça a un côté plus tiré et très très naïf.)



Aussi, si l'histoire de cette famille, des juifs marocains quittant le Maroc à cette période de l'histoire, si cette famille , si tout cela m'intéresse, j'aurais aimé un récit choral plus complexe, plus complet et fouillé.



C'est tout personnel.



Néanmoins, c'est un roman facile et agréable à lire.



Le sujet est vraiment intéressant, le roman lui moins.

J'ai apprécié les différentes postures face à l'histoire en fonction des sœurs, dont justement j'aurais aimé entendre mieux les voix.



Il y a 4 filles dans cette famille, et toutes différentes, j'aurais souhaité qu'elles soient aussi narratrices de temps à autre.



Tout comme ce père amoureux du Maroc et cette maman qui adore la France, est cultivée, dynamique, mais est confrontée à cette grande différence d'art de vivre entre le son Maroc et Paris.



L'amitié entre les deux petits garçons est très mignonne évidemment, avec la correspondance , la spontanéité qui est de mise.

L'ambiance familiale est bien restituée, la question de la guerre des six jours cruciale dans le départ des juifs marocains du Maroc, et aussi le réseau sioniste pour l'installation en Israël avec deux personnages féminins, tout cela est suffisamment explicité et on suit cette famille dans ses angoisses face à la marche du monde.



Je n'en dévoilerai pas plus.

J'ai trouvé l'écriture de la seconde partie plus fluide. ( Ce que j'ai mieux compris après rencontre zoom avec l'autrice qui explique qu'elle a auto publié la première partie et écrit la seconde partie grâce à l'équipe de l'édition et avec leur aide, croyez-moi la différence est notoire. )



À lire si vous appréciez le côté simpliste de la vision de l'enfance et de l'histoire diffusée dans ce roman peu marquant..
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Mon coeur serré comme une sardine

Jacob a 8 ans et vit à Safi au Maroc en 1967. Son meilleur ami est Brahim, le fils du potier du bas de la rue. Tout semble séparer ces 2 enfants: l'un est scolarisé, l'autre aide son père, l'un est juif, l'autre est musulman. Et pourtant, outre leur goût pour le jeu des osselets, ils ont en commun d'être tous 2 marocains. C'est cette appartenance au peuple marocain qui est le fil conducteur de ce roman.



Nous suivons Jacob sur quelques années, nous le regardons traverser des évènements difficiles. Tout cela au travers de l'amitié, simple, innocente de 2 enfants.



Cette histoire est rédigées en 2 parties distinctes, le départ du Maroc étant le passage, ou plutôt le déchirement, entre elles.

En effet, les évènements politiques de 1967 en Israel génèrent des tensions entre les musulmans et les juifs. Ces derniers ne se sentent plus chez eux au Maroc et ont peur. Des arrestations arbitraires, dont celle d'une des sœurs de Jacob, sont les déclencheurs d'une exode des juifs marocains. Certains partent clandestinement en Israel, d'autres au Canada mais la majorité, comme les parents de Jacob, rejoignent des membres de leurs familles en France.



Jacob, après des années dans la chaleur marocaine découvre le froid parisien, celui de la météo mais aussi celui de ses habitants. L'espoir de retour "chez lui" l'aide à tenir et son amitié épistolaire avec Brahim entretient naïvement cet espoir.



L'auteure a fait le choix de se mettre dans la peau d'un enfant. Ce parti pris n'était pas évident mais ici c 'est une grande réussite. Cela lui permet de s'étonner "naïvement" de situations politiques, et ainsi de dire des choses qui seraient incongrues dans la bouche d'un adulte.



Karen Merran a pioché dans les souvenirs de son père, de sa grand mère et de leurs entourages pour écrire ce roman, c 'est ce qui le rend si vivant.



Ce livre sent bon la Tchoutchouka et le couscous. Il sent aussi les regrets de ceux qui doivent un jour tout quitter pour ne plus revenir. Mais il sent aussi et surtout la force de l'amitié et de la solidarité qui est plus forte que les tensions politiques ou les religions.



Je remercie Babelio et les éditions Eyrolles pour cette belle découverte que je me suis empressée de partager avec mon entourage.
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Mon coeur serré comme une sardine

J’ai beaucoup aimé ce livre écrit du point de vue d’un enfant de huit ans, Jacob dont la vie sera bousculée par le contexte politique au Maroc.

L’histoire d’amitié entre ce petit garçon juif et son copain musulman est bouleversante, comment peut-elle résister à cette période de conflit entre Israël et les pays arabes ?

Un récit qui interpelle sur ces sujets de liens entre des peuples qui se déchirent et la vie en exil.

La plume de Karen fait des miracles, la voix de l’enfant résonne en nous et nous émeut.

Un roman magique qui fait chaud au cœur.

À ne pas rater.
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Mon coeur serré comme une sardine



J'ai emprunté ce livre à la bibliothèque par curiosité après avoir découvert la plume de l'auteure grâce à la rencontre Babelio pour la sortie de son dernier roman "Cornichon Therapy". Un véritable coup de coeur qui m'a donné envie de découvrir ses autres écrits. J'ai donc embrayé sur "Il était une fois dans le métro" que j'ai adoré et sur celui-là qui s'est avéré être une fabuleuse découverte. C'est avec beaucoup d'émotions que j'ai partagé le quotidien de Jacob et de sa famille juive marocaine en cette année 1967 où leur destin, et celui de nombreux autres, allait basculer. Jacob et sa fraicheur, son bon sens, sa belle amitié avec Brahim, ses interrogations, ses joies et ses peines. Des évènements politiques vus à travers les yeux d'un enfant de huit ans, presque neuf, tellement attachant. J'ai terminé ce livre en regrettant de devoir le quitter, j'aurais voulu pouvoir cheminer encore longtemps en sa compagnie. C'est un de mes plus gros coups de coeur parmi de nombreux autres.
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Mon coeur serré comme une sardine

Tout d'abord c'est la couverture du roman et le titre qui m'ont séduite !!! Je ne connaissais pas le sujet, c'était une découverte.

L'auteure nous embarque à Safi au Maroc, où l'on rencontre deux enfants. L'un est musulman, l'autre est juif. Ils sont amis mais la situation politique se tend...la guerre des 6 jours opposant la communauté juive et musulmane éclate.... Le nationalisme arabe s'exacerbe et amène son lot de changement...

Le récit est porté par la voix de Jacob 8 ans et l'auteure gère parfaitement l'exercice.

Le texte est fluide, tendre, drôle et émouvant.

Le récit est composé de deux parties, les chapitres sont plutôt courts et s'enchaînent bien.

On découvre au fil des pages 2 familles mais surtout 2 cultures. C'est un réel voyage en immersion au Maroc avec ses saveurs, ses couleurs, ses odeurs, ses paysages et sa cuisine.

Il y à beaucoup de personnages mais on ne s'y perd pas, chacun a une place.

On découvre le quotidien de cette famille juive marocaine nombreuses en pleine guerre des 6 jours ; les aventures sont riches.

On se laisse embarquer par tous les sentiments mêlés de ce petit garçon espiègle plein d'innocence.

Je me suis attachée à cet enfant qui se bat pour conserver l'existence qu'il connaît et maîtriser sa peur.

Sa révolte dans la seconde partie est touchante.

L'histoire est riche et plutôt bien documenté même si la vision de l'enfance simplifie le sujet.

Une histoire forte, touchante, pleine de tendresse et de bienveillance.

L'épilogue est super émouvant.

Bref un très joli roman, un hymne à la tolérance !!!!
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J’ai adoré ce livre, que j’ai terminé le coeur léger et un grand sourire aux lèvres. Un joli livre et une histoire qui fait du bien!
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La vie de Jeannette semble s'être éteinte depuis le départ de ses enfants. Devenue invisible aux yeux de son mari et malheureuse au travail, elle envisage de mettre fin à ses jours. Tout espoir semble perdu, lorsqu'un mystérieux "génie des bureaux" entre dans sa vie. Quelqu'un lui accorde trois vœux. Et si Jeannette semble renaître de ses cendres, ce n'est pas à n'importe quel prix puisqu'elle se retrouve embarquée malgré elle dans une terrible affaire. Est-elle enfin prête à être heureuse ?

Une héroïne un peu agaçante en début de livre car elle est sans avis, sans préférence, terne...

Mais très vite, je me suis laissée emporter par cette histoire de renaissance.

Chaque chapitre commence par un extrait d'un conte connu universellement et donne le ton à cette histoire un peu rocambolesque.

Jeannette, déjà son nom sonne un peu désuet, sans excentricité et sans couleurs...

Mais grâce à Betty, sa fée, elle va progressivement, retrouver goût à la vie, à la passion, à l'amour...

Ce roman est un conte du 21eme siècle pour tous et toutes, aux multiples rebondissements et retournements... mais chut !!!

Il ose également traiter de nombreux sujets tel la dépression,le burn out, la disponibilité que l'on doit avoir pour l'autre, et le respect des autres.



Certaines idées auraient pu être un peu plus creusées, mais l'écriture est fluide et captivante.

Les contes de fées modernes connaissent ils les mêmes fins que ceux de notre enfance ?

Lisez et vous saurez!
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J'ai vraiment apprécié ce livre. Les aventures que Jeannette va vivre en faisant la rencontre de Betty sont totalement dingue! De la magie, de la féérie, des histoires de princesses et du suspens jusqu'au bout.
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J’ai reçu ce livre directement par l’auteur qui me l’a fait parvenir avec un gentil petit mot. Ce roman est auto-édité et j’avoue que je m'implique d’autant plus dans ma lecture lorsque les auteurs font ce genre d’attention.



Je venais juste de finir Joyeux Suicide et Bonne année lorsque j’ai entamé cette lecture et j’avoue quand avoir prémédité mes lectures, elles se sont retrouvées un peu similaire sur le scénario de base : une femme malheureuse qui vont subir/vivre des expériences pour faire en sorte de changer leur vie. Dans les deux cas, elles ont 40/50 ans, elles ne sont pas heureuses au boulot et à la maison, mais ce roman ci est un peu moins léger.

Jeannette souhaite mettre fin à ses jours, sauf qu’un matin on lui a déposé un mot devant son ordinateur : un génie lui propose de réaliser 3 de ses voeux / ce n’est pas une blague / ils savent qu’elle souhaite mourir alors elle n’a rien n’a perdre.



Le style d’écriture est fluide même si l’on y perçoit une certaine jeunesse, l’histoire est bien et pourrait être davantage creusée. On y trouve de très bonnes idées, dont je ne vais pas vous parler pour que vous puissiez avoir la surprise. Ces idées si elles avaient été approfondies auraient pu rendre le livre d’autant plus intéressant , nous plonger en plein cauchemar et en faire un thriller psychologique.



Un livre prometteur !

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