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Critiques de Kathleen Grissom (222)
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La Colline aux esclaves

Roman captivant, lu très rapidement, je me suis laissée prendre par l'histoire dès la première page.

Lavina, jeune orpheline âgée de 7 ans, irlandaise, se retrouve aux Etats-unis au 18ème siècle. Elle sera domestique dans une plantation de tabac.

Lavina est élevée par des esclaves noirs. Elle va grandir, s'épanouir auprès d'eux. Ils sont sa famille. Mais Lavina est blanche de peau. Même si elle n'a jamais voulu les quitter un autre destin l'attend.

En parallèle, il y a l'histoire de Belle, mère de cœur de Lavina et fille illégitime du maître.

Ces deux récits s’entremêlent, sans aucun temps mort, nous montrant la vie et l'organisation de la plantation de tabac.

De nombreux personnages gravitant autour d'elles, sont très attachants. D'autres sont d'une cruauté sans nom. Créant ainsi, une histoire pleine d'amour, de tendresse, mais aussi de souffrances et d'injustices.

Je recommande ce roman et je vais lire le deuxième tome.
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La Colline aux esclaves

La Colline aux esclaves est un roman émouvant et fertile en rebondissements. Kathleen Grissom ménage bien le suspense.



Le prologue commence en 1810 où Lavinia, guidée par une forte odeur de fumée, se précipite vers sa maison, sa fille Elly sur les talons. En haut de la colline, elles aperçoivent un corps inanimé pendu à un chêne et vêtu d’un fichu vert. Qui est-ce ?



Le chapitre suivant renvoie le lecteur en 1791 où Lavinia, jeune orpheline irlandaise de sept ans, est recueillie par le capitaine Pyke, après le décès de ses parents sur le bateau qui les amenait aux États-Unis. Le capitaine la confie à Belle, jeune femme noire qui vit dans une dépendance à côté de la maison du maître. Lavinia travaillera avec les domestiques de la grande maison. Belle porte un fichu vert. Est-elle vouée à mourir en 1810, elle qui est la fille métisse du capitaine Pyke ?



Lavinia, bien qu’elle soit blanche, va grandir avec une famille noire à laquelle elle s’attache, elle aime Belle, Mama Mae et Papa George comme s’ils étaient ses parents, Beattie et Fanny comme si elles étaient ses sœurs et, petite fille, elle est amoureuse de Ben, le fils de Mama Mae, mais elle est vouée à un autre destin que sa famille de cœur. Grâce à sa couleur de peau, elle aura peut-être d’autres opportunités dans la vie.



Kathleen Grissom est une Canadienne qui s’est installée en Virginie dans l’ancienne dépendance d’une plantation. Elle y a retrouvé une carte de l’endroit datant du XVIIIe siècle et intitulée « La colline aux esclaves ». Ses recherches lui ont inspiré ce roman riche de nombreuses scènes poignantes, parfois un peu trop mélodramatiques, qui donnent l’impression d’une accumulation de péripéties pour maintenir le lecteur en haleine.



Néanmoins, la douloureuse période de l’esclavage dans les États du Sud est très bien reconstituée, les personnages sont tous attachants même si certains sont un peu caricaturaux : les méchants sont très méchants.



J’ai beaucoup aimé Mama Mae qui s’occupe de Lavinia comme le ferait une maman et essaie de lui expliquer les dures réalités de l’existence, le statut particulier et difficile à comprendre, pour une enfant de sept ans, des Noirs dans la société. Lavinia, à son tour, s’occupera des bébés de la famille de Mama Mae, surtout de Sukey, comme s'ils étaient les siens.



Kathleen Grissom fait ressentir avec acuité au lecteur moderne ce qu’était la privation de liberté. Même si Mama Mae et les siens ont de meilleures conditions de vie que les esclaves des cases qui travaillent dans la plantation, ils peuvent être vendus à tout moment et éloignés à jamais de leur père, mère, conjoint, enfant, bébé… La violence et les châtiments cruels voire fatals pour désobéissance ne sont jamais loin. Les femmes noires ne sont pas non plus propriétaires de leur corps et doivent accepter d’être violées par le maître. Elles s’occupent alors avec amour et dignité des enfants que cet acte génère. Quant aux épidémies, elles déciment Blancs et Noirs confondus. Lavinia, jeune femme pauvre, n’est pas non plus entièrement libre. Elle dépend de la charité de Mme Madden, la belle-sœur du capitaine Pyke, jusqu’à ce qu’elle parvienne à faire un riche mariage qui l’établira.



J'ai trouvé ce roman captivant. Le final rend un hommage émouvant au courage de Belle et Lavinia, qui se sont relevées maintes fois après de dures épreuves, grâce à leur force de caractère, et ont tenté de rester unies, malgré le contexte racial.

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C'était notre terre

Si vous aimez et compatissez à la tragédie des indiens, lisez c'était notre terre de Kathleen Grissom. Un roman écrit à partir de faits réels et avec l’appui de l’arrière-petite-fille du personnage principal. Un récit captivant et poignant, dans le Montana du XIX ème siècle.



Quatre parties composent ce livre.

1863, nous faisons connaissance avec, Va-la-Première, la fille du chef de la tribu des Crow. Heureuse au milieu de sa famille, nous apprenons avec elle, les croyances, les coutumes de ce peuple pacifique. La vigilance est toujours de mise, car les Sioux, Cheyennes et Arapahos avaient toujours revendiquer cette terre Crow. Les hommes chassent les bisons, vous pourrez humer le fumet du bouillon de leur moelle, cerfs et autres gros gibiers. Les femmes cueillent toutes les herbes qui peuvent servir à l’alimentation et aux remèdes médicinaux.



Un beau mariage se prépare entre Gros-Nuage, un guerrier valeureux et Va-la-Première, mais lors d’une chasse aux bisons, un accident, son promis décède et rejoindra le Campement de l'Autre Rive.



1872, Très malheureuse et voulant aider son peuple, elle acceptera malgré ses réticences, d’épouser Abe Farwell, un Yeux-Jaunes, marchand d’armes, de fourrures, de whisky. Une boisson très importante pour les hommes. Elle a seize ans, lui trente-quatre. Il lui faudra changer de nom et deviendra Crow Mary, il fallait être moins sauvage, s’habiller comme les métisses. Mais on l’appellera toujours la squaw.



Après le mariage, elle suivit son mari à Cypress Hills, une région qui se trouvait au nord, dans les vastes étendues sauvages du Canada. Son époux construira un fort, où les chasseurs de loups, les indiens, viendront échanger des peaux contre de la nourriture, armes, vaisselle, mais surtout du whisky et cela crée de nombreuses bagarres.



Un soir, impuissante, elle assistera au massacre d’une tribu Nakoda qui avait trouvé refuge près du fort. Sa vie changera à tout jamais. Il y aura toujours l’avant drame et l’après. Il lui faudra vivre entre deux sociétés totalement différentes et choisir sa place, si elle la trouve un jour….



Un roman magnifique, une femme forte, qui se battra jusqu’au bout pour sa liberté, celle de son peuple, leur identité qui malheureusement est grignotée par les blancs qui veulent leur enlever leur sauvagerie, les éduquer dans leur école, on a décidé pour eux qu’ils doivent vivre NORMALEMENT…



Un récit passionnant et des louanges à la hauteur de Crow Mary, cette femme si courageuse, qui gardera à jamais en elle, la sagesse de son peuple.



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Fuir la colline aux esclaves / Les larmes d..

Ce n'est pas tout à fait une suite de "La colline aux esclaves", même si on entraperçoit quelques personnages du précédent, l'histoire est tout autre, avec un sujet, lui, bien similaire : la condition des esclaves dans les plantations du Sud entre 1810 et 1830.

Le récit alterne entre plusieurs personnages. Nous sommes le plus souvent avec James Pykes (alias James Smith, alias Mr James Burton), fils d'un planteur blanc et d'une esclave noire, à l'apparence bien blanche, mais qui cache ses origines et vit comme un blanc de la haute société. Puis il y a Pan, un enfant noir protégé par le premier, qui sera enlevé et vendu comme esclave... la source des péripéties que vivra James pour le récupérer.

Parfois ce sont d'autres personnes qui s'expriment, par exemple Sukey qui nous dit son parcours avec les mauvais traitements et les souffrances subis en tant qu'esclave.



J'ai trouvé assez laborieux le récit pour nous faire savoir comment James en était arrivé à cette place dans la société. Je n'ai pas aimé ce héros un peu lâche, qui reniait sa "négrité" jusqu'aux tréfonds de lui et détournait les yeux sur certaines exactions si cela risquait un tant soit peu, d'être une menace pour son secret.

M'ont plus touchée ce qui se rapporte à la vie des esclaves ou la seconde partie du livre, quand la situation se retourne, avec un James qui change d'attitude après avoir dû fuir et subir une traque en compagnie de Pan et Sukey.

Je n'ai pas détesté, loin de là, mais j'ai un peu moins aimé que le précédent livre cité plus haut... l'histoire étant plus alambiquée (et à mon avis, pas très vraisemblable) avec une fin un peu facile.

Mais si vous avez lu le premier et que vous l'avez beaucoup aimé... pas de doute, il faut lire celui-ci.
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La Colline aux esclaves

Dans ce livre, il n'y a pas que l'histoire de la petite irlandaise orpheline, c'est aussi et surtout l'histoire d'une plantation à l'époque de l'esclavage.

Derrière ces grandes demeures à colonnes, tout une quantité de bâtiments annexes abritent une hiérarchie d'individus... la maison du contremaître, la dépendance et sa cuisine, où vivent les esclaves domestiques au service de la grande maison, puis des granges, des fumoirs, et bien éloigné, le quartier des esclaves aux rudimentaires cases. Ces esclaves là, travaillent aux champs et en plus d'être moins bien logés que les précédents, ils mangent aussi moins bien, alors qu'ils doivent fournir un travail beaucoup plus difficile. Enfin, tout dépend de l'humanité et de la bonté du maître. Bien sûr, tout est une question de chance ou de malchance, les esclaves ne peuvent rien choisir, ni leur maître, ni le travail plus ou moins pénible qu'ils devront accomplir. Et comme si ce n'était pas suffisant, ils seront aussi à la merci de l’honnêteté ou de la malveillance du contremaître qui peut se révéler plus injuste que le maître et abuser de sa position

En suivant Lavinia, on découvre tout cela... et on ne l'envie pas beaucoup plus d'être blanche, parce qu'être femme dans cette région-là, à cette époque-là, même si on est l'épouse du propriétaire de la plantation, ce n'est pas grand chose de plus qu'être un objet.

Comme indiqué sur la couverture de mon exemplaire...

"Je conseille vivement ce livre, tout comme la couleur des sentiments, il accomplit un travail important." (Alice Walker, auteur de la couleur pourpre, lauréate du prix Pulitzer).

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La Colline aux esclaves

Que dire après tant de critiques?



Je remercie infiniment mes amies de Babelio qui se reconnaîtront de m’avoir fait découvrir ce roman qui conte l’histoire d’une plantation à l'époque de l’esclavage aux environs de 1791..



Une lecture attachante , passionnante, dramatique où l’on découvre le fonctionnement de ces grandes plantations et leur hiérarchie :

La «  Grande Maison », les granges et les fumoirs, les cases rudimentaires dévolues aux noirs, les paillasses, les secrets, les règles inflexibles, la crainte et les châtiments,la complexité des alliances , les naissances et les filiations, l'évolution de Lavinia , jeune Irlandaise âgée de 7 ans, orpheline adoptée par une famille d’esclaves noirs.



Naïve Lavinia , qui veut vivre avec sa Famille Noire, guidée par leur amour et la force tranquille de Belle, Papa, Mama Mae:

UN PILIER , sa générosité et son intelligence, son courage et sa lucidité , son calme devant des situations dramatiques , son dévouement , sa discrétion, son amour des autres, une personnalité admirable ....pétrie d’humanité.



Naïve Lavinia qui va devoir suivre la destinée d’une blanche !



Les chapitres alternés avec intelligence entre Belle , une charmante métisse fille du capitaine, esclave dans la plantation et Lavinia nous font découvrir les traditions : les repas , les rituels , les coutumes , le mariage appelé Saut du Balai...

Un très beau roman émouvant , bouleversant , écrit avec sensibilité et profondeur, à la fin dramatique qui se lit avec aisance même si les personnages sont nombreux !

Deux mondes que tout oppose !

Cela m’a rappelé « La couleur des sentiments »de Kathryn Stockett .

















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La Colline aux esclaves

L'esclavage dans toute son horreur.

L'histoire commence en 1791, juste après l'Indépendance des Etats-Unis. Une exploitation florissante de tabac, florissante grâce à l'esclavage. L'intrigue se noue autour de Lavinia, une petite fille irlandaise récupérée par le maître qui va la confier aux domestiques (noirs) de sa maison. La petite fille va être élevée par et au milieu des esclaves.



L'intrigue choisie ensuite permet à l'auteure la description de la vie d'une grande maison du Sud. Des maîtres aux esclaves en passant par les contremaîtres blancs. Sans doute quelques côtés faciles voire caricaturaux mais une trame intéressante et une piqûre de rappel sur ce l'homme peut faire à son prochain/sa prochaine est (malheureusement) toujours utile !



J'avoue que j'ai eu du mal à lâcher ce bouquin.....
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Fuir la colline aux esclaves / Les larmes d..

Je vais essayer de faire court .

Je ne connaissais pas Kathleen Grissom ni n’avais lu « La colline aux esclaves » dont cet ouvrage serait la suite ...

Pourtant je me suis attachée à ce récit bien construit de près de 600 pages, contant le destin de —-James Pyke,—-alias James Smith—-alias James Burton—-qui , toute sa vie se sentira piégé, ne cessera de mentir .



L’histoire se passe de 1810- 1811 à 1830.



Blanc de peau doté d’un cache œil noir , fils du planteur blanc Marshall Pyke qui dirigeait une exploitation à Tall Oaks,——dont Il s’est longtemps cru le frère—- et d’une Jolie esclave noire , Belle , que Marshall viola, , James nia très longtemps sa «  négritude » .



Il devra bientôt fuir sa Virginie Natale ...

Lâche et Fugitif toute sa vie, il considéra les noirs très longtemps comme des gens stupides et dénués d’émotion, plus près des animaux que des êtres humains .







Au fil de ses aventures il apprit à les connaître ,à être témoin de leur courage et de leur intelligence supérieure qui leur permettait de survivre aux conditions les plus cruelles ...



Au sein de cette Amérique sudiste parviendra t- il à sauver Pan , le fils d’Henry , disparu pour être vendu comme un esclave?

Il vivra une passion pour Caroline —-une aristocrate mal mariée a un certain Preston alcoolique — dont il aura une petite fille .

Nous suivons passionnément ses aventures et ses états d’âme qui le conduiront à se hisser d’abord dans la haute société de Philadelphie tout en cachant ses origines.



Ainsi que sa quête, ses interrogations, ses colères, sa course dangereuse, ses ruses et les dangers mortels lors de son enquête fébrile pour retrouver Pan, le fils d’Henry , l’homme qui lui avait sauvé la vie vingt ans plus tôt ...



C’est un ouvrage bien documenté que l’on ne lâche pas où l’on sent que l’auteure a fait des recherches approfondies de l’époque et des sites dans les bibliothèques de Philadelphie , et à propos de divers endroits de la Louisiane.



Elle possède un remarquable talent de conteuse., en tout cas .

Je vais me procurer «  La colline aux esclaves .. » .

Livre choisi presque par hasard dans ma librairie préférée....

Mais ce n’est que mon avis bien sûr !





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La Colline aux esclaves

Après un début un peu timide, mon intérêt pour cette histoire s'est accru au fur et à mesure de ma lecture.



C'est l'histoire de Lavinia, une jeune orpheline irlandaise, qui se retrouve servante dans une plantation du Vieux Sud des États-Unis.

Elle y tisse des liens forts avec les esclaves de la maison des maîtres mais a du mal à trouver sa place au milieu des conventions sociales et hiérarchiques qui régissent les relations de domination entre les blancs et les noirs.



J'ai d'abord eu du mal à m'attacher à Lavinia, l'héroïne de ce roman, lui préférant Belle, la fière métisse, qui l'élèvera comme sa propre fille. Mais, peu à peu, les tourments et les épreuves vécues par Lavinia m'ont touchée et m'ont tenue en haleine jusqu'au dénouement.

En ce qui concerne la fin, je l'ai trouvée très rapide, allant même jusqu'à me demander s'il ne manquait pas certaines pages à mon e-book.



De la liberté bafouée à l' esclavagisme à outrance, il n'y a qu'un tout petit pas dans ce roman et on tremble sans cesse pour ceux qui les subissent.



Un beau roman qui me donne envie de lire la suite.

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La Colline aux esclaves

Je suis toujours nostalgique lorsque je sors de ce genre de lecture. Rien que le titre et la couverture de ce roman qui est sorti le 7 avril 2016 chez Pocket, me font savoir que je vais me passionner pour cette histoire.



Une saga incroyable où chaque passage donne l'impression que Kathleen Grissom a vécu cette période: un clin d'oeil à la réalité que vous comprendrez lorsque vous tournerez la dernière page de cette sublime histoire pour découvrir les remerciements de l'auteure...



Une avalanche de sentiments qui vous déferle dessus au fur et à mesure de votre avancé dans la découverte de Lavinia et des extraordinaires personnes qui vont l'accueillir. Une époque difficile, cruelle, certes, mais également pleine d'amour, de loyauté, de pardon...



Un roman dont les personnages vous marquent par leur profondeur, car l'auteure ne les caricature pas dans leur façon de s'exprimer, elle leur donne juste cette touche d'accent et de familiarité qui les rend tellement attachants...
Lien : https://livresque78.wordpres..
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Fuir la colline aux esclaves / Les larmes d..

Dans Les larmes de la liberté, on retrouve un des personnages secondaires de La colline aux esclaves.

James est le fils de Belle, une esclave d'une plantation du sud de la Virginie, mais il lui a été enlevé et a été élevé comme un enfant blanc privilégié. Après toutes les péripéties survenues lors du premier roman, on le retrouve adulte à Philadelphie, riche et amoureux.



Comme dans le premier tome, le rythme passionnant nous entraîne dans une histoire touchante et pleine de rebondissements.

Les larmes de la liberté ont un goût bien amer lorsqu'on en connaît le prix.

J'ai beaucoup aimé ce second tome dans lequel le personnage principal ne fait pas figure de héros sans faille. Il apparaît parfois comme lâche et même égoïste mais les différentes rencontres humaines l'amèneront à reconsidérer ses positions.

Belle leçon de vie où la dignité et la liberté finissent triomphantes.

J'aime bien les histoires qui finissent bien, alors ça me va bien !
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La Colline aux esclaves

Lavinia est une jeune orpheline. Elle est recueillie par le Capitaine après la mort de ses parents venus d'Irlande. Malheureusement, elle est séparée de son frère, et elle cherchera à le retrouver malgré les difficultés auxquelles elle devra faire face.



Lavinia devient donc domestique dans la plantation de tabac du Capitaine. Elle grandit entre deux mondes, celui des esclaves noirs et celui des propriétaires blancs. Ces débuts sont difficiles, elle ne parle pas et ne s'alimente pas beaucoup. Placée sous la protection de Belle, elle va peu à peu s'épanouir grâce à l'attention et à la tendresse de sa nouvelle famille.



Fin XVIIIe siècle, aux États-Unis, les esclaves sont affamés. Les contremaîtres outrepassent leurs droits, profitent largement des femmes, leurs font des enfants qu'elles doivent ensuite élever malgré tout. C'est au milieu de cette plantation que va grandir Lavinia. Mais même si elle est considérée comme une domestique, elle n'en reste pas moins une fille à la couleur de peau blanche. C'est ce détail qui va lui permettre d'envisager l'avenir différemment.



Ce roman est d'une telle force émotionnelle qu'il a été difficile pour moi de le quitter. Je l'ai lu en quelques jours à peine, je voulais découvrir rapidement le destin de Lavinia. Les scènes et les descriptions sont justes. L'auteure s'est beaucoup documentée sur le sujet. Elle a écrit ce roman, après avoir découvert les origines de la propriété qu'elle venait d'acquérir.

A découvrir.
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La Colline aux esclaves

Irlandaise d’origine, Lavinia perd ses parents sur le bateau qui les emmenait aux États-Unis. Elle est recueillie par « Le Capitaine », propriétaire d’une très belle propriété en Virginie, en vue de devenir servante. Enfant blanche élevée par des esclaves noirs, Lavinia grandit, perpétuellement déchirée entre deux mondes, celui de ceux qu’elle appelle sa famille, Belle, qui l’élève comme sa fille, Mamma Maé et Papa Gorge et celui des habitants de la « Grande Maison », qui la considèrent comme faisant partie de leur caste.



Grand fresque historique et tragique, la Colline aux Esclaves nous emmène dans l’Amérique de la fin du XVIIIe, qu’on découvre au fil des pages, à travers les yeux de Lavinia et de sa mère adoptive, Belle.



Ce beau roman historique envoyé par les Editions Charleston dans le cadre des lectures pour les Lectrices Charleston, m’a emmenée très très loin, dans un monde où l’injustice et la souffrance, côtoient étrangement la tendresse et d’amour.



Si l’héroïne un peu tête à claques a tendance à manquer de bon sens et de courage, les personnages secondaires sont extrêmement attachants, voire bouleversants par leur bravoure, dans leurs résignations comme dans leurs révoltes.



La Colline aux esclaves est le tableau d’un monde oublié, dépeint avec multiples détails passionnants qui lui donne une réalité très forte. Il n’y a pas à dire, notre amie Kathleen a fait son travail de recherches ! On pense évidemment à Autant en emporte le vent, mais cette fois à travers le regard des esclaves, moins futile et presqu’aussi intense. Bref, à lire !



Plus d'infos sur le blog :
Lien : http://fan-de-chicklit.com/2..
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La Colline aux esclaves

Lavinia, orpheline irlandaise est recueillie par le capitaine du bateau sur lequel ses parents ont péri. Pour compenser le coût de son entretien, elle servira comme domestique jusqu’à sa majorité. Élevée sur la plantation familiale, dans le quartier des esclaves elle se retrouve vite tiraillée entre deux mondes ; celui de ceux qui l’ont élevée et qu’elle considère comme sa famille et la société blanche dans laquelle elle est destinée à évoluer une fois parvenue à l’âge adulte.



Une lecture prenante, qui restitue avec précision la vie dans les quartiers des esclaves, le fonctionnement des plantations, la barbarie des lois ségrégationnistes. Passionnant de ce point de vue.

J’ai un peu moins adhéré au côté romanesque du récit, ne réussissant pas à m’attacher à la douce Lavinia que j’ai trouvée souvent trop passive, son caractère docile ôtant du sel au récit.

Un bon moment de lecture tout de même.

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Fuir la colline aux esclaves / Les larmes d..

Le premier opus, "La colline aux esclaves" m’avait retourné les tripes, me procurant des émotions en grand.



J’avais un peu peur de ne pas ressentir la même chose dans sa "suite" puisque je ne serais plus en compagnie du personnel de la plantation du capitaine Pyke à Tall Oaks puisque nous allions suivre la destinée de James et celle de Suckey, dont on avait fait connaissance dans le précédent volume.



Niveau émotions, elles furent différentes mais toujours au rendrez-vous car le personnage de James – qui s’est enfui de la plantation et apprend à se débrouiller seul – est émouvant dans le fait qu’il refuse sa condition de Nègre (sorry pour le mot, mais à cette époque de 1830…) puisqu’on lui a toujours dit qu’il appartenait à la classe Blanche.



Son secret, il va falloir le préserver, le protéger, car si les gens qu’il fréquente à Philadelphie apprennent ses origines négroïdes, il peut dire adieu à sa vie sociale, à sa position, à tout.



Bien que nous soyons dans le Nord et que les Noirs soient un peu mieux traité que dans le Sud, ils sont toujours esclaves et exclus de la Société. Nous ne sommes pas dans le monde des Bisounours et même si la liberté a une meilleure saveur dans le Nord que dans le Sud, il s’avère que les Noirs occupent toujours les places les plus basses dans la société.



Une trame prenante, plusieurs récits qui s’entrechoquent, car en plus de découvrir la vie de James, nous aurons celle du jeune Pan, enlevé par des marchands d’esclaves et celle de Suckey, qui n’a rien à envier à ses semblables.



Les conditions de vie déplorables et inhumaines des Noirs en ces temps reculés est bien décrite, et quelques scènes sont assez éprouvantes, comme ces colonnes d’esclaves, enchaînés et tirés par des cavaliers hargneux maniant le fouet en cuir avec violence et plaisir.



Ce roman est différent du premier, mais il m’a permis d’avoir des nouvelles des personnages qui évoluaient dans le premier et ces nouvelles m’ont fait plaisir pour certains et j’ai été peinée pour d’autres.



James est un personnage intéressant, émouvant et qui va évoluer au fil du temps, apprenant à considérer les Noirs comme des êtres vivants, des êtres humains et non comme des animaux. On ne peut pas trop lui en vouloir, on l’a élevé dans cette mentalité et en changer prend du temps.



Il va vivre des aventures stressantes, éprouvantes et devra renaître différemment pour pouvoir avancer sur le chemin de l’acceptation de soi et des autres. L’auteur amorce ces changements de manière subtiles ou brusques, tout dépend du moment et des événements, mais le tout est amené de manière réaliste.



Le récit est, une fois de plus, éprouvant pour l’âme et le cœur, il tord les tripes, donne envie de hurler, d’entrer dans le roman et d’en liquider quelques uns.



Mon cœur s’est serré plusieurs fois, dont une fois de trop car j’aurais aimé une autre destinée pour un personnage, mais il est vrai que nous aurions franchi alors les limites du réalisme pour entrer dans l’ère des Bisounours et que cela aurait enlevé cette part de réalité au récit.



Un roman qui m’a ému, comme son précédent, mais d’une autre manière car l’auteur, tout en restant dans le même sujet qu’est l’esclavage, a su renouveler son récit tout en gardant ce qui avait fait la recette du premier.



Un roman fort, profond, émouvant, dont on ne sort pas vraiment indemne. J’ai donc demandé à Bianca, ma complice pour cette LC, de nous mettre des Oui-Oui et des Petzi au menu de nos prochaines LC.


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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La Colline aux esclaves

Depuis 2015, vous avez sans doute remarqué ce roman, publié notamment par les éditions Charleston et Pocket. Bien que cette version ne soit plus disponible en format broché "charleston", j'ai pu le trouver d'occasion .



L'histoire m'a profondément touché. Les destins entremêlés, la construction soignée du récit, l'immersion rapide dans les lieux, les personnages et leurs émotions, tout est impressionnant. L'autrice ne néglige aucune scène, même les plus difficiles.



Il serait facile de croire que les blancs échapperaient aux difficultés, laissant les noirs confrontés aux problèmes. Mais en réalité, chacun est touché à sa manière. L'autrice ne cherche pas à offrir un réconfort, mais à nous secouer. Son objectif est atteint : elle peint une réalité rude, complexe, inhumaine. Les événements reflètent la dure vérité vécue par les populations noires à cette époque.



L'esclavagisme est une honte persistante. L'humanité semble incapable d'apprendre de ses fautes, du moins pour la plupart des puissants. Les intérêts tels que les profits, le pouvoir, le sexe et la possession prévalent pour bon nombre, reléguant l'apprentissage et l'évolution morale au second plan.



Lavinia est perdue entre la grande maison et les cases. Elle peine à trouver sa place, ce qui soulève la question : pourquoi l'avoir fait vivre dès son plus jeune âge avec les esclaves, si c'était pour la faire évoluer ultérieurement dans le cercle des maîtres blancs ? J'ai été captivé par ses réflexions, ses incertitudes et ses appréhensions. Ses efforts pour défendre une justice à son niveau m'ont touché.



Lavinia démontre une force, forgée par ceux qui l'ont élevée. Les esclaves, dotés de générosité, sont des individus exceptionnels. Leur compréhension profonde des rouages de l'esclavagisme les rend capables de naviguer dans des épreuves plus aisément que les blancs. Cette aptitude à surmonter les obstacles découle de leur désir de survivre avec dignité face à un monde qui ne veut pas d'eux.
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La Colline aux esclaves

Lavinia est une jeune orpheline d’origine irlandaise, achetée comme domestique dans une plantation de tabac en Amérique. Vu son jeune âge, son éducation est confiée aux esclaves noirs du domaine. Il sera toujours temps d’en faire une petite demoiselle blanche convenable plus tard.



L’enfance de Lavinia est la partie la plus intéressante selon moi. Aveugle aux différences de couleur de peau, la jeune fille a bien du mal à comprendre pourquoi sa famille adoptive tente sans cesse de mettre des barrières et de la pousser vers des gens qui ne lui ressemblent ni par les vêtements, ni par le parler, ni par leurs activités.



J’ai moins accroché à la partie adolescence et vie adulte. Qu’une jeune orpheline d’un domaine quelconque puisse avoir autant de prétendants « prestigieux » en est sûrement la cause. Le livre prend également une tournure plus sombre, et l’on n’en finit plus de voir des nuages noirs s’accumuler au-dessus des têtes des principaux héros de l’histoire.



Car malgré ses grands espaces, ses domaines et ses champs immenses, La colline aux esclaves a finalement tout d’un huis-clos. Les femmes n’ayant aucun droit et les esclaves étant techniquement des marchandises, il est impossible d’échapper à un tortionnaire : il faut se contenter de baisser les yeux, subir son sort en silence, et espérer qu’en n’exprimant aucune émotion, celui-ci finisse par se lasser et se choisisse une autre victime.



Le roman a l’air solidement documenté sur cette période de l’esclavage et des grandes plantations de tabac. C’est sans doute pourquoi il est aussi éprouvant et met notre optimisme à rude épreuve.
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Fuir la colline aux esclaves / Les larmes d..

Je vais la faire courte... J'avais adoré la Colline aux esclaves et je me suis tout autant régalée (à m'en pourlécher les babines tel un chat !) avec ce tome-ci, Les larmes de la liberté, qui se veut une suite. En fait il y a quelques passerelles entre les deux livres mais l'histoire n'est pas une continuité de la première à proprement parler.



On retrouve cette plume fluide si agréable de l'auteure, on tourne les pages sans s'en rendre compte (alors qu'il s'agit tout de même d'un petit pavé), on est pris par l'histoire qui ne manque pas de rebondissements, on s'attache aux personnages et on retrouve des sentiments, sans niaiserie, mais qui font chaud au coeur ou qui émeuvent.



Bref, superbe !!! A quand le troisième tome, je m'y mets tout de suite !!!
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La Colline aux esclaves

Une histoire poignante et dramatique vécue avec des esclaves. la petite Lavinia va découvrir cette vie, pourtant blanche elle va se retrouver confrontée aux mêmes difficultés, jusqu'au moment où la chance va lui sourire. L'embellie sera de courte durée, elle va vite se rendre compte que le monde des blancs est aussi gouverné par une autre forme d'esclavagisme, celui de la condition des femmes! Une fresque émouvante et juste, un beau récit.
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La Colline aux esclaves

Moins bien traité que des bêtes, moins de droits que des animaux, une existence qui n’existe pas, aux yeux de leurs propriétaires. Ils sont là pour les servir jusqu’à leur mort, à trimer, suer, mourir à la tâche ou sous les coups de fouet.



Taillable et corvéable à merci. Tel le serf ployant sous le joug du seigneur au Moyen-Âge.



Voilà les conditions de vie des Noirs durant la période d’esclavage.



Il est un fait que me doutais bien cette lecture n’aurait rien à voir avec « La petite maison dans la prairie »…



Malgré tout, à certains moments, j’ai eu le cœur serré et les tripes nouées en découvrant une infime partie de ce que les esclaves Noirs ont endurés durant cette période.



Et je ne vous parlerai même pas des Droits de la Femme Blanche qui n’existaient pas non plus, même si, en ces temps-là, valait mieux être une riche femme Blanche qu’une pauvre femme Noire.



Je vous le dis de suite, ce fut une découverte magnifique et ce livre entre direct dans mes coups de cœur de l’année tant il est prenant, tant ses personnages sont réalistes, tant son scénario est bien agencé, mêlant à la fois l’Histoire et les émotions à l’état brut.



Le récit est narré par deux personnages : Lavinia, la petite fille Blanche de 6 ans qui a perdu ses parents et qui a été achetée par le capitaine du navire qui les transportait, et par Belle, une des esclaves qui travaille aux dépendances.



Notre petite Lavinia va grandir, sans jamais arriver à comprendre la différence entre le statut des maîtres Blancs et des esclaves Noirs puisqu’elle a été élevée par les esclaves et qu’elle se sent Noire, alors qu’elle est Blanche. Son statut, de par cette simple petite différence, est bien plus haut que celui de ceux qu’elle considère comme sa famille.



Véritable épopée qui ira jusqu’en 1810, le récit est un de ceux qui, une fois commencé, est difficile à lâcher tant on veut savoir ce qu’il va arriver à nos personnages pour lesquels on ressent direct une véritable sympathie.



Je vous avoue qu’à certains moments, j’aurais aimé moins de violences, moins de larmes, moins de serrement de cœur… Mais si l’auteur avait pris cette voie, son roman aurait perdu de son réalisme car, avec un sujet aussi fort que l’esclavage, il est difficile de faire du sirupeux et un récit Bisounours aurait fait perdre toute crédulité au récit.



« La colline aux esclaves » est un roman fort, profond, bourré d’émotions en tout genre, de personnages grandioses, d’humanité, de méchants sadiques qui profitent de leur pouvoir, de parents Blancs qui ne s’occupent guère de leurs enfants, qui les confie à des précepteurs et ensuite, ça tourne mal…



Un roman bouleversant, captivant, émouvant, des personnages qui, après chaque épreuve, puisent dans leur courage pour se relever, parce qu’ils n’ont pas le choix, mais aussi afin de pouvoir aider les autres, leur famille et continuer d’avancer tous ensemble.



Une page de l’Histoire qu’il ne faut jamais oublier, un roman qu’il faut lire parce que ses personnages font partie de ceux qui resteront en nous.
Lien : https://thecanniballecteur.w..
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