Kathy Dorl

Des cheveux coupés très courts, rasé de près, il ressemble à un adolescent qui se prend très au sérieux. Ces gens-là manquent de confiance en eux, au même titre que les arrogants et les autoritaires qui cherchent à en faire des caisses pour compenser l’insécurité intérieure qui règne en eux, et ça, mon pif de flic le sent. Ce jeune homme s’emporte facilement, il n’accepte ni la critique, ni qu’on le contrarie.

Je suis une pétasse, une chaudasse, une fille facile ! Vous me gonflez tous avec vos tabous moralisateurs à deux balles ! Eh oui, je confirme : je couche le premier soir ! Mais avec qui j’ai envie et quand j’ai envie ! Pas systématiquement et pas avec tout le monde ! Ça t’en bouche un coin, la cousue du cul ?

(...) être intelligent, c’est savoir quand et avec qui jouer au con ! 

(...) va falloir que j’empaille ma bonne humeur si je veux garder le sourire. 

Ne vous inquiétez pas, Mila, se sentir extraterrestre est le sentiment le plus humain du monde !

La nature vous offre le visage à 20 ans, mais c'est à vous de mériter le visage que vous aurez à 50 ans

- Pourquoi il y a le bouton "partager sur Facebook" sur les sites pornos ? Qui a déjà regardé un porno et s'est dit : Putain, quelle belle scène de cul ! Il faut que je partage ça avec ma famille et mes amis, ils vont adorer !

La révélation de ma maladie a provoqué un séisme. Nous passons l'un et l'autre, chacun à notre tour, par des moments dépressifs, puis l'espoir et la volonté de se battre reviennent.
Cependant, il est vraiment bizarre, depuis quelques temps.
Est-ce qu'il m'en veut de mes états d'âme ? Depuis l'annonce du diagnostic, mon moral joue au yoyo et, bien sûr, il est en première ligne devant mes accès de colère. Je n'ai de cesse de m'excuser à chaque fois. Mais cela ne suffit peut-être pas. En a-t-il marre de tout se prendre en pleine tronche ? Se sent-il impuissant ? Déstabilisé ? Lui aussi ressent-il le sentiment d'injustice ?

Pour survivre, les hommes protégeaient leur famille et chassaient tandis que les femmes s’occupaient du foyer et des enfants. Cette division des tâches, qui a perduré des millénaires, a été chamboulée lors de la révolution sexuelle. En seulement quelques années sur l’échelle de l’histoire, les femmes se sont mises à travailler.

On tirait le diable par la queue, les fins de mois étaient difficiles, j’accumulais les petits boulots. Avec le bébé, on ne savait jamais quand on allait dormir, on bouffait n’importe quoi, n’importe quand. Rien qu’en layette, Jade a englouti le peu d’économies que nous avions. Et toute la journée il y avait un bruit de fond permanent, un ronronnement qui virait souvent au solo de batterie. C’était la machine à laver qui tournait sans arrêt. Draps, serviettes, bavoirs et reserviettes. Parfois nous avions l’impression d’avoir emménagé dans la laverie du coin, j’ai cru devenir fou avec cette machine !

Les victimes de pédophiles n’oublient jamais, ils doivent apprendre à se construire avec le viol, songe Julie. Elles ne peuvent pas gommer le traumatisme, mais tentent de mettre un pansement dessus. Ce processus est long et dépend de la personnalité forte ou fragile de la victime. Les enfants ou adolescents abusés gardent en eux une blessure qui ne se cicatrise pas. Leurs corps ont été souillés et leurs vies bouleversées. Ces jeunes ont tendance à se renfermer sur eux-mêmes. Les conséquences ? Elles les portent toute leur existence : faible estime de soi, doutes, culpabilité.

La loi dispose qu’« il n’y a point de crime ou de délit sans intention de le commettre. ». Ce qui veut dire qu’un trouble mental est alors considéré comme une cause objective d’irresponsabilité pénale. Donc, une personne ayant une maladie psychiatrique ne pourra pas être poursuivie pénalement si elle commet un crime.

Les affaires familiales sont parfois tout aussi complexes qu’un réseau terroriste. À moi de démêler les fils et de remonter à la source pour comprendre ce qui a poussé Noah Morin à tirer à bout portant sur une jeune femme sans histoire.

Vous avez beau avoir parfois des soucis, votre complicité est exemplaire. Vos goûts sont similaires, vos rêves identiques, vous êtes zen. Vous êtes flippants de bonheur. Et j’avoue, vous m’énervez ! Ne vous arrive-t-il jamais de vous disputer de temps en temps ?

C’est horrible de se sentir transparente, inutile. Toutes ces longues années de mariage et de projets communs se sont effondrées aussi rapidement qu’un château de cartes. Elle était détruite, ils ont dû vendre la maison dans laquelle j’ai grandi. Et surtout, il a fallu qu’elle réapprenne à vivre seule. Je lui parle souvent de rencontrer d’autres hommes, de refaire sa vie, mais je sens qu’elle n’est pas prête.

Lors de l’annonce d’un divorce, on subit un tel choc que, parfois, on a des réactions brutales et bizarres, surtout quand ton mari s’est barré avec une femme de vingt ans sa cadette.

C’est juste un couple, comme beaucoup d’autres, qui vit une de ces vies monotones. Ils rêvent de bébé, chien et poisson rouge, dès qu’Emma aura fini ses études. Manao archive déjà ses points de retraite. Les standards de la société ne les dérangent pas. Ils mangent sainement, ne fument pas,boivent peu et regardent le journal de 20 heures, tous les soirs. Ils font du sport ensemble et, tous les samedis après-midi, ils arpentent les allées d’un grand magasin de décoration. C’est leur petit plaisir hebdomadaire. Tel un bug temporel, il semblerait que la vie leur impose un chemin et, en aucun cas, ils n’envisagent d’en prendre un autre.

En quoi les études sont-elles bonnes pour notre équilibre et notre santé ? Et puis la forme des pyramides le démontre : l’homme a toujours tendance à en faire de moins en moins, c’est dans sa nature.

Emma est passionnée par le vin, ce puissant fédérateur, un produit noble, complexe. Elle aime y associer les mets. Elle a découvert que la dégustation est une approche de la consommation des vins et alcools bien différente de la boisson plaisir ; quant à Oxane, elle suit le mouvement, plus enthousiasmée par les alcools qui font du bien au moral que par les études approfondies du célèbre breuvage.

Rien n’est plus humain que la folie.
Sigmund Freud